L'actualité du marché musical (Peer2peer , lois....)

Un album, un artiste, un groupe à ne pas manquer. Partagez vos expériences musicales.
Avatar du membre
Chatte-Boy
Official Member
Official Member
Messages : 712
Enregistré le : 18 septembre 2002, 18:04
Localisation : Paris 13

17 avril 2003, 19:51

Depuis lundi, c'est la guerre! Vous êtes au courant? la team d'edonkey-divx.com (une grosse référence) s'est fait perquisitionnée sans préavis avec fermeture immédiate du site et saisi des diskdurs. Mardi, google-divx se fait jeter de son hébergeur et edonkeydivx-fr dégage tous les liens de son forum de son propre chef (je parle pas des sites nains qui flippent leur maman grave de chez grave)... Depuis, les autres suivent très vivement et la toile se vide aussi rapidement qu'elle s'est constituée. :cry: Vive les majors, y sont trop trop forts! :cry:

Voila, ça m'a saoulé cette histoire!
NiKo
Official Member
Official Member
Messages : 137
Enregistré le : 20 avril 2002, 18:55
Localisation : Clermont Ferrand (63)

18 avril 2003, 00:34

On ne peut pas dire que
http://www.edonkeydivx-fr.com/divx/list ... olo&nb=184

ne propose pas un lien EDK.... :?:
Avatar du membre
Malolau
Official Member
Official Member
Messages : 143
Enregistré le : 08 janvier 2003, 23:32
Localisation : Rennes
Contact :

18 avril 2003, 09:19

:idea: lol C'est passagé, il y a deja eut ce genre de mea culpa a la fin de napster, du warez francais, et tous le monde s'est relevé, c'est une guerre sans fin,!

:wink: Le web regorge de team, motivée, et prete a prendre la relève ceux que tu cite sont tombés car grand public, et ouverte a tous le monde trop de pub aussi, trop voyante comme tous ceux qui cite le nom de leurs team derriere chaque , rip, releases, il faut s'attendre un jour a ce qu'elles est quelques probs......

le chasseur repart et le lapin revient!!!!!

Don't worry be happy !!!! apres tout , et meme si j'en suis un fervent utilisateur, tout ceci a tjrs été illegal et nous semblont tous tomber des nuages quand il arrive ce genre de coup de balai, apres tout ce n'est pas la fnac!!!!

Nous en arrivont a etre decus quand nous telechargeons un film ou un album et qu'il n'y a pas la pochette, lol bientôt il nous faudra la boite!!!!!

et puis avec l'experience on se rend compte que l'underground du net a toujours le dernier mot, 15000 petites cervelles du monde a plancher sur des moyens paralleles de diffusion, c'est autres choses que 20 pelés diplomés a perquisitionner 5 disques dur par an!!!!!!

Bref Long Débat !!!

@amicalement laurent ou malolau
http://www.youtube.com/user/malolau retour à la musique trankillou..
Avatar du membre
Malolau
Official Member
Official Member
Messages : 143
Enregistré le : 08 janvier 2003, 23:32
Localisation : Rennes
Contact :

18 avril 2003, 09:28

:D :)

et puis la Toile est une des dernières Vraie DEMOCRATIE!!!!


[img]http://members.fortunecity.fr/laurentma ... rgasme.jpg[/img

@+
http://www.youtube.com/user/malolau retour à la musique trankillou..
Avatar du membre
Malolau
Official Member
Official Member
Messages : 143
Enregistré le : 08 janvier 2003, 23:32
Localisation : Rennes
Contact :

18 avril 2003, 09:31

Image

lol C'est mieux comme ca!!!!
http://www.youtube.com/user/malolau retour à la musique trankillou..
NiKo
Official Member
Official Member
Messages : 137
Enregistré le : 20 avril 2002, 18:55
Localisation : Clermont Ferrand (63)

18 avril 2003, 10:38

Démocratie démocratie... faut l'dire vite... Un exemple ? L'affaire Pere_noel.fr (dont on entendra parler bientot dans Capital), qui a fait fermer (avec l'aide de la justice) les forums de consommateurs lesés par ses services...
Avatar du membre
olivierosny2
Official Member
Official Member
Messages : 178
Enregistré le : 06 décembre 2002, 20:43
Localisation : Nice

18 avril 2003, 10:47

:?: je ne me suis pas connecté sur emule hier ....ca ne marche plus ? :evil:
Avatar du membre
Malolau
Official Member
Official Member
Messages : 143
Enregistré le : 08 janvier 2003, 23:32
Localisation : Rennes
Contact :

18 avril 2003, 10:58

:!: Pour le pere-noel.fr c'est different ca ne touche pas a la vraie democratie, c'est tout simplement l'aspect noir et pecunier du net, c'est evident qu'avec ce type de site il y a de l'argent a faire et donc de l'abus!!!

Résumé de l'affaire :arrow: http://forumeurs.free.fr/lie/lizdnet.html


:!: Les mécontents de Pere-Noel.fr

Seymour Dinnematin, L'Ordinateur Individuel, le 05/08/2002 à 14h00

Sur Pere-Noel.fr, de nombreux acheteurs de produits micro n'arrivent pas à se faire livrer. Mais plusieurs fournisseurs ne parviennent pas non plus à se faire payer ! Les procès s'accumulent contre ce site hors normes.

Si le propre du commerçant est d'inspirer la confiance, Pere-Noel.fr a un problème. Créé en 1999, ce site de vente en ligne, spécialisé dans les produits informatiques, se distingue par ses prix avantageux. L'année dernière, il se hisse à la deuxième place du Top 10 des " galeries commerciales " selon Netvalue.

Mais les plaintes de clients exaspérés s'accumulent. Débités dès la commande, ils patientent de longs mois avant d'être livrés. Leurs réclamations restent sans effet. Frédéric Bodin, de Saint-Lô, a attendu deux mois son appareil photo numérique. Quinze appels téléphoniques plus tard, toujours rien ! Même s'il a fini par obtenir le remboursement et un bon d'achat de 100 F (15 ?), la hot line payante lui a coûté près de 10 % de sa commande.

Plus inquiétant, des partenaires stratégiques lâchent Pere-Noel.fr. L'assureur Fia-Net, qui garantit les clients d'un millier de sites, a dénoncé son contrat. La Poste aussi, qui a saisi le tribunal pour 170 000 ? (1 115 127 F) d'impayés.

Seules réactions du commerçant : réclamer un million d'euros à La Poste par voie d'huissier, pour colis perdus. Et attaquer pour diffamation les responsables de defense-consommateur.org , un forum de clients mécontents. Ces derniers viennent d'être condamnés à 80 000 ? (524 766 F) de dommages et intérêts.

Sollicités à de nombreuses reprises, les responsables de Pere-Noel.fr se sont refusés à toute déclaration.


:!: Olivier Je te rassure emule fonKtionne Toujours !!oufffffff

@+
http://www.youtube.com/user/malolau retour à la musique trankillou..
Avatar du membre
Chatte-Boy
Official Member
Official Member
Messages : 712
Enregistré le : 18 septembre 2002, 18:04
Localisation : Paris 13

18 avril 2003, 18:31

et puis la Toile est la seule et unique vraie ANARCHIE mondiale!!!! protegeons-là!!!!
Avatar du membre
Malolau
Official Member
Official Member
Messages : 143
Enregistré le : 08 janvier 2003, 23:32
Localisation : Rennes
Contact :

18 avril 2003, 18:43

:D
et puis la Toile est la seule et unique vraie ANARCHIE mondiale!!!! protegeons-là!!!!
yep J'approuve et certifie!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! :wink:
http://www.youtube.com/user/malolau retour à la musique trankillou..
Avatar du membre
Alex (de Marseille)
Official Member
Official Member
Messages : 2378
Enregistré le : 20 septembre 2002, 09:11
fan depuis : 1987
Localisation : Les Boyers
Contact :

19 avril 2003, 23:12

Malolau a écrit :et puis avec l'experience on se rend compte que l'underground du net a toujours le dernier mot, 15000 petites cervelles du monde a plancher sur des moyens paralleles de diffusion, c'est autres choses que 20 pelés diplomés a perquisitionner 5 disques dur par an!!!!!!
15000 tu es un peu court.... faut imaginer le nombre d'ados qui sont en train de se former à la programmation. Il est bien loin le temps où on faisait joujou avec un ZX80....

Pour Internet je dirais :
1 - Zéro censure (comme pour l'ensemble des média : si tu n'aimes pas tu n'y vas pas...mais au moins tu sais que ca existe...)
2 - Etre protégé contre le spam. L'utilisateur doit toujours avoir l'initiative.
3 - La copie illégale : il est illusoire de vouloir l'arrêter (équivalent de la recopie des disques vinyls sur K7 dans les années 80).

Internet : je vois cela comme une grande métropole (megalopole) virtuelle avec ses grandes avenues, ses clubs, ses grands magasins, ses bordels, ses sex shops, ses putes, ses crottes de chiens, ses détraqués, ses étudiants, ses chercheurs, ses bénévoles, ses assos, ses partis politiques, ses groupes de lobying, sa police, ses services secrets, son armée, ses terroristes...
Bref c'est juste un reflet de l'homme.
Comme tout ce qu'il crée, c'est à son image (on pourrait parler de structure fractale : il se passe grosso modo les même choses dans les relations internationnales, qu'au sein d'une même nation, ville, famille et pouquoi pas en chacun de nous).
Avatar du membre
shao mi
Official Member
Official Member
Messages : 34
Enregistré le : 13 mai 2003, 20:00
Localisation : Lyon

05 février 2005, 15:43

Juste poyr faire un petit tour d'horizon, comment vous réagissez aux nouvelles répressions ?

J'ai déjà entendu parler de 2 personnes que connaissent des proches qui se seraient faite choper pour téléchargement, & ça fait réfléchir.

Qu'en pensez-vous ? Savez-vous quelle est la probabilité de se faire attraper (combien de cas aujourd'hui ?) ? Continuez-vous à télécharger, connaissez-vous un moyen de se protéger (g téléchargé un soft qui protèfgerait des intrusions des grosses entreprises, mais pas de la police bien sûr) ? Y a t'il d p2p plus sûrs que d'autres (à part kazaa qui parait-il est à proscrire) ?

Merci de vos conseils à un téléchargeur filppé...
Avatar du membre
raphy
Administrateur
Administrateur
Messages : 4189
Enregistré le : 17 avril 2002, 01:00
Localisation : Paris
Contact :

05 février 2005, 16:47

le nouvel obs fait parler d elui avec une petition contre ce mode de repression

http://permanent.nouvelobs.com/special/ ... E0016.html

article et petition... ca peut apporter des elements au debat
Avatar du membre
now_bx
Official Member
Official Member
Messages : 1500
Enregistré le : 29 janvier 2003, 00:46
Localisation : Paris

05 février 2005, 17:16

shao mi a écrit : Y a t'il d p2p plus sûrs que d'autres (à part kazaa qui parait-il est à proscrire) ?
Je te conseille soulseek , qui permet de trouver des trucs très sympas et pas vraiment grand public .... il n'est pas encore ultra ultra renommé comme kazaa ou emule peuvent l'etre , ce qui fait qu'il est plus sûr . Tu te fais une liste de contacts -personnes à qui tu télécharges des trucs -, et t'actives l'option qui permet seulement à ceux qui sont dans ta liste de voir ce que t'as à proposer . Normalement avec ça tu devrais pas avoir de problèmes .

P.S : Continuez d'acheter des CDs dans le commerce quand meme . :wink:
drixman
Official Member
Official Member
Messages : 211
Enregistré le : 22 février 2004, 03:47
Localisation : 78

05 février 2005, 17:23

raphy a écrit :le nouvel obs fait parler d elui avec une petition contre ce mode de repression
sans porter 1 jugement politique, la gauche majoritaire dans cette petition....
Avatar du membre
Harry
Official Member
Official Member
Messages : 1508
Enregistré le : 27 octobre 2002, 20:06
fan depuis : 1986
Localisation : Elsass

05 février 2005, 17:28

drixman a écrit :
raphy a écrit :le nouvel obs fait parler d elui avec une petition contre ce mode de repression
sans porter 1 jugement politique, la gauche majoritaire dans cette petition....
Histoire de culture...
"Si vous le voulez, alors ce ne sera pas un rêve"... T. Herzl
Avatar du membre
olivierosny2
Official Member
Official Member
Messages : 178
Enregistré le : 06 décembre 2002, 20:43
Localisation : Nice

05 février 2005, 18:03

yep moi ca m'a fait un peu peur le prof qui s'est fait condamné sur DC++ avec le hub francedivx ou j'allais faire un tour de temps en temps !!
j'ai tout de suit appelé 2 potes pour qu'ils arretent d'y aller ......
et le truc c'est que la brigade anti cybercriminalité est à rosny sous bois ..... dans ma ville .... j'espère pas dans mon immeuble !!! :lol:
Avatar du membre
Pat_06
Official Member
Official Member
Messages : 1847
Enregistré le : 24 janvier 2005, 12:36
fan depuis : 1989
Localisation : Morbihan

05 février 2005, 18:32

Télécharger c'est sur c'est illégal et çà ne se discute pas. Ce qui me tues c'est de voir à Noel dans les grandes surfaces, des lecteurs dvd/divx a 49 euros...!

Franchement, à quoi sert un lecteur divx si ce n'est a lire des films pris sur le net ??

C'est comme si il était interdit de se droguer mais tout en pouvant acheter de la drogue au supermarché du coin...
Une étoile brille environ 30 millions d'années. Prince était une méga star, nous sommes donc tranquilles.
drixman
Official Member
Official Member
Messages : 211
Enregistré le : 22 février 2004, 03:47
Localisation : 78

05 février 2005, 18:37

Pat_06 a écrit :Franchement, à quoi sert un lecteur divx si ce n'est a lire des films pris sur le net ??
quand tu achetes 1 lecteur divx, tu peux soit lire les copies de sauvegarde de tes dvds, ou bien acheter en ligne des dvd (à l'aide du No d'utilisateur divx inclus dans le bios de ton lecteur)
Avatar du membre
now_bx
Official Member
Official Member
Messages : 1500
Enregistré le : 29 janvier 2003, 00:46
Localisation : Paris

05 février 2005, 19:23

drixman a écrit :
Pat_06 a écrit :Franchement, à quoi sert un lecteur divx si ce n'est a lire des films pris sur le net ??
quand tu achetes 1 lecteur divx, tu peux soit lire les copies de sauvegarde de tes dvds, ou bien acheter en ligne des dvd (à l'aide du No d'utilisateur divx inclus dans le bios de ton lecteur)
Va pour les lecteurs divx donc, mais bon , pourquoi proposer des connexions toujours plus rapides de la part des opérateurs ? Je pense pas que ce soit pour le confort de la navigation ..... :wink:
nono
Official Member
Official Member
Messages : 4
Enregistré le : 14 février 2004, 11:42
Localisation : chalons en champagne

05 février 2005, 19:34

les lecteurs divx lisent bien les divx je viens d en avoir la confirmation pas plus tard qu'aujourd'hui.le mien est de marque pakard bell,j'etais septique sur le fait qu'il lisent tout les divx,et bien plus maintenant il les lis bien et nickel!image impeccable
drixman
Official Member
Official Member
Messages : 211
Enregistré le : 22 février 2004, 03:47
Localisation : 78

05 février 2005, 19:35

now_bx a écrit :pourquoi proposer des connexions toujours plus rapides de la part des opérateurs ?


au debut, la pub de wanadoo pour l'adsl, c'etait de télécharger ses musiques et ses films à haut debit
maintenant, cet argument a disparu (1 fois que tout le monde s'est abonné au haut debit, malin chez FT! :wink: )

now_bx a écrit :Je pense pas que ce soit pour le confort de la navigation ..... :wink:
essaie te consulter le forum sur 1 poste equipé 56k, tu vas bien t'enerver
(quand j'ai demenager, j'avais pas de ligne de tel, je relevais mes mails chez mes beaux-parents, bonjour l'arrachage de cheveux!)
on s'en rend pas compte, mais on s'est habitué au haut debit
nono a écrit :les lecteurs divx lisent bien les divx
lol, encore heureux!
j'en ai eu 3 entre les mains : H&B, Packard Bell, et actuellement Philips
aucun soucis pour les divx, juste quelques soucis sur certains xvid (et encore, genre 1%)
Avatar du membre
now_bx
Official Member
Official Member
Messages : 1500
Enregistré le : 29 janvier 2003, 00:46
Localisation : Paris

05 février 2005, 19:38

Ok, mais pourquoi proposer du 1024k ou plus, si ce n'est pour telecharger plus vite ? Pour la navigation le 512k suffit amplement ....
nono
Official Member
Official Member
Messages : 4
Enregistré le : 14 février 2004, 11:42
Localisation : chalons en champagne

05 février 2005, 19:49

en fait j'ai pas tout compris a propos des mecs qui se sont fait avoir.leurs avocats plaident coupable?
pourquoi ne jouent ils pas sur le fait que sur le marché il existe plein de produits appellant au telechargement pirate.graveurs,cds vierges,lecteurs divx...
de plus si on ne fait pas de traffic bien entendu,la demarche n'est elle pas la meme que d'enregistrer un film sur k7 video?
on peux telecharger plein de films anciens,d'albums pas tout recents,pour les conserver ailleurs que sur des k7 videos dont la durée de vie est bien moins longue pour son usage personnel
Avatar du membre
Pat_06
Official Member
Official Member
Messages : 1847
Enregistré le : 24 janvier 2005, 12:36
fan depuis : 1989
Localisation : Morbihan

05 février 2005, 19:56

Pour les vitesses de connexion adsl, un des arguments officiels, c'est l'amélioration du jeux en réseau (à ce qu'il parait... mais je ne peux pas confirmer vu que je ne suis pas client).

Sinon, pour en revenir aux divx, certes les copies a usage privé sont autorisées pour l'acheteur de l'original mais honnetement, peu de gens font des copies de leur dvd originaux... A la limite, il m'arrive de faire des copies de cd que je laisse dans ma voiture mais pour des dvd, je ne vois pas trop l'interet.

De toute façon, on sait qu'il y a une certaine hypocrisie autour de çà, le grand public a la technologie pour graver, copier, extraire et partager leurs fichiers, qu'ils soient audio ou vidéo...et çà fait longtemps que c'est comme çà.
Une étoile brille environ 30 millions d'années. Prince était une méga star, nous sommes donc tranquilles.
drixman
Official Member
Official Member
Messages : 211
Enregistré le : 22 février 2004, 03:47
Localisation : 78

05 février 2005, 19:59

now_bx a écrit :Ok, mais pourquoi proposer du 1024k ou plus, si ce n'est pour telecharger plus vite ? Pour la navigation le 512k suffit amplement ....
et maintenant jusqu'à 15Mo!
les providers te diront que c'est pour gamer en ligne, pour preparer la tv en ligne...
mais en fait les utilisateurs savent pourquoi... :wink:

nono a écrit :pourquoi ne jouent ils pas sur le fait que sur le marché il existe plein de produits appellant au telechargement pirate.graveurs,cds vierges,lecteurs divx...
tu peux trouver en ligne la methode pour faire des yes cards (avec liens vers les boutiques en ligne pour le materiel)
et pourtant, c'est interdit de les utiliser, et meme d'en fabriquer
Avatar du membre
Harry
Official Member
Official Member
Messages : 1508
Enregistré le : 27 octobre 2002, 20:06
fan depuis : 1986
Localisation : Elsass

05 février 2005, 21:09

drixman a écrit : et maintenant jusqu'à 15Mo!
les providers te diront que c'est pour gamer en ligne, pour preparer la tv en ligne...
5 Mo c'est suffisant pour la télé, non ?
"Si vous le voulez, alors ce ne sera pas un rêve"... T. Herzl
Avatar du membre
shao mi
Official Member
Official Member
Messages : 34
Enregistré le : 13 mai 2003, 20:00
Localisation : Lyon

05 février 2005, 21:26

Wow ! Que de réactions ! J'utilise en effet slsk, mais est-ce réellement moins dangereux ? Je veux dire, la police va t'elle fouiller sur les p2p (auquel cas vaut mieux aller sur les moins connus), ou simplement se contente t'elle de regarder le taux de téléchargement des gens ?

