C’est la dernière file d’attente. L’ambiance ressemble à celle de la dernière soirée de fin de vacances. Les fans s’échangent leur carte de visite. J’en profite pour filmer quelques témoignages et la plupart jouent le jeu. Je n’en avais pas encore parlé, car j’étais bien trop préoccupé par vous raconter tout le bonheur que nous avons vécu ici, mais une partie des fans français ont vraiment eu un comportement minable. Aucune communication entre nous, complainte constante, visage d’enterrement pendant les concerts. Sans compter un ou deux médiocres individus au complexe de supériorité très développé, qui se sentent obligés de poursuivre une misérable guerre des clans aussi bien menée que dans Loftstory saison 2, et qui en oublient les règles de la bienséance en refusant même de vous dire bonjour lorsqu’ils vous croisent. C’est leur faire trop d’honneur que de continuer d’en parler… Revenons en donc à l’EXCELLENTE surprise de la soirée. Pendant que nous attendons d’entrer « l’équipe d’animation de la Celebration » se lance dans un Quizz pour nous faire gagner ce qui reste de merchandising (emancipation book, pin’s, 1999 New Master etc…). Et là, que nous annonce-t-on ? Que chaque fan va recevoir un CD single inédit de Days Of Wild enregistré a Montréal. Il nous aura tout fait. Tout ce que nous avons lu en étant à Paris les 10 dernières années, à savoir : les concerts au set list unique, la visite des studios, et les éditions rares (K7 de slave, sexy MF jaune etc..) uniquement distribuées à Paisley Park. Le Pied !

Nous rentrons donc avec notre « trophé » dans la salle, où les chaises sont de retour. Et heureusement car à 9 h 10 Rachelle Ferell commence son set. Il n’y a rien à dire sur les talents de la dame. Elle chante effectivement magnifiquement bien. Mais l’attention n’est pas à son comble. Et 2h10 de prestation le dernier soir, où tout le monde se demande ce que Prince nous a réservé pour cette ultime soirée, c’est long. C’est très long même. d’ailleurs après une heure je quitte la salle pour rester dans le hall, où je parle longuement avec Kirk Johnson, et les frères Blackshire.

Entre 11h20 et minuit, (l’heure du début du concert) l’ambiance est électrique. C’est le dernier soir, il faut se faire une raison.
La question du jour est « Comment être plus proche de Dieu », peu importe les réponses que donnent les fans sur l’écran, ce que je sais c’est qu’à la première note, le compte à rebours vers la fin de la « Celebration » aura commencé.

Najee est assis au piano, et joue de la flute, Prince arrive tranquillement sur scène et commence à le masser.
Puis c’est à son tour de se mettre au piano. Nous n’avions pas encore eu le « piano medley » du tour officiel, le voici en partie :

– One Nite Alone
– Adore (avec un très long délire au moment ou il dit dans la chanson qu' »elle peut tout jeter mais peut-être pas la moto », il s’adresse clairement à sa nouvelle femme.)
– I Wanna Be Your Lover
– Do Me Baby
– Condition Of the Heart
– You’re Gonna C Me
– Empty Room (le groupe rejoint Prince)
– How Come U Don’t Call Me Anymore (avec une citation de « Nothing compares 2 U »)
– Nothing Compares 2 U (avec Eric Leeds)
– Automatic / Shake (c’est un moment fantastique. Sur l’instrumental d’Automatic, dont nous n’aurons qu’un couplet, Prince chante Shake)
– Manic Monday (encore un moment incroyable. Prince demande à une fille du public de venir sur scène pour chanter, lui montre les paroles et commence le titre donné aux Bangles. C’est une très bonne surprise pour nous, mais Prince est aussi surpris de voir que celle qu’il a choisi ne regarde pas une seconde son « songbook » car elle connait par coeur cette chanson. Malgré le « trac » elle passe l’épreuve haut la main)
– Soul Sanctuary
– God (c’est ici que le concert perd en intensité pour moi. God est un titre magnifique et le faire reprendre par la salle et tous les invités restant – Rachel Ferell, Musiq, Kip Blackshire – est une bonne idée, et lémotion est parfois au rendez vous. Mais cela dure 30 minutes, et c’est bien entendu le morceau parfait pour partir dans un monologue sur Dieu. De plus je pense que Prince s’est laissé emporté par l’émotion et a changé quelques peu ses plans pour le final.)
– Last December (Prince annonce qu’il la joue pour la première fois, en tout cas dans son intégralité)

Rappel. Nous ne voulons pas qu’il parte, et surtout nous voulons une image de fin mémorable (a-t-on besoin d’autres souvenirs me direz vous).

– Purple Rain (au piano, sans guitare, belle surprise et belle interprétation. Mais une fois encore il parle de Dieu et ose conclure par « je ne suis pas la pour prêcher »)
Prince demande alors de virer les chaises, les gens foncent vers le devant de la scène, d’autres montent sur les chaises pendant que Prince et le groupe, rejoint par Rachel Ferell, Larry Graham, Kip, Musiq et son guitariste, jamment ensemble sur un rythme qui fait assez penser à Come On.
– Anna Stesia chant (pas vraiment la chanson juste quelques secondes de « love is god, god is love » pendant un jam qui se termine sur les dernières notes du morceau)

C’est ainsi que se termine la Celebration. Cette fin n’est pas vraiment celle que j’attendais. Attention je ne vais pas avoir la pretention de critiquer quoi que ce soit. La semaine que nous venons de passer restera à jamais gravé dans nos esprits, et Prince a continué de nous montrer quel génie il est. Mais il est vrai que sur cette lancée fabuleuse qu’a été cette 3e edition, j’aurai bien vu une fin plus magique. Peut être qu’en chantant juste Anna Stesia (grande absente) cela se serait produit.. Mais c’est vrai que les dernières minutes du dernier concert sont comme un grand bazar dans mon souvenir.
De plus je trouve que les fans ont été trop sage. Un « vrai » rappel aurait été de mise. A peine la lumière était elle allumée qu’ils commencaient à regagner la sortie, au lieu de montrer à notre artsite préféré à quel point nous étions heureux de ce qu’il nous a offert, mais aussi tout simplement pour l’entendre encore. Car avec lui nous ne savons jamais quand sera « la prochaine fois »… Surtout pour nous européens.

Durant un peu plus d’une heure DJ Dudley D a oeuvré, pendant que les fans se quittent, échangent leur coordonnées, s’embrassent, disent au revoir à la sécurité… et à Paisley Park. L’extérieur du studio est rempli de banderolles et de messages laissés à la craie sur le sol du parking. Tous remercient Prince et témoignent d’une vrai reconnaissance de la part des fans. Comment cela pourrait il être autrement ? Je ne sais pas à quoi pourra ressembler la 4 e édition, je ne sais même pas s’il y en aura une. Prince aura mis 3 ans à réaliser notre rêve. Ce rêve à un prix, mais cette année personne ne parlera d’argent.

Merci, et bravo à vous, d’avoir lu tout cela, jusque là. J’espère, avec l’aide de Cycozora, vous avoir fait un peu partager les émotions que nous avons pu ressentir. A l’année prochaine.

Peace And B Wild.