1h43 du matin, je suis mort.. voici un peu plus de détail sur la journée du vendredi 1/12. Ça ne doit pas être super français, vous prendrez ce qui vous intéresse, j’ai essayé de dire tout ce que j’ai en tête. J’avance sur les deux autres shows. Bon courage a ceux qui liront
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Le Symbol surplombe Las VegasHôtel Rio, 14h30.
Nous voilà en repérage dans le casino où Prince va jouer ce soir dans « son » club 3121.
A cette heure-ci pas âme qui vive au niveau de la billetterie, de la boutique, ou de la file d’attente.
Matt, fan connu puisqu’il officie sur Prince.org est dans un coin au téléphone. On se connaît un peu des « Celebration », on parle quelques instants.
15h, Rita et Lori, des fans Italiennes arrivent à leur tour. Retrouvailles chaleureuses aux accents de réunion d’anciens élèves. En dehors des concerts on ne se côtoie pas, et pourtant ça fait plus de 15 ans qu’on se connaît, partageant des moments musicaux très intenses ensemble. Elles sont là-bas depuis le premier concert de Prince à Vegas et quittent les lieux dimanche, comme nous, mais après un mois de présence.
Le relatif calme autour du lieu et le bruit incessant des machines à sous, de la musique de fond, du show avec danseuses qui à lieu toutes les heures sur la scène du casino, nous détournent un peu de la porte principale, celle qui mène à la salle de concert.

4 mm pour voir les répétitions

Quelle erreur, en s’approchant nous découvrons que le groupe est en plein soundcheck. On tente de regarder, car une ouverture de 5 millimètres entre 2 portes nous donne la possibilité d’apercevoir le côté gauche de la scène donc Josh à la basse, une partie de la batterie de Cora, et les cuivres à l’étage. Le jam se poursuit et apparaît dans notre ridicule champ de vision, Prince à la guitare en train de donner des instructions tout en jouant.

Cela ne semble pas particulièrement exciter nos camarades « fans » qui se demandent s’ils vont venir en costume ou non. Pourtant à l’intérieur, ça joue, et ça joue sérieusement.
Durant ce soundcheck il y a eu un assez long délire princier à la guitare, puis Maceo a joué quelques instants « I Feel Good » de James Brown.
Ensuite « Wonderful world », je ne savais pas encore que Renato Neto était de la partie.
Pour finir il a fait pas mal bosser les Twins sur « Don’t stop til you get enough » de Jackson, pour terminer sur un instrumental avec la ligne de basse de « A case of U ».
Fin a 16h. Cela dit peut-être ont-ils continué par la suite. De notre côté, nous avons bougé pour faire un break avant de revenir vers 18h30.

Les plus passionnés attendent des heures...

A notre retour il n’y a qu’une petite dizaine de personnes. Que des fans venus de loin que ce soit d’Europe, ou des USA.
Je parle avec les gens qui arrivent ensuite tout d’abord un couple de Californie, puis un autre de Caroline du Sud. Ils ont fait le voyage pour voir Prince, ils sont tout excités, et aussi surprenant que cela puisse paraître, le voient pour la première fois.
Petit à petit la file se remplit mais comme nous sommes tous sagement assis par terre, il n’y a aucune bousculade, pression, et finalement assez peu monde.

A 20 h le branle bas de combat commence : on nous met des bracelets pour pouvoir entrer et sortir comme on veut du club, on nous remet nos billets et les portes s’ouvrent. Nous entrons dans le calme sans aucune fouille. 10 secondes après je suis assis par terre dans le « 3121 club » avec comme dossier la scène où Prince jouera… dans 4 heures.

Autour de 21 h, Sam, le webmaster de Prince (aussi connu sous le nom de Sam Nation, et dont le site est ici, arrive parmi les fans un appareil photo à la main. Il parle avec qui l’arrête. Arrivé à notre niveau, nous passons un assez long moment à discuter. Je lui demande si un site est prévu ce à quoi il répond « j’ai pas mal de travail en ce moment ». Mais bien sûr il ne me donne ni détail ni date. Je le trouve très disponible, et plus loquace que d’habitude. Il nous « remercie » d’avoir fait le voyage puis poursuit son chemin. Les photos qu’il prend seront diffusées sur les écrans à la fin du concert.

