Au son du dernier Sufjan Stevens, voici ce à quoi devrait ressembler mon top de fin d'année (à quelques modifications près... nous ne sommes que le 14 novembre !

Joanna Newsom - Have one on me
Parce qu'un triple album de plus de 2 heures d'une telle qualité, c'est juste exceptionnel ! Diction moins irritante que par le passé, orchestrations plus variées, influence de Joni Mitchell magnifique... et des larmes me coulent à l'écoute de certains morceaux (In California, Go Long). La princesse du "folk" ?

Pantha du Prince - Black Noise
Disque d'ambient long, demandant de multiples écoutes pour être bien apprivoisé. Mais pour quel résultat ! Se plonger dans ses méandres tortueuses, écouter les sons de la nuit, d'un homme marchant dans la forêt, de l'eau dévalant un ruisseau capricieux, de l'aurore après une nuit agitée... Tout cela (et tellement plus) disponible dans votre platine.

Sufjan Stevens - The Age of Adz
On ne présente plus le bonhomme, le "Prince du folk"... il sort les dents sur cet album (solos de guitare, electronique, voix auto-tune, etc), devient (un peu) méchant, casse son image, et c'est tant mieux ! He is not "fucking around" (dixit himself)...

Beach House - Teen Dream
A nous les joies du spleen, de l'ambiance cotonneuse et vaporeuse, à la Virgin Suicides version Coppola. Première moitié d'album parfaite, seconde un peu plus irrégulière... mais ça reste de haute volée !

Ariel Pink's Haunted Graffiti - Before Today
Plus accessible que ses précédents oeuvres, de la "pop" sous influence 70's-80's, mais parvenant à surprendre et rester passionnant grâce à des arrangements audacieux, des breaks surprenants, etc. Découverte pour moi, donc je n'en attendais rien (mais alors rien du tout): vous pouvez imaginer la satisfaction à l'écoute du disque.

Midlake - The Courage of Others
Les barbus des bois reviennent avec cet album, attendu comme le messie après le triomphe du précédent. Beaucoup de déçus à l'écoute de l'album, dont je ne fais pas partie. Chaque morceau semble être un copié-collé du précédent, surtout lors des premières écoutes... mais comme chaque morceau est une sublime perle donnant envie de se balader seul dans les bois (ou la nature) perdu dans ses rêveries, moi je signe tout de suite.

Flying Lotus - Cosmogramma
Connecté à John et Alice Coltrane (par les liens du sang), Flying Lotus fait sa musique (electro/jazz pour faire simple)... il faut l'écouter pour se faire son avis, car pas facile à décrire. Son précédent album me tapait sur les nerfs, celui ci est bien mieux agencé, ménageant des moments de calme. Thom Yorke en est fan... et il est guest star dessus.

Janelle Monae - The Archandroid
Outrageusement audacieux, Janelle Monae sort le concept-album de l'année. Metropolis, Walt Disney, Rachmaninov, James Brown, Prince, Outkast,... tout cela donne un album fou, partant dans tous les sens, mais parvenant à conserver une unité.

Arcade Fire - The Suburbs
"Les sauveurs du rock": on aura tout entendu sur Arcade Fire depuis leur premier album Funeral. Neon Bible décevait un peu, ce dernier opus relève somptueusement la barre. Sous influence Springsteenienne (musicalement et thématiquement), la troupe de Win Butler se permet de plus quelques écarts de conduite bienvenues (Sprawl II).

Big Boi - Sir Lucious Left Foot: The Son of Chico Dusty
Pas fondamentalement amateur de rap, Big Boi fait malgré tout plus que me convaincre... moitié d'Outkast, il sort cet album de rap débrousailleur, allant piocher des idées à droite à gauche, et parvenant à inviter de nombreux guests (comme de coutume dans le milieu) réellement convaincants (dont une certaine Janelle Monae...). Un énorme pied !

How To Dress Well - Love Remains
Parce que je n'ai pas eu d'album de Burial cette année, HTDW comble un peu le vide. Sur un terrain légèrement différent (soul-R&B futuriste VS dubstep vocal pour Burial), HTDW signe un album profondément attachant. Voix de falsetto Jacksonienne aux paroles volontairement inintelligibles, ambiance sonore baignant dans des effets de réverbération, l'album fascine ou repousse.

Ceo - White Magic
Eric Berglund, originaire de Suède, va enfiler les tubes ensoleillés pendant les 28 minutes que dure cet album. A coup d'electro-kitsch, de maracas ou que sais-je, la recette est parfaite ! Couplée à des paroles inspirées, mâtinée d'une touche de génie apportant la fraicheur nécessaire à ce type d'exercice, Ceo plane très haut (aux côtés de sa consoeur Robyn ?).
En l'occurrence, c'est un top 12. Pourquoi pas ?
Pas vraiment d'ordre dans cette liste, même si le J.Newsom et le Pantha du Prince surnagent peut être un soupçon... et encore, je ne sais pas.
Les instantanés, écoute facile en toute situation: Beach House, Midlake, Ariel Pink, Arcade Fire, Big Boi, Ceo.
Les longs en bouche, nécessitant un confort d'écoute: J.Newsom, Pantha du Prince, Flying Lotus, How To Dress Well, Sufjan Stevens, J.Monae.
Même si certains albums en réserve pourraient intégrer le peloton de tête d'ici un mois et demi (visons un top 15, avec 5 réservistes !), je pense que c'est une solide base de travail !


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