Lyrics in the key of life-Vos paroles de chansons préférées

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UndertakeHer
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Je vous propose de faire partager le texte d'une chanson ( pas de Prince ) qui vous tient particulièrement à coeur. Qui m'aime me suive...

SKUNK ANANSIE - 100 ways to be a goog girl

I caused a major war, just by talking
You flew into a rage, 'cos that's everything you know
Childhood of violence, filled with heartage
I flew into a rage, 'cos that's everything I know

I know 100 ways to be a good girl
100 ways, my willingness to please
I know 100 ways to be a good girl
Still I'm alone, I'm alone
I'm alone, I'm alone
I'm alone, I'm alone
I'm alone, I'm alone

Sheilding from unexpected fury
Frightened survivor in my world too shy to see
Softly I spoke, softly I'm dying
Crushed by your power, by my wilingness to bleed

I know 100 ways to be a good girl
100 ways, my willingness to please
I know 100 ways to be a good girl
Still I'm alone, I'm alone
I'm alone, I'm alone
I'm alone, I'm alone
I'm alone, I'm alone

Crucify me with isolation
Crucify me-whoa-inside my private hell

I know 100 ways to be a good girl
100 ways, my willingness to please
I know 100 ways to be a good girl
Still I'm alone, I'm alone
I'm alone, I'm alone
I'm alone, I'm alone
I'm alone, I'm alone

100 ways
100 ways
100 ways
100 ways

I know 100 ways to be a good girl
Because you wanted me
Because you wanted me
But I didn't want you

Crucify me


100 façons d'être une fille bien

J'ai déclenché une guerre considérable simplement en parlant
Tu t'es mis en colère parce que c'est la seule chose que tu connaisse
Une enfance de violence, emplie de chagrin
Je me suis mise en colère parce que c'est la seule chose que je connaisse

Je connais 100 façons d'être une fille bien
100 façons de contenter mon empressement
Je connais 100 façons d'être une fille bien
Et pourtant je suis seule
Je suis seule (5X)

Je me protège d'un éventuel éclat de colère
Survivante apeurée dans mon univers trop timide pour voir
Doucement j'ai parlé, doucement je meurs
Accablée par ta puissance, par ma volonté de saigner

Je connais 100 façons d'être une fille bien
100 façons de contenter mon empressement
Je connais 100 façons d'être une fille bien
Et pourtant je suis seule
Je suis seule (5X)

Crucifie moi en m'isolant
Crucifie moi en mon propre enfer

Je connais 100 façons d'être une fille bien
100 façons de contenter mon empressement
Je connais 100 façons d'être une fille bien
Et pourtant je suis seule
Je suis seule (5X)

100 façons (4X)

Je connais 100 façons d'être une fille bien
Parce que tu me voulais
Parce que tu me voulais
Mais je ne te voulais pas

Crucifie moi
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UndertakeHer
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SKUNK ANANSIE - Your fight

You say your problem vow thee, you can always have the right
A swine of me, the ogrety, such a wither or your life
But laughing at my life like you`re sent to be with me
We can watch the test get harder, if that`s all that you believe,
But if you take away the moment that you realize the fear,
That you would fool my concience with every sickly smear
In your suffocating silence, in your excuse for my child,
The only life you see will do you harm
So I carry on without you, as a withered little git
We`re crumpled and outspoken, such a sarcastic wit
I get another mooler, who would only do me right,
But I carry on without you, I will leave you with your fight
I`d carry on without you `cos I`ll leave you with your fight,
I carry on without you, I`ll leave you with your fight


Ton combat

Tu dis que ton problème, tu le jures, c'est de toujours avoir le droit d'en avoir
Le salaud que je suis, ma cruauté, est une telle flétrissure de ta vie
Mais tu ris de ma vie comme si tu étais destiné à être avec moi
On peut regarder l'analyse se corser, si c'est la seule chose à laquelle tu croies
Mais si tu emportes l'instant ou tu réalises ta peur
De tromper ma conscience avce toutes ces diffamations écoeurantes
Dans ton silence étouffant, en t'excusant pour mon enfant
La seule vie que tu vois te fera souffrir
Alors je continue sans toi, comme une petite salope ridée
Nous sommes flétris et nous ne mâchons pas nos mots, avec un esprtit si sarcastique
Je trouverai un autre type plein de fric, qui me baisera bien
Mais je continue sans toi, je te laisserai avec ton combat
Je continuerai sans toi, parce que je te laisserai avec ton combat
Je continue sans toi, je te laisserai avec ton combat
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Malolau
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:D Yep ca fait un moment que j'apprecie cette petite song pour sa simplicité...

:arrow: Ma chtite cover de cette song
http://www.lpmalolau.levillage.org/fich ... alolau.MP3
(du vite fait tout a l'heure alors ne m'en voulez pas trop pour l'accent...)

:arrow: Et l'original en Live ..bonne version ...Walk away
http://membres.lycos.fr/lorimalolau/mp3/BenHarper.mp3

Click droit enregistrer la cible sous....lol...au cas ou..

WALK AWAY - Ben Harper


Oh no- here comes that sun again.
And (that) means another day without you my friend.
And it hurts me to look into the mirror at myself.
And it hurts even more to have to be with somebody else.

And it's so hard to do and so easy to say.
But sometimes - sometimes,
you just have to walk away - walk away.

With so many people to love in my life, why do I worry about one?
But you put the happy in my ness, you put the good times into my fun.

And it's so hard to do and so easy to say.
But sometimes - sometimes,
you just have to walk away - walk away and head for the door.

We've tried the goodbye so many days.
We walk in the same direction so that we could never stray.
They say if you love somebody than you have got to set them free,
but I would rather be locked to you than live in this pain and misery.
They say time will make all this go away,
but it's time that has taken my tomorrows and turned them into yesterdays.
And once again that rising sun is droppin' on down
And once again, you my friend, are nowhere to be found.

And it's so hard to do and so easy to say.
But sometimes, sometimes you just have to walk away, walk away and head for the door.
You just walk away - walk away - walk away.
You just walk away, walk on, turn and head for the door.




S'EN ALLER

Oh non - revoilà le soleil.
Cela signifie un jour de plus sans toi, mon ami(e).
Cela me fait mal de me regarder dans le miroir.
Cela me fait plus mal encore de devoir être avec quelqu'un d'autre.

C'est si dur à faire, si facile à dire.
Mais parfois - parfois,
Tu ne peux faire autrement que t'en aller - t'en aller.

Avec tant de gens à aimer dans ma vie, pourquoi devrais-je m'en faire pour une seule?
Mais c'est toi qui a amené le bonheur dans ma vie, qui m'a donné les plus belles joies.

C'est si dur à faire, si facile à dire.
Mais parfois - parfois,
Tu ne peux faire autrement que t'en aller - t'en aller - passer la porte.

Nous avons si souvent essayé de nous dire au revoir.
Nous marchons dans la même direction de sorte que nous ne pourrons jamais nous éloigner.
Ils disent que si tu aimes quelqu'un, tu dois le laisser libre,
Mais je préférerais t'être enchaîné que de vivre dans cette douleur et cette misère.
Ils disent que le temps effacera tout cela,
Mais c'est ce temps qui a pris mes lendemains pour en faire du passé.
Et une fois encore, ce soleil levant est retombé.
Et une fois encore, toi mon ami(e), tu restes introuvable.

C'est si dur à faire, si facile à dire.
Mais parfois - parfois,
Tu ne peux faire autrement que t'en aller - t'en aller - passer la porte.
Pas faire autrement que t'en aller - t'en aller - t'en aller.
Pas faire autrement que t'en aller, avancer, te tourner et passer la porte.

@amicalement malolau ou laurent...
http://www.youtube.com/user/malolau retour à la musique trankillou..
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Malolau
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29 mars 2003, 13:51

Yep "pour la plus simple des deKlarations :cry: Ekoutez le morceau!!!

4 moi c'est le seul a donner autant de sentiments dans si peu de Mots,
mais tellement authentiques !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Tell Me That You Love Me by Eric Clapton

Tell me that you love me as often as you can;
Let me know that I'm your one and only man.
Give me confirmation with every passing day.
A love as sweet as ours will never fade away.


Catch me when I'm falling, help me when I'm blue.
Don't you realize that I'd do the same for you?
Find me when I'm lonely, carry me back home.
Treat me gently and my heart will never roam.


Straighten me out, pull me through,
Let me know that I'm still in love with you.
Be my woman, be my friend,
Stick with me until the very end.
http://www.youtube.com/user/malolau retour à la musique trankillou..
MarySharon
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29 septembre 2003, 20:07

Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.

A travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.

J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
Le vin rend l'œil plus clair et l'oreille plus fine!

J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux ;
Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles!


(Baudelaire, "La fontaine de sang")
MarySharon
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29 septembre 2003, 20:16

Mon amour pour avoir figuré mes désirs
Mis tes lèvres au ciel de tes mots comme un astre
Tes baisers dans la nuit vivante
Et le sillage des tes bras autour de moi
Comme une flamme en signe de conquête
Mes rêves sont au monde
Clairs et perpétuels.

Et quand tu n'es pas là
Je rêve que je dors
je rêve que je rêve...


(Paul Eluard)
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29 septembre 2003, 20:20

J'ai quinze ans,
je me prends par la main.
Conviction d'être jeune
avec les avantages
d'être très caressant.

Je n'ai pas quinze ans.
Du temps passé,
un incomparable silence est né.
Je rêve de ce beau,
de ce joli monde
de perles et d'herbes volées.

Je suis dans tous mes états.
Ne me prenez pas,
laissez-moi.


(Paul Eluard, "Les Fleurs")
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29 septembre 2003, 20:22

La ville cousue de fil blanc,
Les toits portants cheminées,
Le ciel parallèle aux rues,
Les rues,
La fumée sur les trottoirs,
TROUVAILLE.

Des pas les uns vers les autres,
Le soleil ou la lumière,
Souvenirs de ville,
L'HEURE A L'HEURE,
Du matin, de midi au soir,

Façades et boutiques,
Des lumières pliées dans des vitres,
VEILLER.

Ailleurs,
La nuit enfermée dans la nuit,
Les chiens aboyant à la nuit des chats,
LA FATIGUE


(Paul Eluard,"L'air Noir")
MarySharon
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29 septembre 2003, 20:29

Nous voilà face à face
Pour la dernière fois
Entends-tu les sabots
C'est l'armée du roi
Oh non, ne pleure plus,
Il ne méritent pas
Et leur monde est perdu

Puisqu'on est condamné
Qu'ils ont choisi pour nous
Un jour viendra
Où mon amour,
On sera libre,
On sera beau,
Comme un étoile,
Indestructible

Pourquoi,
Pourquoi les innocents
Tombent sur l'échafaud
Sans messe ni tombeau ?
Ecoute,
Ils frappent à la porte
Mais nos âmes enlacées
Sont bien trop loin pour eux
Alors, fermons nos yeux
Et rejoignons ensemble
La liberté

Puisqu'on est condamné
Qu'ils ont choisi pour nous
Un jour viendra
Où mon amour
On sera libre,
On sera beau,
Comme une étoile,
Indestructible


(Damien Saez, "Les condamnés")
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sim theury
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29 septembre 2003, 20:57

Pourquoi un titre en anglais pour introduire des textes en Francais ?
walleum
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29 septembre 2003, 22:04

et surtout: pourquoi Damien Saez?
Nobody broke your heart, you broke your own because you can't finish what you start
walleum
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29 septembre 2003, 22:11

Marilou sous la Neige (Serge Gainsbourg, 1976)

Marilou repose sous la neige
Et je me dis et je me redis
De tous ces dessins d'enfant que n'ai-je
Pu préserver la fraîcheur de l'inédit

De ma Lou en bandes dessinées je
Parcourais les bulles arrondies
Lorsque je me vis exclu de ses jeux
Erotiques j'en fis une maladie

Marilou se sentait pris au piège
Tous droits d'reproduction interdits
Moi naif j'pensais que me protégaient
Les droits du copyright opera mundi

Oh ma Lou il fallait que j'abrège
Ton existence c'est ainsi
Que Marilou s'endort sous la neige
Carbonique de l'extincteur d'incendie
Nobody broke your heart, you broke your own because you can't finish what you start
topaz
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29 septembre 2003, 23:21

Le fils de l'homme invisible Stella
je suis le fils de l'homme invisible, je n'ai jamais vu papa
je suis le fils de la femme invisible, je n'ai jamais vu maman
j'habite chez mes transparents
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Excalibur
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29 septembre 2003, 23:39

walleum a écrit :Marilou sous la Neige (Serge Gainsbourg, 1976)

Marilou repose sous la neige
Et je me dis et je me redis
De tous ces dessins d'enfant que n'ai-je
Pu préserver la fraîcheur de l'inédit

De ma Lou en bandes dessinées je
Parcourais les bulles arrondies
Lorsque je me vis exclu de ses jeux
Erotiques j'en fis une maladie

Marilou se sentait pris au piège
Tous droits d'reproduction interdits
Moi naif j'pensais que me protégaient
Les droits du copyright opera mundi

Oh ma Lou il fallait que j'abrège
Ton existence c'est ainsi
Que Marilou s'endort sous la neige
Carbonique de l'extincteur d'incendie
Puisqu'on en est à citer les grands auteurs allons-y :

Mickey maousse (Serge Gainsbourg)


J'ai un Mickey Maousse
Un gourdin dans sa housse
Et quand tu le secousses
Il mousse
J'ai un Mickey Maousse
Une espèce de pousse
De bambou dans sa brousse
Qui pousse

J'ai un Mickey Maousse
Un gourdin dans sa housse
Et quand tu le secousses
Il mousse
J'ai un Mickey Maousse
De quatre pieds six pouces
Qui fiche aux blondes aux rousses
La frousse

J'ai un Mickey Maousse
Un gourdin dans sa housse
Et quand tu le secousses
Il mousse
J'ai un Mickey Maousse
Une paire de pamplemousses
En avant toutes et tous
Je pousse
“Money won’t buy happiness, but it’ll pay for the search.” (Prince)
MarySharon
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30 septembre 2003, 18:47

Shokadelika a écrit :
Excalibur a écrit :
walleum a écrit :Marilou sous la Neige (Serge Gainsbourg, 1976)

Marilou repose sous la neige
Et je me dis et je me redis
De tous ces dessins d'enfant que n'ai-je
Pu préserver la fraîcheur de l'inédit

De ma Lou en bandes dessinées je
Parcourais les bulles arrondies
Lorsque je me vis exclu de ses jeux
Erotiques j'en fis une maladie

Marilou se sentait pris au piège
Tous droits d'reproduction interdits
Moi naif j'pensais que me protégaient
Les droits du copyright opera mundi

Oh ma Lou il fallait que j'abrège
Ton existence c'est ainsi
Que Marilou s'endort sous la neige
Carbonique de l'extincteur d'incendie
Puisqu'on en est à citer les grands auteurs allons-y :

Mickey maousse (Serge Gainsbourg)


J'ai un Mickey Maousse
Un gourdin dans sa housse
Et quand tu le secousses
Il mousse
J'ai un Mickey Maousse
Une espèce de pousse
De bambou dans sa brousse
Qui pousse

J'ai un Mickey Maousse
Un gourdin dans sa housse
Et quand tu le secousses
Il mousse
J'ai un Mickey Maousse
De quatre pieds six pouces
Qui fiche aux blondes aux rousses
La frousse

J'ai un Mickey Maousse
Un gourdin dans sa housse
Et quand tu le secousses
Il mousse
J'ai un Mickey Maousse
Une paire de pamplemousses
En avant toutes et tous
Je pousse
Vous êtes pas sympa ... Marysharon veut faire genre avec sa poésie ou vous nous sortez Mickey Maousse qui mousse (?)... Non, franchement c7 limite mesqu1... :P
S.
Non moi j'M bien Serge :wink: ; respect devant Serge, c'est un auteur de talent avec un style qui lui est propre et qui a eu les couilles d'oser :up:
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30 septembre 2003, 18:54

sim theury a écrit :Pourquoi un titre en anglais pour introduire des textes en Francais ?
Ce topic a été créé pour introduire tout texte qui vous tient à coeur, dans la langue que vous voudrez, je n'ai jamais dit que la langue française avait le monopol de mon thread :wink:
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30 septembre 2003, 18:57

walleum a écrit :et surtout: pourquoi Damien Saez?
Parce que ses textes me parlent et m'ont touché; ce sont des textes simples et pourtant leur impact est puissant.
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30 septembre 2003, 19:02