Prince perf4ming 2nite

Jusqu’à 22h c’est très calme, la salle se remplit très lentement, le public plus « modéré » ou là par hasard, arrivant tranquillement jusqu’à minuit. Sur les écrans géants répartis sur les murs tout autour du club, on peut voir le film Devdas, depuis notre arrivée. DJ Rashida prend place derrière sa console (la même que celle du clip Black Sweat) et commence son set tandis que Devdas est remplacé par différentes images vidéos. J’en parle plus en détail sur mon « post généraliste » sur ce week end (vous me direz, il serait temps que celui ci commence).
Tout le monde se lève alors, l’excitation monte, et chaque titre de Prince diffusé est une véritable fête (Hot thing, Pop Life, Temptation, Lady Cab Driver, Automatic, etc etc..).

00h00 : le nouveau « guitare tech » se place entre la barrière où nous sommes et la scène (à peine un mètre pour bouger, le pauvre) accompagné de Otis. Otis va devenir une figure connue des fans qui vont squatter les premiers rangs des concerts. Sorte d’homme à tout faire, il est chargé de mettre les paroles des chansons que Prince interprète sur le pupitre prévu à cet effet. La pile de chanson « possible » est impressionnante, et de nombreux titres sont imprimés chaque jour nous confiera-t-il. J’aimerais vous décrire ce que Prince lui fait subir pendant tout le concert, tantôt de façon joueuse, tantôt comme un vrai chieur. Ce qui reste passionnant c’est de voir le fameux Otis placer les textes en fonction de ce qui est prévu, et de voir Prince changer d’avis sur le moment. Même si les set listes sont très proches, il semblerait vu le nombre de fois où ce pauvre Otis panique à fouiller dans ses cartons, que notre star improvise au moins au niveau de l’ordre et du choix de ce qu’il va chanter. Pour les guitares c’est un peu le même cirque. Le technicien prépare la Hohner, et Prince pointe du doigt la basse, ou encore il tend la main pour avoir un médiator, le type lui en donne un, Prince le lâche (tout en continuant de jouer avec le public et comme ci de rien était), le pauvre garçon lui donne un second médiator, que Prince lâche aussitôt, et il lui fait ça , sans le regarder, 5 fois de suite. Le type se rassoit en souriant. Est-ce une taquinerie entre eux, une volonté de Prince de le tester, ou simplement le plaisir de l’ennuyer et de le stresser. Sincèrement je n’en sais rien, mais à voir c’est assez drôle.

00h20 : le film d’introduction sur Prince diffusé lors des UK Hall of Fame de cette année est projeté. Les lumières sont éteintes. Le rythme de

3121 débute, le rideau se lève, il est là !
La scène est dépouillée. Le fond est noir, un 3121 blanc peint sur le mur. C’est d’ailleurs le mur du bâtiment et toute la tuyauterie nécessaire qui passe par là a été repeinte en fluo.
A gauche Cora à la Batterie, et son mari Josh à la basse. Au-dessus sur une plateforme les cuivres : Mike Philips, Greg Boyer et Maceo. A droite Morris Hayes derrière ses synthés.
Pour la première fois, d’après les habitué(e)s des lieux, il y a un autre « poste de synthés » en arrière, qui accueillera plus tard l’invité surprise : Renato
Bref 3121 est une véritable tuerie en live. Noir, violent, profond, Prince réinterprète totalement la ligne de chant. Il semble que ce soir l’honneur soit à l’album du même nom puisqu’il enchaîne avec

– Get On The Boat
– Lolita

Les twins ne quittent pas la scène. J’avoue avoir été un peu déçu. Je ne rechigne jamais à voir de jolies filles, surtout autour de Prince, mais il faut avouer qu’elles sont assez … spéciales. Plastiquement il n’y a rien à dire, même si leurs traits ont quelques choses qui m’empêchent d’accrocher. Ce n’est pas très grave, ce qui m’embête un peu plus c’est l’absence totale de sensualité. Ces filles dansent bien, se défoncent sur scènes, sont souriantes, mais elles ne sont ni sexy ni sensuelles. Fin de la parenthèse puisque mes yeux retourne sur celui que je suis venu voir.

– Black Sweat
Là encore, sur scène il est en train de donner un nouveau souffle à la chanson. Si les versions sur « b#@ts » me paraissaient gentilles, là, avec le son c’est autre chose : entre le claquement de la batterie, Morris au synthé, et la basse qui tourne impeccablement derrière, Black Sweat est une vraie machine de guerre.

