Placebo - Prince sur scène : même combat

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Ceyb
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30 octobre 2009, 11:53

Je suis tombé sur un article du Post, suite au dernier concert de Placebo à Strasbourg.
Sortant des concerts parisiens de Prince, difficile de ne pas comparer...

- Prince n'est pas le seul maniaque à faire la chasse aux appareils photos
- Prince, c'est quand même le top sur scène



Jeudi 22 octobre. Strasbourg. (oui, ça remonte déjà mais il m'a fallu digérer cette déception avant d'en parler)

Me voilà devant le Zénith avec le précieux sésame qui nous permettra, ma soeur et moi, d'assister au concert que nous attendons depuis des semaines.

Ce n'est pas la foule de grands soirs. Mais quand même, il y a là quelques centaines de gens massés pour entrer voir Brian Molko et les siens. De tous âges (surprise, mes 25 ans et moi nous sentons jeunes !) et de toutes nationalités (beaucoup d'Allemands, frontière oblige mais surtout des étudiants venus de plus loin : Grecs, Espagnols...)

Dans la salle, beaucoup de spectateurs ont préféré les gradins à la fosse : on a toute latitude pour s'approcher de la scène, même en étant arrivé pas très en avance.

La soirée avait donc bien commencé...

Après 1h d'attente, le groupe assurant la première partie arrive. Les musiciens "venus de Sydney" selon leurs dires arrivent en fait d'Allemagne où ils résident. Mais qu'importe. Expatriate (c'est leur nom) met de l'ambiance. Pas le délire des grands soirs mais du rythme, et surtout de l'envie ! Le chanteur, sosie de Bono (U2), et le batteur (sosie de Gunther) allument l'ambiance avec les 2 autres membres du groupe.

... mais c'est là qu'arrive le drame !
Placebo entre en scène, enchaîne 2 chansons sous les applaudissements chaleureux du public. Puis au début du 3ème titre, Brian Molko interrompt les musiciens. "Non, non, je m'excuse mais je ne peux pas continuer comme ça!"

C'est vrai, ils ont oublié de saluer leurs fans. Il serait temps de leur faire un petit coucou.

Mais au lieu de ça, Brian Moloko lance un tonitruant : "Les gens du premier rang, là, vous me faites chier en train de filmer. C'est pas une bonne idée."

(vidéo postée sur Youtube par Sandrine3284)

Le public applaudit ! Ouh là, c'est moi où il vient d'insulter ses propres fans avant même de leur avoir adressé la moindre parole ?

Et le chanteur de poursuivre : "C'est vrai quoi, vous êtes ridicules à regarder tout ça dans vos petits écrans minuscules, c'est pas ça la vie, merde. Soyez dans le moment...", tout en mimant les fans qui tentent d'immortaliser le moment avec leurs téléphones portables.
Sous les hourras du public !

J'y comprends rien... Brian Molko vient en gros de nous insulter mais la foule en délire l'applaudit ! Tout ça parce qu'il préfère proposer des images officielles sur DVD (donc à vendre) plutôt que des images amateurs disponibles sur Internet (et donc gratuites). Bravo !

D'ailleurs, le service de sécurité fera la chasse toute la soirée aux enregistreurs miniatures, braquant des lampes torches sur les objectifs récalcitrants...


Et pour ce qui est de "profiter du moment", je reste dubitative au vu de la qualité du concert...


Au niveau de la musique : rien à redire. Pour qui avait écouté les albums en venant, tout était là, bien en place, à la croche et à la note près. Les musiciens ont parfaitement suivi la partition, Brian Molko a bien chanté. Tout était parfait.

Trop parfait, trop lisse, trop plat... C'est là que le bât blesse.

Pour 35 euros, 3h d'attente au Zenith et 1h de bus+train+bus pour venir (et je ne compte pas les kilomètres que d'autres ont dû avaler pour arriver jusqu'à Strasbourg), les spectateurs étaient en droit de demander mieux que la reproduction exacte de ce qu'ils peuvent écouter à la maison en CD ou MP3.

Surtout, ils sont en droit de réclamer ce petit plus qui fait de chaque concert un moment exceptionnel : la magie de la rencontre entre des artistes et leur public. Et là, rien...

"Etre dans le moment" qu'il disait... A aucun moment Brian Molko a pris le temps de parler à l'assistance (en dehors du caprice du 3ème titre), de la faire participer. Ni lui, ni son acolyte de bassiste. Ils étaient les yeux perdus dans le vague, à simplement jouer leur partition comme des automates. Et sans jamais quitter leur place attitrée sur scène !


Je pense que la diatribe de Brian Molko a fortement influencé le ton de l'article mais bon...

Ceyb *
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Vincent2Paris
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30 octobre 2009, 20:01

Il y a déja un sujet sur placebo: viewtopic.php?t=7421 :wink: :arrow:
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