Je vais aller voir le truc de libé... c'est peut être indiqué j'y pense...
drixman
Official Member
Official Member
Messages : 211
Enregistré le : 22 février 2004, 03:47
Localisation : 78

05 février 2005, 21:42

Quelques temps avant le proces du temps, il avait été décidé que les providers allaient scanner leurs abonnés, et envoyer des mails d'avertissement sur la legalité des telechargements echangés sur P2P (suite au flou juridique existant sur le DL) à ceux qui avaient pour habitude de frequenter le P2P

Après avoir reçu ce mail d'avertissement, l'utilisateur de P2P ne pouvait alors plus ignorer ce qu'il faisait, et donc (en théorie), se mettait lui même hors la loi (le provider se degageant ainsi de son fameux argument "telecharger vos musiques et films plus vite!")

je ne sais pas où en est ce projet....
Avatar du membre
Ben Grim
Official Member
Official Member
Messages : 1088
Enregistré le : 10 octobre 2003, 11:50
fan depuis : 1991
Localisation : Toulouse
Contact :

06 février 2005, 12:30

Perso, en tant qu'artiste membre de la SACEM, je peux vous dire ceci:
- la SACEM c'est toujours mieux que le système américain
- la SACEM c'est une énorme machine administrative avec une majorité de vieux fonctionnaires, vous comprendrez leurs problèmes d'adaptation à Internet... :roll: Deux exemples d'inertie en papier: j'ai envoyé mon dossier en février, ai reçu l'acceptation fin juin, ils ont encaissé mon chèque en moins d'une semaine, mais n'ai reçu les papiers finaux qu'en octobre... les droits des concerts de septembre 2004 ne me seront versés qu'en juillet 2005, ceux de janvier 2005 en janvier 2006...
- je pense que l'unique solution est d'inclure une taxe dans les abonnements Internet que les fournisseurs s'arrangeront pour payer, tout comme les radios, les producteurs de spectacles, les salons de coiffures, les ascenseurs, les discothèques, les émissions de télé le font aujourd'hui. Ils payent un forfait à l'année à la SACEM, laquelle redistribue parmi ses licenciés. C'est équitable, cela permet de diffuser de la musique librement et je ne crois pas que vous payez quoi que ce soit lorsque vous écoutez la radio, non ?? Même les petites radios associaties arrivent à payer leur forfait alors les gros fournisseurs... N'oublions pas qui se fait de l'argent aujourd'hui! :x
- dernière chose, le prix d'un mp3 sur les sites payants (dont le NPGMC) est du foutage de gueule. Prenez un CD à 16€ à la FNAC avec douze morceaux. Un CD c'est l'oeuvre plus le packaging à créer puis fabriquer, c'est un CD à distribuer dans les magasins et vous y rajoutez la marge dudit magasin... 16 / 12 = 1.3 €... Prix moyen d'un mp3 (moins bonne qualité en plus) : 9.9€ sans packaging, sans coût de fabrication, sans intermédiaire... C'est un peu scandaleux... :evil:

Ce n'est bien sûr que mon petit avis personnel... :wink:

Gizmo
Avatar du membre
raphy
Administrateur
Administrateur
Messages : 4189
Enregistré le : 17 avril 2002, 01:00
Localisation : Paris
Contact :

06 février 2005, 13:14

il semblerait que tous ceux qui se sont fait arretés utilisaient DC. Etonnant je pensais que Emule ou Kaazaa etait une plus grande cible.

le debat sur : pourquoi on a de grosses connexions, des lecteurs divx etc.. est "inutile". Je veux dire par la que ca a toujours ete le cas.
Il y a quelques annees on a eu la meme problematque avec les graveurs de CD

Et encore avant avec les MD, puis avant les K7.

Tous les outils de copies servent "officiellement" a repondre a la copie privée.
Je connais aussi des gens qui preferent realiser leur film de vacances sur divx plutot que sur DVD... pourquoi pas.

Apres on sait tous a qui officieusement s'adresse ces lecteurs.

Mais je ne pense pas que ce soit la meilleur "defense". Dire "on a du haut debit et des appareils pour copier, donc on est innocent dans le piratages", ca ne marche pas.
(precision obligatoire sur ce forum, je ne condamne , ni ne juge personne merci)

En fait Wanadoo ne fait pas la promo du haut debit pour favoriser le P2P. LE P2P ne rapporte pas un centime a Wanadoo qui , crois moi, est une entreprise TRES TRES commerciale.
Je dirai meme qu'au debut du haut debit le P2P coutait de l'argent aux providers, tant la bande passante etait utilisée.

Alors pourquoi la promo du haut debit avec autant d'intensité ?
pour te vendre tout ce qui a commencé a etre vendu, mais qui n'est rien par rapport aux annees qui arrivent :

- television par adsl
- film a la vente en download
- musique en telechargement payant
- jeu en telechargement payant
- jeu en reseau avec abonnement
- telephone sur ip
- visioconference multi utilisateur

et j'en passe.
Tous ces services vont etre payants.. On parle meme d'une prochaine version de skype payante (qui permettrait d'appeler de vrais telephones)

BRef l'economie du haut debit est autour de services payants, car il faut voir qu'une grande partie des gens qui se connectent , ne connaissent pas les moyens de "pirater".

ca c'est juste pour reponse a "si les FAI proposent du mega haut debit cest pour que les gens piratent", non c'est pour gagner encore plus d'argent :)

LE vrai probleme c'est que Telecharger est illegal un point c'est tout, il n'y rien a dire la dessus. MAis faut il mettre ceux qui telechargent en prison ? LA c'est plus problematique, car bien entendu NON.

Ce qui m'ennuie personnellement c'est que ces saloperies de maison de disque preferent porter plainte, et s'attaquer aux pirateurs, sans proposer AUCUNE alternative et sans essayer de changer leur mode de fonctionnement. Pourtant ils vont etre obligés de reflechir.
Aujourd'hui ceux qui leur posent problemes sont NOUS. Je veux dire notre generation.
Nous avons eu acces a l'objet CD (et meme vinyl) et nous en achetons moins ou differement. Bien souvent le telechargement est une alternative. Mais nous continuons d'acheter des choses, sauf qu'on prend moins de risques. Si on DL un truc qui ne nout plait pas on achete pas. En tous cas c'est ce que resume les statistiques sur les 25/35 ans.

LE vrai probleme c'est la nouvelle generation. Pour elle "pourquoi acheter un CD". Il n'y a pas le culte de l'objet. La musique a ete completement dematerialisee (c'est peut etre pas grave), par contre l'oeuvre aussi (et c'est plus grave). LA jeune generation ne comprend meme pas le concept d'album : "pourquoi avoir un disque ou il y a 10 chansons quand je 'n'en aime que deux". Et ce mode de reflexion pose un vrai soucis , et va avoir incontestablement une incidence sur la maniere de penser la musique.

Je pense vraiment que les majors, si elles veulent sauver le CD, doivent changer leur fusil d'epaule, economiquement pour commncer, et cela avec l'aide de l'etat.
En effet on constate que le marché de l'occasion ne cesse de croitre, ainsi que le discount. Priceminister.fr a un chiffre d'affaire sans cesse croissant et, cdiscount enregistre un chiffre d'affaire pour 2003 de 150 000 000 d'euros, et depasse les 10 000 commandes par jour. Cette enseigne represente a elle seule 20 % de la vente de dvd en france. Et pourtant elle est sur internet, DONC ne s'adresse qu'a des gens connectes, qui sont donc des "pirateurs potentiels".
Les fnacs ne desenplissent pas , donc le marché existe encore. Le vrai soucis c'est l'ecart economique, et l'ecart de qualité que proposent les majors. Car meme si les gamins ecoutent star ac, ils sont aussi renseignés sur le fait que c'est un produit. Nous plus jeune, meme a "midi premiere" Daniel Gilbert presentait des artistes (oui meme ringo), c'est important aussi d'avoir un rapport avec ca. Bref pourquoi acheter 20 euros, le disque d'un produit marketing. Cela aussi favorise le telechargement illegale.

En revenant a la promo d'artistes moins calibrés, en arretant de se goinffrer sur le prix d'un cd (quand on connait le prix de revient), et en baissant la tva sur les CDs, je suis assez persuadé, qu'on retrouvera un equilibre.
Si les gens achetent des disques en occasion entre 8 et 12 euros, c'est bien que le CD a 20 euros posent un pb economique.

Bref tout ca pour dire qu'il faut de la part de tous les acteurs de l'economie de la musique et du cinema, revoir integralement sa copie.. et ne pas penser que c'est en mettant les gens en prison qu'ils vont changer quoi que ce soit. C'est absolument debile.

mais ca ne veut pas pour auntant dire qu'il faut oublier que recuperer des oeuvres sur emule est illegal. A chacun de gerer sa consommation, mais arretons d'avoir la mauvaise foi de demander a etre "legitimisé" pour avoir la conscience tranquille. Aucune major ne legitimisera le fait qu'on recupere gratuitement de la musique ou des films.
Avatar du membre
Harry
Official Member
Official Member
Messages : 1508
Enregistré le : 27 octobre 2002, 20:06
fan depuis : 1986
Localisation : Elsass

06 février 2005, 16:39

Il faudrait aussi se demander pourquoi le marché du single est si pauvre...
Les gens n’ont pas forcément envie d’investir sur un album pour un malheureux titre.
"Si vous le voulez, alors ce ne sera pas un rêve"... T. Herzl
echevrot2
Official Member
Official Member
Messages : 485
Enregistré le : 04 septembre 2004, 01:16
Localisation : Paris

08 février 2005, 17:47

drixman a écrit :Quelques temps avant le proces du temps, il avait été décidé que les providers allaient scanner leurs abonnés, et envoyer des mails d'avertissement sur la legalité des telechargements echangés sur P2P (suite au flou juridique existant sur le DL) à ceux qui avaient pour habitude de frequenter le P2P

Après avoir reçu ce mail d'avertissement, l'utilisateur de P2P ne pouvait alors plus ignorer ce qu'il faisait, et donc (en théorie), se mettait lui même hors la loi (le provider se degageant ainsi de son fameux argument "telecharger vos musiques et films plus vite!")

je ne sais pas où en est ce projet....
Quelqu'un dans mon entourage a reçu il y a quelques mois un email de Noos : Noos avait été averti par Warner du téléchargement illégal d'un DVD de chez eux sur l'adresse IP de mon pote. L'email demandait la fin immédiate de toute nouvelle tentative de téléchargement illégal sous peine de déconnexion.
Depuis la personne en question a stoppé le P2P.
Il semble donc dans cet exemple que ce soit la major qui flique les internautes et ensuite avertisse le provider (ce qui est assez flippant). J'ai lu que c'est ce que faisait également Universal.
echevrot2
Official Member
Official Member
Messages : 485
Enregistré le : 04 septembre 2004, 01:16
Localisation : Paris

08 février 2005, 18:19

Je trouve ton analyse super intéressante Raphy.

Et je suis d'accord avec Gizmo, il faut réfléchir à un moyen de reverser leurs droits d'auteur aux artistes à travers le téléchargement (ce qui ne me paraît pas bien difficile). C'est tout le problème à l'heure actuelle : les majors veulent mettre en ligne les titres de leurs artistes en leur imposant un niveau de rémunération sur ces téléchargements payants extrêmement bas. Beaucoup d'artistes sont en train de refuser et demandent la renégociation de leur contrat.

Surtout lorsque on se retrouve avec des condamnations concernant plus de 10 000 titres ! Ca fait quand même pas loin de mille albums téléchargés. Comment les artistes sont-ils censés gagner de l'argent là-dessus ?

D'un autre côté, le P2P permet des recherches hyper pointues dans des styles ultra-spécialisés et fait découvrir des trucs totalement underground ou oubliés, à des années lumières des têtes de gondoles de la Fnac. Du coup, les consommateurs ne subissent plus l'influence des media/publicité et c'est la qualité qui reprends le dessus. C'est plutôt une bonne nouvelle.

En tout les cas, j'aime beaucoup l'initiative de la pétition du Nouvel Obs : cela permet enfin de lancer le débat sur la place publique sans avoir peur des représailles et cela va un peu plus loin que : Sur quel logiciel de P2P ai-je le moins de chance de me faire piquer ? Qu'une chose soit claire, il s'agit d'une immense loterie (que ce soit emule, kazaa ou soulseek) à la répression. Il suffit juste de pas être chanceux et boum on se retrouve au tribunal avec 20 000 € d'amende. Donc je crois que le genre de débat que l'on a ici même est vraiment important.

Dernière question (qui amène à réflechir) : Le prochain Prince vous allez l'acheter ou le télécharger gratuitement ?
Avatar du membre
Pat_06
Official Member
Official Member
Messages : 1847
Enregistré le : 24 janvier 2005, 12:36
fan depuis : 1989
Localisation : Morbihan

08 février 2005, 19:35

Personnellement, il doit y avoir une bonne quinzaine de cds que j'ai acheté avant d'avoir le pc et l'adsl que je n'aurai pas acheté sinon (albums à 15 - 20 euros achetés pour 1 ou 2 titres...). Depuis, mon comportement à changer mais je distingue 2 cas de figure :

1) Pour les films : je continue d'acheter les dvds car ma motivation est souvent plus basée sur les bonus que le film lui meme et si je trouve un dvd trop cher (ex : coffret kill bill pour ne pas le citer :wink: ), et bien je n'achète pas tout simplement. Les prix baissant très vite (sans parler des occas' et des enchères sur le net), j'obtiens ce que je veux au pire 12 mois après la sortie dans le commerce. (ou alors je me le fais offrir :) ).

2) Pour la musique : j'achète moins de neufs, autant d'occas' et je ne m'en porte pas plus mal. Au pire, étant matérialiste, je finis par acheter de toute façon.

Ce qui est amusant avec le p2p c'est qu'il oblige les spécialistes du marketing à faire des miracles pour nous faire acheter (bonus, éditions collector, ultime, deluxe, prestige, série limitée et j'en passe !!).
Une étoile brille environ 30 millions d'années. Prince était une méga star, nous sommes donc tranquilles.
Avatar du membre
Pat_06
Official Member
Official Member
Messages : 1847
Enregistré le : 24 janvier 2005, 12:36
fan depuis : 1989
Localisation : Morbihan

08 février 2005, 19:46

Au fait, une réflexion me vient à l'esprit...Ne serait ce pas mieux si notre société devenait moins matérialiste et s'attachait moins au contenant qu'au contenu....? (ce qui est le cas avec le p2p quand on y regarde bien)

J'ai peur que la fuite en avant du marketing dont j'ai parlé avant soit un tournant décisif. Soit les gens s'affranchiront des choses en tant qu'objet (et donc du packaging et cie) soit ils seront définitivement esclaves de leur pulsions consummeristes...
Une étoile brille environ 30 millions d'années. Prince était une méga star, nous sommes donc tranquilles.
jp
Official Member
Official Member
Messages : 612
Enregistré le : 15 avril 2004, 21:33

08 février 2005, 20:01

pour faire court ,je dirais qu a l exterieure je respecte la loi , mais chez moi, la loi c moi
Avatar du membre
Jamie Starr
Official Member
Official Member
Messages : 617
Enregistré le : 05 octobre 2003, 01:02
fan depuis : 1984
Localisation : Paris, France

22 décembre 2005, 01:43

PARIS, 21 déc 2005 (AFP) - Les députés ont adopté contre toute attente mercredi soir des amendements légalisant les échanges de fichiers sur internet via le système "peer to peer" (P2P) lors de la discussion du projet de loi sur le droit d'auteur.
L'Assemblée a adopté, contre l'avis du gouvernement, deux amendements identiques en ce sens, présentés l'un par le député UMP, Alain Suguenot et l'autre par les députés socialistes par un vote à scrutin public par 30 voix pour et 28 voix contre.
Ces amendements à l'article premier du projet de loi, article consacré aux exceptions au droit d'auteur, étendent à l'internet les exceptions pour copie privée en prévoyant en contrepartie une rémunération des artistes.
Cela revient à autoriser les copies pour des usages non commerciaux et donc le téléchargement par échanges de fichiers de films ou de musique par le système P2P.
szb/sd


Copyright © 1994-2005 Agence France-Presse
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

22 décembre 2005, 13:29

Il ne s'agit pas à proprement parler de légalisation. Il s'agit d'instaurer un régime de licence globale

Plus généralement, le système de licence "globale" n'est sans doute pas la solution, ni pratique, ni économique, ni même à long terme artistique : le principe serait d'augmenter le forfait internet pour pouvoir télécharger musique, films, séries, et jeux etc... Celui qui paierait pourrait télécharger librement, celui qui ne souscrit pas serait dans la même situation qu'aujourd'hui.

Partant de là quelques observations :

- pour celui qui paie, et sachant que la "redevance" serait fixée tant pour la musique que les films ou les jeux, il y aura des pressions des associations de consommateurs (la question a déjà été soulevée) pour vouloir distinguer celui qui ne veut que de la musique, celui qui ne veut que des films, celui qui veut tout, etc... Donc, on instaurerait plusieurs systèmes ingérables, compliqués pour tous et potentiellement dangereux pour les libertés (et oui, il faudra bien contrôler...)

Plus important, qu'il s'agisse du système de redevance unique à celui de la redevance à étages, la répartition pour les ayants droit est un casse-tête sans nom pratiquement inapplicable, sans parler du coût pharaonique de l'affaire.

- de plus, concernant les films, il ne faut pas oublier la question du calendrier de disponibilité suivant le media. il n'est pas honteux de vouloir respecter l'équilibre économique de chacun des intervenants (producteurs, exploitants, video, télé). Donc, dans un système de licence globale, il faudrait imposer un calendrier : vous avez le droit de télécharger Taxi 1 mais pas King Kong tout de suite... Pffff. La encore, c'est inaplicable

- Ce système n'a aucune viabilité économique, ce qui à court terme pénalise certes les producteurs et les maisons de disques (ce dont vous vous moquez comme de votre 1ère chemise) MAIS à long terme les artistes.....

