Iggy Pop et ses Stooges seraient en concert au Zénith de Paris le 8 juillet 2004.
Voici les dates (provisoires?) de la tournée...
19 mars 2004: Osaka ACT Hall, Osaka, Japan
20 mars 2004: Nippon Convention Center, Chiba, Japan
22 mars 2004: Shibuya-Ax, Tokyo, Japan
03 juin 2004: Download Festival: Glasgow Green, Glasgow, Scotland
05 juin 2004: Download Festival: Donington Castle, Donington, UK
06 juin 2004: Heineken Green Energy Festival, Dublin, Ireland
29 juin, Berlin, Germany
30 juin, Bonn, Germany
02 juillet, Sketteftea, Sweden
04 juillet, Novi Sad Exit Festival, Serbia
06 juillet, Athens, Grèce
08 juillet, Paris Zénith, France
10 juillet, Turin Extra Festival, Italie
11 juillet, Weisen Forestglade Festival, Austria
15 juillet, Saint Jacques de Compostelle, Spain
16 juillet, Lisboa, Portugal
Source: www.iggypop.org
Iggy & The Stooges Tour
Yeah Fuck Yeah yeah Fuuuuuuuucccckkk!!! Comment mieux présenter Iggy &The Stooges, soit Iggy Pop redevenu leader du groupe qui l’a fait icône il y a de cela plus de trente cinq ans, qu’en citant l’iguane « dans le texte »? Dans le registre expérience rock à connaître absolument, un concert des Stooges, forcément, figure en bonne place. En ce lundi 8 mai 2006 « les larbins » ont donné un concert au Zénith de Paris, continuant de faire vivre leur légende depuis leur reformation il y a trois ans après trois décennies de brouilles et d’embrouilles. Pour les ignorants de la chose, ce n’est pas une honte, j’en fis longtemps partie, petit rappel : Les Stooges ont tout simplement gravé dans le marbre les lois du Punk Rock, cinq bonnes années avant que le mouvement punk secoue Londres et l’establishment en 1977 (soit un an avant l’arrivée de Goldorak sur les écrans de télé français). Et le concert en question n’est pas de ces « tour de chant » de stars vieillissantes capitalisant uniquement sur une nostalgie fort rémunératrice, et pour cause, ils sont peut-être meilleurs que jamais, car pas, ou moins, défoncés. Vous me direz : où t’étais toi en 69 quand ils ravageaient les clubs de Detroit ? Ok, ok…
La batterie sonne le chaos, relayée par la basse, les deux rythmiques évoquent un tremblement de terre régulier et méthodique, impitoyable. La guitare… Ron Asheton ferait passer le grateux de Marilyn Manson pour le flûtiste de Pierre Perret, Ron Asheton déchire, plaque des riffs d’une violence inouïe le plus placidement du monde et livre quand il le faut, et seulement là, les solos trash adéquates. Et Iggy… , mais d’où sort ce mec ? Le voilà à 58 ans qui déboule torse nu, jean serré, exhibant un poitrail sec et musculeux et qui bondit, éjecte son pied de micro, chante divinement une rage qui n’est plus, qui ne devrait plus, être de son âge, puis la hurle sans fausse note. Iggy, survivant des électrochocs (pour soigner son homosexualité dans l’Amérique puritaine des années 60 – le bougre aimera aussi les filles, quel succès ce traitement!), des drogues, de l’asile, de Bowie, vieux sage apôtre du rock hard (et non du hard rock), qui fait son numéro, se trémousse, se jette dans la foule, fait monter vingt à trente personnes sur scène (surveillées de prêt par les gardes du corps il est vrai, mais le risque est énorme), et menace de montrer son engin dans la dernière demi-heure du concert. Fut un temps pas si lointain où avant même d’avoir émis un son au micro, Iggy l’exhibait aux premiers rangs. Vit-il les petites ados à côté de moi, venues avec leur père désireux de leur montrer ce qu’il se passait en dehors de la star académie ? Toujours est il que nul zob ne fut exhibé même si la bête plongea dans le public après avoir ouvert sa braguette et baissé suffisamment son froc pour se faire ploter à l’envie par un public des premier rangs forcément au courant du cérémonial. Iggy Pop, de son vrai nom James Osterberg, est unique, un homme pourvu d’une réelle intelligence (lisez les interview) et d’une réelle et salvatrice bestialité. Car c’est bien là l’essentiel : qu’en 2006, époque aseptisée, abêtissante, cruelle, abrutissante de bêtise à l’envie, ce genre de personnage hors du temps et des modes continue d’œuvrer encore ainsi est un pur sujet de réjouissance. Tout n’est pas perdu, pas encore. Vive Iggy Pop ! Vive The Stooges ! Yeaaaaaaaahh Baby ! Fuck yeah !
PS: pardon aux âmes prudes pour le vocabulaire, mais il est adéquate.
La batterie sonne le chaos, relayée par la basse, les deux rythmiques évoquent un tremblement de terre régulier et méthodique, impitoyable. La guitare… Ron Asheton ferait passer le grateux de Marilyn Manson pour le flûtiste de Pierre Perret, Ron Asheton déchire, plaque des riffs d’une violence inouïe le plus placidement du monde et livre quand il le faut, et seulement là, les solos trash adéquates. Et Iggy… , mais d’où sort ce mec ? Le voilà à 58 ans qui déboule torse nu, jean serré, exhibant un poitrail sec et musculeux et qui bondit, éjecte son pied de micro, chante divinement une rage qui n’est plus, qui ne devrait plus, être de son âge, puis la hurle sans fausse note. Iggy, survivant des électrochocs (pour soigner son homosexualité dans l’Amérique puritaine des années 60 – le bougre aimera aussi les filles, quel succès ce traitement!), des drogues, de l’asile, de Bowie, vieux sage apôtre du rock hard (et non du hard rock), qui fait son numéro, se trémousse, se jette dans la foule, fait monter vingt à trente personnes sur scène (surveillées de prêt par les gardes du corps il est vrai, mais le risque est énorme), et menace de montrer son engin dans la dernière demi-heure du concert. Fut un temps pas si lointain où avant même d’avoir émis un son au micro, Iggy l’exhibait aux premiers rangs. Vit-il les petites ados à côté de moi, venues avec leur père désireux de leur montrer ce qu’il se passait en dehors de la star académie ? Toujours est il que nul zob ne fut exhibé même si la bête plongea dans le public après avoir ouvert sa braguette et baissé suffisamment son froc pour se faire ploter à l’envie par un public des premier rangs forcément au courant du cérémonial. Iggy Pop, de son vrai nom James Osterberg, est unique, un homme pourvu d’une réelle intelligence (lisez les interview) et d’une réelle et salvatrice bestialité. Car c’est bien là l’essentiel : qu’en 2006, époque aseptisée, abêtissante, cruelle, abrutissante de bêtise à l’envie, ce genre de personnage hors du temps et des modes continue d’œuvrer encore ainsi est un pur sujet de réjouissance. Tout n’est pas perdu, pas encore. Vive Iggy Pop ! Vive The Stooges ! Yeaaaaaaaahh Baby ! Fuck yeah !
PS: pardon aux âmes prudes pour le vocabulaire, mais il est adéquate.