Comme nous l’imaginions les chansons de 3121 prennent vie sur scène, elles sont toutes prétextes à des versions longues, des jams, et c’est un vrai pied. Prince s’amuse, il va rejoindre Morris pour la taquiner un peu, et pianoter sur son clavier en même temps que lui.

Prince se promène vers les VIP, danse sur une table, fait monter une fille qu’il laisse se déhancher et l’abandonne. Tout le monde est debout est déjà en transe. De nombreuses « bimbos » lui tendent les mains, et veulent aller sur scène. Il se dirige vers une particulièrement provocante, mais saisi la main d’une jeune fille juste à côté beaucoup beaucoup « plus forte ». Ce n’est pas la première fois que je vois Prince faire cela. Même si il la taquine un peu « ooh, too sexy for me », il le fait sans méchanceté, et elle est aux anges pendant ce temps .

Un autre plaisir que je prends c’est de le voir tout contrôler. Donner des indications aux musiciens, gérer ses guitares et ses effets, tenter des choses. Prince utilise le « 3121 club » comme un terrain de jeu, un centre d’expérimentation qui ne peut apporter que de bonnes choses. Il est en train de faire bosser son groupe, c’est sûr, mais chaque membre à déjà un niveau tellement élevé, que ce n’est que du bonheur.

J’en profite pour faire 2 parenthèses. D’abord à propos du groupe considéré comme « trop mou ». Certes ce ne sont pas des singes de foire ni des solistes forcenés (peut être parce que Prince ne les exploite pas ainsi d’ailleurs). Je pense qu’actuellement il veut se mettre en avant et avoir derrière lui un excellent groupe. Il fait le show, et son groupe l’accompagne, mais avec une telle précision que c’est jouissif. Les seules, finalement, à avoir des plages d’expression un peu plus longue sont les cuivres et les invités, donc ce soir Renato.

Deuxième parenthèse qui me sert d’enchaînement à propos de l’attente de la foule. Prince demande alors ce que les gens veulent entendre. Bien sûr c’est un jeu avec le public, et si les fans ont tendance a lui reprocher de jouer beaucoup de hits, les réponses sont sans appels, on entend principalement des choses comme : Purple rain, Do me baby, Little red corvette et, bien entendu…

– Kiss

Premier vrai hit de la soirée, la version débute gentiment. Disons que comme beaucoup je suis un peu usé avec ce titre. Même si il ne s’éternise pas avec cette version (qui est un passage obligé, surtout dans un concert à Las Vegas), la seconde partie lorsqu’il prend sa guitare est une petite perfection funky, et ce type à une putain de facilité à faire groover tout ça.. Bref, sur la dernière minute, il m’a quand même embraqué.

– Shhh

Enchaînement immédiat, direction un de ses chefs d’œuvres. Cora a la batterie n’a pas à rougir. Elle maîtrise l’intro à sa manière, et même si elle n’égalera pas dans votre cœur vos « batteurs » favoris, elle ne vole pas sa place croyez-moi.
Avec Shhh, on s’attend a ce que Prince joue de la guitare, et pas d’inquiétude on en a pour son argent de ce coté là. Mais en plus il use de son plus bel instrument : la voix. Il est complètement habité par la chanson, joue avec son micro qu’il cherche à séduire, avec le public qui est déjà séduit, et nous montre quel interprète incroyable il est.

Après cet immense moment d’émotion, on repart sur les routes du funk façon « old school »

– Musicology
– Play That Funky Music

Prince appelle Renato Neto puis Cody, un fan américain bien connu des housequaker (Darklotus69) qui monte sur scène (pour la 5e fois paraît il) pour chanter la chanson. Prince assure le riff de ce standard, joue au chef d’orchestre, et notre ami avec qui nous avons fait la queue pendant des heures, assure au chant avec une aisance déconcertante.
Prince nous dit que puisqu’on aime le son « old school » on va s’en prendre plein la tête et fait descendre Maceo :

– Pass The Peas/ Shake everything you’ve got
– Joy In Repetition

Je crois que Joy In Repetition fait partie de mon top 5 dans la discographie de Prince. Donc je suis toujours heureux qu’il la chante. Rien n’égalera la version de la « Celebration » 2002. Ce titre est souvent prétexte à un long solo de guitare, mais il réussit toujours à me faire dresser les poils ☺
Une des 2 twins est sur scène mime un peu la situation qu’il chante, et ça permet à Prince de faire une mini mise en scène façon « Graffiti bridge ». (Il vient la chercher sur la scène l’emmène derrière, puis elle chante les « love me » qui précède le solo…)