MarySharon a écrit :Non moi j'M bien Serge :wink: ; respect devant Serge, c'est un auteur de talent avec un style qui lui est propre et qui a eu les couilles d'oser :up:
Mickey Maousse reste tout de même assez anecdotique (un peu comme la gadoue, les grenouilles et bcp d'autres).
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30 septembre 2003, 19:05

Y'a les hommes qui font les guerres
Y'a les hommes qui font les enfants
Y'a les hommes qui font les prières
Et puis y'a les gouvernements
Y'a les hommes qui font la lumière
Et puis il y a les moutons blancs
Et puis y'a les con-testataires
Et puis y'a les collaborants
Imagine un peu ce que l'on pourrait faire
A chanter la même chanson
Putain on est quand même des frères
Marchons vers le même horizon
Y'a mon pays c'est la misère
Et y'a ce drapeau bleu blanc sang
Mais c'est quand même la misère
Que je sois rouge, que je sois blanc
Et moi je sais pas faire les guerres
Et je sais pas faire les enfants
Mais ce que je sais c'est que je suis ton frère
Et que c'est être, qu'être diffèrent.
Imagine un peu ce que l'on pourrait faire
A chanter la même chanson
Putain on est quand même des frères
Marchons vers le même horizon


(Damien Saez "Bleu Blanc Sang")
MarySharon
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30 septembre 2003, 19:14

Tout ce que l'homme fut de grand et de sublime
Sa protestation ses chants et ses héros
Au dessus de ce corps et contre ses bourreaux
A Grenade aujourd'hui surgit devant le crime

Et cette bouche absente et Lorca qui s'est tu
Emplissant tout à coup l'univers de silence
Contre les violents tourne la violence
Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue

Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche

Ah je désespérais de mes frères sauvages
Je voyais je voyais l'avenir à genoux
La Bête triomphante et la pierre sur nous
Et le feu des soldats porté sur nos rivages

Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l'a touché

Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche

Quoi toujours ce serait la guerre la querelle
Des manières de rois et des fronts prosternés
Et l'enfant de la femme inutilement né
Les blés déchiquetés toujours des sauterelles

Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue
Le massacre toujours justifié d'idoles
Aux cadavres jeté ce manteau de paroles
Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou

Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche


(Louis Aragon,"un jour")
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30 septembre 2003, 19:22

Je n'emporte avec moi sur la mer sans retour
Qu'une rose cueillie à notre long amour.
J'ai tout quitté; mon pas laisse encore sur la grève
Empreinte au sable insoucieux sa trace brève
Et la mer en montant aura vite effacé
Ce vestige incertain qu'y laissa mon passé.
Partons! que l'âpre vent en mes voiles tendues
Souffle et m'entraîne loin de la terre perdue
Là-bas. Qu'un autre pleure en fuite à l'horizon
La tuile rouge encore au toit de sa maison,
Là-bas, diminuée et déjà si lointaine!
Qu'il regrette le clos, le champ et la fontaine!
Moi je ferme la porte et je ne pleure pas.
Et puissent, si les dieux me mènent au trépas,
Les flots m'ensevelir en la tombe que creuse
Au voyageur la mer perfide et dangereuse!
Car je mourrai debout comme tu m'auras vu,
Sur la proue, au départ, heureux et gai pourvu
Que la rose à jamais de mon amour vivant
Embaume la tempête et parfume le vent.


(Henri de Regnier, "Le Départ")
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30 septembre 2003, 19:26

Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux!

Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.

Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence! . . . Édifice dans l'âme,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!

Temple du Temps, qu'un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l'altitude un dédain souverain.

Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l'âme consumée
Le changement des rives en rumeur.

Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!
Après tant d'orgueil, après tant d'étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m'abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir.

L'âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié!
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi! . . . Mais rendre la lumière
Suppose d'ombre une morne moitié.

O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d'un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l'événement pur,
J'attends l'écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l'âme un creux toujours futur!

Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l'attire à cette terre osseuse?
Une étincelle y pense à mes absents.

Fermé, sacré, plein d'un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d'or, de pierre et d'arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombres;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux!

Chienne splendide, écarte l'idolâtre!
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux!

Ici venu, l'avenir est paresse.
L'insecte net gratte la sécheresse;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l'air
A je ne sais quelle sévère essence . . .
La vie est vaste, étant ivre d'absence,
Et l'amertume est douce, et l'esprit clair.

Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.

Tu n'as que moi pour contenir tes craintes!
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant! . . .
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.

Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L'argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs!
Où sont des morts les phrases familières,
L'art personnel, les âmes singulières?
La larve file où se formaient les pleurs.

Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu!

Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n'aura plus ces couleurs de mensonge
Qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse?
Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi!

Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse!
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel!

Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N'est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas!

Amour, peut-être, ou de moi-même haine?
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir!
Qu'importe! Il voit, il veut, il songe, il touche!
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d'appartenir!

Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Êlée!
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
Le son m'enfante et la flèche me tue!
Ah! le soleil . . . Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!

Non, non! . . . Debout! Dans l'ère successive!
Brisez, mon corps, cette forme pensive!
Buvez, mon sein, la naissance du vent!
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme . . . O puissance salée!
Courons à l'onde en rejaillir vivant.

Oui! grande mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil

Le vent se lève! . . . il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!


(Paul Valery, "Le Cimetière Marin")
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30 septembre 2003, 19:44

LE POÈTE

[...]


A l'âge où l'on croit à l'amour,
J'étais seul dans ma chambre un jour,
Pleurant ma première misère.
Au coin de mon feu vint s'asseoir
Un étranger vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Il était morne et soucieux;
D'une main il montrait les cieux,
Et de l'autre il tenait un glaive.
De ma peine il semblait souffrir,
Mais il ne poussa qu'un soupir,
Et s'évanouit comme un rêve.

[...]

Un an après, il était nuit;
J'étais à genoux près du lit
Où venait de mourir mon père.
Au chevet du lit vint s'asseoir
Un orphelin vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Ses yeux étaient noyés de pleurs;
Comme les anges de douleurs,
Il était couronné d'épine;
Son luth à terre était gisant,
Sa pourpre de couleur de sang,
Et son glaive dans sa poitrine.

Je m'en suis si bien souvenu,
Que je l'ai toujours reconnu
A tous les instants de ma vie.
C'est une étrange vision,
Et cependant, ange ou démon,
J'ai vu partout cette ombre amie.

Lorsque plus tard, las de souffrir,
Pour renaître ou pour en finir,
J'ai voulu m'exiler de France;
Lorsqu'impatient de marcher,
J'ai voulu partir, et chercher
Les vestiges d'une espérance;

[...]

Partout où, sous ces vastes cieux,
J'ai lassé mon cœur et mes yeux,
Saignant d'une éternelle plaie;
Partout où le boiteux Ennui,
Traînant ma fatigue après lui,
M'a promené sur une claie;

Partout où, sans cesse altéré
De la soif d'un monde ignoré,
J'ai suivi l'ombre de mes songes;
Partout où, sans avoir vécu,
J'ai revu ce que j'avais vu,
La face humaine et ses mensonges;

Partout où, le long des chemins,
J'ai posé mon front dans mes mains,
Et sangloté comme une femme;
Partout où j'ai, comme un mouton,
Qui laisse sa laine au buisson,
Senti se dénuer mon âme;

Partout où j'ai voulu dormir,
Partout où j'ai voulu mourir,
Partout où j'ai touché la terre,
Sur ma route est venu s'asseoir
Un malheureux vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Qui donc es-tu, toi que dans cette vie
Je vois toujours sur mon chemin ?
Je ne puis croire, à ta mélancolie,
Que tu sois mon mauvais Destin.
Ton doux sourire a trop de patience,
Tes larmes ont trop de pitié.
En te voyant, j'aime la Providence.
Ta douleur même est sœur de ma souffrance;
Elle ressemble à l'Amitié.

Qui donc es-tu ? - Tu n'es pas mon bon ange,
Jamais tu ne viens m'avertir.
Tu vois mes maux (c'est une chose étrange !)
Et tu me regardes souffrir.
Depuis vingt ans tu marches dans ma voie,
Et je ne saurais t'appeler.
Qui donc es-tu, si c'est Dieu qui t'envoie ?
Tu me souris sans partager ma joie,
Tu me plains sans me consoler !

Ce soir encor je t'ai vu m'apparaître.
C'était par une triste nuit.
L'aile des vents battait à ma fenêtre;
J'étais seul, courbé sur mon lit.
J'y regardais une place chérie,
Tiède encor d'un baiser brûlant;
Et je songeais comme la femme oublie,
Et je sentais un lambeau de ma vie
Qui se déchirait lentement.

Je rassemblais des lettres de la veille,
Des cheveux, des débris d'amour.
Tout ce passé me criait à l'oreille
Ses éternels serments d'un jour.
Je contemplais ces reliques sacrées,
Qui me faisaient trembler la main
Larmes du cœur par le cœur dévorées,
Et que les yeux qui les avaient pleurées
Ne reconnaîtront plus demain !

[...]

J'allais poser le sceau de cire noire
Sur ce fragile et cher trésor.
J'allais le rendre, et, n'y pouvant pas croire,
En pleurant j'en doutais encor.
Ah ! faible femme, orgueilleuse insensée,
Malgré toi, tu t'en souviendras !
Pourquoi, grand Dieu ! mentir à sa pensée ?
Pourquoi ces pleurs, cette gorge oppressée,
Ces sanglots, si tu n'aimais pas ?

Oui, tu languis, tu souffres, et tu pleures;
Mais ta chimère est entre nous.
Eh bien, adieu ! Vous compterez les heures
Qui me sépareront de vous.
Partez, partez, et dans ce cœur de glace
Emportez l'orgueil satisfait.
Je sens encor le mien jeune et vivace,
Et bien des maux pourront y trouver place
Sur le mal que vous m'avez fait.

Partez, partez ! la Nature immortelle
N'a pas tout voulu vous donner.
Ah ! pauvre enfant, qui voulez être belle,
Et ne savez pas pardonner !
Allez, allez, suivez la destinée;
Qui vous perd n'a pas tout perdu.
Jetez au vent notre amour consumée;
Éternel Dieu ! toi que j'ai tant aimée,
Si tu pars, pourquoi m'aimes-tu ?

Mais tout à coup j'ai vu dans la nuit sombre
Une forme glisser sans bruit.
Sur mon rideau j'ai vu passer une ombre;
Elle vient s'asseoir sur mon lit.
Qui donc es-tu, morne et pâle visage,
Sombre portrait vêtu de noir ?
Que me veux-tu, triste oiseau de passage ?
Est-ce un vain rêve ? est-ce ma propre image
Que j'aperçois dans ce miroir ?

Qui donc es-tu, spectre de ma jeunesse,
Pèlerin que rien n'a lassé ?
Dis-moi pourquoi je te trouve sans cesse
Assis dans l'ombre où j'ai passé.
Qui donc es-tu, visiteur solitaire,
Hôte assidu de mes douleurs ?
Qu'as-tu donc fait pour me suivre sur terre ?
Qui donc es-tu, qui donc es-tu, mon frère,
Qui n'apparais qu'au jour des pleurs ?

LA VISION

- Ami, notre père est le tien.
Je ne suis ni l'ange gardien,
Ni le mauvais destin des hommes.
Ceux que j'aime, je ne sais pas
De quel côté s'en vont leurs pas
Sur ce peu de fange où nous sommes.

Je ne suis ni dieu ni démon,
Et tu m'as nommé par mon nom
Quand tu m'as appelé ton frère;
Où tu vas, j'y serai toujours,
Jusques au dernier de tes jours,
Où j'irai m'asseoir sur ta pierre.

Le ciel m'a confié ton cœur.
Quand tu seras dans la douleur,
Viens à moi sans inquiétude.
Je te suivrai sur le chemin;
Mais je ne puis toucher ta main,
Ami, je suis la Solitude.


(Alfred de Musset, "La Nuit de Décembre")
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30 septembre 2003, 20:35

MORALE (Albert Camus)


Si j'avais à écrire un livre de morale
il aurait 100 pages et 99 pages seraient blanches.
Sur la dernière j'écrirai :
"je ne connais qu'un seul devoir
et c'est celui d'aimer".
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02 octobre 2003, 00:03

Lettre ouverte (D'avance pardon pour cette médiocre traduction)



You may write me down in history
With your bitter, twisted lies,
You may trod me in the very dirt
But still, like dust, I'll rise.

Does my sassiness upset you?
Why are you beset with gloom?
'Cause I walk like I've got oil wells
Pumping in my living room.

Just like moons and like suns,
With the certainty of tides,
Just like hopes springing high,
Still I'll rise.

Did you want to see me broken?
Bowed head and lowered eyes?
Shoulders falling down like teardrops.
Weakened by my soulful cries.

Does my haughtiness offend you?
Don't you take it awful hard
'Cause I laugh like I've got gold mines
Diggin' in my own back yard.

You may shoot me with your words,
You may cut me with your eyes,
You may kill me with your hatefulness,
But still, like air, I'll rise.

Does my sexiness upset you?
Does it come as a surprise
That I dance like I've got diamonds
At the meeting of my thighs?

Out of the huts of history's shame
I rise
Up from a past that's rooted in pain
I rise
I'm a black ocean, leaping and wide,
Welling and swelling I bear in the tide.
Leaving behind nights of terror and fear
I rise
Into a daybreak that's wondrously clear
I rise
Bringing the gifts that my ancestors gave,
I am the dream and the hope of the slave.
I rise
I rise
I rise...



Imposez donc votre censure,
avec vos mensonges, tordus et amers
Traînez moi dans la boue si vous voulez
Mais, comme la poussière, toujours je me relève.

C'est mon audace qui vous dérange?
Pourquoi êtes-vous assailli de tristesse?
Parce que je marche comme si j'avais,
Des puits de pétrole à profusion.

Comme les lunes et les soleils
Avec l'assurance des marées
Comme les espoirs jaillissants
Je me relève.

Desiriez vous me voir brisée?
La tête courbée, les yeux baissés?
Les épaules tombantes, pareils à des larmes?
Affaiblie par les pleurs de mon âme?

C'est mon arrogance qui vous offense?
Mais n'en prenez point ombrage,
car je ris comme si j'avais
Des mines d'or en ma possession.

Vous pouvez m'abattre de vos mots,
Me poignarder de vos yeux,
Me tuer de vos haines,
Toujours, comme l'air, je me relève.

Ma provocation vous gène?
Est ce donc si surprenant
Que je danse comme si j'avais
Des diamants aux creux de mes cuisses?

Loin des ruines, des hontes de l'histoire,
Je me relève.

Au dela d'un passé pourrissant dans la douleur,
Je me relève.

Ocean noir je suis, immense et agité,
Houleux, je chavire et survis au naufrage.

Laissant derrière moi les nuits de peur et de terreur,
Je me relève.

Dans une Aurore naissante, merveilleusement claire,
Je me relève.

Apportant avec moi les dons de mes ancêtres,
De l'esclave, je suis l'espoir, je suis le rêve.

Je me relève,
Je me relève,
Je me relève...



(Maya Angelou, "Still I Rise")
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02 octobre 2003, 00:16

C pas Ben Harper qui a repris ce texte ? Je crois que c'est "I'll rise" ou "rise" ché plus de son album "welcome to the cruel world".

peace
Nicolas
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03 octobre 2003, 21:38

In a dream, you were sittin' there waitin' by the door for me
And I got the opportunity
To experience the experience once again
How it could have maybe been

But in real life, you're in another world, with another guy
Who doesn't have to cheat and never has to lie
And all that stuff comes so easy to him, he doesn't have to try

(But, do you ever ask yourself) how it could have maybe been


I haven't been that bad, but I haven't been that good, Overmisunderstood...
Oh I wish I really could , enjoy the warming sun
Enjoy a warm someone, and end the need to hide
Away alone inside


In a dream, you were sittin' there waitin' by the door for me...