- Enfin, du point de vue des artistes justement. Aujourd'hui, l'iiterprete -tout comme l'auteur et le compositeur- jouit en france d'une protection (en partie légale, en partie négociable) : il peut décider des contours de l'exploitation de son oeuvre et s'opposer à un certain nombre d'expoitation dont il considère qu'elles font de lui un produit : refuser d'etre en compilation, en single, en mid price, téléchargeable, saucissoné en sonneries de portables, etc... Qu'on soit d'accord ou pas avec sa démarche, elle est légitime et juridiquement protégée. En cas de licence globale, l'artiste ne pourra plus s'opposer à rien, pas même à ce que se retrouver encodé à 128K soit devenu légal. Certes, ça existe aujourd'hui mais ce n'est pas légal. Si un artiste refuse que son travail en studio sur la qualité sonore soit dépréciée, je trouve choquant que la loi, pour endiguer maladroitement un phénomène massif, permette cela. (comme finalement je n'ai jamais compris que quelqu'un d'aussi exigeant que Prince sur le son fournisse lui même des enregistrements si mal encodés par l'intermédiaire de son club). Bref, même de ce point de vue, la licence globale est condamnable

Bref, la licence "globale" n'est pas forcément la solution. Et comprenez bien que lorsque je parle d'" économie", c'est aussi en pensantà la création : il ne faut pas sortir de Saint Cyr pour se rendre compte que, tant pour le film que la musique et les jeux, un blockbuster ne sert pas seulement à gonfler les bénéfices de ces iidustries. Il permet aussi à des projets artistiques déficitaires de se monter et d'être publiés ! Parce que si l'industrie du disque ne sortait que des "produits" rentables, nous n'aurions plus de réédition de funk, plus de collections de réédition de jazz ou de classique, etc... Idem pour le cinéma. Qui peut croire que rééditer Pasolini soit rentable surtout après l'avoir remasterisé
Modifié en dernier par Gyzmo le 22 décembre 2005, 17:27, modifié 1 fois.
Avatar du membre
JpweB
Administrateur
Administrateur
Messages : 3261
Enregistré le : 23 avril 2002, 12:11
fan depuis : 1987
Localisation : Somewhere over the rainbow
Contact :

22 décembre 2005, 16:11

Certes la licence globale n'est pas la meilleure solution, mais :

1- il ne s'agit pas d'amendements qui créent la licence globale mais qui refusent de criminaliser les echanges P2P,
2 - ces propositions viennent contrecarrer un projet de loi encore plus inepte et liberticide,
3 - ce vote d'amendement est surtout un camouflet pour notre ministre de l'économie bis, à savoir Donnedieu de Vabres, qui, mauvais jouer, demande un nouveau vote sur le texte alors qu'il a lui meme déclaré la mesure d'urgence sur celui ci, à savoir une seule lecture au parlement et au senat.

Pour avoir suivi les debats parlementaires sur LCPAN hier, on peut dire que le gouvernement ne se sort pas grandi dans son exercice du débat democratique. Il refuse de lever le caractere d'urgence qui permettrait une discussion sereine et plus approfondie (et multipartites aussi, ce qui n'a pas vraiment été le cas), alors meme qu'on trouve au sein de la majorité des dissentions fortes sur le sujet (y'a eu des votes UMP pour les amendements poutant combattus par DDV)
We are the New Power Forum !
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

22 décembre 2005, 17:09

Jpweb, avant de te répondre, je tiens à préciser que je le fais sans animosité, sans nulle iitention de te contredire pour le plaisir. Mais simplement dans le cadre d'une discussion civilisée (je ne dis pas ça forcément à ton adresse mais à ceux qui voudraient lire dans ma réponse une attaque qui ne l'est pas) :

1. Il s'agit bien de la mise en place d'un système de licence globale (qui, de fait, bien entendu, entraine une dépénalisation pour ceux qui s'acquittent de la redevance).

Voici l'amendement en question :
"De même, l'auteur ne peut interdire les reproductions effectuées sur tout support à partir d'un service de communication en ligne par une personne physique pour son usage privé et à des fins non directement ou indirectement commerciales, à l'exception des copies d'un logiciel autres que la copie de sauvegarde, à condition que ces reproductions fassent l'objet d'une rémunération telle que prévue à l'article L. 311-4 ; ». Disponible, tout comme l'intégralité des débats sur le site de l'Assemblée


La mise en application du principe sera naturellement fixée par décret, comme c'est l'usage

2. Dans la situation actuelle, il faut malheureusement reconnaitre que le choix se résume entre la peste et le choléra

3. A titre personnel, j'avoue que je me fou totalement de savoir si c'est un camouflet et pour qui. Dans un an, quand la loi sera appliquée et qu'elle régira la partie de mon quotidien en question, je ne vois pas ce que ça changera de savoir si c'était un camouflet pour RDDV. Quant à la question du vote d'urgence, il faut reconnaitre que la chose ne favorise pas des débats sereins. La procédure d'urgence a été choisie en vue d'éviter les amendes de Bruxelles puisqu'on n'avait toujours pas transcris la directive correspondante. Je reconnais qu'on aurait pu s'en préoccuper plus tôt. Maintenant, reconnaissons aussi, même si c'est une part de lacheté d'avoir évité le débat avant, que les iitervenants (TOUS) en présence sont loin d'avoir des positions nuancées.

A ce sujet de discussions réellement "multipartites" avant le débat à l'Assemblée, des associations ont criée au scandale de n'avoir pas été entendues par la Commission préparatoire, ce qui me semble d'une grande malhonneteté intellectuelle : ces travaux ont duré des mois et certaiies associations n'étaient présentes que lorsque les travaux étaient publics...

Je ne représente en aucun cas le point de vue de l'industrie ou de quiconque là dedans. Et je ne prétends pas non plus me réfugier derrrière un paravent d'hypocrisie : comme bcp de monde, j'ai des mp3. Cpdt, comme bcp, je préfère 1000 fois avoir le disque original plutôt que quelque chose de moins bonne qualité, et donc j'achète -encore plus qu'avant- ce que j'aime. A tel point qu'au début du mp3 j'avais encodé mes fichiers en 192 pour me faire des sélections. Au bout de qqs temps, j'ai fini par réencoder en 320 tant j'en avais marre de la perte sonore, des basses qui bavent, etc...(de ce point de vue, je trouve l'algorythme d'itunes tout à fait déplorable, même en 320. une calamité). Cela ne m'empeche pas de m'interroger sur la totalité d'un système même si j'ai pu profité d'une partie de celui-ci

Bref, j'essaie simplement de ne pas me réduire à un point de vue manichéen et militant (dans un sens ou dans l'autre) car au final, j'ai le sentiment que nous aboutirons à une mauvaise loi...
Modifié en dernier par Gyzmo le 22 décembre 2005, 19:31, modifié 4 fois.
echevrot2
Official Member
Official Member
Messages : 485
Enregistré le : 04 septembre 2004, 01:16
Localisation : Paris

22 décembre 2005, 17:20

En tous les cas, cela montre que les députés, comme tout le monde, utilise le p2p. :lol:

En ce qui concerne une "redevance internet", c'est probablement la seule solution globale envisageable à l'heure actuelle et qui sera appliquéa à tous les abonnements internet sans distinction, ce qui paraît le plus logique. Ensuite les droits seront reversés à l'ensemble des auteurs concernés (comme le fait la SACEM actuellement pour la diffusion radio, magasins,... et ce n'est pas ingérable du tout).

Le concept de licence global est intéressant car la dématérialisation du support pour la musique, les films et les jeux est inévitable à moyen terme.
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

22 décembre 2005, 17:34

echevrot2 a écrit : En ce qui concerne une "redevance internet", c'est probablement la seule solution globale envisageable à l'heure actuelle et qui sera appliquéa à tous les abonnements internet sans distinction, ce qui paraît le plus logique. Ensuite les droits seront reversés à l'ensemble des auteurs concernés (comme le fait la SACEM actuellement pour la diffusion radio, magasins,... et ce n'est pas ingérable du tout).
Certes ce n'est pas ingérable pour la diffusion radio, etc... mais il s'agit 1. d'un organisme unique parce que "media" unique (la musique) 2. une diffusion radio est tout sauf incontrolable

Ici qu'en est-il ? 1. 3 "medias" (musique, films, jeux) donc comment procède-t-on en pratique ? Les partisants de la licence globale proposent un organisme unique, et pourquoi pas la Sacem. Mais la Sacem ne connait rien aux autres medias et je doute que les 2 autres lui laissent ce champs. Un organisme collectif interprofessionnel alors ? Pourquoi pas, mais en pratique, on va attendre des mois et des mois avant que cela se mettent en place et que cela fonctionne. Entre temps, il est fort à parier que les sommes seront difficilement "identifiées"

Mais surtout, sur quelle base redistribuer équitablement ? Qui va établir l'usage des iiternautes pour que la rémunéraiton aille aux ayants droits concernés ?

Enfin, instaurer une redevance pour tous (d'abord ce n'est pas envisagé, puisque la redevance prévue seraient optionnelle) seraient parfaitement injuste. Va demander à ta grand mère de payer 10 euros de plus alors qu'elle ne téléchargera pas de musique

A dire vrai, la licence globale me semble tout aussi inadapée et condamnable que le système mis en place par le projet de loi autour des DRM. Tel qu'il serait, ce système est une abération.

Pour autant, même si je n'ai malheureusement pas la solution miracle, il me semble que ces 2 extrêmes ne sont pas la voie à suivre permettant un juste équilibre entre les intérêts mutuels de tous les intervenants (artistes / publics / "industrie") et une vision à long terme d'un secteur plus complexe que d'autres secteurs économiques
Avatar du membre
fabien
Official Member
Official Member
Messages : 480
Enregistré le : 06 juin 2003, 10:30
fan depuis : 1984
Localisation : 71

22 décembre 2005, 17:54

Je pense aussi que l'instauration d'un taxe supplémentaire permettant le téléchargement sur des sites P2P est la meilleure des solutions. Je serai prêt à payer, par exemple, 10 euros de plus par mois. Cela me donnerait "l'autorisation légale" de télécharger des titres audios et des vidéos sortis dans le commerce.
Il faut savoir aussi que pour la musique, le P2P me permet de faire un choix dans les achats que je vais effectuer. L'album des Killers a d'abord été récupéré sur Internet avant de rejoindre ma discothèque.
Mais il est vrai que le vrai casse-tête est de savoir comment gérer tout ça.
Avatar du membre
JpweB
Administrateur
Administrateur
Messages : 3261
Enregistré le : 23 avril 2002, 12:11
fan depuis : 1987
Localisation : Somewhere over the rainbow
Contact :

22 décembre 2005, 18:04

D'ou la demande (rejetée, comme il se doit) de renvoi et la levée de mesure d'urgence, histoire d'avoir le temps de reflechir. Mais en on t il le courage et surtout la volonté, quand on voit que Virgin etait présente aux abords de l' Assemblée, sur invitation de DDv, pour présenter au députés "les offres formidables des plates formes de telechargement légal", sans aborder le moins du monde la question de l'interopérabilité.

Qui peut défendre la position de ce texte, qui dit dans un meme elan qu'il faut imposer les drm et pénaliser ceux qui tentent de les contourner, et dans le meme temps que le droit à la copie privée sera respectée?

Tu sais comme moi, grand fan de Prince, que celà est impossible dejà aujourd'hui. Je refuse d'acheter quoi que ce soit sur le NPGMusicStore à cause de celà. Top de contraintes pour pouvoir lire un titre pourtant acheté légalement. Les platesformes légales sont à mettre dans le meme tonneau.

Donc si on "protege la protection" par la loi, et qui plus est si on la rend obligatoire (les fameux amendements "Vivendi Universal"), quel salut pour l'interoprabilité des logiciels libres, par essence au code source ouvert. Car ce qui est en jeu, ce n'est pas seulement le cas précis de la musique ou des films, c'est tout le domaine mltimedia, l'informatique, le libre choix.

Plus que de simples textes pour la licence globale, je vois dans ces deux amendements des breches qui prouvent bien l'ineptie partisane du texte de départ, qui n'a regardé que par le petit bout de la lorgnette, en l'occurence le trou de chaussette de JM Messier (enfin... son cadavre)
We are the New Power Forum !
Avatar du membre
funky alf
Official Member
Official Member
Messages : 338
Enregistré le : 30 septembre 2002, 23:49
Localisation : Madrid

22 décembre 2005, 18:10

il ne faut pas se faire d'illusions
le vote de l'amendement d'hier soir concernant le DADVSI n'est surement pas applicable en l'état, de plus cet amendement sera sans doute rejeté par le gouvernement ou le sénat.

l'interet majeur des votes d'hier est sans doute le bordel mis sur une loi qui devait passer en catimini avant les vacances de noel.
Le debat est remis sur la place publique.

pour appuyer les propos de gyzmo, une redevance permettant de telecharger librement serait une idiotie
comment repartir l'argent equitablement ?
il faudrait connaitre les fichiers téléchargés par les internautes
bref accepter des espions sur ses machines
tres peu pour moi

la sacem est déjà critiquée pour son fct et sa capcité à defendre les petits vendeurs
comment pourrais t'il gérer et repartir l'argent du telechargement ?
je n'y crois pas
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

22 décembre 2005, 18:12

Jpweb, je suis tout comme toi tout à fait opposé aux DRM, non pas dans l'absolu -il n'y a rien de mal a priori à vouloir protéger une oeuvre- mais tel que le système technique -et peut être à l'avenir juridiquement reconnu- se présente. Je suis tout comme toi farouchement opposé à l'absence d'interopérabilité, au flicage et autres solutions techniques non seulement intrusives mais bloquantes pour l'usager et de plus favorisant uniquement l'industrie (au passage, bcp plus l'indistrie informatique et de fabricants de matériels que l'industrie musicale qui se fait aujourd'hui honteusement plumer -les artistes avec- par les opérateurs, les plateformes de téléchargements et autres. Même les majors -et les artistes- patissent de la gueguerre de formats, c'est dire...).

Pour autant, je ne suis pas favorable à la licence globale telle qu'elle est construite.

Je pense que comme en tout dans la vie, il y a un équilibre. Une partie de ce projet fait pencher la balance vers un extrême, c'est condamnable, mais ça ne me semble pas justifier qu'on penche de l'autre côté de manière iiconsidérée et pour certaiis -je ne te vise pas- de mannière dogmatique.

En revanche, même si cela ne règle pas le problème au fond, je trouve que la solution de la réponse graduée n'est pas si mauvaise. Encore une fois, ce point à lui seul ne résout rien. Inscrit dans un contexte plus large et équilibré, ça ne me parait pas idiot.

Quant au reste, je n'ai malheureusement pas à ce jour la solution miracle, mais je suis content qu'on puisse encore discuter autrement qu'avec des arguments de café du commerce et sans s'écharper. Merci
Avatar du membre
JpweB
Administrateur
Administrateur
Messages : 3261
Enregistré le : 23 avril 2002, 12:11
fan depuis : 1987
Localisation : Somewhere over the rainbow
Contact :

22 décembre 2005, 19:18

Je suis comme toi Gyzmo, je ne defend pas forcement le projet de licence globale. Seulement il me semble que celà peut etre une solution transitoire acceptable, le temps de trouver quelque chose de plus fonctionnel et juste.
Que de temps perdu. Ces questions auraient pu etre abordées plus tot s'il y avait eu une reelle concertation.

Mais là on reste sur le simple terrain de la musique ou des films et je le regrette, et comme je l'ai dit plus haut, ce texte va beaucoup plus loin que celà, avec des effets de bords dramatiques pour l'industrie informatique, mais aussi les bibliotheques, etc...Ce que le gouvernement ne semble pas comprendre (ne pas voir?).

Garantir l'interoperabilité et le developpement du libre face aux logiciels proprietaires tout en imposant les drm, c'est soit de l'incompetence et une meconnaissance des pratiques, soit de la mauvaise foi.

Mais bon, tous les partis (meme l' UDF) demandent un report des deliberations pour travailler sur le projet (je regarde LCP en ce moment meme), compte tenu du vote d'hier, du nombre impressionnant d'amendements qu'il reste à debattre, et de la mise "en reserve" de certains articles pour debat ulterieur (encore une belle maniere de saucissonner le texte pour que les deputés votent sans comprendre... ils doivent parler de l'article 4 en escamotant les 3 premiers - dont celui qui a été dejà voté hier).


PS : Gyzmo, pourrais tu editer ton lien plus haut, il explose la mise en page du forum :)
We are the New Power Forum !
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

22 décembre 2005, 19:43

JpweB a écrit :Ces questions auraient pu etre abordées plus tot s'il y avait eu une reelle concertation.
Tout à fait d'accord avec toi.

Il est vrai que le gouvernement a trainé, il est vrai que la procédure en urgence n'est pas ce qui se fait de mieux surtout si tu es responsable du retard.

Ceci étant, quant à la concertation, on ne peut nier que certaiis ont des positions dogmatiques (du côté des industriels, comme du côté des consommateurs), que parmi eux, certains ont fournis des études, des chiffres, des analyses et que d'autres ont été un peu légers sur leur travail (l'UFC que choisir a été sur d'autres dossiers plus inspiré que le maigre travail peu argumenté qu'ils ont fournis lors des travaux de la commission). C'est navrant que le seul qui visiblement a fait un lobbying argumenté soit notamment celui de l'industrie (quelqu'elle soit)...

N.B. Pour ceux qui pourrait y trouver intérêt, ceux qui ne veulent pas être tributaires des digest médiatiques orientés, et ceux qui peuvent regarder, les débats en direct sur la Chaiie Parlementaire : http://www.lcpan.fr/emission_video.asp? ... 2&mode=wmv (et ce, même à l'heure présente de nombreuses mesures techniques sont à l'examen... et qu'il ne faut pas s'attendre à un montage très vif... Mais la vie ce n'est pas comme chez Ardisson)
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

22 décembre 2005, 21:25

Pour rebondir, la réaction de quelques associations d'auteurs ou d'intervenants de la mausique et de l'audiovisuel

Je précise que je ne les défends pas. Cependant, puisque l'iiformation semble unilatérale, autant compléter

Je précise de plus que la plupart des signataires ne peuvent être taxés de soutenir quelque iidustrie que ce soit, étant en conflit sur bcp de chose avec les majors, les télés ou que sais-je encore

http://www.sacd.fr/actus/positions/2005 ... -12-22.pdf

Je ne saurai que trop vous incitez à fouillez un peu partout pour trouver une information. Ce n'est que de la confrontation de positions que nait un équilibre et de manière générale un possible "vivre ensemble". Cette position n'engage que ceux qui l'exprime, mais est-elle illégitime ? Pas forcément. Fouillez, cherchez. La vérité n'est ni dans les dépeches d'agences, ni à la télé, ni dans le fond de son prorpre égoisme ou dans la compassion de celui qu'on connait. C'est un point de rencontre entre différents points de vue
Avatar du membre
JpweB
Administrateur
Administrateur
Messages : 3261
Enregistré le : 23 avril 2002, 12:11
fan depuis : 1987
Localisation : Somewhere over the rainbow
Contact :

22 décembre 2005, 21:43

Pour mettre une note d'humour, ce qui me fait marrer, c'est que pour les deputés de l'UMP, les artistes représentatifs de la jeunesse sont Sardou, Halliday,Obispo et Cabrel... avec çà on est bien barré, on voit qu'ils maitrisent leur sujet.

:)
We are the New Power Forum !
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

22 décembre 2005, 22:51

Moi aussi ça m'a bien fait rire

Tu as oublié Joey Starr cité avec les précédents, ce que n'a pas manqué de relever la député Non inscrite (apparentée écolo). autant, je ne l'a trouve pas très professionnelle sur bcp de ses interventions, autant là (tout comme sur qqs points), elle était parfaite

Reprise des débats à 21H30.

