Ouverture des portes à 7 heures, et début du concert à 8. Incroyable, mais nous n’attendons pas trop à l’intérieur avant les concerts. C’était ma hantise puisque les deux autres années avaient été particulièrement dures de ce point de vue.
A 8 heures donc arrive sur scène le groupe ainsi que Divinity à la basse, sa choriste, qui démarre le set par 2 ou 3 titres (rap). Pendant 15 minutes elle va chauffer la salle, et soudain au milieu des gens, on entend une déferlante de « slap », Victor est là, il traverse le public et monte sur scène. Quelques acrobatie avec sa basse, et nous voilà partie pour 2h30 de concert. Dès les premiers morceaux les « citations » sont nombreuses et on peut reconnaître les lignes de basse de « The Jam », « Cool » et « Gett Off ». Victor joue avec ces deux frères, un aux claviers, et l’autre à la guitare. Ce dernier est parfois quelque peu fatigant, puisque sa grande spécialité est d’aligner le plus de note à la seconde en utilisant une technique, le typing, qui consiste à pianoter sur le manche de son instrument comme sur un clavier. C’est spectaculaire, mais assez saoulant. Sinon le set de Wooten se passe plutôt bien avec de longs moments assez funk comme ce medley : Sex Machine, Dance 2 the music, Talkin loud and sayin nothing, Soul Power, Get on up get into it, get involved. Wooten utilise beaucoup de « technologie » sur scène, ou d’appareils assez rares comme (je ne connais pas le nom) une antenne qui provoque un champ magnétique, et qui émet des sons plus ou moins intense suivant qu’on approche plus ou moins prêt la main (Fishbone utilise aussi cela en concert), ou encore un long câble qui relie la bouche de Victor à sa basse, un peu à la manière d’une tone box, sauf que celui-ci procure des modulations sonores que l’on trouve d’habitude avec des instruments à vent. Pas évident à d’écrire tout ça. Wooten utilise aussi des effets de « scratch » créé avec la toute dernière platine laser de chez Pioneer qui permet de scratcher avec un CD, mais qu’elle ne fut pas notre surprise de découvrir comme DJ , Speech, chanteur, compositeur d’ARRESTED DEVELOPMENT. Euphorie chez le public quand celui ci s’avança sur le devant de la scène pour relancer un peu la salle et entamer son fameux Hit : « Everyday People »
Pour terminer voici quelques autres reprises que nous avons pu entendre ce soir : Star Spangled Banner/Purple Haze (Hendrix), If you want me to stay (Sly Stone), Norwegian Wood (the beatles).
Inutile de dire que Victor Wooten est un excellent bassiste, spectaculaire, qui a lui aussi remercié Prince de lui avoir demandé de participer à cette « Celebration ». Au fond de la salle, à côté de l’ingénieur du son, il y a une petite estrade sur laquelle se trouve un canapé, des fauteuils, et une petite table. C’est ici que chaque soir en compagnie de Manie, sa femme, Prince regarde une grande partie du concert de son invité. J’en profite pour faire une parenthèse sur Prince et Many. Il joue avec la rumeur qu’il y a eu il y a quelque temps sur son nouveau mariage. Il vient avec une alliance au doigt un soir sur deux, se montre avec elle main dans la main, et chante pendant certain morceau « i’m back in love again ». Son amour n’est donc plus un mystère. Manie se promène parfois la journée, protégée de loin par une personne de la sécurité, mais tout de même disponible pour les fans.
A 11h20, moins de 50 minutes après la fin de Victor Wooten, Prince, et tout le groupe, part du fond de la salle et traverse la foule pour monter sur scène, tapant dans les mains ou sur des percussions, à la manière de Sign O’ the times (je parle du début du concert). Larry Graham et Kirk Johnson sont là. Les voilà tous sur scène, Larry et Prince à la basse, tandis que Rhonda s’installe derrière les claviers du maitre. On dirait que ce soir Prince veut montrer à son invité que lui aussi sait jouer de la basse puisqu’il ne va pratiquement pas lâcher la sienne de toute le concert.

– Days Of Wild (2 basses, la version de Montréal qui circule vous donne un avant goût de ce que l’on a entendu. Maceo et Greg Boyer font des citations de Parliament, et au bout de 10 minutes Prince demande à ce que toutes les lumières soient éteintes, poursuivant cet incroyable Jam funk dans le noir. Prince fait aussi reprendre par le public le célèbre chant « We want the funk »)
– The Jam
– Dolphin (Larry est parti, laissant Rhonda reprendre sa place)
on trouve un nouveau couplet dans dolphin qui donne a peu prêt :

« Why does my brother is hungry »
« When there is food 4 U all »
« There’s a man behind U »
« 2 catch U when U fall »
« I need someone 2 shine the light » « U can be the light » « sing the chorus U all »

– Sign O’ The Times (bonne surprise, 90 % de la chanson est interprétée par la foule)
– The Work
– Paisley Park
– Peach (avec une longue intro très « cosmique » de Renato)
Prince ajoute aussi des paroles a Peach :

« The bible is the book U read » « She’s a Peach » « The Truth the thing U need » « She’s a Peach » —
« My father always called mr brother »
« So, Brother he said :  » Change is good »
« So, do U like me now, I changed!!! »

sur la fin du morceau Prince Jam et nous fait chanter la phrase « It ain’t over » qui va devenir un refrain quotidien à partir de ce soir. Il faut savoir qu’à l’entrée du studio B était annoncé depuis le premier jour que serait diffusé en plus des extraits de live un « afterparty CD » intitulé « It ain’t over ». Pour ma part je n’ai rien entendu, mais peut être que Prince va utiliser les voix du public en train de chanter ce titre, comme il l’a fait par le passé avec « I love funky music », « Johnny », « Freaks on this side » ou « It’s gonna b a beautiful night ».
ce soir le concert a encore durée un peu plus d’une heure (1h10), ce qui fait râler quelques personnes. Pour moi SOTT, Paisley Park, et Dolphin sont de suffisantes bonnes surprises pour ne pas me plaindre. Ce que nous savons pas c’est que Prince nous prépare un concert mémorable le lendemain qui finira de calmer les « bougons », et qui surtout ravira tous les fans.