"The warming sun" GRANDADDY, extrait de l'album "Sumday"
topaz
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03 octobre 2003, 21:48

Winter - Tori Amos

Snow can wait
I forgot my mittens
Wipe my nose
get my new boots on

I get a little warm in my heart
When I think of winter
I put my hand in my father's glove


I run off where the drifts get deeper
Sleeping beauty trips me with a frown
I hear a voice
"you must learn to stand up for yourself
Cause I can't always be around"



He says
When you gonna make up your mind
When you gonna love you as much as I do
When you gonna make up you mind
Cause things are going th change so fast
All the white horses are still in bed
I tell you that I'll always want you near
You say that things change my dear


Boys get discovered as winter melts
Flowers competing for the sun
Years go by and I'm here still waiting
Withering where some snowman was


Mirror, Mirror where's the crystal palace
But I only can see myself
Skating around the truth
Who I am
But I know dad
The ice is getting thin


Hair is grey and the fires are burning
So many dreams on the shelf
You say I wanted you to be proud of me
I always wanted that myself


He says
When you gonna make up you mind
When you gonna love you as much as I do
When you gonna make up your mind
Cause things are gonna change so fast
All the white horses have gone ahead
I tell you that I'll always want you near
You say that things change, my dear
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Stoned
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05 octobre 2003, 22:36

J’étais perdu j’en pouvais plus
J’ai essayé mais je n’ai pu
Tu m’as rendu vite fait pas vu
Ma solitude celle qui me tue



stoned
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06 octobre 2003, 20:35

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

« Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
Oubliez les heureux.

« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

« Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive;
Il coule, et nous passons ! »

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !



(Alphonse de Lamartine, "Le Lac")
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06 octobre 2003, 20:38

Peut-être un jour sa voix tendre et voilée
M'appellera sous de jeunes cyprès :
Cachée alors au fond de la vallée,
Plus heureuse que lui, j'entendrai ses regrets.
Lentement, des coteaux je le verrai descendre ;
Quand il croira ses pas et ses vœux superflus,
Il pleurera ! ses pleurs rafraîchiront ma cendre;
Enchaînée à ses pieds, je ne le fuirai plus.
Je ne le fuirai plus ! je l'entendrai; mon âme,
Brûlante autour de lui, voudra sécher ses pleurs ;
Et ce timide accent, qui trahissait ma flamme,
Il le reconnaîtra dans le doux bruit des fleurs.
Oh ! qu'il trouve un rosier mourant et solitaire !
Qu'il y cherche mon souffle et l'attire en son sein !
Qu'il dise : « C'est pour moi qu'il a quitté la terre ;
« Ses parfums sont à moi, ce n'est plus un larcin. »
Qu'il dise : « Un jour à peine il a bordé la rive ;
« Son vert tendre égayait le limpide miroir;
« Et ses feuilles déjà, dans l'onde fugitive,
« Tombent. Faible rosier, tu n'as pas vu le soir ! »
Alors, peut-être, alors l'hirondelle endormie,
À la voix d'un amant qui pleure son amie,
S'échappera du sein des parfums précieux,
Emportant sa prière et ses larmes aux cieux.
Alors, rêvant aux biens que ce monde nous donne,
il laissera tomber sur le froid monument
Les rameaux affligés dont la gloire environne
Son front triste et charmant.

Alors je resterai seule, mais consolée,
Les vents respecteront l'empreinte de ses pas.
Déjà je voudrais être au fond de la vallée;
Déjà je l'attendrais... Dieu ! s'il n'y venait pas!



(Marceline Desbordes Valmore, "Elégies")
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06 octobre 2003, 20:42

Vous aviez mon cœur,
Moi, j'avais le vôtre :
Un cœur pour un cœur ;
Bonheur pour bonheur !

Le vôtre est rendu,
Je n'en ai plus d'autre,
Le vôtre est rendu,
Le mien est perdu !

La feuille et la fleur
Et le fruit lui-même,
La feuille et la fleur,
L'encens, la couleur :

Qu'en avez-vous fait,
Mon maître suprême ?
Qu'en avez-vous fait,
De ce doux bienfait ?

Comme un pauvre enfant
Quitté par sa mère,
Comme un pauvre enfant
Que rien ne défend,

Vous me laissez là,
Dans ma vie amère ;
Vous me laissez là,
Et Dieu voit cela !

Savez-vous qu'un jour
L'homme est seul au monde ?
Savez-vous qu'un jour
Il revoit l'amour ?

Vous appellerez,
Sans qu'on vous réponde ;
Vous appellerez,
Et vous songerez !...

Vous viendrez rêvant
Sonner à ma porte ;
Ami comme avant,
Vous viendrez rêvant.

Et l'on vous dira :
«Personne !... elle est morte. »
On vous le dira ;
Mais qui vous plaindra ?


(Marceline Desbordes Valmore,"Qu'en avez-vous fait?")
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27 octobre 2003, 21:10

Son image, comme un songe,
Partout s'attache à mon sort ;
Dans l'eau pure où je me plonge
Elle me poursuit encor
Je me livre en vain, tremblante,
À sa mobile fraîcheur,
L'image toujours brûlante
Se sauve au fond de mon cœur.
Pour respirer de ses charmes
Si je regarde les cieux,
Entre le ciel et mes larmes,
Elle voltige à mes yeux,
Plus tendre que le perfide,
Dont le volage désir
Fuit comme le flot limpide
Que ma main n'a pu saisir...



(Marceline Desbordes-Valmores, "Souvenir")
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27 octobre 2003, 21:24

Par les soirs bleus d'été j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas ; je ne penserai rien:
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, heureux comme avec une femme.


(Arthur Rimbaud, "Sentation")


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27 octobre 2003, 21:25

BARBARA

Ma plus belle histoire d'amour

Du plus loin que me revienne
L'ombre de mes amous anciennes
Du plus loin du premier rendez-vous

Du temps des premières peines
Lors j'avais quinze ans à peine
Coeur tout blanc et griffes aux genoux
Que ce fût, j'étais précoce
De tendres amours de gosses
Ou les morsures d'un amour fou
Du plus loin Qu'il me souvienne
Si depuis j'ai dit je t'aime
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.


C'est vrai je ne fus pas sage
Et j'ai tourné bien des pages
Sans les lire, blanches et puis rien dessus
C'est vrai je ne fus pas sage
Et mes guerriers de passage
A peine vus, déjà disparus
Mais à travers leurs visages
C'était déjà votre image
C'était vous déjà et le coeur nu
Je refaisais mon bagage et poursuivais mon mirage
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.


Sur la longue route, qui menait vers vous
Sur la longue route, j'allais le coeur fou
Le vent de décembre me gelait au cou
Qu'importait décembre si c'était pour vous.


Elle fut longue la route
Mais je l'ai faite la route
Celle-là qui menait jusqu'à vous
Et je ne suis pas parjure
Si ce soir je vous jure
Que pour vous, je l'eus faite à genoux
Il en eût fallu bien d'autres
Que quelques mauvaises apôtres
Que l'hiver ou la neige à mon cou
Pour que je perde patience
Et j'ai calmé ma violence
ma plus belle histoire d'amour, c'est vous


Mais tant d'hivers et d'automnes
De nuits, de jours et personne
Vous n'étiez jamais au rendez-vous
Et de vous perdant courage
Soudain me prenait la rage
Mon Dieu que j'avais besoin de vous
Que le Diable vous emporte
D'autres m'ont ouvert leur porte
Heureuse, je m'en allais loin de vous
Oui, je vous fus infidèle
Mais vous revenais quand-même
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous


J'ai pleuré mes larmes
Mais qu'il me fût doux
Ce premier sourire de vous
Et pour une larme qui venait de vous
J'ai pleuré d'amour, vous souvenez-vous?


Ce fut un soir en Septembre
Vous étiez venu m'attendre
Ici même, vous en souvenez-vous?
A vous regarder sourire
A nous aimer sans rien dire
C'est là que j'ai compris tout à coup
J'avais fini mon voyage
Et j'ai posé mes bagages
Vous étiez venu au rendez-vous
Qu'importe ce qu'on peut en dire
Je tenais à vous le dire
Ce soir je vous remercie de vous
Qu'importe ce qu'on peut en dire
Tant que je pourrai vous dire
Ma plus belle histoire d'amour,
C'est vous.


(Barbara/Barbara, Éditions Tutti)
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27 octobre 2003, 23:18

Insomnie
Paroles et musique de Boby Lapointe, 1960

Depuis bientôt un mois et d'mi
Qu'ell' s'est installée dans ma vie
Il n'y a plus d'place dans mes nuits
Pour le sommeil ou pour l'ennui.

Elle s'endort sur mon épaule
J'ai dans les yeux ses boucles folles,
Ça me fait bien loucher un peu
Mais j'aime tant ses blonds cheveux.

Mon bras passé sous son aisselle
Ell' contre moi, moi tout contre elle,
J'ai des fourmis un peu partout
Mais je n'boug'pas, du tout du tout.

Son petit nez fait d'la musique
Une musique très sympathique
Pas de ronflements de dragon
Des petit' plaint', des p'tits «ronron».

Moi qui avais le sommeil si lourd,
Je n'en dors plus, la nuit, le jour,
Pour un com' moi c'est trop d'amour
Ça pourrait me jouer des tours.

Il faudrait bien que ça me passe
Et qu'avant elle je me lasse
De notre amour, oui mais voilà
Sûr'ment déjà j'suis CHOCOLAT.

Dans ses rêves ell' murmur' : je t'aime
Mais elle ajout' : Mon bel Etienne !
J'suis pas très beau, j'm'appell' François,
Ça m'fait tout drôle à chaque fois.

Oui mais le lendemain je n'ose
Lui parler de l'horrible chose
Elle m'embrass' si gentiment
J'ai l'impression d'êtr' sa maman.

Qu'elle me quitte ou qu'ell' demeur'
Je n' pourrai plus dormir une heur'
Tell'ment elle a comblé mon coeur
De bonheur et de malheur.
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27 octobre 2003, 23:22

Zazie
A sa visite au zoo
Zazie suçant son zan
S'amusait d'un vers luisant
D'Isidore Isou
Quant zut! un vent blizzard
Fusant de son falzar
Voici zigzaguant dans les airs
Zazie et son blazer.
L'oiseau
Des îles est pris au zoom
Par un paparazzi
Zigouilleur visionnaire
De scherzi de Mozart
Drôle de zigoto
Zieuteur du genre blasé
Mateur de photos osées.
Zazie
Sur les vents alizés
S'éclate dans l'azur
Aussi légère que bulle d'Alka-Setzer
Elle visionne le zoo
Survolant chimpanzés
Gazelles lézards zébus buses et grizzlis d'Asie
L'oiseau
Des îles est pris au zoom
Par l'autre zèbre, bonne zigue
Zazie le fusillant d'un bisou
Lui fait voir son bazar
Son zip et son zippo
Fendu de A jusqu'à Zoo

(TherZe GainZbourg )
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funky alf
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29 octobre 2003, 13:36

J'ai rencontré un bien drôle d'oiseau
Une drôle de nana nommée Dina-Moh Oohh
Comme je la croisais je m'entends dire
J'ai parié nullard que tu m' f'ras pas jouir
(t'y arriv'ras pas !)
Mille balles d'enjeu avec sa soeur un peu barjo
Pour lui prouver que tous les hommes sont des salauds
Salaud j' m'en fous j' suis pas manchot
Vite vu qu' c'était le genre à grimper aux rideaux
(Alors j' me mets au boulot)
Culotte au panier, direct au grelot
J' fais rouler mon pouce sur son p'tit noyau
J'ai beau fouiner, ou y' aller franco
Pas moyen de lancer cette Dina-Moh Oohh

Dina-Moh Oohh

Dina-Moh Oohh

Dina-Moh Oohh

Où son démarreur
Est-il caché
Passé trois heures
Sans même un hoquet
De cette Dina-Moh,Dina-Moh,Dina-Moh
De cette Dina-Moh Oohh

J'ai un point G qui m' fais planer
Tu passes à coté
J'ai un point G qui m' fais planer
Tu l'as pas touché
J'ai un point G qui m' fais planer
Tu y' as pas été
J'ai un point G qui m' fais planer
Tu l'as pas trouvé
Et j' peux pas y' arriver
Tant que ch'uis pas branchée
Si pouvais y' arriver
Alors j' me brancherai
Et si j' pouvais m' brancher
Alors j'y arriverai
Mais j' peux pas m' brancher
A moins d'y être arrivée
(Elle me regarda d'un oeil vitreux
Une bovine transpiration au dessus de la lèvre
Puis elle me dit...)

Tu m'as rompue
Et t'as pas encore fini...
Tant qu' j'ai la tête en miettes
Mon corps ne répond plus
Je m' gratte la moustache..chtache
Et m' dis Oh la vache
Quel genre de truc
Peut faire planer cette émiettée ?
Je regarde la frangine
Qu' a les mille balles en main
Et m' demande dans quel bain
Cette nana navigue
V'la qu' elle se fout à poil s'allonge sur le plancher
Cette histoire de pari elle s'en bat la dragée
Elle dit Dina-Moh j' m'en fous peut gagner
Fais moi vite un p'tit truc.......si t'es pas lessivé
J' lui dis...
De même que le soleil
Le matin dans les cieux
Mon ardeur se réveille
Pour répondre à tes voeux
Pour lui faire son affaire
J' la mets les jambes en l'air
Et demande Y' at-il là quelques morpions, ma chère
(comment ça des morpions ? J'ai pas d' morpions moi !)
Elle tend son cul, s'age'nouille
CUL NU !
Je la fouille et farfouille
FOUILLE ET FARFOUILLE ET OOOOH !
Au plaisir elle s'abandonne
EN DOUCEUR ELLE SE DONNE
Et commence à couiner
Dina-Moh nous regarde depuis le bord du lit
Un tic nerveux aux lèvres et les joues cramoisies
Un peu de bave goutte du bord de son menton

En reluquant sa soeur
En un tel abandon
Elle frémissait tremblait
Et émit comme un râle
Quand sa soeur fit une blague
Sur sa santé mentale
Jusqu'à c' que finalement
Dina-Moh s' laisse aller
Je lui dit
Tout c' qui t' faut Dina-Moh
C'est un peu d' discipline !
Baise mon aura ... Dina
M-M-M... du pur angora
Et d' ça t' en voudras ?
Comme ça sur l' sofa ?
Un peu d' ma Savora?
Cha t' va ?

MMM... tu sembles avoir trouvée le chemin du Karma
T'as dit qu' t'en voulais encore ?
En v'là encore...
MMM,c'est bien...dis-moi
Tu marches comment,courant alternatif
ou courant continu?
MMM...continu !
OK, pas d'alternative, on continu...
J'ai rencontré un bien drôle d'oiseau
Je n' sais que son nom c'est Dina-Miaooh
Comme je la croisais je m'entends dire
J'ai parié nullard que tu m' f'ras pas jouir
(t'y' arriv'ras pas !)
Mille balles d'enjeu avec sa sœur un peu barjo
Pour lui prouver que tous les hommes sont des salauds
Je fouille, je fouine, j'y vais franco
Et v' là qu' le courant passe dans Dina-Moh Oohh

Dina-Moh Oohh
Dina-Moh Oohh
Dina-Mioh Oohh
Dina-Miaoooohh
mmmDina-Miaoohh.
Dina-Miaooohh
Dina-Miaooohh
Miaooooh.
....
(Miaulements)



zappa "dina moh hum" 1973
traduction wolbur
http://www.fredunzel.com/wollbur/
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30 octobre 2003, 21:08

Ils naissent un matin et comble de bonheur
Poussent un premier cri qu'ils pousseront toujours
Qu'ils sont beaux d'innocence et qu'ils sont beaux d'espoir
Qu'ils sont beaux de jeunesse, qu'ils sont tristes d'y croire

Puis comprennent un peu mieux, mieux de jour en jour
Que la vie c'est de vivre, sans jamais voir le jour
Que la vie c'est de vivre, vivre de jour en jour
Que vivre c'est frémir, et frémir à toujours

Ils parlent d'être libres, de fortunes, de pays
de femmes à conquérir, ils parlent de partir
Puis ils parlent d'amour comme on parle d'un rêve
Qu'on fait de jour en jour, jour après jour

Et puis voilà l'amour, et c'est alors qu'on s'aime
Et qu'on va s'inventer qu'on est roi qu'on est reine
On se prend à rêver qu'à deux on est invincible
Quand il n'est plus qu'attendre, à se partager

Alors ils marchent ensemble, en pauvres condamnés
Alors ils rêvent ensemble, de rêves fatigués
Alors ils marchent ensemble, car il faut bien vieillir
Puis ils vieillissent ensemble car il faut bien mourir

Ils meurent au matin, non ce n'est pas le soir
Ils meurent un matin bouffés par leur mémoire
Poussent un dernier cri, avant l'éternité
Car ici respirer rime avec agonie

Quand soudain le néant fait place à l'Infini
Quand enfin le silence nous ramène à la vie
Quand enfin délivrés de la pénitence
Jaillit de l'Imparfait la nouvelle naissance


(Damien Saez, "Les Hommes")
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30 octobre 2003, 21:23

Mamie, de grâce, ne mettons
Pas sous la gorge à Cupidon
Sa propre flèche
Tant d´amoureux l´ont essayé
Qui, de leur bonheur, ont payé
Ce sacrilège...