Même si c'est sérieux, Jpweb l'a bien dit : l'assemblée ça peut être très drôle

Ce qui m'interpelle aussi c'est que la terre entière a un avis sur les majors, le Peer to Peer, les Artistes, internet, etc... mais que la question ne semble pas passionner grand monde lorsqu'il s'agit de s'informer. J'adore...
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

22 décembre 2005, 23:42

JpweB a écrit :Mais bon, tous les partis (meme l' UDF) demandent un report des deliberations pour travailler sur le projet
C'est désormais effectif : les débats se poursuivront sur janvier

De plus, le projet n'est pas nouveau, il date de 2003. Sans parler de la commission de travail mise en place pendant des mois et que les 40 députés présents, il est probable qu'ils se soient penchés dessus

Allez, je te taquine,,vraiment. On est entre nous, nous sommes 3 à lire ce post,,ahahah
Nora
Official Member
Official Member
Messages : 30
Enregistré le : 18 août 2005, 23:14
Localisation : Reims / Paris

23 décembre 2005, 11:36

Gyzmo a écrit :
Allez, je te taquine,,vraiment. On est entre nous, nous sommes 3 à lire ce post,,ahahah
Maintenant 4 :)

Il y a une chose qui me gène dans l'idée aussi bien de licence globale que de pénaliser à outrance le p2p.

1- cela ne peut s'appliquer qu'en droit local. A savoir, limité à la France...
2- effectivement, cela poserai le problème de la redistribution des droits.
3- comme bcp je pense, je découvre les artistes par échange de fichier mp3 avant d'acheter les album, dvd et autres produits éventuels. (et inversement, j'en fait découvrir).

Les artistes veulent se protèger, et on peut les comprendre.
De la à faire payer tout le monde pour le comportement irresponsable et irrespectueux de certains, je trouve cela inapproprié.
Le problème est ailleurs, et dans pas mal de cas, le comportement de surprotection de certains artistes leur est bien plus nocif que profitable...

Ce qui m'etonnera quand même toujours, c'est que les débats de ce type ne ressortent qu'au moment du midem, et jamais le reste de l'année.
Affaire à suivre...
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

23 décembre 2005, 12:02

Nora a écrit :Ce qui m'etonnera quand même toujours, c'est que les débats de ce type ne ressortent qu'au moment du midem, et jamais le reste de l'année.
Affaire à suivre...
Il a duré si longtemps que ça le Midem cette année ?

Enfin, hier, le débat s'est provisoirement conclu. Il se poursuivra en janvier, même s'il 1 question demeure en suspend : vont-ils creuser et prendre le temps avec un nouveau groupe de travail, etc..., ou l'examen du texte se poursuivrat-il d'entrée sans changement ? Je pense qu'ils choisiront une certaine mise à plat du texte

Enfin, les débats d'hier soir ont a nouveau montré le meilleur du boulot parlementaire comme le moins bon. C'était d'un grand intérêt

Comme le dis Nora, à suivre...
Avatar du membre
funky alf
Official Member
Official Member
Messages : 338
Enregistré le : 30 septembre 2002, 23:49
Localisation : Madrid

23 décembre 2005, 12:28

le lobby des industries du disque ont sonné hier le rappel de leurs artistes prêt à clamer leur besoin que leurs creations doivent être protégés.

mais le débat depasse bien le cadre simple de la protection des artistes.
on parle de protection de fichiers musicaux de droits des consommateurs.
le probleme se pose en plus en terme d'interopabilité,
veux t'on fermer le marché de la musique en ligne à certains formats?

l'industrie informatique essaye de vendre un produit dont les maisons de disque n'ont pas besoin
la copie des cassettes audio n'a jamais tué l'industrie du disque.

le but même de l'industrie informatique est bien de se remplir les poches
en faisant payer la licence d'utilisation de leur produit.
et aussi de pouvoir eloigner le logiciel libre de la possibilité de fournir des solutions pour accceder à la musique en ligne.
je n'utilise pas les sites legaux de telechargement puisque je ne peux pas choisir le systeme d'exploitation sur lequel les lire.
malgré tout à une époque j'avais telechargé le C NOTE sur le npgmusicclub
j'avais été tres déçu de la qualité des fichiers (WMA à 192)
qui n'ont vraiment pas un rendu extraordinaire


ces memes protections de fichiers ou de CD risquent d'ouvrir de nouvelles failles de sécurité dans les PC.

un autre souci m'inquiete, lors d'une reunion entre geeks, j'avais évoqué la possibilité de voir apparaitre une multiplication des attaque sur le net.
La prise de controle d'un pc à distance pour pouvoir servir de site de telechargement afin d'usurper l'adresse IP de quelqu'un d'autre pour contourner les lois.
Avatar du membre
JpweB
Administrateur
Administrateur
Messages : 3261
Enregistré le : 23 avril 2002, 12:11
fan depuis : 1987
Localisation : Somewhere over the rainbow
Contact :

23 décembre 2005, 12:33

Oui, rendez vous l'année prochaine.

Ce qui est positif, c'est que le débat parlementaire ai été pris à bras le corps par les citoyens. C'est dingue comme le serveur de la chaine parlementaire ramait hier :) Ils ont du faire peter les scores audimat :D Et je pense (peut etre à tort) que celà a dû quelque peu influencer la teneur des débats. Les députés n'etaient pas dans une enceinte sacrée loin du peuple, mais ils se savaient observés... ce qui devrait etre le cas tout le temps en fait :)

Il est rassurant de voir que les députés, dans une grande majorité, font vraiment leur boulot.

[Edit]
funky alf, tu as parfaitement recentré le debat dont il est question dans ce texte (le logiciel libre, l'interoperabilité, l'acces à la culture). Dommage que les medias et certains deputés ne voient que l'aspect "telechargement de la musique".
We are the New Power Forum !
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

23 décembre 2005, 12:53

JpweB a écrit :Dommage que les medias et certains deputés ne voient que l'aspect "telechargement de la musique".
J'ai trouvé pour ma part que les députés en séance étaient d'une extrême vigilance sur le logiciel libre, le rejet absolu de la brevetabilité des logiciels et l'interopérabilité. Tout comme toi en revanche, je déplore l'absence d'écho que cette partie du texte rencontre dans les medias

En tous cas, je suis abassourdi par les réactions de bcp d'internautes sur de nombreux forum à la suite des déclarations de pas mal d'artistes hier contre la licence globale, le recul vis à vis des droits d'auteurs, etc... Au fil des forum, on lit tour à tour que ces artistes seraient des nantis, des vendus à l'industrie, qu'ils n'ont aucune idée du smic, etc... tout ça car ils ont le malheur de dire que oui la création mérite rémunération. C'est hallucinant : ce ne sont pas les impôts qui financent ces artistes vendeurs, on ne met pas un flingue sur la tête du public pour qu'il achète des disques (toujours les mêmes) et qu'il aille aux concerts. Franchement, j'hallucine de ce que je considère comme de la confusion mentale, la même que celle qui font que bcp se plaignent de la merde qu'on leur vend mais qui n'ont pas la curiosité d'aller découvrir autre chose (combien de fois n'avez vous pas vu les cd de monsieur tout le monde dans la discothèque de beaucoup de ceux qui fustigent les majors, la star ac' et nrj ? C'est stupéfiant). Bref, heureusement que c'est les vacances parlementaires parce que je vais griller un fusible

Bonnes fêtes à tous
Avatar du membre
Harry
Official Member
Official Member
Messages : 1508
Enregistré le : 27 octobre 2002, 20:06
fan depuis : 1986
Localisation : Elsass

23 décembre 2005, 13:12

Le piratage a toujours existé.
Lorsque la musicassette est arrivée le débat était déjà le même. Et on entendait à l'époque des gens annoncer la fin de l'industrie du disque.
Résultat des courses ? Le CD est arrivé, et a relancé toute la machine.
Dans les années 80 on achetait des 45tr parce qu'on avait entendu le titre à la radio (et parfois préalablement enregistré sur cassette...). Puis on achetait l'album.
Plus récemment, si un titre plaisait, on achetait directement le CD (comprenez l'album).
Le prix n'est pas le même...
C'est ainsi qu'une grande partie des consommateurs fonctionnait il n'y a pas si longtemps.
A cette époque, je n'ai pas souvenir avoir entendu la moindre protestation...
Puis le web est arrivé avec son cortège de P2P et autres systèmes d'échanges de fichiers…
Le web est un espace ouvert sur le monde. Il sera difficile pour nos politiques d'agirent à l'échelle locale (la France). L'Europe à la rigueur... mais lorsqu'on voit la cohésion de l'ensemble, on peut avoir de réels doutes... :roll: Donc je ne crois pas que ce débat franco-français changera grand chose.
L'industrie du disque se voit donc perturbée dans sa belle marche aux profits.
Je parle bien de profits car c'est uniquement de cela dont il est question.
La créativité n'est pas touchée. Pendant des siècles des artistes ont créé sans la moindre rémunération. Aujourd'hui encore des tas d'artistes (et il y en a ici sur ce forum) qui ne font pas partie des grandes structures commerciales et continuent à créer des œuvres de très grande qualité !
Ils sont là, ils s'expriment et touchent les gens.
Je ne pleurerai pas sur l'industrie du disque (d'ailleurs il n'y a pas qu'elle qui est touchée par le "piratage"... mais on n'entend pas les autres... 8O ).
Les gens soutiendront les artistes, les créateurs.
De plus, tous les fans préfèrent toujours "posséder l'objet".
Personnellement, je n'ai jamais acheté autant de disques depuis que je peux télécharger des morceaux.
Par ailleurs, je suis convaincu que si les prix des albums étaient raisonnables, les ventes s'en trouveraient décuplées.
Tiens, au fait, ce n'était pas une ancienne promesse électorale ??
"Si vous le voulez, alors ce ne sera pas un rêve"... T. Herzl
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

16 janvier 2006, 03:11

et on reprend le même... et on reprend surtout le texte

bref, pour illustrer, ma manière c'est à dire en contre-point (et oui, par caractère, j'ai tendance à prendre la tangeante de la dominante, ne serait-ce que par souci d'équilibre), la reprise des débats et parce que je sais que bcp qui lisent ce post se renseignent (càd que vous savez que le texte sera à nouveau modifié), je ressort grâce au dossier de Libé un point de vue d'Olivennes d'il y a quelques jours (permettez qu'il soit transcrit ici. certes il fait plusieurs lignes -haha- mais chaque argument, simple, porte à réfléchir -je n'ai pas dit "convaincre", quoique, juste "réfléchir"...) :



"Cher Patrick Bloche, vous entendez expliquer aux artistes (Libération, du 29 décembre) pourquoi vous avez eu raison de proposer l'amendement qui légalise le téléchargement sauvage des oeuvres sur Internet et organise un mécanisme forfaitaire de rémunération des ayants droit appelé «licence globale».

Permettez au premier disquaire de France de vous répondre. J'écarte tout de suite l'argument selon lequel je m'opposerai à votre amendement simplement pour défendre les intérêts mercantiles de mon entreprise. Si c'était là seulement mon propos, il y a longtemps que la Fnac se contenterait de vendre, comme les grandes surfaces, 5 000 à 10 000 hits. Or, chaque année, nos 800 disquaires spécialisés et passionnés commercialisent 200 000 références différentes, parmi lesquelles 190 000 disques qui se vendent à moins d'un exemplaire par magasin et par an. Depuis sa création il y a cinquante ans, la Fnac milite pour la démocratisation et la diversité culturelles. Nous ne voulons pas d'un monde où l'on écoutera seulement Eminem et la Star Ac. Or, c'est cela que vous nous proposez.

Tout d'abord, je suis inquiet quand je vois un député socialiste renouer avec des démons anciens qu'on croyait oubliés : faire le bonheur des gens malgré eux. La majorité écrasante de leurs organisations représentatives ­ syndicats, sociétés d'auteurs... ­ et, individuellement, la plupart des talents français (et d'ailleurs étrangers), ainsi que les producteurs indépendants se sont prononcés contre votre amendement. Plutôt que d'expliquer aux artistes ce qui est bon pour eux, que ne les écoutez-vous ?

Vous dites avoir voulu vous opposer à une loi liberticide, celle sur le droit d'auteur proposée par le ministre de la Culture après concertation avec l'ensemble des professionnels. Votre amendement, lui, est tout bonnement «créaticide» ­ au sens où il organise le pillage légal du répertoire musical national et assassine la création musicale française en la privant de sa juste rémunération.

Une telle disposition est contraire à la tradition de notre pays. Depuis l'invention du droit d'auteur sous la Révolution française jusqu'aux combats récents contre l'AMI et pour «l'exception culturelle», notre pays s'est illustré par son rôle d'avant-garde dans la défense des arts et des lettres. Cela lui vaut d'ailleurs d'être encore l'un des rares pays du monde à «résister» à la puissance américaine en conservant notamment une cinématographie et une musique nationales vivantes et fortes. Cela lui vaut aussi l'admiration et le soutien des créateurs sur tous les continents qui exhortent leurs propres gouvernements à imiter le nôtre. Oui, dans ce domaine, conformément à ses valeurs universalistes, la France demeure un modèle.

Depuis les accords Blum sur le cinéma jusqu'à l'action de Jack Lang et de ses successeurs, la gauche dont vous vous réclamez s'est inscrite dans cette perspective. Elle a toujours considéré que la culture devait être protégée par des régulations appropriées contre les effets destructeurs du progrès économique ou technique s'il est laissé à lui-même. Or, par votre amendement, vous avez fait prendre à la représentation nationale l'exact contre-pied d'une tradition qui était à la fois celle de votre pays et celle de votre parti.

En légalisant le téléchargement sauvage contre la poignée de lentilles d'une licence globale, vous avez voté un texte inique et assassin pour la musique française.

Tout d'abord, cette disposition est inique dans son principe même.

Au nom de quoi faudrait-il autoriser pour la seule musique une consommation illimitée mais un paiement forfaitaire, puisque telle est votre proposition ? Les auteurs-compositeurs n'auraient-ils pas le droit, comme les boulangers, les journalistes, les médecins, les électriciens, les joueurs de football, etc., etc., bref, tous les producteurs de biens ou services matériels ou immatériels, à une rémunération juste et individuelle pour leur travail ? Pourquoi cette exception culturelle négative ?

S'il faut, pour construire un monde radieux de liberté et de jouissance sans entrave, appliquer le système du paiement forfaitaire, que ne l'appliquez-vous à tout et à tous par souci d'égalité ? Oui, je souhaite payer une «licence globale» de quelques euros par mois, et me servir librement en baguettes chez mon boulanger du coin de la rue, en journaux chez mon buraliste le plus proche, en rendez-vous chez mon médecin généraliste, en électricité aussi... Rien, finalement n'interdirait semblable prélèvement. Rien, sauf que cela mettrait en faillite les boulangers, les buralistes, les généralistes ou EDF. Comment ce qui est vrai pour eux serait miraculeusement faux pour la musique ?

«Ce n'est pas la même chose, nous dites-vous en substance, car nous avons là à faire face à une révolution technologique.» Et le téléphone et l'électricité n'arrivent-ils pas chez moi aussi commodément qu'Internet ? Payons donc tout cela en licence globale !

Autre argument : c'est différent car là ce sont les jeunes. Ah, oui ! Et pourquoi les jeunes seraient-ils, de ce point de vue, traités différemment ? Manifestement, ils sont prêts à payer plusieurs euros pour quelques secondes de sonnerie musicale de téléphone téléchargée. Plusieurs dizaines d'euros pour des consoles de jeu vidéo, des baladeurs MP3, etc. Et ils ne pourraient pas payer 90 centimes d'euro pour un titre complet téléchargé légalement ? Comment font ceux qui s'achètent des CD, ou leurs aînés qui s'achetaient des vinyles ? Moins d'un euro pour un titre téléchargé légalement ? Aucune génération n'aura eu un accès aussi libre et aussi peu cher à la musique.

«Vous ne comprenez pas, nous dit-on encore, c'est une pratique sociale ; on ne peut tout de même pas aller contre une pratique sociale.» Mais le législateur passe son temps à aller contre des pratiques sociales qui, si elles sont jouissives individuellement, et recueillent la faveur de millions de gens notamment de jeunes, sont destructrices et coûteuses collectivement. La pratique sociale de l'alcool ou celle du tabac, la pratique sociale de la vitesse au volant, de la moto sans casque, la pratique sociale des graffitis sur les murs de nos villes, du métro sans ticket... Alors pourquoi autoriser la pratique sociale du téléchargement sauvage qui, avec ou sans «licence globale», ruinera et détruira la création musicale aussi sûrement qu'elle ruinerait et détruirait toute activité qui y serait soumise ?

Car, oui, dans les faits, cette disposition détruira la diversité musicale.

«Nous voulons vous prémunir contre le piratage», répètent les bonnes âmes qui l'ont votée. Dieu, préserve-nous de nos amis ! Car la réalité est tout autre.

Qui paierait cette licence ? Ceux qui déclareraient télécharger ! Et vous pensez qu'ils seront nombreux à se déclarer pour payer ?

Combien paieraient-ils ? 5 ou 6 euros par mois. Pour compenser les ressources de la vente immatérielle des titres (aujourd'hui de l'ordre de 20 millions de titres par an) et de la vente physique des disques (de l'ordre de 150 millions de disques par an) envolées en fumée (ou plutôt en gigaoctets) ?

Comment ces sommes seront-elles réparties entre les artistes ? «On peut parfaitement "tracer" des millions de téléchargements quotidiens», nous dit-on. Ah, bon ! Mais alors, que ne s'en sert-on pour un paiement au titre ? «On répartira par sondage», corrigent les réalistes. Or, les artistes savent ce que cela signifie, car ils en font l'expérience avec la copie privée (qui, fort heureusement, ne représente qu'une part infime de leurs ressources) : c'est la prime aux plus gros vendeurs ! L'écrasante majorité des auteurs-compositeurs qui vendent moins de 200 disques par an passeront sous les radars des sondages de répartition et perdront leurs ressources principales.

En réalité, la «licence globale» fera un heureux : l'industrie des télécoms qui vend du débit ! Et un mort : la diversité musicale, car seules survivront quelques majors américaines et quelques stars mondiales, cependant que la foule des talents naissants, en développement ou simplement moins commerciaux, disparaîtront, en même temps que leurs producteurs indépendants ­ c'est bien connu, en cas de famine, les gros maigrissent mais les maigres, eux, meurent !

Telle est, monsieur le député, la responsabilité historique que vous avez prise avec vingt-neuf de vos collègues.

Sachez-le, les autres pays qui disposent d'une musique puissante, entendent bien la protéger, eux. Les Etats-Unis n'ont pas votre naïveté libérale, monsieur le député. En matière culturelle, ils savent défendre leur patrimoine et leurs talents. C'est ainsi qu'ils ont réussi à faire des films et de la musique leur premier poste d'exportation ! Aujourd'hui, ils suivent une démarche exactement contraire à votre stratégie de libéralisation du téléchargement sauvage tant ils sont conscients des risques encourus. Leur Cour suprême vient de rendre un arrêt qui, tournant le dos à une jurisprudence «libérale» née au moment de l'invention du magnétoscope, va permettre de durcir fortement la répression de la contrefaçon numérique.

Tout cela, monsieur le député, devrait vous ouvrir les yeux.

Non, la libéralisation du téléchargement sauvage (avec l'alibi de la licence globale), ce n'est pas le progrès. C'est au contraire une régression profonde, une régression de plus de deux siècles, quand les artistes ne voyaient pas reconnu leur droit à juste rémunération.

Vous souhaitez que les jeunes puissent télécharger ? Aujourd'hui, des milliers de titres sont en ligne sur les sites légaux.

Vous souhaitez préserver le droit à copie privée ? Les mécanismes de protection (DRM) permettent un certain nombre de copies à usage privé.

Vous dites que certains artistes souhaitent être «piratés» ? Rien ne fait obstacle à ce que ces artistes mettent leurs oeuvres en circulation sur le Net, libres de droit et gratuitement.