A ce moment du show nous sommes déjà bien abasourdis. En a peine 10 titres, Prince a dépassé l’heure et demie de concert. Il a torturé sa guitare, chatouillé sa basse, chanté comme un dieu, fait tourner 4 ou 5 jams dont il a le secret. Finalement peu importent les chansons choisies, ce qu’il en fait est magnifique, il prend un pied monstrueux, et si j’insiste là-dessus c’est parce que c’est vraiment bon de voir cela.
Mais nous étions loin, très loin d’êtres arrivés au bout de nos surprises et du plaisir surtout. Je pense que mon retour de flamme est apparu dans le quart d’heure qui a suivi.

– Forever In My Life
Lorsque la boucle commence, je n’en crois pas mes oreilles. J’avais pourtant dû le lire, mais j’avais oublié. Prince va chercher la basse de Josh, s’assoit sur une chaise, et nous fait une démonstration de son talent. Après quelques minutes, il rend l’instrument à son propriétaire et vient chanter cette petite merveille. Un seul couplet ce soir, puis il prend la direction d’ « Everyday People » de Sly Stone, petit à petit le groupe le suit dans ce sens, Otis met les paroles sur le pupitre. Prince s’arrête brusquement et enchaîne immédiatement avec une bonne version de

– 7

C’était tellement imprévu que Otis passera 80 % de la chanson à chercher les paroles ☺

Le coup de grâce arrive alors.

– Anotherloverholenyohead

MON DIEU…. Mais comment voulez-vous qu’il ne remercie pas Dieu a tout bout de champs pour lui donner l’inspiration. Comment a t il pu penser, non seulement à ressortir cette chanson des cartons, mais en plus à en faire ce qu’il en a fait. J’ai ce put*** de riff dans la tête de façon incessante et obsessionnelle depuis 4 jours, le final est violent, c’est parfait…. C’est tout simplement pour ces moments qu’un jour, nous en sommes arrivés à ce niveau de passion qui nous réunit ici quelques soient nos avis (parfois) divergents. Et comme un chef d’œuvre n’arrive jamais seul Monsieur continue…

– If I Was Your Girlfriend

Au moment où il doit chanter il s’arrête nous disant qu’ « on ne mérite pas celle ci ». Il part, le groupe aussi… On hurle.. ça fonctionne ☺
Il revient, et BING on en prend encore plein la gueule. Une fois de plus vocalement c’est de la haute voltige qui se poursuit avec

– Pink Cashmere

Plus de 6 minutes, la maîtrise vocale est totale, Mike Philips le rejoint et part dans un solo sans interruption. Ce type rentre dans une concentration réelle qui lui permet d’expirer et d’inspirer en même temps. Je n’avais jamais vu ça. Un sujet lui est consacré sur le forum où vous abordez cette prouesse. Il n’abuse pas de cela (le peut-il d’ailleurs), et Prince aime arriver en regardant sa montre et invitant le public de l’encourager.

A la fin ils quittent tous la scène, nous sommes sur le cul.

Après un court rappel, Renato et Maceo viennent tous les deux pour une version instrumentale de

– Wonderful World

Retour de Prince et de nouveau place à l’émotion avec la reprise de Joni Mitchell
– Case Of U

Seulement accompagné par Renato, c’est de toute beauté. Prince est légèrement éclairé, dernière prouesse vocale de la soirée, maîtrise parfaite encore et encore. Je suis à un mètre de lui, les yeux rivés sur cet homme toujours aussi frêle et intouchable, j’ai envie que ça ne s’arrête jamais même si il est 2 heures du matin passé, et que mon corps ne suit plus.

Prince a tout donné. Nous sommes loin d’un récital d’artiste en fin de course. Les hits mondiaux n’ont pas été joués, les versions sont souvent inattendues ou longues pour un public venu entendre un « best of live », et pourtant personne ne semble se plaindre.
Il concède donc le passage obligé suivant, même si nous savons que ce qu’il avait à donner vient d’être largement distribué pendant 2 heures 10

– Purple Rain

L’interprétation est sincère, même si c’est une version expéditive (un couplet, un refrain, puis solo, les « ouh ouh » et basta), il ne se moque pas des gens, et donne toutes l’émotion que cette chanson mérite. Je persiste et signe : quand je sais qu’il va la jouer ça m’emmerde, et quand je le regarde la chanter depuis maintenant 22 ans, et bien il m’emporte avec lui, et avec moi toute la salle bien sûr.