J´ai l´honneur de
Ne pas te de-
mander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D´un parchemin

Laissons le champs libre à l´oiseau
Nous seront tous les deux priso-
nniers sur parole
Au diable les maîtresses queux
Qui attachent les cœurs aux queues
Des casseroles!

Vénus se fait vielle souvent
Elle perd son latin devant
La lèchefrite
A aucun prix, moi je ne veux
Effeuiller dans le pot-au-feu
La marguerite

On leur ôte bien des attraits
En dévoilant trop les secrets
De Mélusine
L´encre des billets doux pâlit
Vite entre les feuillets des li-
vres de cuisine.

Il peut sembler de tout repos
De mettre à l´ombre, au fond d´un pot
De confiture
La jolie pomme défendue
Mais elle est cuite, elle a perdu
Son goût "nature"

De servante n´ai pas besoin
Et du ménage et de ses soins
Je te dispense
Qu´en éternelle fiancée
A la dame de mes pensées
Toujours je pense


("La Non-demande en Mariage", Georges Brassens)
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30 octobre 2003, 21:27

D'abord il y a l'aîné
Lui qui est comme un melon
Lui qui a un gros nez
Lui qui sait plus son nom
Monsieur tellement qui boit
Ou tellement qu'il a bu
Qui fait rien de ses dix doigts
Mais lui qui n'en peut plus
Lui qui est complètement cuit
Et qui se prend pour le roi
Qui se saoule toutes les nuits
Avec du mauvais vin
Mais qu'on retrouve matin
Dans l'église qui roupille
Raide comme une saillie
Blanc comme un cierge de Pâques
Et puis qui balbutie
Et qui a l'œil qui divague
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne pense pas Monsieur
On ne pense pas on prie

Et puis, il y a l'autre
Des carottes dans les cheveux
Qu'a jamais vu un peigne
Ouest méchant comme une teigne
Même qu'il donnerait sa chemise
A des pauvres gens heureux
Qui a marié la Denise
Une fille de la ville
Enfin d'une autre ville
Et que c'est pas fini
Qui fait ses petites affaires
Avec son petit chapeau
Avec son petit manteau
Avec sa petite auto
Qu'aimerait bien avoir l'air
Mais qui n'a pas l'air du tout
Faut pas jouer les riches
Quand on n'a pas le sou
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne vit pas Monsieur
On ne vit pas on triche

Et puis, il y a les autres
La mère qui ne dit rien
Ou bien n'importe quoi
Et du soir au matin
Sous sa belle gueule d'apôtre
Et dans son cadre en bois
Il y a la moustache du père
Qui est mort d'une glissade
Et qui recarde son troupeau
Bouffer la soupe froide
Et ça fait des grands flchss
Et ça fait des grands flchss
Et puis il y a la toute vieille
Qu'en finit pas de vibrer
Et qu'on attend qu'elle crève
Vu que c'est elle qu'a l'oseille
Et qu'on écoute même pas
Ce que ses pauvres mains racontent
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne cause pas Monsieur
On ne cause pas on compte

Et puis et puis
Et puis il y a Frida
Qui est belle comme un soleil
Et qui m'aime pareil
Que moi j'aime Frida
Même qu'on se dit souvent
Qu'on aura une maison
Avec des tas de fenêtres
Avec presque pas de murs
Et qu'on vivra dedans
Et qu'il fera bon y être
Et que si c'est pas sûr
C'est quand même peut-être
Parce que les autres veulent pas
Parce que les autres veulent pas
Les autres ils disent comme ça
Qu'elle est trop belle pour moi
Que je suis tout juste bon
A égorger les chats
J'ai jamais tué de chats
Ou alors y a longtemps
Ou bien j'ai oublié
Ou ils sentaient pas bon
Enfin ils ne veulent pas
Parfois quand on se voit
Semblant que c'est pas exprès
Avec ses yeux mouillants
Elle dit qu'elle partira
Elle dit qu'elle me suivra
Alors pour un instant
Pour un instant seulement
Alors moi je la crois Monsieur
Pour un instant
Pour un instant seulement
Parce que chez ces gens-là
Monsieur on ne s'en va pas
On ne s'en va pas Monsieur
On ne s'en va pas
Mais il est tard Monsieur
Il faut que je rentre chez moi


("Ces gens-là", Jacques Brel)
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03 novembre 2003, 01:30

Rappelle-toi


Rappelle-toi, quand l'Aurore craintive
Ouvre au Soleil son palais enchanté ;
Rappelle-toi, lorsque la nuit pensive
Passe en rêvant sous son voile argenté ;
A l'appel du plaisir lorsque ton sein palpite,
Aux doux songes du soir lorsque l'ombre t'invite,
Ecoute au fond des bois
Murmurer une voix :
Rappelle-toi.

Rappelle-toi, lorsque les destinées
M'auront de toi pour jamais séparé,
Quand le chagrin, l'exil et les années
Auront flétri ce coeur désespéré ;
Songe à mon triste amour, songe à l'adieu suprême !
L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime.
Tant que mon coeur battra,
Toujours il te dira
Rappelle-toi.

Rappelle-toi, quand sous la froide terre
Mon coeur brisé pour toujours dormira ;
Rappelle-toi, quand la fleur solitaire
Sur mon tombeau doucement s'ouvrira.
Je ne te verrai plus ; mais mon âme immortelle
Reviendra près de toi comme une soeur fidèle.
Ecoute, dans la nuit,
Une voix qui gémit :
Rappelle-toi.

Alfred de Musset
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03 novembre 2003, 01:30

COLLOQUE SENTIMENTAL


Dans le vieux parc solitaire et glacé,
Deux formes ont tout à l'heure passé.

Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.

Dans le vieux parc solitaire et glacé,
Deux spectres ont évoqué le passé.

- Te souvient-il de notre extase ancienne
- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?

- Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom ?
- Toujours vois-tu mon âme en rêve ? - Non.

- Ah ! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches ! - C'est possible.

- Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir!
- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.

Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.


Paul Verlaine
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04 novembre 2003, 22:57

Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.

Âme sentinelle,
Murmurons l'aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.

Des humains suffrages,
Des communs élans,
Là tu te dégages
Et voles selon.

Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s'exale
Sans qu'on dise : enfin.

Là pas d'espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.

Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.



(Arthur Rimbaud, "L'éternité")
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04 novembre 2003, 23:04

Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne
Faisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détonne.

Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant
«Quel fut ton plus beau jour? » fit sa voix d'or vivant,

Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.

Ah! les premières fleurs, qu'elles sont parfumées!
Et qu'il bruit avec un murmure charmant
Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées!



(Paul Verlaine, "Nevermore")
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05 novembre 2003, 01:45

Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.
Whaaa l'eternité !

Y'a deux versions. (Celle de la saion enfer, encore mieux, avec la mer mêlée au soleil).

Mais la connaissez vous chantée par Dick Annegarn? (Il mélange les deux d'ailleurs.)

C'est tout à fait formidable.

Flop
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08 novembre 2003, 05:02

Je ne saurai jamais qui m'a fait découvrire cette chanson. Il faisait nuit, ça sortait d'une fenêtre, et j'écoutais tout seul au pied de l'immeuble. Merci à cette personne.

So, you know how people are
When it's all gone much too far
The way their minds are made
Still, there's something you should know
That I could not let show
That fear of letting go

And in this moment, I need to be needed
With this darkness all around me, I like to be liked
In this emptiness and fear, I want to be wanted
'Cause I love to be loved
I love to be loved
I love to be loved
Yes, I love to be loved

I cry the way that babies cry
The way they can't deny
The way they feel
Words, they climb all over you
'Til they uncover you
From where you hide

And in this moment, I need to be needed
When my self - esteem is sinking, I like to be liked
In this emptiness and fear,
I want to be wanted
'Cause I love to be loved
I love to be loved
I love to be loved
Oh I love to be loved

This old familiar craving
I've been here before, this way of behaving
Don't know who the hell I'm saving anymore
Let it pass let it go let it leave
From the deepest place I grieve
This time I believe

And I let go
And I let go
I can let go of it
Though it takes all the strength in me
And all the world can see
I'm losing such a central part of me
I can let go of it
You know I mean it
You know that I mean it
I recognize how much I've lost
But I cannot face the cost
'Cause I love to be loved

Yes I love to be loved
I love to be loved
I love to be loved
I love to be loved

I love to be loved
I love to be loved
Yes I love to be loved

Peter Gabriel
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12 novembre 2003, 22:18

Madame rêve d'atomiseurs
Et de cylindres si longs
Qu'ils sont les seuls
Qui la remplissent de bonheur
Madame rêve d'artifices
Des formes oblongues
Et de totems qui la punissent

Rêve d'archipels
De vagues perpétuelles
Sismiques et sensuelles

D'un amour qui la flingue
D'une fusée qui l'épingle
Au ciel
Au ciel

On est loin des amours de loin
On est loin des amours de loin
On est loin

Madame rêve ad libitum
Comme si c'était tout comme
Dans les prières
Qui emprisonnent et vous libèrent
Madame rêve d'apesanteur
Des heures des heures
De voltige à plusieurs

Rêve de fougères
De foudres et de guerres
A faire et à refaire

D'un amour qui la flingue
D'une fusée qui l'épingle
Au ciel
Au ciel

On est loin des amours de loin
On est loin des amours de loin
On est loin

Madame rêve
Au ciel
Madame rêve
Au ciel
Madame rêve...


Alain Bashung, "Madame rêve"

Probablement l'un des plus beaux textes francais mis en musique qui m'ait été donné à lire.
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12 novembre 2003, 23:18

Dans mon île
Ah comme on est bien
Dans mon île
On n'fait jamais rien
On se dore au soleil
Qui nous caresse
Et l'on paresse
Sans songer à demain
Dans mon île
Ah comme il fait doux
Bien tranquille
Près de ma doudou
Sous les grands cocotiers qui se balancent
En silence, nous rêvons de nous.

Dans mon île
Un parfum d'amour
Se faufile
Dès la fin du jour
Elle accourt me tendant ses bras dociles
Douce et fragile
Dans ses plus beaux atours
Ses yeux brillent
Et ses cheveux bruns
S'éparpillent
Sur le sable fin
Et nous jouons au jeu d'Adam et Eve
Jeu facile
Qu'ils nous ont appris
Car mon île c'est le Paradis

Salvador (1957)
(Surtout popularisé par le grand Caetano Veloso)
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13 novembre 2003, 02:39

Madame rève, c'est pas des paroles de Jean Fauque, plutôt?
J'aime pas trop. Par contre, dans mon île, j'adore !

Allez, un texte assez long, mais sublime :


Les dernières paroles du poète


D'un fruit qu'on laisse pourrir à terre, il peut encore sortir un nouvel arbre. De cet arbre, des fruits nouveaux par centaines.

Mais si le poème est un fruit, le poète n'est pas un arbre. Il vous demande de prendre ses paroles et de les manger sur-le-champ. Car il ne peut, à lui tout seul, produire son fruit. Il faut être deux pour faire un poème. Celui qui parle est le père, celui qui écoute est la mère, le poème est leur enfant. Le poème qui n'est pas écouté est une semence perdue. Ou encore : celui qui parle est la mère, le poème est l'oeuf et celui qui écoute est fécondateur de l'oeuf. Le poème qui n'est pas écouté devient un oeuf pourri.

*

C'est à cela que songeait, dans sa prison, un poète condamné à mort. C'était dans un petit pays qui venait d'être envahi par les armées d'un conquérant. On avait arrêté le poète parce que, dans une chanson qu'il chantait sur les routes, il avait comparé la tristesse qui rongeait jusqu'à l'os la chair de son corps aux fumées meurtrières qui avaient brûlé jusqu'au roc la terre de son village.

Demain à l'aube il sera pendu. Mais on lui a fait cette grâce qu'avant de mourir il pourra dire devant le peuple un dernier poème.

*

Il se disait dans son cachot: Jusqu'ici je n'ai fait que des chansons pour amuser. Ce sera mon premier et mon dernier poème.
Je leur dirai :
- Prenez ces paroles, qu'elles ne soient pas une graine perdue! Couvez mes paroles, faites-les croître, faites-les parler!
Mais que leur dirai-je ensuite?
Je n'ai qu'un mot à dire, un mot simple comme la foudre.
Un mot qui me gonfle le coeur, un mot qui me monte à la gorge, un mot qui tourne dans ma tête comme un lion en cage.
Ce n'est pas une parole de paix. Ce n'est pas une parole facile à entendre. Mais elle doit mener à la paix, mais elle doit rendre toute chose facile à entendre, pourvu qu'on la prenne comme la terre reçoit la graine et la nourrit en la tuant.
Quand je serai pourri, dans quelques jours, que de ma pourriture sorte un arbre à paroles. Non pas des paroles de paix, non pas des paroles faciles à entendre, mais des paroles de vérité.

*

Mais encore que leur dirai-je ?
Je n'ai qu'un mot à dire, un mot aussi réel que la corde qui me me pendra.
Un mot qui me démange, un mot qui me dévore, un mot que le bourreau même pourra comprendre. J'ouvrirai la bouche je dirai le mot je fermerai la bouche et ce sera tout.

Dès que j'aurai ouvert la bouche, on verra rentrer sous terre les fantômes et les vampires et tous les voleurs les tricheurs au jeu de la vie, les spéculateurs de la mort :
Ceux qui font tourner les tables,
ceux qui balancent des pendules,
ceux qui cherchent dans les astres des raisons de ne rien faire.
Les rêvasseurs, les suicidés,
les maniaques du mystère,
les maniaques du plaisir,
les voyageurs imaginaires, cartographes de la pensée,
les maniaques des beaux-arts qui ne savent pourquoi ils chantent, dansent, peignent ou bâtissent.
Les maniaques de l'au-delà
qui ne savent pas être ici-bas.
Les maniaques du passé, les maniaques du futur,
escamoteurs d'éternité.
On les verra rentrer sous terre dès que j'aurai la bouche ouverte.

Dès que j'aurai prononcé le mot,les yeux des survivants se retourneront dans leurs orbites et chacun de ces hommes et chacune de ces femmes regardera en face le fond de son sort.
Abîme de lumière ! Obscurité souffrante !

Dès que j'aurai fermé la bouche, leurs yeux se retourneront vers le monde, chargés de la lumière centrale, et ils verront que le dehors est à l'image du dedans, Ils seront rois, elles seront reines, ils se verront les uns les autres, chacun tout seul comme le soleil est seul, mais tous éclairés par le feu d'une solitude unique au-dedans, comme au-dehors par le feu d'un soleil unique.

*

Mais je rêve et je cède à l'espoir trop facile.
Plutôt, sans doute - ils diront :
- Ce fou, il est temps qu'on le pende. Cette bouche inutile, il est temps qu'on la ferme.
Ou peut-être encore diront-ils :
- Ses paroles ne sont pas des paroles de paix, ce ne sont pas des paroles faciles à entendre. Ce sont des paroles de démon. Il n'est que temps qu'on le pende.

Et de toute façon je serai pendu. Eh bien, je leur dirai :
- Vous n'avez pas beaucoup plus longtemps à vivre que moi.
Je meurs aujourd'hui, vous la semaine prochaine.
Et notre misère est la même et notre grandeur est la même.
Mais ils croiront que ce sont des paroles de haine. Ces malheureux sont tellement sûrs d'être immortels !
Et de toute façon je serai pendu.

Que leur dirai-je ? Je leur dirai bien : Réveillez-vous ! - mais je ne saurais pas leur dire comment faire et ils diraient :
- Mais nous ne dormons pas. Pendez, pendez cet imposteur et qu'on le voie cracher sa langue!
Et je serai, de toute façon, pendu.

*

Et le poète, dans sa prison, se frappait la tête aux murs. Le bruit de tambour étouffé, le tam-tam funèbre de sa tête contre le mur fut son avant-dernière chanson.
Toute la nuit il essaya de s'arracher du coeur le mot imprononçable. Mais le mot grossissait dans sa poitrine et l'étouffait et lui montait dans la gorge et tournait toujours dans sa tête comme un lion en cage.
Il se répétait :

De toute façon je serai pendu à l'aube.

Et il recommençait le tam-tam sourd de sa tête contre le mur. Puis il essayait encore :
Il n'y aurait qu'un mot à dire. Mais ce serait trop simple. Ils diraient :
- Nous savons déjà. Pendez, pendez ce radoteur.
Ou bien ils diraient :
- Il veut nous arracher à la paix de nos coeurs,
à notre seul refuge en ces temps de malheur. Il veut mettre le doute déchirant dans nos têtes, alors que le fouet de l'envahisseur nous déchire déjà la peau. Ce ne sont pas des paroles de paix, ce ne sont pas des paroles faciles à entendre. Pendez, pendez ce malfaiteur !
Et de toute façon je serai pendu.
Que leur dirai-je?