Votre responsabilité, monsieur le député, c'est de fortifier l'exception culturelle française, et de favoriser les pratiques légales sur Internet afin de concilier liberté des usages et pérennité de la création.

Bien sûr tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes digital. Si vous ne vous égariez pas dans des combats douteux, vous auriez bien des choses à changer : imposer l'interopérabilité des technologies, combattre la fracture numérique pour que tous les jeunes aient accès à Internet, favoriser la mise en avant et la diffusion des nouveaux talents sur la télévision, la radio, les sites de téléchargement, favoriser une régulation des prix de la musique, etc. Les champs de bataille pour la démocratie culturelle à l'heure d'Internet ne manquent pas. Et c'est là que nous vous attendons.

Mais vous devez tout d'abord revenir sur le vote de la nuit du 22 décembre. Notre histoire et notre héritage culturels le dictent. L'avenir de notre création musicale le réclame."
Avatar du membre
Moi
Official Member
Official Member
Messages : 2608
Enregistré le : 24 novembre 2005, 17:58
fan depuis : 1993
Localisation : Novillars (Doubs)

16 janvier 2006, 12:55

Sur le priratage, y a quand même une hypocrisie. Les artistes pleurent mais pourquoi ne demandent ils pas que la tva d'un disque soit à 5,5 % comme tout produit culturel ? De plus, la politique commerciale qui régit les artistes est pour moi en partie en cause. Moi, j'achette des disques car la pluspart du temps, les artistes que j'aime essayent de faire un bon album ou il n'y a pas besoin de zapper et avec un bel artwork; Je veux donc l'original et je veux payer les mecs qui bossent. Mais on tennte de plus en plus de refourguer des albums avec 3 singles formatés et du remplissage plus ou moins mauvais. Dans ce cas, pourquoi payer fort cher un disque bancal ? De plus, là où j'habite, on a déjà du mal à trouvé des CD 2 titres alors les gens vont les chercher sur le net. A Besançon, j'ai parfois du mal à trouver des disques de Sonic Youth et j'ai du commander les albums de Gilmour. Si les majors soignait plus la distribution, y aurai déjà moins de piratage à mon sens.
Moi, je reste fermement accrocher à l'album autant qu'objet et je ne télécharge que pour avoir des versions lives mais j'ai du mal à supporter de payer des disques de plud en plus chers parce qu'ils sont vendus avec un DVD qui a peu d'interêt la plus part de temps. En France, un disque coûte en moyenne 120 francs et en Allemagne 90 francs. Que les majors et les artistes repensent leur façon de faire au lieu de toujours se plaindre.
Des artistes comme les Radiohead sont moins piratés car ils cherchent toujours à faire un album qui tient la route du début jusqu'à la fin et avec des visuels intéressant, pour moi une partie de la solution se trouve là.
Mieux vaut régner en enfer qu'être esclave au paradis-John Milton
Avatar du membre
funky alf
Official Member
Official Member
Messages : 338
Enregistré le : 30 septembre 2002, 23:49
Localisation : Madrid

16 janvier 2006, 13:21

interview interessante qui montre bien le décalage existant
ou les professionnels restents convaincus des chiffres sortis par leurs comptables
tant de titres telechargés on multiplie par le prix les maisons de disque ont leur perte seche.

J'aime bcp le coté legislatif qui doit lutter contre les pratiques sociales et aussi le coté ils achetent des nouilles ils peuvent payer des titres quand même

je n'en reste pâs moins persuadé que la baisse de la TVA la licence globale sont des idées ridicules
l'industrie du disque réagit comme un dinosaure au lieu de comprendre l'interet du net
au lieu de se servir des reseaux P2P pour balancer des titres pour des jeunes artistes avant de faire une sortie en album couteuse
ils veulent pourchasser tous ces mechants delinquants
sans comprendre que l'enjeu ne se situe que dans le format des plateformes futures pour le multimedia
Avatar du membre
Moi
Official Member
Official Member
Messages : 2608
Enregistré le : 24 novembre 2005, 17:58
fan depuis : 1993
Localisation : Novillars (Doubs)

16 janvier 2006, 13:32

Les majors ne tentent que de sauvegarder leurs profits et la politique de la rentabilité quasi immédiate a déjà ammoindrit la créativité. On a beaucoup perdu avec l'arivé du CD : artwork moins intérésant, facilité de sauter des plages ce qui encourage encore plus le remplissage. Les artistes trouveront, je pense, le moyen de faire diffuser leur musique que ce soit sur le net ou ailleur. Mais une nouvelle fois avec ce projet, on attaque les artistes et ont favorises les gros vendeurs au dépit de ceux qui propose un véritable univers artistique. Je suis contre ce projet qui finalement s'incrit dans l'idéologie totalitariste de l'ultra libéralisme.
Mieux vaut régner en enfer qu'être esclave au paradis-John Milton
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

16 janvier 2006, 13:32

Moi a écrit : Les artistes pleurent mais pourquoi ne demandent ils pas que la tva d'un disque soit à 5,5 % comme tout produit culturel ?


L'ensemble de la filière (de l'artiste aux distributeurs) la demande depuis presque 20 ans. Bcp de nos partenaires européens s'y refusent (touu comme pour la restauration)
De plus, la politique commerciale qui régit les artistes est pour moi en partie en cause. (...) on tente de plus en plus de refourguer des albums avec 3 singles formatés et du remplissage plus ou moins mauvais. Dans ce cas, pourquoi payer fort cher un disque bancal ?
Mise à part que personne n'oblige quiconque à acheter quoique ce soit, je trouve l'argument spécial. En caricaturant, cela revient à dire : bcp de produits formatés ne sont pas à la hauteur, donc je mets en place un système de forfait où pour une faible somme je peux tout télécharger et surtout ce que j'aime". Je n'ai pas dit que tout était rose et que ces pauvres malheureuses majors n'avaient aucune responsabilité. Bien sûr qu'il y a un problème d'offre. Ceci étant, regardons la demande : la merde se vend... Plus sérieusement, je trouve que c'est un beau sophisme que de dire "il est légitime de télécharger car l'offre s'est globalement déteriorée"

De plus, là où j'habite, on a déjà du mal à trouvé des CD 2 titres alors les gens vont les chercher sur le net. (...) Si les majors soignait plus la distribution, y aurai déjà moins de piratage à mon sens.
Encore et toujours la même cible ! C'est la major qui décide ou non de placer un disque dans ces bacs peut être ? Quel est le réseau hors Paris et métropoles (je n'ai pas dit "grandes villes", mais métropoles) : la grande distrib (tu peux être le meilleur commercial de major, tu ne vendras pas du sonic youth au responsable local des achats de la grande surface) ; réseau spé (Fnac, virgin, nuggets, etc...) ; petits disquaires. S'il y a de moins en moins de petits disquaires, ce n'est tout de même pas de la faute des majors mais bien du... consommateur. Le métier d'une maison de disque n'est pas de vendre des disques aux consommateurs mais de produire des artistes et de vendre des disques aux distributeurs
j'ai du mal à supporter de payer des disques de plud en plus chers parce qu'ils sont vendus avec un DVD qui a peu d'interêt la plus part de temps. En France, un disque coûte en moyenne 120 francs et en Allemagne 90 francs. Que les majors et les artistes repensent leur façon de faire au lieu de toujours se plaindre.
Des artistes comme les Radiohead sont moins piratés car ils cherchent toujours à faire un album qui tient la route du début jusqu'à la fin et avec des visuels intéressant, pour moi une partie de la solution se trouve là.


Tu ne supportes pas ce que t'offre certains artistes comme "plus produit" et tu cites les visuels de Radiohead. Permets moi de te dire que cela est subjectif. Je ne dis pas que ce qui se développe comme "plus" est toujours bien. Mais tu ne peux pas dire qu'il ne se fait rien. Nous sommes dans une époque de tatonnement où certains offrent un plus sur internet, d'autres en dvd, d'autres en interactivité, d'autres encore dans le packaging. Encore une fois, personne ne te force à acheter quelque chose dont tu ne veux pas !

Comprenons nous bien. Je ne cherche pas à dire "tout est rose et parfait". C'est juste que face à un discours largement dominant et en partie démagogique (je ne te vise pas personnellement) de "les majors s'en foutent plein les poches à nous fourguer de la merde que ces salauds d'artistes pondent à la va-y-comme-j'te pousse", j'essaie à ma modeste mesure d'apporter quelques éléments de reflexion un peu différents pour une vision plus globale d'un problème un peu moins manichéen que ce qui en ressort aujourd'hui
Modifié en dernier par Gyzmo le 16 janvier 2006, 13:39, modifié 1 fois.
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

16 janvier 2006, 13:38

funky alf a écrit :
je n'en reste pâs moins persuadé que la baisse de la TVA la licence globale sont des idées ridicules
l'industrie du disque réagit comme un dinosaure au lieu de comprendre l'interet du net
Il est fort probable que ce qui se joue actuellement, et pas seulement qu'en France et pas seulement pour la musique, c'est la conception du droit d'auteur, des interpretes et des producteurs.

A l'échelle de l'histoire, la protection tant patrimoniale que morale des acteurs artistiques et de leurs créations est récente (à peine 2 siècles). L'ensemble du mouvement qu'on observe tend à remettre en question ce système. Je pense qu'à ce niveau, ce n'est même plus une quesiton de ne pas trouver de solutions et de ne pas réfléchir. Ils ont tous compris que le système dans lequel ils ont vécu était en train de s'écrouler. Alors certes, ça fait un peu "bataille contre des moulins"...
Avatar du membre
Moi
Official Member
Official Member
Messages : 2608
Enregistré le : 24 novembre 2005, 17:58
fan depuis : 1993
Localisation : Novillars (Doubs)

16 janvier 2006, 13:46

On s'est mal compris, je pense. Je ne légitime pas le téléchargement, j'expose juste un comportement que je vois souvent autour de moi. Deuxio, je te rassure, je ne me sent pas obligé d'acheter quoi que ce soit. Je sais qu'au niveau artwork et produit plus, on tente des expériences, le truc, c'est que je trouve que cellesci ne sont pas toujour heureuses, c'est tout. Je ne visai qu'une catégorie d'artistes qui joue le jeu du système et ensuite viennent se plaindre. je ne télécharge pas de titre studio car je veux rémunérer l'artiste. Ce que tu apelle la merde, effectivement je m'en tape, j'achette pas et je ne la télécharge pas non plus. Quand à la distribution, j'évoquait des disquaires affiliés a Starter pas de grande surface. En ce moment, je vais chez un disquaires indépendant qui esplus pointu mais qui a du mal parfois à obtenir les disques qu'on lui demande, si la maison de disques n'est pas responsable, dis-moi d'où vient ce problème car je ne voit pas. Et effectivement, tes interventions sont très intéressantes car elle m'éclaire sur un système que je connaît peu.
Mieux vaut régner en enfer qu'être esclave au paradis-John Milton
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

16 janvier 2006, 13:59

Moi a écrit :En ce moment, je vais chez un disquaires indépendant qui esplus pointu mais qui a du mal parfois à obtenir les disques qu'on lui demande, si la maison de disques n'est pas responsable, dis-moi d'où vient ce problème car je ne voit pas.

Mais j'en sais rien moi ! Et puis si je te réponds, tu vas me dire "ah ben oui mais je pensais plutôt à une réédition du 1er EP de Slint"

"responsable" unique ? encore une fois c'est une quesiton d'offre et de demande. combien y a-t-il de titres au catalogue d'une maison de disques ? des millions. la particularité de ce marché est que même ce qui a été "produit" il y a 90 ans peut un jour être demandé par une personne. Or, quelle entreprise peut fabriquer en permanence l'ensemble de sa production des 90 années passées ? Hurle-t-on contre les fabricants de tennis parce que la stansmith n'est plus produite (bon, ok, illse trouve qu'elle l'est à nouveau depuis qqs mois, mais c'est pour l'exemple) ? Fabriquer, c'est aussi stocker. Une maison de disque c'est pas la bibliothèque de france quand même. La plupart des rééditions ne sont pas rentables tout simplement car il n'y a pas de demande ou peu. Et pourtant ces rééditions sortent tous les jours (et certaines sont mentionnées ici, en soul, en jazz ou que sais-je). Moi aussi j'aimerai avoir accès à des merveilles introuvables alors qu'elles sont sorties un jour ou quelque part. Même si parfois je regrette ce manque, même si je suis critique sur certains vides absurdes (rééditer le live at the pep's volume 2 de Yusef Lateef et pas le vol.1 est d'une étonnante incohérence), on ne peut s'empecher de tenter de raisonner globalement. Il y a un milieu entre "rien n'est fait, tous responsables" et "c'est formidable".

Alors d'accord il y a internet qui peut permettre de dématérialiser, et donc
avoir à terme à sa disposition des merveilles aujourd'hui rares. Mais tu crois que ça se fait en 2 coups de cuillère à pot ?

Encore une fois, ça serait pas mal de ne pas sombrer dans la caricature (et je m'y inclus, à soutenir des arguments différentsz simplement pour tenter de donner un autre éclairage)
Avatar du membre
Moi
Official Member
Official Member
Messages : 2608
Enregistré le : 24 novembre 2005, 17:58
fan depuis : 1993
Localisation : Novillars (Doubs)

16 janvier 2006, 14:34

Je voulais pas te casser avec ma question, et je ne pense pas "rien est fait, tous responsables" Je constate des choses à mon niveau et je me pose des questions; Je partage ton avis sur les réeditions mais je suis étonner car ce n'est pas de réeditions dont je parlait. J'ai du mal parfois à trouver des disques sortis. Par exemple, le dernier Sonic Youth, j'ai dûs le commander et ça m'interpelle ! Je n'essaye pas d'être caricatural, j'essaye d'exposer mon point de vue ( et je reconnais que ce n'est pas fort ) et de comprendre les enjeux positifs et négatifs de ce projet. Je sais qu'il y de nombreuses initiatives du coté des artistes et des disquaires et je les encourages. Je comprend que les maisons de disques préfère se battre contre l'internet sans chercher les posssibilités qu'il offre ( promotions, sondages pour quelle est la demande pour des réeditions...) alors que des artistes reconnaissent ses mêmes possibilités. Un exemple, le Floyd qui par le biais de son site a demander les réeditions qui semblaient prioritaires pour les fans il y 2/3 ou Lorie qui a utilisé l'internet pour se promouvoir quand les maisons de disques voulaient pas la signer. Des gens comme Bowie et Sonic Youth tentent des choses sur le net. Alors pourquoi ne pas dialoguer plus ouvertement avec les politiques, les producteurs et les artistes. Moi, j'ai un groupe et me faire signer par une boîte qui se dit indé et tients un discour du type : un groupe comme le votre il lui faut 6 ans pour ce constituer un public de base. Ca pose quand même question. Moi, je trouve qu'il y a plus de points négatifs que positifs dans ce projet, et que ça ne favorise pas les artistes débutants.
Mieux vaut régner en enfer qu'être esclave au paradis-John Milton
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

16 janvier 2006, 15:02

Moi a écrit :Moi, j'ai un groupe et me faire signer par une boîte qui se dit indé et tients un discour du type : un groupe comme le votre il lui faut 6 ans pour ce constituer un public de base. Ca pose quand même question. .
Désolé mais c'est loin d'être idiot : oui, il faut du temps pour trouver son public. et navré d'insister mais c'est autant de la responsabilité du public, que des medias et maisons de disques qui manquent c'est vrai dans une certaine mesure de courage pour bousculer ce public ou au moins aller à sa rencontre. Dire que chacun a sa part est différent que de dire "c'est uniquement les maisons de disques" ou, pour être plus juste avec tes propos, de ne pointer que les maisons de disques

N'importe quel artiste a besoin de temps pour s'installer ! Prince ne s'est pas fait en 1 an, Marvin Gaye non plus, pas plus que Barbara, Gainsbourg, Miles Davis, etc... Même Zazie a mis des années à se constituer un public. Bien spur il existe des contre-exemples. Mais je ne suis pas tout à fait certain que Carla Bruni pour ne citer qu'elle soit représentative de bcp d'autres chose que d'un emballement médiatique servant d'alibi à bcp de gens, à commencé par le public qui a fondu comme "un seul homme" sur ce truc en pensant avoir fait la nique à l'industrie et en se persuadant d'acceder aiisi au summum de la création

Et même si j'élargi à partir de tes propos, c'est à se demander où il est ce foutu putain de public ! Ils sont où les gens qui achètent ? Je ne parle pas de toi, ni d'individus, mais de masse. Que dit le "public" massivement : "les disques aujourd'hui, c'est que de la merde et on fait du remplissage avec les albums" / Et pourtant ce sont ces albums qui se vendent... Alors ils sont où les acheteurs ? Ils viennent de mars, ils achètent leurs disques et ils repartent ? Soyons sérieux 2 secondes...

Plus sérieusement, si la situation personnelle de chacun sert sa reflexion sur une question, je ne suis pas sûr que nous soyons tous ici représentatifs (quoique parfois). Ce n'est pas un jugement de valeur, ni une manière déguisée de se sentir supérieur. Mais objectivement, la démarche positive d'être sur un forum de fans, de fans d'un artiste exigeant, d'être pour bcp membres, partageant bien souvent des goûts qu'on retrouve rarement dans les pages "musique" du Elle ou chez Cauet, de gens qui n'attendent pas de voir une pub télé pour avoir envie d'acheter un disque, de gens qui ont une démarche ative pour certaines de lire la presse spécialisée, etc... bref je doute que nous soyons si représentatif de la globalité du consommateur de musique. Donc, encore une fois, si notre expérience personnelle est un élément de reflexion privilégier, elle est selon moi loin d'être suffisante et si pertinente que ça pour aborder la question dans sa totalité.
Modifié en dernier par Gyzmo le 16 janvier 2006, 16:03, modifié 2 fois.
Avatar du membre
Moi
Official Member
Official Member
Messages : 2608
Enregistré le : 24 novembre 2005, 17:58
fan depuis : 1993
Localisation : Novillars (Doubs)

16 janvier 2006, 15:20

Je sais bien que l'histoire des 6 ans, c'est exacte. Mon propos est juste de reprocher le manque de courage de signer un artiste dont la musique n'est pas accessible aux premiers abords que ce soit mon groupe ou un autre. Je ne dis pas que les disques aujourd'hui sont de la merde, Je trouve mon compte globalement aujourd'hui sans télécharger d'ailleur. Je pense aussi que les majors ne sont pas responsables de tout, la sphère médiatique rentre aussi dans ce jeu. Aparement, j'ai du mal à exposer mon point de vue et je m'en excuse. Et ce dialogue m'intéresse de plus en plus car je trouves tes arguments très bons. Disons que pour revenir au sujet du post, je suis d'accord avec toi, j'ai l'impression qu'on va vers une mauvaise voie qui pénalisera beaucoups de monde : artistes et maisons de disques, c'est claire. C'est faire du mal en voulant faire du bien.
Mieux vaut régner en enfer qu'être esclave au paradis-John Milton
Avatar du membre
fabienne
Official Member
Official Member
Messages : 1035
Enregistré le : 03 janvier 2006, 03:35

16 janvier 2006, 15:43

1.) la licence globale

La licence globale veut être une tentative de réponse à un problème.

Mais en fait, le téléchargement sur Internet est-il vraiment un problème si grave ?
A t'il réellement fait baisser les ventes de disque ?
Car peu de gens en fait téléchargent à tout va sans discernement. Au contraire, télécharger une ou deux chansons d'un album pousse à acheter ensuite ledit album. Surtout s'il s'agit d'artistes boudés par les radios : le téléchargement peut être un contrepoids à la puissance de la FM.
Dans ce cas, le téléchargement favoriserait la création.