Histoire de finir sur de l’énergie pure, Prince se lance dans un
– Let’s Go Crazy

qui lui sert juste de prétexte pour finir de torturer sa guitare et faire chanter les gens (go crazay, répété par le public), mais aucun couplet ne sera chanté… Je ne sais même pas si il à fait un refrain

« Thank you, goodnight », voilà qu’il quitte définitivement la scène à 2h35 du matin. Les lumières se rallument et la salle se vide …

Je reste scotché sur la barrière. Je regarde JMS, il a l’air sonné… On reprend nos esprits et nous nous dirigeons tranquillement vers la boutique. Je parlerai un peu plus tard de la boutique, même si il n’y a rien de vraiment incroyable à acheter. Les photos qui circulent déjà sont très parlantes. Petite anecdote quand même, la personne qui supervise un peu tout ça est la jeune femme qui gérait l’écoute de presse de 3121. Celle qui apportait le disque, le mettait et repartait avec. Je lui ai donc demandé confirmation, pour savoir s’il s’agissait bien d’elle, ce qu’elle m’a confirmé. Ca l’a amusée que je m’en souvienne et du coup elle a été plutôt cool et détendue.

3121 Jazz Cuisine

Soulagé de plus de 150 dollars (pas mal pour une boutique pas exceptionnelle), nous rejoignons les fans Italiennes et un sympathique fan Suisse (pardonne-moi dans l’immédiat j’ai un trou au niveau de ton prénom), au 3121 Jazz cuisine.
Je croise Sam de nouveau qui mange tranquillement. Il m’arrête en route, me demande si nous avons aimé le show, s’amuse de nos sacs remplis de bêtises princières. Il me dit que le show de ce soir a été particulièrement bon et que Prince a pris un énorme plaisir à jouer. Je lui confirme que ça se voyait et je suis heureux d’apprendre de quelqu’un de si proche que ce concert fait partie des meilleurs depuis le début. Ne voulant pas le déranger je retrouve donc nos amis à leur table dans la seconde salle. Rita et Lori confirment qu’en effet, ce concert est le meilleur qu’elles aient vu a Vegas.
Nous nous apprêtons à quitter les lieux quand Sam (décidément) passe par cette salle pour rejoindre sa chambre. Il nous souhaite bonne nuit, puis s’arrête un instant pour de nouveau parler un peu. Il est accompagnée d’une femme qu’il s’amuse à présenter comme « la meilleure amie de Prince », elle sourit et nous dit qu’en fait elle est sa «promoter » (Je garde le nom anglais car je ne sais jamais comment le traduire, je doute que son rôle soit le même qu’un « promoteur » en France). Un des fans demande je ne sais plus trop quoi à Sam à propos de Prince mais aborde la relative « normalité » de l’artiste dans son quotidien. Sam rigole se retourne vers la femme et lui dit « est ce que Prince est normal ? » Elle s’esclaffe : « Quoi ? Prince ? Normal ? » ce qui amuse tout le monde.
Cette dernière anecdote paraît débile et sans intérêt. Et pourtant elle illustre une nouvelle tendance dans l’entourage de Prince. Son staff semble incroyablement détendu à Las Vegas. Il faut savoir que des gens comme Sam sont généralement des tombes. Le lendemain j’ai passé quelques minutes très drôles et sympathiques avec Trevor son garde du corps personnel, qui d’habitude est quand même dans un stress relatif, et qui surtout n’entretient pas de rapport avec les fans. Comme vous l’avez peut être lu dans le « report » américain a propos de l’aftershow, il dit même a un fan qui voulait savoir qu’elle titre était joué par le groupe « et bien va demander a Prince ». Nos camarades Italiennes sont aussi très surprises et me disent qu’en effet, tout le monde est détendu. À tel point qu’une ou deux semaines auparavant Prince est sorti pendant les répétitions pour venir leur parler un peu.
Ben oui je vous gardai quand même le meilleur pour la fin

Allez je vais dormir, le détail du second show très vite