*

Le soleil se levait avec des bruits de bottes. Il fut mené, les dents serrées, vers la potence. Devant lui ses frères, derrière lui ses bourreaux.
Il se disait en lui-même :

Voici donc mon premier et mon dernier poème. Un mot à dire, simple comme d'ouvrir les yeux. Mais ce mot me mange du ventre à la tête, je voudrais m'ouvrir du ventre à la tête et leur montrer le mot que je renferme. Mais s'il faut le faire passer par ma bouche, comment en franchira-t-il l'orifice étroit, ce mot qui me remplit?

Alors il se tut une première fois : sa bouche garda le silence. Une deuxième fois il se tut : son coeur se ferma. Une troisième fois il se tut : tout son corps devint comme un roc silencieux. (Il était comme un rocher blanc, comme la statue d'un bélier devant un troupeau de moutons endormis ; et derrière lui les loups ricanaient déjà.)

*

On entendit des bruits de baïonnettes et d'éperons. Le délai accordé prenait fin. Sur son cou le poète sentit le chatouillement du chanvre et au creux de l'estomac la patte griffue de la mort. Et alors, au dernier moment, la parole éclata par sa bouche, vociférant :

Aux armes ! A vos fourches, à vos couteaux,
A vos cailloux, à vos marteaux,
vous êtes mille, vous êtes forts,
délivrez-vous, délivrez-moi !
Je veux vivre, vivez avec moi !
Tuez à coups de faux, tuez à coups de pierres !
Faites que je vive et moi, je vous ferai retrouver la parole !
Mais ce fut son premier et son dernier poème.

Le peuple était déjà bien trop terrorisé.
Et pour avoir trop balancé pendant sa vie, le poète se balance encore après sa mort. Car c'est souvent le sort, ou le tort des poètes, de parler trop tard, ou trop tôt.

René Daumal, 1936
MarySharon
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13 novembre 2003, 20:24

flop a écrit :Madame rève, c'est pas des paroles de Jean Fauque, plutôt?

Ben je sais plus! Je sais juste que c'est bashung qui chante, enfin qui récite, enfin... bon vous avez compris quoi...
Modifié en dernier par MarySharon le 09 novembre 2007, 20:13, modifié 1 fois.
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24 novembre 2003, 22:32

Un jour, dans la maison de notre amour
Une voyageuse est entrée
Nous ne l'avions pas invitée
Je ne connaissais que son nom
La jalousie

Alors, dans la maison de notre amour
Son compagnon s'est faufilé
Il avait le regard inquiet
Je me souviens qu'il s'appelait
Le doute

Après la trahison n'a pas tardé
Et l'amertume et les regrets
Entre nous le mur grandissait
Il nous éloignait l'un de l'autre

Alors dans la maison de notre amour
Soudain la porte s'est ouverte
Pour laisser passer toutes les autres
Tous ceux qui font mourir les fleurs

Et le mur est monté si haut
Que la maison de notre amour
S'est écroulée sur le bonheur
Sur nous deux coeurs inguérissables

Et les visiteurs sont partis
Pour saccager d'autres maisons
En nous laissant la nostalgie
En nous laissant cette chanson.

(Henri Salvador, "La Jalousie"
)
Modifié en dernier par MarySharon le 09 novembre 2007, 20:14, modifié 1 fois.
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26 novembre 2003, 23:21

Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure;

Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.


(Paul Verlaine,"Chanson d'automne"
)
Modifié en dernier par MarySharon le 09 novembre 2007, 20:16, modifié 1 fois.
MarySharon
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26 novembre 2003, 23:23

et voila, le double du poeme envoyé par erreur est effacé :wink:
Modifié en dernier par MarySharon le 02 février 2004, 00:30, modifié 1 fois.
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27 novembre 2003, 17:57

houlà Marouss, j'espère te remonter le moral dimanche :)

Ploum ploum, tu es président de la République,
Ploum ploum, et toi le chef d'un grand parti politique.
Amstram gram, pique et pique et colle au gramme,
Toi t'es trop défoncé, tu cours après ta came.
T'es en dehors du jeu, t'as plus besoin des femmes.
Mets-toi sur le côté, et regarde-les jouer.
Ploum ploum,
Ploum ploum,
Ploum ploum, (tu es) patron d'une grande fabrique.
Ploum ploum, toi t'as pas d'bol, tu es l'prolo qui les fabrique.
Amstram gram, pique et pique et colle au gramme,
Toi ta sécurité, ton boulot, et ta femme,
Tu joues trop bien le jeu, le pouvoir c'est ta came,
Mets-toi sur le côté, et regardes-nous jouer, regarde, regarde.
Ploum ploum, que tu te pâmes où que tu te piques,
Ploum ploum, c'est toi qu'on matte et c'est toi qu'on nique.
Ploum ploum, et tout le tralala, hiérarchie vaincra.
Ploum ploum, et tout le tralala, hiérarchie vaincra.
Amstram gram, pique et pique et colle au gramme,
Toi t'es trop défoncé, tu cours après ta came,
Toi tu l'est pas assez, tu cours après ton âme,
Mets-toi sur le côté, et regarde-les jouer.
Ploum ploum, Président de la République.
Mets-toi sur le côté et regarde-les jouer.
Ploum ploum, chef d'un grand parti politique.
Mets-toi sur le côté et regarde-les jouer.
Ploum ploum,
Mets-toi sur le côté et regarde les jouer.
Ploum ploum,
Mets-toi sur le côté et regarde les jouer.
Ploum ploum.


("Ploum, Ploum", Téléphone...extrait de l'excellent album "Au coeur de la Nuit")
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27 novembre 2003, 23:22

LA BELLE SAISON

À jeun perdue glacée
Toute seule sans un sou
Une fille de seize ans
Immobile debout
Place de la Concorde
À midi le Quinze Août

-Jacques Prevert-
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06 décembre 2003, 17:14

Le corps nichon -Traumat et Triogolo

Elle avait un cor...nichon
Coincé entre les dents
Moi, je lui trouvais le cu...re-dents
Qui trainait dans ma poche
Mais elle avait un con...cubin
Une espèce de ca...rabin
Je m'disais que c'était com...promis
Pour cette nuit

Ah c'était pas fo...lichon
Elle avait des ob...bligations
Mais voyant que j'avais des ver...tus
Elle me prit pour un trou...badour
Elle m'attira dans son chateau
Me montra sa chat...aigneraie
Quand je la baisais...dans le cou
Au visage elle m'envoya un pétale de rose

Une jour elle voulut que je l'em...mène
S'encanailler au bord de l'eau
Dans une guinguette à Put...eaux
Avec mon etre habit...ué
A ne jamais déroger
Aux règles de l'amour, choisissant sa passion de labourer

Un grand et gros bou...gnat
Lui a fait ater de s'a cornemuse
Si bien que j'le sus...pecter
De vouloir me la tourmenter
Ils se sont fait la...malle
J'en déduis qu'elle était va...che
Depuis j'n'ai plus qu'à me bran...cher sur les réseaux du minitel



peace
Nicolas
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09 janvier 2004, 15:50

merci au disque de bashung rodolphe burger de m'avoir reouvert les yeux sur ce texte


1 Que tu es belle, ma bien-aimée, que tu es belle!
Tes yeux sont des colombes, derrière ton voile;
tes cheveux comme un troupeau de chèvres,
ondulant sur les pentes du mont Galaad.
2 Tes dents, un troupeau de brebis à tondre qui remontent du bain.
Chacune a sa jumelle et nulle n'en est privée.
3 Tes lèvres, un fil d'écarlate, et tes discours sont ravissants.
Tes joues, des moitiés de grenades, derrière ton voile.
4 Ton cou, la tour de David, bâtie par assises.
Mille rondaches y sont suspendues, tous les boucliers des preux.
5 Tes deux seins, deux faons, jumeaux d'une gazelle, qui paissent parmi les lis.
6 Avant que souffle la brise du jour et que s'enfuient les ombres,
j'irai à la montagne de la myrrhe, à la colline de l'encens.
7 Tu es toute belle, ma bien-aimée, et sans tache aucune!
8 Viens du Liban, ô fiancée, viens du Liban, fais ton entrée.
Abaisse tes regards, des cimes de l'Amana,
des cimes du Sanir et de l'Hermon,
repaire des lions, montagne des léopards.
9 Tu me fais perdre le sens, ma sœur, ô fiancée,
tu me fais perdre le sens par un seul de tes regards, par un anneau de ton collier!
10 Que ton amour a de charmes, ma sœur, ô fiancée.
Que ton amour est délicieux, plus que le vin!
Et l'arôme de tes parfums, plus que tous les baumes!
11 Tes lèvres, ô fiancée, distillent le miel vierge.
Le miel et le lait sont sous ta langue;
et le parfum de tes vêtements est comme le parfum du Liban.
12 Elle est un jardin bien clos, ma sœur, ô fiancée;
un jardin bien clos, une source scellée.
13 Tes jets font un verger de grenadiers, avec les fruits les plus exquis :
14 le nard et le safran, le roseau odorant et le cinnamome, avec tous les arbres à encens;
la myrrhe et l'aloès, avec les plus fins arômes.
15 Source des jardins, puits d'eaux vives, ruissellement du Liban!


extrait du cantique des cantiques
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09 janvier 2004, 19:30

:boire2:
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09 janvier 2004, 20:42

funky alf a écrit :merci au disque de bashung rodolphe burger de m'avoir reouvert les yeux sur ce texte


1 Que tu es belle, ma bien-aimée, que tu es belle!
Tes yeux sont des colombes, derrière ton voile;
tes cheveux comme un troupeau de chèvres,
ondulant sur les pentes du mont Galaad.
2 Tes dents, un troupeau de brebis à tondre qui remontent du bain.
Chacune a sa jumelle et nulle n'en est privée.
3 Tes lèvres, un fil d'écarlate, et tes discours sont ravissants.
Tes joues, des moitiés de grenades, derrière ton voile.
4 Ton cou, la tour de David, bâtie par assises.
Mille rondaches y sont suspendues, tous les boucliers des preux.
5 Tes deux seins, deux faons, jumeaux d'une gazelle, qui paissent parmi les lis.
6 Avant que souffle la brise du jour et que s'enfuient les ombres,
j'irai à la montagne de la myrrhe, à la colline de l'encens.
7 Tu es toute belle, ma bien-aimée, et sans tache aucune!
8 Viens du Liban, ô fiancée, viens du Liban, fais ton entrée.
Abaisse tes regards, des cimes de l'Amana,
des cimes du Sanir et de l'Hermon,
repaire des lions, montagne des léopards.
9 Tu me fais perdre le sens, ma sœur, ô fiancée,
tu me fais perdre le sens par un seul de tes regards, par un anneau de ton collier!
10 Que ton amour a de charmes, ma sœur, ô fiancée.
Que ton amour est délicieux, plus que le vin!
Et l'arôme de tes parfums, plus que tous les baumes!
11 Tes lèvres, ô fiancée, distillent le miel vierge.
Le miel et le lait sont sous ta langue;
et le parfum de tes vêtements est comme le parfum du Liban.
12 Elle est un jardin bien clos, ma sœur, ô fiancée;
un jardin bien clos, une source scellée.
13 Tes jets font un verger de grenadiers, avec les fruits les plus exquis :
14 le nard et le safran, le roseau odorant et le cinnamome, avec tous les arbres à encens;
la myrrhe et l'aloès, avec les plus fins arômes.
15 Source des jardins, puits d'eaux vives, ruissellement du Liban!


extrait du cantique des cantiques
j'adore ce texte, j'adore Bashung...

"Un missile a élu domicile à l'Hotel de l'oiseau lyre"
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10 janvier 2004, 07:01

MarySharon a écrit :Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur monotone.


Ces vers de Verlaine me font toujours penser au débarquement de Normandie...
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10 janvier 2004, 07:07

Elle vint chez moi en plein hiver.
Elle n'avait pas froid, n'en avait pas l'air.
Je la cueillis à bras ouverts.
Je ne savais pas qu'elle entrait jusque-là.

Fleur de ma ville, du sang sur tes épines.
Tu prends ce que j'ai. Tu n'me dis pas ou je vais.
Fleur de ma ville, du sang sur tes épines.
Tu prends ce que j'aime et puis chez toi tu m'emmènes.

Non, pas de veine pour celui qui l'aime,
Le dernier train, toujours le même,
Pour ce pays en noir et blanc
Où on n'se fait plus de mauvais sang.

Fleur de ma ville, du sang sur tes épines.
Tu prends ce que j'ai. Tu n'me dis pas ou je vais.
Tu prends ce que j'aime et puis chez toi tu m'emmènes.
Tu prends ce que j'aime et puis chez toi tu m'emmènes.


Fleur de ma ville (Téléphone)
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10 janvier 2004, 09:13

Les dingues et les paumés jouent avec leurs manies.
Dans leurs chambres blindées, leurs fleurs sont carnivores
Et quand leurs monstres crient trop près de la sortie,
Ils accouchent des scorpions et pleurent des mandragores
Et leurs aéroports se transforment en bunkers,
À quatre heures du matin derrière un téléphone.
Quand leurs voix qui s'appellent se changent en revolvers
Et s'invitent à calter en se gueulant "come on !"

Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie
Et se font boire le sang de leurs visions perdues
Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie.
Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue.
Ils voient des rois-fantômes sur des flippers en ruine,
Crachant l'amour-folie de leurs nuits-métropoles.
Ils croient voir venir Dieu ils relisent Hölderlin
Et retombent dans leurs bras glacés de baby-doll.

Les dingues et les paumés se traînent chez les Borgia
Suivis d'un vieil écho jouant du rock 'n' roll
Puis s'enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night,
Essayant d'accrocher un regard à leur khôl
Et lorsque leurs tumbas jouent à guichet fermé,
Ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins
Et sont comme les joueurs courant décapités
Ramasser leurs jetons chez les dealers du coin.

Les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta
Et se greffent un pavé à la place du cerveau
Puis s'offrent des mygales au bout d'un bazooka
En se faisant danser jusqu'au dernier mambo.
Ce sont des loups frileux au bras d'une autre mort,
Piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal.
Ils ont cru s'enivrer des chants de Maldoror
Et maintenant, ils s'écroulent dans leur ombre animale.

Les dingues et les paumés sacrifient Don Quichotte
Sur l'hôtel enfumé de leurs fibres nerveuses
Puis ils disent à leur reine en riant du boycott :
"La solitude n'est plus une maladie honteuse.
Reprends tes walkyries pour tes valseurs maso.
Mon cheval écorché m'appelle au fond d'un bar
Et cet ange qui me gueule : "viens chez moi, mon salaud"
M'invite à faire danser l'aiguille de mon radar."


Les dingues et les paumés (Hubert-Félix Thiéfaine)
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10 janvier 2004, 09:30

Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver
Les singes à cul nu
Dévoreurs de tropiques
Les araignées d'argent
Au nid truffé de bulles
Je voudrais pas crever
Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune
A un coté pointu
Si le soleil est froid
Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre
Sans avoir essayé
De porter une robe
Sur les grands boulevards
Sans avoir regardé
Dans un regard d'égout
Sans avoir mis mon zobe
Dans des coinstots bizarres
Je voudrais pas finir
Sans connaître la lèpre
Ou les sept maladies
Qu'on attrape là-bas
Le bon ni le mauvais
Ne me feraient de peine
Si si si je savais
Que j'en aurai l'étrenne
Et il y a z aussi
Tout ce que je connais
Tout ce que j'apprécie
Que je sais qui me plaît
Le fond vert de la mer
Où valsent les brins d'algues
Sur le sable ondulé
L'herbe grillée de juin
La terre qui craquelle
L'odeur des conifères
Et les baisers de celle
Que ceci que cela
La belle que voilà
Mon Ourson, l'Ursula
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J'en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux
Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé
Les roses éternelles
La journée de deux heures
La mer à la montagne
La montagne à la mer
La fin de la douleur
Les journaux en couleur
Tous les enfants contents
Et tant de trucs encore
Qui dorment dans les crânes
Des géniaux ingénieurs
Des jardiniers joviaux
Des soucieux socialistes
Des urbains urbanistes
Et des pensifs penseurs
Tant de choses à voir
A voir et à z-entendre
Tant de temps à attendre
A chercher dans le noir

Et moi je vois la fin
Qui grouille et qui s'amène
Avec sa gueule moche
Et qui m'ouvre ses bras
De grenouille bancroche

Je voudrais pas crever
Non monsieur non madame
Avant d'avoir tâté
Le gout qui me tourmente
Le gout qu'est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir gouté
La saveur de la mort...