Ceci n'est qu'un point de vue, la part du téléchargement dans la crise de l'industrie musicale étant de toute façon incalculable. On peut en débattre des heures, personne ne peut avoir la réponse.

En tout cas, quelle que soit l'ampleur des pertes causées par le téléchargement en terme de création, je crois que la licence globale ne fera que les aggraver, ceci pour plusieurs raisons :

1. elle déculpabiblisera tous ceux qui comme nous aiment la musique et cherchent à sauvegarder la création. Etant déculpabilisés, on risque de télécharger de plus en plus.

2. Certains pourraient aussi se dire : je paie déjà ma musique chaque mois, je n'ai pas besoin d'acheter des disques en plus (ou pas beaucoup)

Or, comme vous l'avez dit, la juste rémunération des artistes est impossible (ou alors vive Big Brother dans vos ordis): ce seraient les plus gros qui s'engraisseraient encore.

Conclusion : De plus en plus de téléchargements sans culpabilité, de moins en moins d'achats de CD,
et la galette qui reste est partagée par les plus gros.

Bref, tout ça pour dire qu'à mon avis le remède est pire que le mal.

Evidemment, il est très difficile de trouver une autre solution : le web étant ce qu'il est : un espace impossible à surveiller et à légiférer.

Mais peut être la solution serait seulement de faire confiance à l'esprit citoyen de chacun. Quitte à criminaliser les gros abus (avec un avis pareil, je sais que je vais me faire taper sur les doigts :)


2.) La disparition des petits disquaires


Je voudrais parler rapidement de ce sujet car il a été abordé dans les posts.

Il serait peut être judicieux de faire pour le disque une loi identique a ce qui avait été fait pour le livre en 1981 : à savoir fixer un taux maximum de remise par rapport au prix éditeur.
C'est ce qui a permis aux petits libraires de survivre par rapport aux grandes surfaces et à la FNAC et autres grandes chaînes.

Evidemment, ce discours va à l'encontre des arguments selon lesquels : si l'on télécharge sur Internet c'est parce que le disque est trop cher...

Cependant, une telle loi n'est pas contradictoire avec une baisse de la TVA sur le disque.

En tout cas, la réflexion me semble importante car la survie des petits disquaires c'est aussi la garantie de la variété des ventes et donc de la création.
De la même manière qu'il existe des petits libraires passionnés qui sont capables de conseiller le lecteur et de l'orienter vers des oeuvres peu connues, loin des best sellers, il faut des petits disquaires.
Avatar du membre
JpweB
Administrateur
Administrateur
Messages : 3261
Enregistré le : 23 avril 2002, 12:11
fan depuis : 1987
Localisation : Somewhere over the rainbow
Contact :

16 janvier 2006, 16:04

La survie des petits disquaires n'est malheureusement plus d'actualité. De fait, les petits disquaires sont morts en province. A Dijon, il n'y en a plus, et meme Gibert a du mal à survivre, alors que c'est le seul magasin de la ville à proposer les rééditions Sundazed ou Revola et à proposer un soutien pour les groupes locaux (on a pu mettre nos albums en depot vente, avec une taxe minime - 1 euro par cd - alors que la Rnac taxe 30%...). MOI parlait de Besançon. La situation est idem la bas aussi. Il y avait dans le temps un petit magasin de disque qui a disparu, et on se retrouve avec un Forum au catalogue DISPONIBLE IMMEDIATEMENT completement ridicule...
We are the New Power Forum !
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

16 janvier 2006, 16:37

fabienne a écrit :

le téléchargement sur Internet (...) A t'il réellement fait baisser les ventes de disque ?

Car peu de gens en fait téléchargent à tout va sans discernement. Au contraire, télécharger une ou deux chansons d'un album pousse à acheter ensuite ledit album. Surtout s'il s'agit d'artistes boudés par les radios : le téléchargement peut être un contrepoids à la puissance de la FM.
Dans ce cas, le téléchargement favoriserait la création.

Je rebondis ici sur tes brillantes reflexions, et que je partage pour bcp (et je ne dis pas ça comme si ça avait le moindre intérêt que je les partage), à la fois pour répondre sur un point et pour qqs observations :

Que les chiffres de ventes baissent est incontestable : en france, entre -10 et -15% depuis 3 voire 4 ans. Je connais peu de secteur économique qui tiennent longtemps face à une baisse forte et durable, tant en volume qu'en valeur.

Le téléchargement n'est sans doute pas la seule et unique cause de baisse du marché. "Crise de l'offre", redéploiement des budgets "loisirs", copie et/ou téléchargement, etc... les causes sont multiples et malheureusement convergeantes.

Il n'en demeure pas moins que le téléchargement à un impact profond et réel, et complexe. Certes, pour une part non négligeable de gens, la découverte via le téléchargement entraine soit un maintient de l'achat soit une hausse de celui-ci. Nous l'avons vécu individuellement, et cela se vérifie à titre plus global. Ceci étant, de l'autre côté, de nombreux internautes n'achèteront jamais ce qu'ils auraient, même à reculons et même en râlant, acheté auparavant. Même si le "public" (terme large mais au moins tangible) trouve que les compiles, c'est toujours la même chose, les compiles disco, variété française, rnb, soul, etc... se vendaient par camion et se vendent aujourd'hui 10 fois moins. Il y a certes un phénomène d'usure. Mais on ne peut nier ce qu'on a tous observé : bcp sont ceux qui tout en voulant le titre de Boney M pour faire la fête, de Madonna, ou n'importe quel tube de ces 40 dernières années, nombreux sont donc ceux qui tout en voulant le titre vont le télécharger. Or, ces compiles, sur du catalogue amorti, sont une source de revenu non négligeable... consacré à la création et à la production. Couper ce revenu facile, c'est couper d'autant l'argent à injecter ailleurs. Tout comme de voir qu'un Goldmann qui vendait plus d'1,5M d'albums va n'en vendre que 800.000, c'est autant de moins. Je me fous de savoir que LUI aura moins. C'est la part de bonus de la maison de disque qui me chagrine. Car ne soyons pas naïf : ce bonus permet d'une part de rémunérer les actionnaires MAIS AUSSI d'investir dans la création. Si le bonus baisse, ce n'est pas l'actionnaire qui sera prioritairement lésé mais la création. C'est inique ou scandaleux, mais c'est une réalité. Nier la réalité d'un monde marchand est, pardonnez moi, démagogique. Oui, c'est un système marchand mais c'est aussi un système marchand DE CREATION.


Il en va de même pour le cinéma : exemple avec Star Wars III. Les entrées à ce jour sont de 7M France. La semaine de sa sortie, un ami dans la distrib ciné me disait que toutes les prévisions laissaient à penser qu'il ferait ces 7M -il avait vu juste- alors que tout laissait à penser que sans téléchargement -et location, et DVD- il pouvait prétendre à 10M. Pourquoi ? Lorsque nous étions momes, il n'était pas rare d'aller voir plusieurs fois au cinéma le même film. Aujourd'hui, ces mêmes ados vont au ciné la 1ère fois, puis télécharge en attendant la sortie DVD. Or, ce déficit de 3M d'entrée est un préjudice. Encore une fois, je ne pleure ni sur le manque à gagner de Lucas,,ni sur celui de Fox, mais sur la part de ce bonus qui aurait été affecté à des créations moins rentable,,qui elle seront les 1ères victimes des baisses de marché.

fabienne a écrit : En tout cas, quelle que soit l'ampleur des pertes causées par le téléchargement en terme de création, je crois que la licence globale ne fera que les aggraver
Effectivement.

Je ne reviendrais pas sur tout ce que nous avons pu dire ici auparavant. J'ajouterai simplement que cela désynchronise la rémunération de l'oeuvre, se système n'étant pas équitable tant il est collectiviste. Je ne vois pas au nom de quoi un artiste qui serait 10 fois plus apprécié, plus téléchargé toucherai la même somme que celui qui serait téléchargé 1 fois. Ce n'est bien entendu pas l'argument le plus décisif contre la licence légale, mais c'en est un.
Avatar du membre
Moi
Official Member
Official Member
Messages : 2608
Enregistré le : 24 novembre 2005, 17:58
fan depuis : 1993
Localisation : Novillars (Doubs)

16 janvier 2006, 18:15

Je dévie un peu, Jpweb, à Besançon y a le salon du disque qu'est pas mal.
Mieux vaut régner en enfer qu'être esclave au paradis-John Milton
Avatar du membre
JpweB
Administrateur
Administrateur
Messages : 3261
Enregistré le : 23 avril 2002, 12:11
fan depuis : 1987
Localisation : Somewhere over the rainbow
Contact :

16 janvier 2006, 18:17

Moi a écrit :Je dévie un peu, Jpweb, à Besançon y a le salon du disque qu'est pas mal.
au temps pour moi... ça fait bien 2-3 ans que je n'ai pas fais de shopping à Besac et j'etais resté sur ce triste constat.
We are the New Power Forum !
Avatar du membre
Moi
Official Member
Official Member
Messages : 2608
Enregistré le : 24 novembre 2005, 17:58
fan depuis : 1993
Localisation : Novillars (Doubs)

16 janvier 2006, 18:18

Ils font des imports pas chers en plus.
Mieux vaut régner en enfer qu'être esclave au paradis-John Milton
MarySharon
Official Member
Official Member
Messages : 1667
Enregistré le : 11 août 2002, 15:38

16 janvier 2006, 21:38

JpweB a écrit :Pour mettre une note d'humour, ce qui me fait marrer, c'est que pour les deputés de l'UMP, les artistes représentatifs de la jeunesse sont Sardou, Halliday,Obispo et Cabrel... avec çà on est bien barré, on voit qu'ils maitrisent leur sujet.

:)
Image
Avatar du membre
laurent 21
Official Member
Official Member
Messages : 292
Enregistré le : 30 juin 2003, 17:05
Localisation : ROUEN

17 janvier 2006, 14:02

Gyzmo a écrit :
...

Or, ces compiles, sur du catalogue amorti, sont une source de revenu non négligeable... consacré à la création et à la production. Couper ce revenu facile, c'est couper d'autant l'argent à injecter ailleurs. Tout comme de voir qu'un Goldmann qui vendait plus d'1,5M d'albums va n'en vendre que 800.000, c'est autant de moins. Je me fous de savoir que LUI aura moins. C'est la part de bonus de la maison de disque qui me chagrine. Car ne soyons pas naïf : ce bonus permet d'une part de rémunérer les actionnaires MAIS AUSSI d'investir dans la création. Si le bonus baisse, ce n'est pas l'actionnaire qui sera prioritairement lésé mais la création. C'est inique ou scandaleux, mais c'est une réalité. Nier la réalité d'un monde marchand est, pardonnez moi, démagogique. Oui, c'est un système marchand mais c'est aussi un système marchand DE CREATION.

...

Il en va de même pour le cinéma : exemple avec Star Wars III. Les entrées à ce jour sont de 7M France. La semaine de sa sortie, un ami dans la distrib ciné me disait que toutes les prévisions laissaient à penser qu'il ferait ces 7M -il avait vu juste- alors que tout laissait à penser que sans téléchargement -et location, et DVD- il pouvait prétendre à 10M. Pourquoi ? Lorsque nous étions momes, il n'était pas rare d'aller voir plusieurs fois au cinéma le même film. Aujourd'hui, ces mêmes ados vont au ciné la 1ère fois, puis télécharge en attendant la sortie DVD. Or, ce déficit de 3M d'entrée est un préjudice. Encore une fois, je ne pleure ni sur le manque à gagner de Lucas,,ni sur celui de Fox, mais sur la part de ce bonus qui aurait été affecté à des créations moins rentable,,qui elle seront les 1ères victimes des baisses de marché.
J'ai quand même des gros doutes sur le fait qu'une part importante des bénéfices des maisons de disques va à la création. C'est un système marchand comme tu dis. Un euro investit doit en rapporter 2, sinon on ne le sort pas cet euro. Alors on va plutôt produire un nouvel "artiste" en le formatant pour passer sur les FM, sur M6 clips, etc. Je vois mal un directeur artistique d'une maison de disques se dire "ce groupe là, ça ne vendra pas, mais c'est vraiment génial, alors je les produit !". Il fera étude de marché, prévisionnel comptable, etc. N'oublions pas qu'on parle d'INDUSTRIE DU DISQUE ou d'INSDUSTRIE CINEMATOGRAPHIQUE. Et moi, lier l'ARTISTIQUE à l'INDUSTRIE, ça me fait mal aux oreilles. Alors oui, comme tu le dis, c'est un système marchand dans un monde marchand. Mais il faut accepter les aléas du monde des affaires.

Tu appelles une maison de disques pour avoir un dossier de presse ou une interview d'un artiste, on te passe le "Chef de Produit" du-dit artiste. Sans commentaires... Il reste après les petits labels indépendants, où les notions de rentabilité ou de profit ne sont plus au premier plan. Là tu as en face de toi des gens passionés et curieux, pas des gars qui sortent d'HEC... Bien évidement, je généralise beaucoup, mais les vrais passionés dans les majors (il y en a encore) font leur job comme on leur demande de le faire et se plient au système. Pareil en radio.

Alors oui, baissons la TVA sur les disques, baissons le prix des places de ciné, et utilisons (développons) l'outil internet plutôt que de tirer dessus. Si pour un musicien, l'objectif est de passer sur NRJ et chez Arthur, de gagner plein de pépettes, alors le système de l'Industrie Musicale est fait pour lui, mais va falloir revoir la zique, le look, etc. Si son objectif est de partager sa création avec un public et de pouvoir en vivre correctement pour continuer à créer, alors un système de téléchargement payant, avec une qualité sonore, avec du contenu autre que le son, etc. lui permettra de diffuser son oeuvre directement au public, sans faire vivre des intermédiaires. Moins de chiffre d'affaires, mais direct dans la po-poche...

Je ne réponds pas au problème de l'échange de fichiers au détriment des artistes car je n'ai pas de réponses. Je voulais seulement donner mon avis sur le manque à gagner des maisons de disques et cette part de bénéfice qui s'envole et qui ne serait pas réinjectée dans la création. La technologie et les comportements évoluent. L'industrie Musicale a choisi de ne pas voir ce changement et de trouver un bouc émissaire plutôt que de s'adapter. C'est juste mon avis.
Avatar du membre
fabienne
Official Member
Official Member
Messages : 1035
Enregistré le : 03 janvier 2006, 03:35

17 janvier 2006, 18:37

Pour compléter la réflexion de Laurent21, je ne suis pas sûre non plus que les majors réinvestissent beaucoup d'argent dans la création.

Cependant, je ne suis pas sûre qu'elles le fassent par "cynisme commercial", mais parce qu'elles mêmes se sont foutues dans la merde financièrement et qu'elles sont obligées de vendre énormément de disques pour survivre.

Pour m'expliquer, je résume une interview du directeur du label indépendant qui a sorti Delerm. (Je ne me souviens plus du nom du label
:( )

En bref, il disait qu'avec Delerm, il avait vendu 300 000 albums : c'était un chiffre énorme pour sa petite boîte et ça lui permettrait de survivre pendant 1 an et demi sans rien vendre d'autre.
Au contraire, les majors, à force de regroupements, sont devenues des multinationales tellement énormes que 300 000 albums c'est très insuffisant : il faudrait qu'elles produisent une douzaine d'artistes vendant 300 000 albums pour simplement survivre 8O

Alors forcément quand on a des besoins financiers aussi énormes, il me semble difficile de prendre beaucoup de risques avec de nouveaux artistes. (Pourtant Universal a bien signé Prince, c'est pas prendre un risque ça ? :lol: )

Maintenant, si l'on veut utiliser le téléchargement de manière militante pour favoriser la création, l'on peut toujours utiliser ce slogan :
TELECHARGER LA STAR AC' OUI
TELECHARGER LES LABELS INDEPENDANTS NON
:lol:
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

17 janvier 2006, 19:06

C'est pas des vacances que d'aparaître dans la posture de l'avocar du diable :wink:

Encore une fois, même si je me répète, je ne défends pas le système, ni les majors ni le capitalisme contre l'artistique.

C'est juste que je ne peux m'empêcher de réagir, en toute humilité, face à ce qui me semble manichéen, simplificateur, parfois facile, d'autre fois inexacte, ou le plus souvent partial, et sans vouloir donner de leçons. Juste pour éclairer. soyons honnêtes, le discours dominant est un peu à sens unique et cible uniquement un intervenant sans envisager la globalité d'une filière qui part de l'artiste jusqu'au public, en passant par le producteur, le magasin, et les medias, chacun ayant sa part (même l'artiste et même le public)

Pour commencer, et sans animosité,,je te répondrai rapidement sur les mots :
. je n'ai pas dit "une part importante du bénéf va à la création", j'ai écrit "une part du bénéf va aussi à la création". ce n'est pas chipoter que de préciser car c'est bien différent. Les bénéfs de l'entreprise,,dans une certaine mesure je m'en fous, et encore plus celle de l'actionnaire. Dans ce cadre, je maintiens, une part du bonus représenté par de très fortes ventes va aussi à la création (et j'ai beau faire souvent des phrases confuses, ce n'est pas parce que "aussi" est un mot court qu'il ne figurait pas dans celle-ci et qu'il n'est pas signifiant). Après que la création plaise ou non, c'est une autre question, qui n'élude pas un brin de reflexion pour envisager malgré tout que la standardisation relève autant de la frilosité des maisons de disques que de la puissance médiatique et... de l'absence de curiostité du grande partie du public (je ne juge pas, c'est un constat)

. "chef de produit" : partir d'un mot pour discrediter une filière ne me semble pas relever de la plus grande honnêté intellectuelle. je ne t'attaque pas. passons sur le fait qu'ils sont aussi nommés "chef de projet", si on cède au politiquement correct, tu les appelerais comment : "chargé d'artistes" ? et demain, diras-tu "il y a des vendeurs à la fnac ou dans n'importe quel magasin de disques, ça en dit long" ? chacun son métier : l'artiste créé, la maison de disque produit et vend. enfin, encore une fois, je ne vois pas le problème

. le téléchargement serait un "aléa" : un peu gros comme argument. pour n'importe quel commerçant (même artisant), la perte ou le vol d'une partie plus ou moins grande mais toujours marginale de sa production est un "aléa" parfaitement integré à son métier. Lorsque cette part de perte prend des proportions démesurées non liées à un impondérable (catastrophe, désaffection, ou que sais-je), je doute qu'on puisse encore parler "d'aléa"

. les passionnés chez les indés désinterressés du profit, et les HEC dans l'industrie préoccupée de compta : certes tu dis généraliser. bel euphémisme.

on peut prendre tous les exemples du monde chacun de son côté pour soutenir un point de vue et le point de vue inverse, je ne suis pas sûr que ce soit d'une superbe honnêteté intellectuelle : illustration :

des labels comme Tôt ou Tard (intégré pendant des années à Warner avant de prendre son autonomie financière totale tout en se faisant distribuer), No Format (intégré totalement à Universal), Delabel à sa création, etc..., Def Jam, Mute, 4AD, Blue Note, Hut, Sub-Pop, Tommy Boy, et des 100aines d'autres sont des structures à taille humaine totalement intégrées à des majors et dont la ligne artistique, le catalogue, les risques et l'indépendances ont été ou sont réelles.