Je Voudrais Pas Crever (Boris Vian)
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11 janvier 2004, 16:06

Un soir
Tu trouveras des brouillons dans leur cachette
Pour voir
Tu sortiras les disques de leur pochette
Notre histoire
Tu la verras défiler dans ta tête

Alors chut
Pose doucement un doigt devant ta bouche
Et lutte
Efface de ta mémoire ces mots qui nous touchent
Brutes
Ces images qui nous plongent dans la solitude

Ecoute, ce qu'il reste de nous
Immobile et debout
Une minute de silence
Ce qu'il reste c'est tout
De ces deux coeurs immenses
Et de cet amour fou
Et fais quand tu y penses
En souvenir de nous
Une minute de silence

Ecoute passer mes nuits blanches
Dans tes volutes de fumée bleue
Cette minute de silence
Est pour nous deux

Ecoute, ce qu'il reste de nous
Immobile et debout
Cette minute de silence
Ce qu'il reste, c'est tout
De ces deux coeurs immenses
Et de cet amour fou
Et fais quand tu y penses
En souvenir de nous
Une minute de silence

Ecoute passer mes nuits blanches
Dans tes volutes de fumée bleue
Cette minute de silence
Est pour nous deux

Cette minute de silence
Est pour nous deux


Une minute de silence (Michel Berger) 1983
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11 janvier 2004, 17:04

La nuit promet d'être belle
Car voici qu'au fond du ciel
Apparaît la lune rousse
Saisi d'une sainte frousse
Tout le commun des mortels croit voir le diable à ses trousses

Valets volages et vulgaires, ouvrez mon sarcophage
Et vous pages pervers courrez au cimetière
Prévenez de ma part mes amis nécrophage
Que ce soir nous sommes attendus dans les marécages

Voici mon message
Cauchemars, fantômes et squelettes, laissez flotter vos idées noires
Près de la mare aux oubliettes, tenue du suaire obligatoire

Lutins, lucioles, feux-follets, elfes, faunes et farfadets
Effraient mes grands carnassiers
Une muse un peu dodue me dit d'un air entendu vous auriez pu vous raser
Comme je lui fais remarquer deux trois pendus attablés
Qui sont venus sans cravate
Elle me lance un oeil hagard et vomit sans crier gare quelques vipères écarlates

Vampires éblouis par de lubriques vestales
Egeries insatiables chevauchant des Walkyries
Infernal appétit de frénésie bachanale
Qui charment nos âmes envahies par la mélancolie
Satyres joufflus, boucs émissaires, gargouilles émues, fières gorgones
Laissez ma couronne aux sorcières et mes chimères à la licorne

Soudain les arbres frisonnent car Lucifer en personne
Fait une courte apparition, l'air tellement acablé
Qu'on lui donnerait volontiers le bon Dieu sans confession
S'il ne laissait malicieux, courir le bout de sa queue
Devant ses yeux maléfiques et ne se dressait d'un bond
Dans un concert de jurons, disant d'un ton pathétique
Que les damnés obcènes cyniques et corrompus
Fassent griefs de leur peine à ceux qu'ils ont élus
Car devant tant de problèmes et de malentendus
Les dieux et les diables en sont venus à douter d'eux-mêmes
Dédain suprême

Mais déjà le ciel blanchit, esprits je vous remercie
De m'avoir si bien reçu
Cocher lugubre et bossu déposez moi au manoir
Et lâchez le crucifix
Décrochez moi ces gousses d'ail qui déshonnorent mon portail
Et me chercher sans retard
L'ami qui soigne et guérit la folie qui m'accompagne
Et jamais ne me trahit, champagne



Champagne (Jacques Higelin)
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11 janvier 2004, 19:26

Hexagone ( Amoureux de Paname)


Ils s'embrassent au mois de Janvier,
Car une nouvelle année commence,
Mais depuis des éternités
L'a pas tell'ment changé la France.
Passent les jours et les semaines,
Y'a qu'le décor qui évolue,
La mentalité est la même :
Tous des tocards, tous des faux culs.

Ils sont pas lourds, en février,
À se souvenir de Charonne,
Des matraqueurs assermentés
Qui fignolèrent leur besogne,
La France est un pays de flics,
À tous les coins d'rue y'en a 100,
Pour faire règner l'ordre public
Ils assassinent impunément.

Quand on exécute au mois d'mars,
De l'autr' côté des Pyrénées,
Un arnachiste du Pays basque,
Pour lui apprendre à s'révolter,
Ils crient, ils pleurent et ils s'indignent
De cette immonde mise à mort,
Mais ils oublient qu'la guillotine
Chez nous aussi fonctionne encore.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
C'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment,
Et le roi des cons, sur son trône,
J'parierai pas qu'il est all'mand.

On leur a dit, au mois d'avril,
À la télé, dans les journaux,
De pas se découvrir d'un fil,
Que l'printemps c'était pour bientôt,
Les vieux principes du seizième siècle,
Et les vieilles traditions débiles,
Ils les appliquent tous à la lettre,
Y m'font pitié ces imbéciles.

Ils se souviennent, au mois de mai,
D'un sang qui coula rouge et noir,
D'une révolution manquée
Qui faillit renverser l'Histoire,
J'me souviens surtout d'ces moutons,
Effrayés par la Liberté,
S'en allant voter par millions
Pour l'ordre et la sécurité.

Ils commémorent au mois de juin
Un débarquement d'Normandie,
Ils pensent au brave soldat ricain
Qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui,
Ils oublient qu'à l'abri des bombes,
Les Francais criaient "Vive Pétain",
Qu'ils étaient bien planqués à Londres,
Qu'y'avait pas beaucoup d'Jean Moulin.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
C'est pas la gloire, en vérité,
Et le roi des cons, sur son trône,
Me dites pas qu'il est portugais.

Ils font la fête au mois d'juillet,
En souv'nir d'une révolution,
Qui n'a jamais éliminé
La misère et l'exploitation,
Ils s'abreuvent de bals populaires,
D'feux d'artifice et de flonflons,
Ils pensent oublier dans la bière
Qu'ils sont gourvernés comme des pions.

Au mois d'août c'est la liberté,
Après une longue année d'usine,
Ils crient : "Vive les congés payés",
Ils oublient un peu la machine,
En Espagne, en Grèce ou en France,
Ils vont polluer toutes les plages,
Et par leur unique présence,
Abimer tous les paysages.

Lorsqu'en septembre on assassine,
Un peuple et une liberté,
Au coeur de l'Amérique latine,
Ils sont pas nombreux à gueuler,
Un ambassadeur se ramène,
Bras ouverts il est accueilli,
Le fascisme c'est la gangrène
À Santiago comme à Paris.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
C'est vraiment pas une sinécure,
Et le roi des cons, sur son trône,
Il est francais, ça j'en suis sûr.

Finies les vendanges en octobre,
Le raisin fermente en tonneaux,
Ils sont très fiers de leurs vignobles,
Leurs "Côtes-du-Rhône" et leurs "Bordeaux",
Ils exportent le sang de la terre
Un peu partout à l'étranger,
Leur pinard et leur camenbert
C'est leur seule gloire à ces tarrés.

En Novembre, au salon d'l'auto,
Ils vont admirer par milliers
L'dernier modèle de chez Peugeot,
Qu'ils pourront jamais se payer,
La bagnole, la télé, l'tiercé,
C'est l'opium du peuple de France,
Lui supprimer c'est le tuer,
C'est une drogue à accoutumance.

En décembre c'est l'apothéose,
La grande bouffe et les p'tits cadeaux,
Ils sont toujours aussi moroses,
Mais y'a d'la joie dans les ghettos,
La Terre peut s'arrêter d'tourner,
Ils rat'ront pas leur réveillon;
Moi j'voudrais tous les voir crever,
Étouffés de dinde aux marrons.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
On peut pas dire qu'ca soit bandant
Si l'roi des cons perdait son trône,
Y'aurait 50 millions de prétendants.

Renaud-1975
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11 janvier 2004, 19:36

Quand on exécute au mois d'mars,
De l'autr' côté des Pyrénées,
Un arnachiste du Pays basque,
Pour lui apprendre à s'révolter,
Ils crient, ils pleurent et ils s'indignent
De cette immonde mise à mort,
Mais ils oublient qu'la guillotine
Chez nous aussi fonctionne encore.
Après l'abolition de la peine de mort, il a changé le dernier couplet :

Mais ils oublient qu'la guillotine
Chez nous aussi ça plait encore
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12 janvier 2004, 03:51

Ce qui est dit doit être fait
Ce qui est fait était écrit
C'est comme ça
C'est la vie
Le vingt-quatre/neuf/quatre-vingt-dix
Ma p'tite gonzesse a vu le jour
Dans la nuit
C'est comme si
Un tremblement d'terre
Un volcan, un raz-de-marée
Me secouaient de la tête aux pieds
Le long de la voie lactée
Le long de la voie lactée

Soleil de plomb dans la nuit noire
J'me sens comme un lion dans un square
C'est la vie
C'est l'traqu'nard
De l'aube jusqu'au lend'main matin
J'ai alerté tous les pingouins
D'la galaxie
J'suis papa
Si on savait tout
De c'qui nous reste à prouver
Est-ce qu'on s'mouill'rait jusqu'au cou
Pour le genre de p'tite beauté
Qui vous ligote au pied de son berceau

Va ma reine, va là où tu veux
Mon amour jamais ne te quitt'ra des yeux
Va mon ange, ouvre le chemin
A l'étrange aventurière du destin

Y a tant d'folie et trop d'misère
Tout c'qui a été dit reste à faire
C'est comme ça
Mais pourquoi
On laisse tourner l'monde à l'envers
Sans prendre l'air, sans s'donner le temps
De r'tourner
A l'endroit
Où il fait bon vivre
Pour la fleur du genre humain
Celle qu'a b'soin d'être arrosée
Tous les jours
Comme la plus belle des roses de l'amour
Comme le plus beau cadeau de la vie

Amour de ma vie, Iziou


Ce qui est dit doit être fait (Jacques Higelin)
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14 janvier 2004, 03:26

oh putain j'suis fatigué j'sais plus quoi penser, du haut en bas
de l'échelle la bêtise est partout, le riche suce le pauvre
jusqu'à la moelle, le pauvre lèche le cul du riche qui donne
que dalle, le jeune tape sur le vieux qui tape sur le jeune en
l'enfermant, le jeune quand il sort il tape sur tout le monde
qui prend du bon temps, alors entre faire l'autruche et tout
changer y'a bien quelqu'chose mais qu'est ce que c'est?

j'ai pas la moindre idée
immobile sourd et muet

oh putain j'suis fatigué tout le monde chante la même chose
depuis des années et ça n'a rien changé, on peut peindre ou
hurler ça n'a rien donné, à peine deux ou trois consciences
élevées dans l'indifférence mais au ras des pâquerettes c'est
toujours la marée, y'a le peuple de l'herbe d'un côté et de
l'autre les hommes pressés, entre les étiquettes y'a bien
quelqu'chose mais qu'est ce que c'est?

j'ai pas la moindre idée
immobile sourd et muet

oh putain j'suis fatigué les questions c'est dépassé j'en ai
marre de me les poser, si tout le monde pouvait s'demander
comment s'faire du bien et s'dire que pas s'faire de mal c'est
déjà pas mal, pour ceux qui croient que c'est pas assez, qui
veulent faire plus ou proposer moi je suis prêt à voter, entre
l'homme de pouvoir et le mouton sans idée y'a bien
quelqu'chose mais qu'est ce que c'est?

j'ai pas la moindre idée
immobile sourd et muet

Prohom - "Pas d'idées"
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14 janvier 2004, 03:27

THERE IS A LIGHT THAT NEVER GOES OUT (The Smiths)

Take me out tonight
Where there's music and there's people
And they're young and alive
Driving in your car
I never never want to go home
Because I haven't got one
Anymore

Take me out tonight
Because I want to see people and I
Want to see life
Driving in your car
Oh, please don't drop me home
Because it's not my home, it's their
Home, and I'm welcome no more


And if a double-decker bus
Crashes into us
To die by your side
Is such a heavenly way to die
And if a ten-ton truck
Kills the both of us
To die by your side
Well, the pleasure - the privilege is mine


Take me out tonight
Take me anywhere, I don't care
I don't care, I don't care
And in the darkened underpass
I thought Oh God, my chance has come at last
(But then a strange fear gripped me and I
Just couldn't ask)


Take me out tonight
Oh, take me anywhere, I don't care
I don't care, I don't care
Driving in your car
I never never want to go home
Because I haven't got one, da ...
Oh, I haven't got one


And if a double-decker bus
Crashes into us
To die by your side
Is such a heavenly way to die
And if a ten-ton truck
Kills the both of us
To die by your side
Well, the pleasure - the privilege is mine


Oh, There Is A Light And It Never Goes Out
There Is A Light And It Never Goes Out
There Is A Light And It Never Goes Out
There Is A Light And It Never Goes Out
There Is A Light And It Never Goes Out
There Is A Light And It Never Goes Out
There Is A Light And It Never Goes Out
There Is A Light And It Never Goes Out
There Is A Light And It Never Goes Out
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flop
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Positivity a écrit :THERE IS A LIGHT THAT NEVER GOES OUT (The Smiths)
Putain, je relis le texte en le chantant, j'entend les violons, j'ai de nouveau seize ans...

Morrissey for ever. La classe incarnée. Y-a-t'il eu d'autres chanteurs avec autant de STYLE depuis ?

Flop
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Merci EX......... :o Ton travail , ton flow, ton mood, ton humeur princier........., pi thiefaine.....THANX, LIVE 4 LOVE!
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14 janvier 2004, 16:07

keepdafunkalive a écrit :Merci EX......... :o Ton travail , ton flow, ton mood, ton humeur princier........., pi thiefaine.....THANX, LIVE 4 LOVE!
Ravi de voir que tu apprécies ce cher Hubert-Felix :wink:
“Money won’t buy happiness, but it’ll pay for the search.” (Prince)
MarySharon
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14 janvier 2004, 19:00

Pauvre petite fille sans nourrice,
Arrachée du soleil,
Il pleut toujours sur ta valise
Et t'as mal aux oreilles.
Tu zones toujours entre deux durs,
Entre deux SOS.
Tu veux jouer ton aventure
Mais t'en crèves au réveil...
Tu fais semblant de rien,
Tu craques ta mélanco
De 4 à 5 heures du matin
Au fond des caboulots
Et tu remontes à contrecœur.
L'escalier de service.
Tu voudrais qu'y ait des ascenseurs
Au fond des précipices.

Oh ! Mais laisse allumé, bébé.
Y a personne au contrôle
Et les dieux du radar sont tous out
Et toussent et se touchent et se poussent
Et se foutent et se broutent.
Oh ! mais laisse allumé, bébé
Y a personne au contrôle
Et les dieux du radar sont tous out
Et toussent et se touchent et se poussent
Et se foutent et se mouchent
Dans la soute à cartouches...

Maintenant du m'offres tes carences.
Tu cherches un préambule,
Quelque chose qui nous foute en transe,
Qui fasse mousser nos bulles
Mais si t'as peur de nos silences,
Reprends ta latitude.
Il est minuit sur ma fréquence
Et j'ai mal aux globules.

Oh ! Mais laisse allumé, bébé.
Y a personne au contrôle
Et les dieux du radar sont tous out
Et toussent et se touchent et se poussent
Et se foutent et se broutent.
Oh ! mais laisse allumé, bébé
Y a personne au contrôle
Et les dieux du radar sont tous out
Et toussent et se touchent et se poussent
Et se foutent et se mouchent
Dans la soute à cartouches...
{Ad Libitum}



Hubert Felix Thiéfaine, "Mathématiques Souterraines"
Modifié en dernier par MarySharon le 09 novembre 2007, 20:05, modifié 1 fois.
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15 janvier 2004, 00:45

Hey Johnny Jane
Te souviens-tu du film de Gainsbourg Je t'aime
Je t'aime moi non plus un joli thème
Hey Johnny Jane
Toi qui traînes tes baskets et tes yeux candides
Dans les no man's land et les lieux sordides
Hey Johnny Jane
Les décharges publiques sont des atlantides
Que survolent les mouches cantharides
Hey Johnny Jane
Tous les camions à benne
Viennent y déverser bien des peines infanticides

Hey Johnny Jane
Tu balades tes cheveux courts ton teint livide
À la recherche de ton amour suicide
Hey Johnny Jane
Du souvenir veux-tu trancher la carotide
À coups de pieds dans les conserves vides
Oh Johnny Jane
Le beau camion à benne
Te transportera de bonheur en bonheur sous les cieux limpides

Hey Johnny Jane
Ne fais pas l'enfant ne sois pas si stupide
Regarde les choses en face sois lucide
Hey Johnny Jane
Efface tout ça, recommence, liquide
De ta mémoire ces brefs instants torrides
Hey Johnny Jane
Un autre camion à benne
Viendra te prendre pour t'emmener vers d'autres Florides

Hey Johnny Jane
Toi qui traînes tes baskets et tes yeux candides
Dans les no man's land et les lieux sordides
Hey Johnny Jane
Écrase d'un poing rageur ton oeil humide
Le temps ronge l'amour comme l'acide


La ballade de johnny jane (Serge Gainsbourg)
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15 janvier 2004, 22:37

Is this the real life, is this just fantasy?

Caught in a landslide, no escape from reality

Open your eyes, look up to the skies and see.

I´m just a poor boy, I need no sympathy

because I´m easy come, easy go,

a little high, a little low,

anyway the wind blows doesn´t really matter to me.



Mama, just killed a man, put a gun against his head,

pulled my trigger, now he's dead.

Mama, life had just begun,

but now I've gone and thrown it all away.

Mama, ooo-oo, didn't mean to make you cry,

If I'm not back again this time tomorrow,

carry on, carry on, as if nothing really matters.

Too late, my time has come,

sends shivers down my spine,

body's aching all the time.

Goodbye everybody, I've got to go,

gotta leave you all behind and face the truth.

Mama, ooo-oo, I don't wanna die,

I sometimes wish I'd never been born at all.


I see a little silhouetto of a man.

Scaramouch, scaramouch, will you do the fandango?

Thunderbolt and lightening, very very frightening me.

Galileo-Galileo, Galileo-Galileo, Galileo-Figaro, magnífico.

But I'm just a poor boy and nobody loves me,

he's just a poor boy from a poor family,

spare him his life from this monstruosity.

Easy come, easy go, will you let him go?

Bismillah! No, me will not let him go (Let him go!)

Bismillah! No, we will not let him go (Let him go!)

Will not let him go (Let me go!)

Will not let him go (Let me go!)

No, no, no, no, no,

Mama mía, mama mía, mama mía let me go,

Bealzebub has a devil put aside for me, for me.

So you think you can stone me and spit in my eye?

So you think you can love me and leave me to die?

Oh! Baby, can't do this to me baby.

Just gotta get out, just get right outta here.


Ooo-oo Nothing really matters, anyone can see.

Nothing really matters,

Nothing really matters to me.


Anyway the wind blows.



Bohemian Raphsody (Queen)
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MarySharon
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02 février 2004, 00:28

Je ne remercirai jamais assez la personne (qui se reconnaitra car membre de ce forum :wink: ) pour m'avoir fait découvrir ce poème.




D'autres femmes m'ont pris son regard, sa pensé!
Comme dans l'eau courante
Une image effacée,
Rien n'est resté de moi dans son rêve oublieux!
Si je frappe à sa porte, il dira, l'infidèle:
"Quelle est cette étrangère et pourquoi pleure-t-elle?"
Il n'aura reconnu ni mes pleurs ni mes yeux!

Mais je suivrai toujours celui qui m'abandonne;
Sa trahison n'est rien puisque je la pardonne;
S'il faut mourir par lui je bénis le tombeau.
Et s'il vole toujours à quelque amour nouvelle,
Je ne demande rien sinon que l'infidèle
M'ait oubliée assez pour m'aimer de nouveau!


L'abandonnée
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Modifié en dernier par MarySharon le 09 novembre 2007, 20:07, modifié 1 fois.
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02 février 2004, 00:56

Sheryl Crow - The First Cut Is The Deepest
( ov Cat Stevens)
I would have given you all of my heart
But there's someone who's torn it apart
And he's taken just all that I had
But if you want I'll try to love again
Baby, I'll try to love again but I know

The first cut is the deepest
Baby I know the first cut is the deepest
But when it comes to being lucky he's cursed
When it come to loving me he's worst

I still want you by my side
Just to help me dry the tears that I've cried
And I'm sure going to give you a try
And if you want I'll try to love again (tryyy)
Baby, I'll try to love again but I know

The first cut is the deepest
Baby I know the first cut is the deepest
But when it comes to being lucky he's cursed
When it come to loving me he's worst

I still want you by my side
Just to help me dry the tears that I've cried
But I'm sure gonna give you a try
'Cause if you want I'll try to love again (try to love again)
Baby, I'll try to love again but I know

The first cut is the deepest
Baby I know, the first cut is the deepest
When it come to being lucky he's cursed
When it come to loving me he's worst

The first cut is the deepest baby i know
The first cut is the deepest try to love again...
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06 février 2004, 18:55

Lina - God loves me for me

If you can't tell me why the stars don't fall out the sky
Then you can't tell me who or what I should be
Just 'cause it's right for you don't mean that it's right for me
Hey, This is my life so I can only be me

Who are you to judge me
You don't see things like I see
I'm not you and you ain't me
God loves me He loves me just for me
Who are you to judge me
You don't see things like I see
I'm not you and you ain't me
God loves you yes God loves you
But He loves me too

Now you don't even know down which road in life you'll go
So you know what's right for me now how could that be
What songs do blue birds sing
What will tomorrow bring
Where did we come from and when we die where do we go?

Who are you to judge me
You don't see things like I see
I'm not you and you ain't me
God loves me He loves me just for me
Who are you to judge me
You don't see things like I see
I'm not you and you ain't me
God loves you yes God loves you
But He loves me too

You see that girl on the streets
She sells her body it's all she knows
And that old man he's so weak
He lost his family and gave up long ago
Don't shun them in disbelief
It could be you, she could be me
Love and understanding is all we need
That's all we need

Who are you to judge me
You don't see things like I see
I'm not you and you ain't me
God loves me He loves me just for me
Who are you to judge me
You don't see things like I see
I'm not you and you ain't me
God loves you yes God loves you
But He loves me too


Lina - Dieu m'aime

Si tu ne peux pas me dire pourquoi les étoiles ne tombent pas du ciel
Alors tu ne peux pas me dire qui ou ce que je devrais être
Ce n’est pas parce que c’est bien pour toi que c’est bien pour moi
Hé, c’est ma vie donc je ne peux être que moi même

Qui es tu pour me juger
Tu ne vois pas les choses comme moi
Je ne suis pas toi et tu n’es pas moi
Dieu m’aime Il m’aime seulement pour ce que je suis
Qui es tu pour me juger
Tu ne vois pas les choses comme moi
Je ne suis pas toi et tu n’es pas moi
Dieu t’aime oui Dieu t’aime
Mais Il m’aime aussi

Maintenant tu ne sais même pas quelle route tu vas emprunter dans la vie
Et tu sais ce qui est bien pour moi comment est-ce possible
Quelles chansons les oiseaux bleus chantent-ils
De quoi demain sera fait
D’ou venons-nous et quand nous mourons ou allons-nous ?

Qui es tu pour me juger
Tu ne vois pas les choses comme moi
Je ne suis pas toi et tu n’es pas moi
Dieu m’aime Il m’aime seulement pour ce que je suis
Qui es tu pour me juger
Tu ne vois pas les choses comme moi
Je ne suis pas toi et tu n’es pas moi
Dieu t’aime oui Dieu t’aime
Mais Il m’aime aussi

Tu vois cette fille dans les rues
Elle vend son corps c’est tout ce qu’elle sait faire
Et ce vieil homme il est si faible
Il a perdu sa famille et a abandonné il y a bien longtemps
Ne les évite pas avec incrédulité
Cet homme ça pourrait être toi, cette fille ça pourrait être moi
Amour et compréhension est tout ce dont nous avons besoin
C’ est tout ce dont nous avons besoin

Qui es tu pour me juger
Tu ne vois pas les choses comme moi
Je ne suis pas toi et tu n’es pas moi
Dieu m’aime Il m’aime seulement pour ce que je suis
Qui es tu pour me juger
Tu ne vois pas les choses comme moi
Je ne suis pas toi et tu n’es pas moi
Dieu t’aime oui Dieu t’aime
Mais Il m’aime aussi
Modifié en dernier par UndertakeHer le 15 mars 2004, 13:24, modifié 2 fois.
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06 février 2004, 19:11

Beverley Knight - Gold

Some people never recognise it
Though it's right before their eyes
And shines in all its glory
They never ever see
They choose something that looks just like it
And it may glitter all the time
But gold it will never be
I guess you never held on to quality
Or you woulda recognised by now
Something so special so true
When it's standing right in front of you

I'm gold babe
Catch me in the slipstream
Passing by the fools who just don't know
Pure gold babe
You're looking at the real thing
If you knew my worth you wouldn't let go

Oh no!

Gold lies in rivers undiscovered
Hidden from the sight of those
Who don't know what to look for
(They ain't never gonna find it)
Sometimes the value is uncovered
Other times it's cast aside
By those who are just unsure

I guess you never held on to quality
Or you would of recognised by now
Something so special so true
When she's standing right in front of you

I'm gold babe
Catch me in the slipstream
Passing by the fools who just don't know
Pure gold babe
You're looking at the real thing
If you knew my worth you wouldn't let go

All the things you failed to see
Separated you from me
I decide who wins my time
And who comes inside yeah
Cause what is true and what is real
Finds a way of being revealed
I don't have to even try
Cause I'm certified pure

I'm gold babe
Catch me in the slipstream
Passing by the fools who just don't know
Pure gold babe
You're looking at the real thing
If you knew my worth you wouldn't let go


Beverley Knight - De l'or

Certaines personnes ne le reconnaissent jamais
Alors que c’est juste sous leur yeux
Et brille dans toute sa gloire
Ils ne voient jamais
Ils choisissent quelque chose qui y ressemble
Et qui scintillera peut être tout le temps
Mais ne sera jamais de l’or

Je suppose que tu n’as jamais attaché d’importance à la vraie valeur des choses
Ou tu aurais reconnu depuis le temps
Quelque chose de si spécial de si vrai
Quand ca se trouve juste devant toi

Je suis de l’or baby
Attrape moi dans le sillage
En passant à côté d’ idiots qui ne le savent même pas
De l’or pur baby
Tu regardes quelque chose d’authentique
Si tu connaissais ma valeur tu ne me laisserais pas passer

Oh non !

L’or se trouve dans des rivières inconnues
A l’abri de la vue de ceux
Qui ne savent pas quoi chercher
(Ils ne le trouveront jamais)
Parfois sa valeur est découverte
D’autres fois elle est mise de côté
Mais ceux qui sont seulement incertains

Je suppose que tu n’as jamais attaché d’importance à la vraie valeur des choses
Ou tu aurais reconnu depuis le temps
Quelque chose de si spécial de si vrai
Quand ca se trouve juste devant toi

Je suis de l’or baby
Attrape moi dans le sillage
En passant à côté d’ idiots qui ne le savent même pas
De l’or pur baby
Tu regardes quelque chose d’authentique
Si tu connaissais ma valeur tu ne me laisserais pas passer

Toutes les choses que tu n’as pas réussi à voir
Me séparaient de toi
Je décide qui mérite mon temps
Et qui entre à l’intérieur yeah
Parce que ce qui est vrai et ce qui est authentique
Parvient à se révéler
Je n’ai même pas à essayer
Parce que je suis certifiée pure

Je suis de l’or baby
Attrape moi dans le sillage
En passant à côté d’ idiots qui ne le savent même pas
De l’or pur baby
Tu regardes quelque chose d’authentique
Si tu connaissais ma valeur tu ne me laisserais pas passer
MarySharon
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27 février 2004, 00:20

In every town and village
In every city square
In crowded places
I searched the faces
Hoping to find
Someone to care

I read mysterious meanings
in the distant stars,
Then I went to schoolrooms
And poolrooms
And half-lighted cocktails bar.
Braving dangers,
Going with strangers,
I don't even remember their name.
I was quick and breezy
And always easy
Playing romantic games.

I wined and dined a thousand exotic Joans and Janes
In dusty dance halls, at debutante balls,
On lonely country lanes.
I fell in Love forever,
Twice every year or so.
I wooed them sweetly, was theirs completely,
But they always let me go.
Saying bye now, no need to try now,
you don't have the proper charms.
Too sentimental and too much gentle
I don't tremble in your arms.

then you roose into my life
Like a promised sunrise.
Brightening my days with the light in your eyes.
I've never been so strong,
Now I'm where I belong.



Maya angelou, "Belong"
Modifié en dernier par MarySharon le 09 novembre 2007, 20:00, modifié 1 fois.
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Stif
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27 février 2004, 00:29

Laisse tomber, Gros

J'étais tranquill', j'étais peinard,
Ch'picolais un' bibine.
Le câtche est entré dans le bar,
Vlà pô qui chpeunait ma copine.
Pis y s'est approché de moi
Et y m'a regardé comm' ça:
"Ta gonzess', ouarkla, c'est d'la gerce !
Ch' parie xé un' reuleuleu,
Elle a un' vraie têt' de beubeu.
Quoixi elle avait pô d'loucaves,
J'la bouillav'rais bien dans la cave.
Chteu la tchour', pet'-tô la tchave !"
Ma j'ié dit: "Laiss' tomber, grôs !!!"

M'a filé un' torgnole,
J'ié mis un coup d'chnopse.
L'a sorti son laguiole,
J'ié filé ma mosse.

J'étais tranquill', j'étais peinard,
Je réparais mon bas-moteur.
Le câtche est entré comme un' fots,
Pété par le diabl', j'ai eu peur.
Pis y s'est approché de moi
Et y m'a regardé comm' ça:
"T'as un carbu, Lulu, y pue pô du cul !
Ch'parie xé un Dellorto,
Un carbu comm'ça, c'est michto.
Un' pip' de quinze, après tu châbles,
Mais bon si tu t'crounch, c'est la lâtche.
Ôt'-tô deu d'là, fais pô la fâtche !"
Ma j'ié dit: "Laiss' tomber, grôs !!!"

Y m'a traité d'tapette,
J'ié dit: "Alors là, mon cul !"
L'a sorti sa serpette,
J'ié filé mon carbu.

J'étais tranquill', j'etais peinârd,
J'm'amusais à planter mon chlâsse.
La fots est entrée dans le bâr
Avec son survêt' super clâsse.
Pis y m'a tapé dans la panse
Et y m'a r'gardé d'un air dense:
"Comment xé, grôs, ça guet's môl ?!?
Chuis marâv' par les chtars,
Si tu m'as boucav', t'es tricard.
On va se chtôss' dehors, lenri,
A grand coups de kit malossi.
On s'retrouv'ra à Charles-Trois !"
Ma j'ié dit: "Laiss' tomber, grôs !!!"

M'a dit: "Enculé d'ta mère !"
J'ié dit: "Tu traites pô ma mère !"
M'a dit: "Kessk'y a, t'as les pounches ?"
J'ié dit: "Nan, j'ai pô les pounches !"

Arkott' la morale y'en a pô.
Viens là Sandra, on s'fout la tchâve.
Mont' derrière ma, j'ai un bicul.
Chteu mettrai ptét' un doigt dans l'nez.
En résumé, arkseuss' ma mère !
Où c'est qu't'en es ?Fil' mô un' chmère .
Ici c'est rempli d'têt' de cons,
Va y'avoir d'la chtôss dans l'caillon !!