A l'inverse, si l'ont se réfèrent aux gros titres de media pas démagos pour 2 sous, aux 100aines d'articles -qu'ils soient d'un quotidien du soir à ceux de la presse féminine en passant par tout le panel- ou à la bien-pensance ambiante, on apprend que les indés respectent eux le public et les artistes et que ledit public est heureux puisqu'il suit, en mettant en avant Carla Bruni (Naïve) ou Corneille (Wagram)... Je ne sais pas vous, mais sans porter de jugement, je me permets simplement de rigoler doucement sur ces héraults de l'indépendance et du renouveau artistique.

C'est malhonnête ? Parfaitement et c'est voulu. Mais oui, j'en ai marre de lire que les majors sont seuls responsables de la gabegie artistique et économique de l'époque. Et si je n'insiste pas sur leur rôle là dedans, c'est uniquement car je n'ai nul envie d'enfoncer des portes ouvertes entre ce que bcp pensent et ce que les medias nous disent. De la même manière que le discours alarmiste et digne de l'autruche de l'industrie est partial, celui qui tend à dire qu'elles sont seules responsables de tout m'exaspère. Je suis parfois sidéré de voir que la plupart des commentaires ne sont là que pour dénicher la petite bête, stigmatiser toujours les mêmes,,ne pas remettre en cause un parti-pris partial, sans vouloir entendre le moindre des arguments divergents de la pensée dominante. Alors les artistes contre la licence légale sont des vendus, les majors des fianciers et même Olivennes est quelqu'un qui n'écoute qu'une logique comptable ? Allons bon,,j'ai relu l'article je ne vois pas en quoi il ne serait à l'écoute que d'une logique comptable. si c'est un commerçant, je ne vois pas en quoi ce serait un crime et je ne pense pas que ce soit lui qui attente le plus à la diversité culturelle sur le marché du disque. Non encore une fois, ce refus quasi pathologique de l'argument contradictoire est parfois épuisant

Allez, je retourne bosser et écouter de la bonne musique en profitant des dernières vraies bonnes galettes à tenir en vrai entre ses mains avant que de n'avoir à écouter que le peti groupe de mon beau frêre qui distribue toutes sa produciton sur internet
Modifié en dernier par Gyzmo le 17 janvier 2006, 19:33, modifié 1 fois.
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

17 janvier 2006, 19:10

fabienne a écrit : Pour m'expliquer, je résume une interview du directeur du label indépendant qui a sorti Delerm. (Je ne me souviens plus du nom du label
:( )
Tôt ou Tard. Vincent Frérebeau
Label de Têtes Raides, Delerm, Thomas Fersen et bcp d'autres... A sa création, Tôt ou Tard, tout en gardant son indépendance totale du point de vue éditorial et artistique, était un label de Warner avant de prendre son iidépendance financière 8 ou 9 ans plus tard, et se faisant distribuer par Warner

C'est bien entendu une question de taille qu'on ne peut pas nier, et que je ne fait pas. Maintenant, quand Tôt ou Tard sort des choses de qualité, il perd rarement de l'argent, même s'il prend des risques. Disons pour simplifier qu'il réduit ses risques aussi en investissant peu en télé. Et il peut se le permettre car ses signatures ne sont pas des artistes pour lesquels tu as besoin de pub télé.

Quant aux majors, qu'on le veuille ou non, elles signent tellement d'artistes, en plus des daubes, du formaté et des produits jetables, elles sortent aussi le petit groupe d'â côté qui n'interresse que ses potes et sa voisine. Mais surtout elles font de la pub télé qui plombent les comptes. Alors encore une fois, je ne dis pas que ce qu'elles font c'est bien, mais faut arrêter avec le discours tout ce qu'elles sortent c''st à chier et qu'elles s'effondrent (fabienne, je ne te vise pas en disant ça, pas plus qu'une personne en particulier)
Avatar du membre
Harry
Official Member
Official Member
Messages : 1508
Enregistré le : 27 octobre 2002, 20:06
fan depuis : 1986
Localisation : Elsass

17 janvier 2006, 19:39

Je ne crois pas que la création soit en danger. Elle a toujours eu lieu. Peu importe l'époque et les technologies. Les musées en sont remplis et le public se presse encore pour apprécier.
Aujourd'hui une industrie entière vit de cette création. Nous avons vu bien des entreprises se développer puis s'effondrer (et on n'en a pas tant parlé). Où est le problème ? C'est la loi du marché. Tout le monde le sait fort bien. Et ça ne date pas d'hier non plus.
Alors je crois que dans toutes les époques il y a eu des mécènes, des profiteurs etc. Mais au final l'œuvre créatrice trouve toujours son chemin.
"Si vous le voulez, alors ce ne sera pas un rêve"... T. Herzl
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

17 janvier 2006, 19:41

Amen (sans ironie)
Avatar du membre
JpweB
Administrateur
Administrateur
Messages : 3261
Enregistré le : 23 avril 2002, 12:11
fan depuis : 1987
Localisation : Somewhere over the rainbow
Contact :

17 janvier 2006, 20:08

Perso, j'attendais impatiemment la suite des aventures de JP Nataf, et j'ai été décidé d'acheter l'album après une écoute intégrale et gratuite sur le site de Tot ou tard (ou de JP Nataf, mais bon c'est pareil puisque qu'il doit avoir l'autorisation de le diffuser).

Comme quoi, sur un petit label, on peut proposer l'ecoute d'un album sans courir à la ruine... alors pourquoi ne pas généraliser celà à tous les artistes???
We are the New Power Forum !
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

17 janvier 2006, 20:14

Oui et Steve Coleman dont 80% des disques sont chez une major met une grande partie de ses disques en ligne, à titre expérimental (même ceux encore chez Colombia). Tout comme Meshell Ndegeocello avec son player diffusant en streaming : même si elle fustige, souvent à raison, la politique des maisons de disque, elle est toujours dans la même major -Warner via Maverick- depuis le début et son album jazz est chez Universal

ce n'est donc pas l'apanage des "petits" et c'est une très bonne piste, d'autant plus que dans tous ces cas l'encodage est suffisament bas pour qu'on ne puisse s'en contenter. comme toute à l'heure, on peut trouver tous les exemples du monde à l'appui de tous les points de vue, je doute que ça fasse une synthèse

quant à Tôt ou Tard (désolé si ça fait 3 fois que je le cite aujourd'hui mais précisant qu'il avait débuté au sein d'une major et voyant qu'il est cité comme indé, comme un symbole, je n'avais peut être pas été clair : l'histoire du label est à cheval entre le gros et l'indé), c'est une très belle réussite, débutée en major, sous l'aile de laquelle le label a couvé et muri avant de voler depuis 3 ans seul dans l'indépendance. signatures exigeantes, structure à taille humaine, cohérence artistique du label, complémentarité des artistes et du catalogue, implication du tollier dans l'artistique, etc...

http://www.totoutard.com/infos.php
Avatar du membre
fabienne
Official Member
Official Member
Messages : 1035
Enregistré le : 03 janvier 2006, 03:35

18 janvier 2006, 00:01

Gyzmo a écrit :
la standardisation relève autant de la frilosité des maisons de disques que de la puissance médiatique et... de l'absence de curiostité du grande partie du public (je ne juge pas, c'est un constat)

Je ne pense pas que quelqu'un ait dit ici que la pauvreté des diffusions musicales actuelles n'est que la faute aux majors. (En tout cas, ce n'est pas mon cas :) )

Je crois que les radios ont une responsabiblité bien plus importante que les grandes maisons de disque. Après tout, si toutes les chansons sont basées sur le même schéma : 3 min, 3 min 30 maxi, 2 couplets, 1 pont, 2 refrains (j'exagère un peu mais pas tant que ça), schéma qui limite toute créativité, c'est bien pour pouvoir être diffusé sur les radios. NRJ plus fort qu'UNIVERSAL :lol:

En ce qui concerne le manque de curiosité du public, comme je travaille dans une bibliothèque, je peux vous dire que le problème est le même que pour les livres.
Comment faire lire autre chose que les best-sellers style Dan Brown ?
Comment faire écouter autre chose que Lorie et le nouveau "rock français" adoré d'Europe 2 ( a condition qu'une chanson ne dépasse pas 3 minutes :P )

Le problème est qu'il est difficile de découvrir autre chose que ce qui est immédiatement visible : à la télé ou à la radio : il faut du temps, il faut un minimum de culture et de "réflexion". Et puis il faut des gens pour nous guider.
Ainsi, ça peut sembler une porte enfoncée mais pourtant c'est vrai : les chaînes publiques ont une part de responsabilité dans ce manque d'intérêt du public.
En outre, au risque de me répéter, pour le livre, il existe des bibliothécaires et des petits libraires pour servir de guides.
Mais pour la musique il n'existe presque plus rien : LES PETITS DISQUAIRES ONT PRESQUE TOUS DISPARU ET C'EST DRAMATIQUE POUR LA CREATION MUSICALE.
Avatar du membre
Harry
Official Member
Official Member
Messages : 1508
Enregistré le : 27 octobre 2002, 20:06
fan depuis : 1986
Localisation : Elsass

18 janvier 2006, 11:29

Je ne suis pas certain que les radios soient autant responsables que tu le penses.
Pas plus que le format FM de 3min30.
Ce n'est pas le format qui limite la créativité. Simple exemple : "Light my fire" des Doors faisait bien plus que 3min30 !! Et ils ont tronqué le solo pour l'adapter aux FM. Le morceau existait déjà et il a été modifié pour des raisons commerciales. Après il est toujours possible de l'avoir en version "longue" non formatée. La création n'est pas entravée. C'est à l'auditeur intéressé de faire ensuite le travail et de rechercher la version complète.
Après, on peut toujours incriminer le manque de curiosité du public...
Là aussi je suis étonné par cet argument. Je l'ai entendu il y a quelques années dans la bouche d'un exploitant de salles de cinéma. Il me disait qu'il était "affligé par le manque de curiosité des spectateurs...". Dans l'absolu, il avait parfaitement raison. Un film qui n'a pas une bonne campagne de pub, une belle brochette d'acteurs et une bonne diffusion aura bien du mal à se faire connaître du grand public. Mais franchement, à 8 euros la place, peut-on encore parler de manque de curiosité ? Aujourd'hui, les gens veulent leur plaisir immédiatement, et surtout un retour sur investissement.
Combien d'entre nous se sont-ils dit après avoir vu un mauvais film en divx "j'ai économisé une place de ciné et ça m'aurait fait mal de dépenser un euro pour voir cette merde" ?
Il en va de même pour d'autres secteurs comme la musique.
Pour ce qui concerne les chaînes publiques. En quoi se comportent-elles différemment des chaînes privées ?
Pour avoir vu les différents programmes de M6 musique, je me suis fait la réflexion qu'il y a rigoureusement la même chose...
Ce qu'il faut aussi dire, c'est que les distributeurs payent d'une manière ou d'une autre les radios, télés, journaux pour diffuser leur soupe. Et c'est peut-être bien là que réside la raison de cette uniformité.
Il suffit d'écouter une radio "libre" pour réaliser cela. C'est sur ce genre de radio que l'on trouve le plus de diversité. Pourquoi ? Parce que les maisons de disques ont moins "d'influences" et que bien souvent ce sont des jeunes qui font vivre ces émissions. Des jeunes qui veulent faire découvrir, partager (et aussi se faire mousser...) ce qu'ils aiment en matière de musique, ciné etc.
Et là, il n'est pas question d'uniformité, de créativité bloquée, de guide... Il y a juste des gens passionnés.
"Si vous le voulez, alors ce ne sera pas un rêve"... T. Herzl
kickit
Official Member
Official Member
Messages : 378
Enregistré le : 24 avril 2002, 13:45
Localisation : FunkyLand

19 janvier 2006, 16:16

Bonjour,

A force de défricher le terrain d'information qu'est le net je suis tombé sur cette article :

http://www.ledevoir.com/2004/01/19/45201.html

Ce Zappa un sacré personnage quand on y pense ...

a +
Avatar du membre
JpweB
Administrateur
Administrateur
Messages : 3261
Enregistré le : 23 avril 2002, 12:11
fan depuis : 1987
Localisation : Somewhere over the rainbow
Contact :

19 janvier 2006, 16:57

Excellent :)
We are the New Power Forum !
Avatar du membre
funky alf
Official Member
Official Member
Messages : 338
Enregistré le : 30 septembre 2002, 23:49
Localisation : Madrid

19 janvier 2006, 22:08

zappa sentait tres bien l'interet dans les evolutions techniques
en 73 75 il commencait à enregistrer des bandes en quadriphonie
en arguant du fait qu'un son plus spatial serait l'avenir
ses heritiers ont sorti un dvd quradriphoniac avec ces enregistrements
(mais le DVD est tres court)

lors de la reedition de ses albums en cd il avait fait rajouter
unauthorized sampling is a violation...........
il avait compris l'importance qu'allait prendre le sample dans la musique moderne
Avatar du membre
JpweB
Administrateur
Administrateur
Messages : 3261
Enregistré le : 23 avril 2002, 12:11
fan depuis : 1987
Localisation : Somewhere over the rainbow
Contact :

19 janvier 2006, 22:54

funky alf a écrit : lors de la reedition de ses albums en cd il avait fait rajouter
unauthorized sampling is a violation...........
il avait compris l'importance qu'allait prendre le sample dans la musique moderne
Il avait d'autant mieux compris l'intéret du sample qu'il utilisait ce qui etait quand meme plus ou moins un des premiers "sampler/sequenceur" à savoir le synclavier...
We are the New Power Forum !
Avatar du membre
JpweB
Administrateur
Administrateur
Messages : 3261
Enregistré le : 23 avril 2002, 12:11
fan depuis : 1987
Localisation : Somewhere over the rainbow
Contact :

24 janvier 2006, 15:59

Suite au "debat" d'hier soir sur France Inter, jeme dis qu'autant le pdg de Tot ou Tard est défendable pour ses choix artistiques, autant il est indéfendable quand il parle de DRM et de musique en ligne, faisant preuve, au mieux, d'incompetence, ou au pire de mauvaise foi...

Pour faire plaisir à Gyzmo, la traduction du texte de Coleman sur son site, concernant les oeuvres en dl gratuit
On me demande souvent pourquoi j'offre gratuitement ma musique...

Eh bien pourquoi pas ? pourquoi devrait-on toujours payer pour avoir quelque chose ? moi je pense que la musique est une création destinée à communiquer des idées sous la forme de symboles sonores; et mon ambition première et de communiquer ces idées aux autres. La distribution de cette forme de musique n'est pas la principale source de revenus des industries de la musique (sociétés d'enregistrement, distributeurs, détaillants etc... ) alors pourquoi ne pas l'offrir gratuitement, ce qui permettrait d'atteindre les gens plus facilement.

Ma conviction vient de ce que, selon moi, la création musicale n'appartient à personne et chacun doit donc pouvoir en jouir (sans nécessairement la vendre à d'autres ni faire payer les autres); l'idée d'un "domaine commun" où chacun pourrait profiter des créations musicales sans que personne n'en tire un bénéfice financier peut sembler utopique dans le monde d'aujourd'hui. De nos jours, la cupidité gouverne l'humanité toute entière, en relation avec le concept de propriété.

On ne devrait pas tout conserver par devers soi, sauf pour des raisons de sauvegarde personnelle, ou si l'on préfère louer ses créations aux autres. Le concept de richesse découle de celui de propriété et du contrôle des ressources.

Je crois que la création devrait se retrouver dans un lieu accessible à tous; il est avéré que le véritable progrès vient du partage des idées et de leur développement en commun; la société égyptienne ancienne en est un exemple tout comme internet aujourd'hui; les logiciels gratuits ou partagés sont la raison manifeste du développement d'internet; le commerce est une entrave à cette croissance en introduisant des concepts de propriété, de créations exclusives ou restrictives et de paiement pour des informations qui sont souvent gratuitement accessibles ailleurs.

Dans la société moderne, il n'est pas évident de créer une situation où idées et informations seraient à la disposition de tous gratuitement et pourtant il le faudrait; ceci est particulièrement vrai pour la création et la réflexion.

Les gens me disent : "si vous donnez votre musique, comment allez vous gagner votre vie ?"; faire des enregistrements, payer les techniciens et les musiciens, acquérir du matériel, tout cela coûte de l'argent. Mais il ne faut pas penser que tout ce que vous créez doit nécessairement vous rapporter de l'argent; quand on est réellement motivé, cela suffit pour réaliser ses idées.

Ce ne doit pas être "l'argent d'abord", l'argent qui n'est qu'un concept convenu, un concept comme un autre et pas davantage; ce concept n'a aucune valeur s'il n'est pas reconnu par tout le monde; en général, le fait d'avoir envie d'argent et de s'efforcer d'en acquérir a un effet négatif sur l'esprit; la quête de l'argent, tout comme son acquisition, représente un obstacle au développement spirituel.

Offrir des créations et de la musique ne signifie pas que tout doit être gratuit, mais il est des gens qui, soit n'ont pas les moyens de payer pour de la musique, soit n'en n'écouteront jamais s'ils doivent payer pour cela; pour ceux-là comme pour tous les autres qui ont déjà acheté de la musique, il devrait exister un "lieu" où pouvoir écouter de la musique sans frais. J'envisage d'offrir gratuitement aux gens un tiers ou la moitié de la musique que je crée; ceci devrait aussi s'appliquer à d'autres créations musicales, à l'information en général, à la recherche musicale, à la philosophie etc...

Certains de mes concerts ne sont pas gratuits cependant, car il me faut bien payer les orchestres et l'équipe qui m'entoure; il m'arrive de gagner de l'argent sur les concerts que nous donnons, quelquefois je m'en tire de justesse, quelquefois je suis déficitaire; je m'arrange en gros pour gagner ma vie; lors de nos tournées, les chauffeurs, preneurs de son et autres techniciens ne sont pas pléthore; cela ne représente pas grand-chose et personne ne fait fortune; tout l'argent que je gagne en surplus va dans la recherche, le développement de créations et les déplacements sur des sites dont les infrastructures rendent presqu'impossible tout gain d'argent; notre groupe s'est déplacé à Cuba, au Sénégal en Inde, etc... et dans presque tous ces cas, c'est moi qui en ai assumé les frais.

Certaines créations et certains concepts doivent être accessibles à tous afin de contribuer au développement de chacun.

Peace,

Steve Coleman

et enfin, la prise de position d'un collectif d'une centaine de jazzmen (dont Ceccarelli) - info tirée du site ratiatum.com :

Plus d'une centaine d'artistes de Jazz demandent aujourd'hui à travers une lettre ouverte la dépénalisation du téléchargement en P2P et l'application d'une "licence globale" dans ce domaine.


"Nous soussignés, musiciens de Jazz (et pour la plupart compositeurs membres de la SACEM ) nous opposons de la façon la plus ferme à la répression à l'encontre des utilisateurs de téléchargement P2P sur Internet, tant que cette activité reste dans le strict domaine privé", commencent les signataires réunis à l'iniative de l'Union des Musiciens de Jazz (UMJ), membre de l'Alliance Public-Artistes qui soutient la licence globale.

La lettre ouverte signée à visage découvert par une centaine d'artistes vient compléter les 13.482 signatures récoltées devant huissier sous garantie d'anonymat par la Spedidam, l'organisation qui gère avec l'Adami les droits des artistes-interprètes en France. Elle s'oppose sur le fond et la forme à la pétition uniquement électronique lancée par les organisations d'auteurs et de producteurs, calment intitulée "Le droit d'auteur est en danger
Rejoignez-nous !".