Les amis de ta femme, groupe nancéen

:lol:
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27 février 2004, 13:37

je cherche la porte dorée
dans des palais désorientés
je porte la robe vermeille
des divinités du soleil

je tourne aveuglée dans des salles
d'enseignes vertes en dédales
j'entends se déclencher des fêtes
et des chansons sans queue ni tête

comme après un feu de diamants
tout est fini quand je descends
je bondis vers des ruisseaux d'or
qui coulent parmi les décors

je tombe sur un lupanar
de boîtes vides de caviar

Hollywood est un arc-en-ciel
un immense arbre de Noël
sa splendeur couvre l'horizon
d'un incendie rose-bonbon

des macho girls et des faux anges
s'unissent à des bêtes étranges
sur des grands écrans vidéo
qui tapissent les lavabos

des poupées Barbies alcooliques
prennent des cuites avec les flics
dans des bars aux miroirs cruels
blancs comme des neiges éternelles

des cracheurs de feu amateurs
milliardaires à faire mal au coeur
offrent des slips aphrodisiaques
à des impresarios cardiaques

et des Garbos rafistolées
prennent des airs de nouveau-né

Hollywood est un arc-en-ciel
un immense arbre de Noël
sa splendeur couvre l'horizon
d'un incendie rose-bonbon

des eunuques noirs et fardés
présentent des plats parfumés
mais quand je vais pour les manger
il n'y a que des cailloux gelés

tous les jours un amant m'appelle
sur des lits de satin bleu ciel
si j'approche il n'y a qu'un corps
de sanglier mort ou de porc

et je chancelle et je chavire
dans cette espèce de délire
de spots et de bijoux fluo
de vertigo et de light shows
moi qui veux la porte dorée
qui conduit à l'éternité

Hollywood est un arc-en-ciel
un immense arbre de Noël
sa splendeur couvre l'horizon
d'un incendie rose-bonbon



a ecouter sur l'album "le nougat" brigitte fontaine
et sur "piano solo" arthur H
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now_bx
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27 février 2004, 13:50

Archi-ultra connu, mais tout de meme, on en refera pas des comme ça avant des siècles, donc...



Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s'oublier
Qui s'enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
A coups de pourquoi
Le cœur du bonheur
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Moi je t'offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays
Où il ne pleut pas
Je creuserai la terre
Jusqu'après ma mort
Pour couvrir ton corps
D'or et de lumière
Je ferai un domaine
Où l'amour sera roi
Où l'amour sera loi
Où tu seras reine
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Ne me quitte pas
Je t'inventerai
Des mots insensés
Que tu comprendras
Je te parlerai
De ces amants-là
Qui ont vu deux fois
Leurs cœurs s'embraser
Je te raconterai
L'histoire de ce roi
Mort de n'avoir pas
Pu te rencontrer
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

On a vu souvent
Rejaillir le feu
D'un ancien volcan
Qu'on croyait trop vieux
Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu'un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu'un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s'épousent-ils pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Ne me quitte pas
Je ne vais plus pleurer
Je ne vais plus parler
Je me cacherai là
A te regarder
Danser et sourire
Et à t'écouter
Chanter et puis rire
Laisse-moi devenir
L'ombre de ton ombre
L'ombre de ta main
L'ombre de ton chien
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas.


Jacques Brel, 1959.
topaz
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01 mars 2004, 17:27

celle là aussi est intemporelle

Viens Poupoule Mayol

Le samedi soir après l'turbin
L'ouvrier parisien
Dit à sa femme : Comme dessert
J'te paie l'café-concert
On va filer bras dessus bras dessous
Aux galeries à vingt sous
Mets vite une robe faut s'dépêcher
Pour être bien placés
Car il faut
Mon coco
Entendre tous les cabots

Viens poupoule, viens poupoule viens !
Quand j'entends des chansons
Ca me rend tout polisson
Ah !
Viens poupoule, viens poupoule viens !
Souviens-toi que c'est comme ça
Que je suis devenu papa.

Un petit tableau bien épatant
Quand arrive le printemps
C'est d'observer le charivari
Des environs de Paris
Dans les guinguettes au bord de l'eau
Au son d'un vieux piano
On voit danser les petits joyeux
Criant à qui mieux mieux
Hé le piano !
Tu joues faux !
Ca n'fait rien mon petit coco.

Viens poupoule, viens poupoule viens !
Ce soir je t'emmène ... où ?
A la cabane bambou
Hou !
Viens poupoule, viens poupoule viens !
Et l'on danse plein d'entrain
La "polka des trottins"

Avec sa femme un brave agent
Un soir rentrait gaiement
Quand tout à coup juger un peu
On entend des coups de feu
C'était messieurs les bons apaches
Pour se donner du panache
Qui s'envoyaient quelques pruneaux
Et jouaient du couteau
Le brave agent
Indulgent
Dit à sa femme tranquillement :

Viens poupoule, viens poupoule viens !
Pourquoi les déranger
Ca pourrait les fâcher
Ah !
Viens poupoule, viens poupoule viens !
Ne te mets pas en émoi
Ils se tueront bien sans moi

Deux vieux époux tout tremblotants
Marient leurs petits enfants
Après le bal vers les minuit
La bonne vieille dit
A sa petite fille tombant de sommeil :
Je vais te donner les conseils
Qu'on donne toujours aux jeunes mariés
Mais le grand-père plein de gaieté
Dit doucement :
Bonne maman
Laisse donc ces deux enfants

Viens poupoule, viens poupoule viens !
Les petits polissons
N'ont pas besoin de leçons
Ah !
Viens poupoule, viens poupoule viens !
Je suis bien certain ma foi
Qu'ils en savent plus que toi

Les jeunes mariés très amoureux
Viennent de rentrer chez eux
Dans leur gentil petit entresol
Ils crient : Enfin seuls !
Madame se met vite à ranger
Sa petite fleur d'oranger
Pendant que Monsieur bien tendrement
Dit amoureusement
Pour tâcher
De s'épancher
Montrant la chambre à coucher :

Viens poupoule, viens poupoule viens !
Les verrous sont tirés
On pourra se détirer
Ah !
Viens poupoule, viens poupoule viens !
Viens chanter mon coco
La chanson des bécots

Un député tout frais nommé
Invitait sa moitié
A venir entendre un grand discours
Qu'il prononçait le même jour
Mais à peine a-t-il commencé
Qu'on lui crie : C'est assez
Constitution ! Dissolution !
Pas d'interpellation !
Ahuri
Abruti
Il prend son chapeau et dit :

Viens poupoule, viens poupoule viens !
Je ne veux pas devenir sourd
Pour vingt-cinq francs par jour
Ah !
Viens poupoule, viens poupoule viens !
C'est bien assez ma foi
D'être attrapé par toi.
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13 juin 2004, 15:37

Chanson de circonstance .... :wink:

Lisbonne

Un pauvre petit gars bien riche
Comme qui dirait , pourri d'artiche
Pour ses 20 ans s'encanailla
Dans un troquet de la Baixa

Un veilliard qu'on disait poète
Et n'était pas moins lisboète
Lui fredonna cette chanson
Lisbonne très belle avec beaucoup d'argent

Le vieux emmena le p'tit nanti
Dans le quartier de l' Alfama
Où des jeunesses affamées
Vendent leur charme pour moins d'un penny

Une galeuse qui bien que niaise
N'était pas moins portingalaise
Lui fredonna d'un air fripon
Jeune homme très beau avec beacoup d'argent

Il se damne pour des mignonnes
Et aussi pour quelques mignons
Des laiderons et des matrones
Des anémones, des boudins blonds
Pour des bonbons et des bonbonnes
Pour des toute-bonnes et des gitons
Pour des gloutons, pour des gloutonnes
Des autochtones et des p'tits cons
Pour des maçonnes et des garçons
Des quareteronnes, des fanfarons
Des desdémones et des bucherons
Des amazones , et des mormons

Mais les implacables litanies
Au fort accent lusitanien
De son banquier un peu aigri
Lui rappeleront un jour prochain
Qu' Lisbonne moins belle quand on a plus d'argent
Lisbonne moins belle quand on a plus d'argent


Traumat et Triogolo, 2001.
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01 juillet 2004, 20:18

Nous, tout petits déjà durs
Tout dans nos musculatures
Et toutes ces bagarres qu'il nous tarde
Elles, belles, elle nous regardent

Nous , ravis qu'on nous admire
Nous, nos salaires, nos sourires
Et tous ces défauts que l'on farde
Elles, belles , elles nous regardent

Nous, nos trophées, nos armures
Nos mains en dessous des voitures
Et tous ces bars qui nous retardent
Elles, belles, elles nous regardent

Nous, nos envies, nos hormones
Nous, nos treillis verts et jaunes
Nous, devant quand ça bombarde

Saura t-on jamais ce qu'elles pensent
D'en haut de leurs belles patiences
Est ce qu'elles nous prennent pour ce qu'on est
Des benêts ....
Abonnés aux bonnes manières comme
Les anniversaires fantômes
Des lointains, des touristes
Inconnus chez le fleuriste

Nous, les bobos qui chagrinent
Nous, nos corps à la médecine
Pour une piqûre, une écharde
Elles, belles, elles nous regardent

Mais nous, jamais dans les cuisines
Nous, confondre vaisselle fine
Avec les verres à moutarde
Saura t-on jamais ce qu'elles en pensent

D'en haut de leur belle patience
Est ce qu'elle nous prennent pour ce qu'on est
Des benêts !
Abonnés aux bonnes manières comme
Se garer sur les géraniums
Des lointains, des touristes
Inconnus chez le fleuriste

Nous, perdus dans ce mystère
Et puis sans elles , comment faire
Alors ...
Toute notre vie on bavarde
D'elles, belles, qui nous regardent




Francis Cabrel , 2004.
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01 juillet 2004, 21:20

J'ai cru que c'était du Barbelivien... Ben c'est aussi pathétique ^^
La bonne du curé
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02 juillet 2004, 00:00

je dédie ce magnifique texte à S. et vive le troubadour moustachu :lol:
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02 juillet 2004, 02:44

:lol: :lol: :lol: :lol: hahaha le troubadour ici!!! :lol: :lol: :lol: :lol:
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02 juillet 2004, 05:42

Lodger a écrit ::lol: :lol: :lol: :lol: hahaha le troubadour ici!!! :lol: :lol: :lol: :lol:
Oui... on ne sait jamais quand il peut apparaitre... Derrière la cabane du pêcheur par exemple, personne ne s'y attendait. Le pêcheur, ça l'avait scié!
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02 juillet 2004, 13:55

Méééé euh pas touche à mon Francis d'Astaffort ... :x :oops: l'a rasé la moustache , au fait ... :wink:
Plus sérieusement, c'est vrai qu'il tourne toujours un peu autour des meme thèmes , mais un gars qu'est capable de trouver des mots aussi touchants pour sa femme après 20 ans de vie commune , ça court pas les boulevards ... et puis il a cette faculté d'ecrire des choses belles mais avec des mots tout simples.
Enfin, niveau musical , c'est du très très haut niveau- Manu Katché à la batterie sur la plupart des albums , et Claude Salmieri plus récemment , Bernard Paganotti on the bass et Gerard Bikialo aux claviers + arrangements , pas des manchots ... j'conseille à ceux intéressés -j'veux croire qu'il y en a :lol: - le DVD de la tournée Hors Saison , avec un concert enregistré au Zénith de Toulouse - 2 heures - et plein de bonus , pour un DVD de 3h20 au total.
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02 juillet 2004, 13:58

longue carriere, 1 album tous les 4 ans et voilà le résultat!!!! sacré rockeur agricole
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02 juillet 2004, 15:48

now_bx a écrit :Méééé euh pas touche à mon Francis d'Astaffort ... :x :oops: l'a rasé la moustache , au fait ... :wink:
Plus sérieusement, c'est vrai qu'il tourne toujours un peu autour des meme thèmes , mais un gars qu'est capable de trouver des mots aussi touchants pour sa femme après 20 ans de vie commune , ça court pas les boulevards ... et puis il a cette faculté d'ecrire des choses belles mais avec des mots tout simples.
Enfin, niveau musical , c'est du très très haut niveau- Manu Katché à la batterie sur la plupart des albums , et Claude Salmieri plus récemment , Bernard Paganotti on the bass et Gerard Bikialo aux claviers + arrangements , pas des manchots ... j'conseille à ceux intéressés -j'veux croire qu'il y en a :lol: - le DVD de la tournée Hors Saison , avec un concert enregistré au Zénith de Toulouse - 2 heures - et plein de bonus , pour un DVD de 3h20 au total.
Dis donc Nicolas, c'est une PLAISANTERIE là ?? 8O 8O :?:

Ou sinon change trés vite de nana parceque là, il y a un gros gros bug!!! :non:

J'peux pas croire qu'on parle du troubadour ici! On touche un vrai fond là! :(
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La bonne du curé
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02 juillet 2004, 17:08

[quote="now_bx"]Nous, tout petits déjà durs
Tout dans nos musculatures
Des lointains, des touristes
Inconnus chez le fleuriste
Mais nous, jamais dans les cuisines
Nous, confondre vaisselle fine
Avec les verres à moutarde
Saura t-on jamais ce qu'elles en pensent

D'en haut de leur belle patience
Est ce qu'elle nous prennent pour ce qu'on est
Des benêts !
Abonnés aux bonnes manières comme
Se garer sur les géraniums
Des lointains, des touristes
Inconnus chez le fleuriste

Nous, perdus dans ce mystère
Et puis sans elles , comment faire
Alors ...
Toute notre vie on bavarde
D'elles, belles, qui nous regardent



ahahahahaha ... se garer sur les géraniums, les verre à moutarde, nous déjà durs... ahahahahahah Francis, la cinquantaine fleurie, le José Bové de la rime, le Félix Gray catho, le Barbelivien de la rouflaquette. Je suis scié devant la nunucherie des paroles ( encore que j'aime bien l'album UN SAMEDI SOIR... mais bon c'était il y a 10 ans... ) ahahahahahah ! :lol: :lol: :lol: :lol:

tout compte fait, y manque que :? tant j'suis quand même étonné par ce thread sur un forum de Prince.
MINOUCHKA
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02 juillet 2004, 17:15

moi j'ai une blague pourrite à ce sujet: quel est l'allemand le plus connu du monde?






franz iztcabrel !

Chambrez pas elle est de mon neveu.....
MarySharon
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02 juillet 2004, 18:47

MINOUCHKA a écrit :moi j'ai une blague pourrite à ce sujet: quel est l'allemand le plus connu du monde?






franz iztcabrel !

Chambrez pas elle est de mon neveu.....
:pong:
jp
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02 juillet 2004, 19:06

Lodger a écrit :
now_bx a écrit :Méééé euh pas touche à mon Francis d'Astaffort ... :x :oops: l'a rasé la moustache , au fait ... :wink:
Plus sérieusement, c'est vrai qu'il tourne toujours un peu autour des meme thèmes , mais un gars qu'est capable de trouver des mots aussi touchants pour sa femme après 20 ans de vie commune , ça court pas les boulevards ... et puis il a cette faculté d'ecrire des choses belles mais avec des mots tout simples.
Enfin, niveau musical , c'est du très très haut niveau- Manu Katché à la batterie sur la plupart des albums , et Claude Salmieri plus récemment , Bernard Paganotti on the bass et Gerard Bikialo aux claviers + arrangements , pas des manchots ... j'conseille à ceux intéressés -j'veux croire qu'il y en a :lol: - le DVD de la tournée Hors Saison , avec un concert enregistré au Zénith de Toulouse - 2 heures - et plein de bonus , pour un DVD de 3h20 au total.
Dis donc Nicolas, c'est une PLAISANTERIE là ?? 8O 8O :?:

Ou sinon change trés vite de nana parceque là, il y a un gros gros bug!!! :non:

J'peux pas croire qu'on parle du troubadour ici! On touche un vrai fond là! :(
peut etre bien ,mais ces tourner il les fini lui :lol:
La bonne du curé
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02 juillet 2004, 19:36

jp a écrit :
Lodger a écrit :
now_bx a écrit :Méééé euh pas touche à mon Francis d'Astaffort ... :x :oops: l'a rasé la moustache , au fait ... :wink:
Plus sérieusement, c'est vrai qu'il tourne toujours un peu autour des meme thèmes , mais un gars qu'est capable de trouver des mots aussi touchants pour sa femme après 20 ans de vie commune , ça court pas les boulevards ... et puis il a cette faculté d'ecrire des choses belles mais avec des mots tout simples.
Enfin, niveau musical , c'est du très très haut niveau- Manu Katché à la batterie sur la plupart des albums , et Claude Salmieri plus récemment , Bernard Paganotti on the bass et Gerard Bikialo aux claviers + arrangements , pas des manchots ... j'conseille à ceux intéressés -j'veux croire qu'il y en a :lol: - le DVD de la tournée Hors Saison , avec un concert enregistré au Zénith de Toulouse - 2 heures - et plein de bonus , pour un DVD de 3h20 au total.
Dis donc Nicolas, c'est une PLAISANTERIE là ?? 8O 8O :?:

Ou sinon change trés vite de nana parceque là, il y a un gros gros bug!!! :non:

J'peux pas croire qu'on parle du troubadour ici! On touche un vrai fond là! :(
peut etre bien ,mais ces tourner il les fini lui :lol:
en même temps, il fait une tournée tous les cinq/six ans et puis le bonhomme il fait pas 128 concerts en dix mois LUI...
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