Dans leur lettre ouverte, les Jazzmen continuent :

"La copie privée est un droit en France, et 25% des sommes récoltées à ce titre ont l'obligation de soutenir la création culturelle à laquelle nous demeurons très attachés.

"Nous souhaitons par conséquent voir appliquer au téléchargement sur Internet un système de « licence globale » proche de celui qui existe déjà dans le domaine de la rémunération équitable perçue sur les diffusions par voie hertzienne.

"En outre, nous nous opposons à l'utilisation des « DRM » sur les « produits » culturels, considérant que ces DRM portent gravement atteinte aux libertés individuelles d'une part et aux possibilités de développement ultérieur de logiciels libres".

Et ils concluent :

"Internet est un fabuleux outil de culture et de développement personnel, nous refusons de le voir seulement soumis à la logique marchande, et nous saluons le courage des députés de toutes tendances politiques qui ont voté un amendement en ce sens lors de l'examen de la transposition de la directive européenne DADVDSI à l'Assemblée Nationale dans la nuit du 21 au 22 Décembre 2005.".
We are the New Power Forum !
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

24 janvier 2006, 17:39

Merci pour le confort de lecture que représente cette traduction, c'est plus fluide que ma précédente lecture

Je n'ai pas grand chose à ajouter. Libre à quiconque de proposer sa musique de la manière dont il l'entend. Oui, le propos de Coleman et sa "philosophie" sont d'une grande cohérence. Reconnaissons cpdt que c'est une approche très personnelle qui, si respectable soit elle, ne fait pas non plus l'unanimité. Que Coleman ou d'autres vivent ainsi une éthique personnelle est d'autant plus louable dans un monde globalement marchand. De là à étendre ce point de vue à tous... Et encore une fois, je ne suis pas le porte parole des artistes "rapaces" ou d'une l'industrie.
Avatar du membre
JpweB
Administrateur
Administrateur
Messages : 3261
Enregistré le : 23 avril 2002, 12:11
fan depuis : 1987
Localisation : Somewhere over the rainbow
Contact :

24 janvier 2006, 17:51

Gyzmo a écrit : Reconnaissons cpdt que c'est une approche très personnelle qui, si respectable soit elle, ne fait pas non plus l'unanimité. Que Coleman ou d'autres vivent ainsi une éthique personnelle est d'autant plus louable dans un monde globalement marchand. De là à étendre ce point de vue à tous... Et encore une fois, je ne suis pas le porte parole des artistes "rapaces" ou d'une l'industrie.
Il n'a pas dit que c'etait le seul point de vue possible... et moi non plus :)

Je suis pour une remunération des artistes (moi meme j'aimerais vivre de ma musique si celà etait possible), mais pas au détriment des droits du citoyen et du consommateur... et surtout au mepris du droit de l'artiste meme, car la position de Coleman serait tout bonnement impossible en France avec cette loi ( et de fait elle l'est déjà, puisque la SACEM refuse à ses membres le droit de mettre des morceaux gratuits et d'autoriser une diffusion gratuite !!!)
We are the New Power Forum !
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

24 janvier 2006, 18:17

Quand on pense que la Sacem (et la SCPA pour le son) fait même payer l'utilisation d'un titre en attente téléphonique, on en est effectivement loin
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

24 janvier 2006, 23:28

Quelques chiffres symptomatiques parmi ceux qui ne feront pas les gros titres :

"Sur deux ans, les prix des CD sont en retrait de 23% pour les singles et de 15% pour les albums.

Cette réduction des prix de gros hors taxes des maisons de disques est peu ou prou égale à celle qui est attendue sur la TVA depuis plus de trois ans."

Alors que dans le même temps, les ventes accusent une baisse entre 7,5 et 8,3%, suivant qu'on parle de volume ou de valeur. Que n'avait-on pas entendu sur la baisse de la TVA (tant des consommateurs que des acteurs du disque). Et pourtant, c'est vrai pour bcp d'entre nous et c'était vrai avant le P2P : baisser le prix fait monter les volumes ! (Je n'ai jamais autant acheté d'album que depuis qu'il existe les mids... et gibert :wink: ah, les rééditions bénies en mid des catalogues Blue note, Impulse, Legacy Atlantic et autres CTI ! A chaque fois un pillage de rayons... mais je m'égare)

Je sais, le procédé est plus que moyen, mais encore une fois, tout à fait raccord avec une pratique médiatique ou militante qui tend à ne montrer que ce que l'on veut. Je sais qu'aux yeux de ceux qui lisent vite je risque de paraître défendre l'industrie alors qu'il s'agit pour ma part soit de mettre en lumière ce qui ne fait pas les gros titres ou de répondre à certains arguments partiels, partiaux ou pas signifiants si pris hors contexte global. Je sais donc qu'en soit, ce chiffre, isolé, ne signifie pas plus que tous les autres pris eux aussi isolément. Je crois le faire car c'est tout aussi caricatural que le discours qu'on nous tient à longueur de journée sur ce dossier (je ne parle pas de vous, mais des relais d'opition)


Allez, une "bonne" nouvelle :

"Cette année a aussi été celle d'un retour en grâce du répertoire classique, qui a bondi de 4,9% à 5,9% de parts de marché."

Et moi, je vais relire Don Quichotte
Avatar du membre
Pat_06
Official Member
Official Member
Messages : 1847
Enregistré le : 24 janvier 2005, 12:36
fan depuis : 1989
Localisation : Morbihan

26 janvier 2006, 21:55

Vu sur un site de p2p,

12 propositions pour légiferer le p2p :

"1. Redonner au législateur national le pouvoir de sa législation. Le projet de loi que l'on discute cette année est issu d'une directive européenne adoptée en 2001, qui elle-même transposait en droit européen des accords internationaux signés à l'OMPI en 1996, négociés entre diplomates sans légitimité électorale. Le législateur est donc aujourd'hui pieds et poings liés ; il doit adopter une législation vieille de 10 ans qui date d'une époque où Internet était encore balbutiant et où Napster n'existait pas encore (il est né en 1998). Pourtant le droit d'auteur en 10 ans a profondément changé, ne serait-ce que parce que les auteurs d'il y a 10 ans étaient essentiellement des professionnels de l'édition, de la chanson, du cinéma... alors qu'aujourd'hui ce sont majoritairement des « consommauteurs » (consommateurs auteurs), ou « pronétaires » pour reprendre le terme de Joël de Rosnay et Carlo Revelli. Avec des millions de bloggeurs, de podcasters, avec les forums, les wikis, les sites personnels, le droit d'auteur n'est plus l'affaire des diplomates spécialistes d'antan. En 10 ans, le droit d'auteur est devenu un vrai enjeu de société qui touche chacun de nous, dont il faut ramener les discussions dans les hémicycles. On ne peut plus légiférer sur ces questions avec 10 ans de retard.

2. Raccourcir la durée de protection accordée aux ayant droits. Le droit d'auteur a été vu dès son origine comme un système d'équilibre entre la nécessité d'encourager la création en donnant un monopole temporaire au créateur sur son œuvre, et la nécessité de donner au public un libre accès aux œuvres par le domaine public. La durée du droit d'auteur, qui détermine l'étendue du domaine public, est une variable très importante dans cette équation. Actuellement en droit français une œuvre est protégée 70 ans après la mort de son auteur. Quelle incitation à créer a-t-on lorsqu'une œuvre à succès confère une rente à vie à son créateur ? Le résultat est qu'une maison de disques (qui bénéficie de droits similaires, adaptés à la personne morale) a plus d'intérêt financier aujourd'hui à sortir une compilation de Georges Brassens qu'à prendre le risque de promouvoir un jeune auteur. Et un internaute n'a toujours pas le droit de télécharger en 2006 le vieux King-Kong de 1933, ce qui permet aux Editions Montparnasse de le proposer encore aujourd'hui à 10 euros le visionnage sur Internet. Le monde de l'information s'accélère à un rythme toujours croissant, et la durée de protection des droits d'auteur est, elle, ne fait que s'allonger pour traverser les siècles. C'est illogique et contre-productif.

3.Ne pas légiférer sur des angoisses et des suppositions. Aucune étude sérieuse n'a su démontrer de relation de cause à effet entre la baisse (il y a d'ailleurs reprise) des ventes de CD et le téléchargement « illégal ». Mais surtout l'Histoire bégaye. Les mêmes peurs ont été exprimées avec le piano mécanique, le photocopieur, la radio (le marché du disque a presque totalement disparu dans les années 30 aux USA après l'apparition de la radio dont le son était de meilleure qualité), la télévision (les studios d'Hollywood ont refusé pendant des années d'accorder des licences sur leurs films aux chaînes de télévision, qui sont aujourd'hui une source première de revenus), le magnétoscope... A chaque fois, l'industrie annonçait sa mort prochaine, et à chaque fois elle a su tirer le meilleur profit de ces innovations. Internet ne doit pas être une exception dans la longue histoire de l'innovation, et le législateur ne doit pas légiférer sur ce qui ne sont que des angoisses face à un chamboulement de plus dans l'univers technique de la musique et du cinéma.

4. Créer un fonds public d'aide à l'enregistrement. Aujourd'hui chaque internaute peut diffuser la musique qu'il crée. Des sites comme Jamendo.com ou Musique-Libre.org diffusent des œuvres d'artistes qui acceptent de voir leurs œuvres téléchargées gratuitement et librement. Mais certains genres musicaux ne peuvent pas être enregistrés dans un grenier. Il faut à ces artistes des moyens techniques et financiers que seules les maisons de disques peuvent leur offrir, et ces dernières bénéficient de cet avantage pour faire main basse sur les auteurs. L'Etat ou les collectivités locales pourraient aider ces artistes à enregistrer leur musique pour une diffusion libre sans que ça ne soit lié au chantage conscient ou non d'une signature avec une grande maison de disques.

5. Contraindre la Sacem à libérer ses auteurs. Un artiste inscrit à la Sacem n'a pas le droit de diffuser sa propre musique sur son blog. La Sacem le lui interdit. Ainsi tous les artistes qui usent des licences Creative Commons pour diffuser leurs œuvres gratuitement de leur propre chef ne peuvent pas être adhérents à la Sacem, et donc recevoir des subsides de leurs éventuels passages à la radio. Il y a incompatibilité totale entre Sacem et Creative Commons. La loi pourrait obliger les sociétés de gestion à donner aux auteurs la liberté de reprendre leur gestion en main sur Internet (un artiste qui signe à la Sacem lui accorde la gestion exclusive de ses œuvres sur tous les média, et de toutes ses œuvres, passées comme futures). Note : entre la rédaction de ces propositions et leur publication, la Sacem a annoncé qu'elle allait autorisé ses auteurs-compositeurs à diffuser leurs oeuvres sur Internet, mais uniquement sur leur propre site, et uniquement en streaming, ce qui est loin d'être suffisant.

6. Encourager une concurrence entre sociétés de gestion. Environ un quart des sommes collectées par la Sacem vont à la Sacem pour ses « frais de gestion ». N'ayant aucune concurrence, la Sacem n'est pas incitée à optimiser sa gestion pour maximiser la part reversée aux auteurs, et la qualité de la répartition. La loi doit favoriser la création de sociétés de gestions alternatives, comme c'est le cas aux Etats-Unis.

7. Encadrer la relation contractuelle entre auteurs et producteurs. Il n'y a pas de réel équivalent au code du travail pour les auteurs qui signent avec une maison de disques. Les clauses des contrats de production sont très souvent abusives et les « royalties » d'un niveau minimum (de l'ordre de 5 à 10% net). Les artistes qui rêvent de signer dans une grande maison de disques acceptent ces conditions, quelles que soient les conditions. Il faut encadrer au mieux cette relation contractuelle, désastreuse pour l'artiste. On a vu par exemple Johnny Hallyday qui part chez Warner en laissant tous ses anciens disques dans le portefeuille d'Universal.

8. Permettre à chacun de devenir distributeur de musique. Les grands magasins comme la Fnac ou Virgin n'ont aucun intérêt pratique sur Internet où tout est par nature accessible à tous à n'importe quel moment. Ces monopoles dans la distribution sont un frein à la diversité culturelle et à l'abaissement des coûts pour l'usager. Pourtant les maisons de disques n'accordent les droits de leurs catalogues qu'à ces grandes enseignes, empêchant toute offre légale innovante concurrente de voir le jour. Un système de licence obligatoire pour accéder aux catalogues, dont les conditions d'accès seraient régulées par une autorité de surveillance, assurerait une meilleure concurrence du marché.

9. Faire confiance aux systèmes alternatifs de distribution. Sur Internet où chacun peut distribuer la musique à la place de la Fnac, chacun peut avoir le droit à une commission sur les recettes générées. C'est le modèle de Weed (weedshare.com), qui répartie les fruits des ventes de chansons entre l'artiste, le consommateur qui a distribué la chanson au client, et lui-même. C'est un modèle de gagnant-gagnant qui offre une alternative intéressante au tout-gratuit, en trouvant une autre incitative que la répression.

10. Ne pas handicaper le développement d'Internet au profit des vieux média. Les radios de demain sont les offres de podcasting, personnalisées par réseaux sociaux (on le voit avec l'achat de Webjay par Yahoo). La radio hertzienne est morte à plus ou moins long terme. Or les radios hertziennes ont le droit de diffuser des chansons sans demander l'autorisation des maisons de disques (en payant la Sacem), alors que les webradios et podcasters n'ont pas cette possibilité. Ce désordre crée par le droit d'auteur un déséquilibre de la concurrence et un frein à l'innovation.

11. Remettre en question la chronologie des média. Le marché du cinéma est parfaitement organisé en France, avec d'abord la sortie en salle, puis seulement 6 mois après la sortie du film en DVD, puis sur les kiosques payants au bout de 9 mois, puis sur les chaînes cryptées type Canal+ au bout de 12 mois, puis enfin sur les chaînes en clair après 2 ans... Le système a permis à tous les acteurs de trouver leur compte sans concurrence véritable, mais il est absurde aujourd'hui où plus d'un tiers des films sont disponibles dès leur sortie sur les réseaux P2P, et la majorité dès les semaines qui suivent.

12. Lever le tabou de l'obligation de dépôt des œuvres. La loi accorde à l'auteur un droit exclusif sur son œuvre dès sa création. Ce principe se justifie dans la vision d'un droit d'auteur dédié principalement aux professionnels ; il a toujours s'agit de protéger un professionnel (un auteur) contre un autre professionnel (un autre auteur ou un éditeur) qui aurait indûment copié une œuvre. Mais aujourd'hui la fonction économique du droit d'auteur s'inverse. Il tend à y avoir davantage d'auteurs à créer des œuvres (que ce soient des chansons ou des commentaires sur un blog) qui ne souhaitent pas tirer le moindre bénéfice économique de leurs créations. Le succès des Creative Commons en témoigne. Le droit d'auteur doit tenir compte de cette évolution, et libérer par défaut les droits sur toute exploitation non commerciale d'une œuvre dont l'auteur n'a pas souhaité réserver les droits lors sa publication. Comme pour les brevets, l'auteur qui souhaite préserver son monopole en toutes situations devrait effectuer une démarche active de dépôt, avec le paiement de droits de gestion (un système de marqueur sur les fichiers permettrait de l'identifier comme déposé). Pourquoi un auteur qui a pour ambition de réaliser un profit par son œuvre n'aurait-il pas à payer un loyer comme un commerçant doit payer ses murs ? On ne peut pas être un professionnel en ayant les avantages sans en subir les inconvénients..."
Une étoile brille environ 30 millions d'années. Prince était une méga star, nous sommes donc tranquilles.
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

14 février 2006, 02:28

Complément d'"enquête" sur l'industrie du disque (forcément "enquête" entre guillements parce qu'à ce niveau pour enfoncer des portes ouvertes -André Rieux, le rap et les ringtones...- comme "enquête" sur le monde de la musique, c'est un peu court non?) :

Passons sur André Rieu ou le coffret Mozart et autre reportage dont on ne comprend pas trop le sens représentatif, on arrive à la musique sur les portables.

Et là, mise à part mon écoeurement personnel (style : j'ai fait un morceau formaté 3'30'' pour Sky, j'ai aucun problème pour couper le morceau en 1'30 pour le téléphone. je ne condamne ni l'artiste ni son manager, mais juste le gogo qui charge ça, mais j'y reviens) que retient-on ?

150 000 téléchargements d'un extrait de Hang Up à 2€ en exclue de 15 jours, SUIVI de ventes d'albums énormes dans un temps records (tiens au fait, super le reportage : 150 000 téléchargement portables France / comparés à 5M de vente disques monde... bref)

Et combien de téléchargement de l'album en P2P ?

Puisque, en face de ces achats pour portables, on lit à peu prêt partout et on entend à longueur de journée "l'industrie s'en met plein les poches, m'en fou de télécharger, z'on qu'à faire s'adapter, la musique est trop chère"...

Enfin, dernière donnée de la reflexion, le chiffre d'affaire de la "vraie" musique (j'entends par "vraie" la musique vendue en CD ou en téléchargement légal) s'effondre en même temps que le téléchargement augmente alors qu'à l'opposé le chiffre d'affaire de la musique dédié au mobile commence un peu à compenser le trou (et d'ailleurs sur la prétendue "compensation", quelle est sa limite aujourd'hui par rapport à avant ? le surplus réinvestit éventuellement dans de nouveaux talents ou dans la prod de projets déficitaires le sera peut être encore mais que touchent les artistes déjà enregistrés -donc ne touchant plus de nouvelle avance- et qui refusent d'être comprimés dans un téléphone ? Et tous ces artistes ne sont pas comme Bertignac qui dit "ok je ne vendrais plus de disques mais je ferais du blé avec mes concerts" -et à son âge il compte en faire longtemps des concerts ? Bref, est-ce si simple que ça ?)

Conclusion (un peu rapide), il y a de quoi rire : les mêmes (je ne parle pas des forumeurs spécifiquement mais du "marché" globalement) qui disent que la musique avec un son de qualité est trop chère et qui téléchargent en "niquant l'industrie" se font anfler profondément pour proportionnellement plus cher en écoutant des bouts de qualité merdique de la même musique par cette même industrie (enfin, surtout celle du téléphone, car croyez moi, l'artiste touche moins sur une sonnerie que sur un disque) ! Pfff...

Les majors sont peut être des "enc***" mais on sait aussi où sont les c**s
Betakaroten99
Official Member
Official Member
Messages : 560
Enregistré le : 26 août 2005, 00:22
Localisation : La planète mauve
Contact :

14 février 2006, 03:58

Et prochainement:
La star Ac des meilleures sonneries de portables, financée par tous les juteux appels des votants sur les mêmes portables. L'énigme du mouvement perpétuel résolue par la connerie de masse... :twisted: :roll:

Ce qui est étonnant c'est que, il me semble, ces sonneries peuvent aussi se trouver gratuitement sur les P2P...

Ce qui est aussi très paradoxal c'est que parallèlement les gens ont des technologies de l'image et du son de plus en plus parfaites, le home cinéma etc, et ils vont s'emmerder à écouter des petits bouts de chansons et à regarder les films sur un écran liliputien 8O
Avatar du membre
Gyzmo
Official Member
Official Member
Messages : 3105
Enregistré le : 02 septembre 2002, 22:33
Localisation : Paris

14 février 2006, 08:39

Betakaroten99 a écrit : et à regarder les films sur un écran liliputien 8O
et filmés à la DV depuis le fond d'une salle de ciné 8O 8O
Répondre

Retourner vers « Musique »