Paisley Park : The Ultimate Tour – 15 juillet 2022

Vous pouvez lire cet article ou écouter mon récit dans un podcast consacré à la visite de Paisley Park et de l’immersive experience de Chicago. Lien direct : https://smartlink.ausha.co/violet

Ou écoute dans l’article :

En octobre 2016 nous avons publié sur ce site nos impressions après la visite de Paisley Park, 6 mois après le décès de l’artiste.

Qu’en est-il de la « transformation » du mythique studio en musée aujourd’hui ?
A l’heure où nous écrivons ces lignes Paisley Park propose chaque jour 3 tours différents :

  • The Paisley Experience à 48 $ pour une durée de 90 minutes,
  • The VIP Expérience pour 85$ et une durée de 120 minutes,
  • The Ultimate Expérience pour 160$ et une durée de 3 heures.

Le détail est disponible sur le site officiel : https://www.paisleypark.com/tickets

En juillet 2022, nous nous sommes rendus de nouveau à Minneapolis, à peine un mois après la Celebration, pour voir a quoi ressemble cette « experience ultime ».

The Ultimate Expérience

Munis du précieux billet dans notre smartphone, nous arrivons en voiture par l’entrée arrière de Paisley Park. La grille est maintenant ornée de 2 imposants symboles. La personne qui nous accueille nous indique où nous garer sur le parking principal devant l’entrée du studio. Après nous avoir fouillés et demandés d’éteindre nos smartphones (ces derniers enfermés dans des pochettes sécurisées), on nous invite à nous rendre dans l’entrée pour indiquer nos noms. C’est alors que l’on nous remet nos pass « ultimate » et une clé USB, qui servira un peu plus tard pour stocker la photo qui sera prise par notre guide.

Notre petit groupe d’une quinzaine de personnes est ainsi réuni dans le hall de Paisley Park. La plupart viennent de différents coins des USA, où sont voisins puisque quelques-uns sont originaires de Chanhassen. Et « ô surprise », il y a même un couple de Montélimar.

Le hall d’attente mais les meubles ne sont plus là

Une fois quelques mises en garde classiques effectuées (ne rien toucher, laisser son téléphone dans sa pochette jusqu’au moment où les photos seront autorisées, etc etc), notre guide nous demande de la suivre vers l’atrium où nous ne restons pas longtemps puisque la visite commence réellement par la « Lovesexy room ». En face de la porte d’entrée 3 guitares et une basse en forme de cloud (la sardonyx bass) sont exposées, et sur les 2 murs opposés 4 écrans se font face.

Un film introduisant les jeunes années de Prince débute. Voix off sur un montage de photos et de vidéos. Par moment les deux écrans d’un même mur diffusent des photos différentes. Le montage est bien réalisé, assez touchant. Vu la vitesse avec laquelle les images s’enchainent, je dirais que la quasi-totalité est connue. Demeure quelques doutes sur une poignée de photos, et quelques secondes d’une video de répétitions au milieu des années 80.

A la fin de cette introduction nous retournons dans l’Atrium, où on nous explique plus précisément ce que représentait ce lieu pour Prince et ses invités, la volonté du puit de lumière, d’avoir les colombes à l’étage, et la petite cuisine toujours disponible (aujourd’hui ouverte).

La cuisine est une sorte de minuscule « diner » où trône la « candy machine » du Purple Rain Tour. Je me souviens que la première fois que j’avais été au même endroit, en 2000, la cuisine était fermée, mais une pile de vhs avec des dates manuscrites posée négligemment à côté d’un magnétoscope m’avait fait fantasmer de nombreuses années…

Je ne suis pas allé à Paisley Park entre 2002 et 2016, avant que le studio devienne officiellement un musée. Je ne sais donc pas ce qui était déjà exposé et mis en scène par Prince avant son décès, et les nouveaux aménagements. Mais à entendre notre guide, il y a eu peu de transformations à ce niveau après avril 2016. Toujours est-il que de l’atrium, il est possible de se rendre directement devant quelques vitrines, ou dans différentes petites pièces thématiques comme nous l’avons déjà évoqué lors des différentes « Celebrations ». Nous avons alors quelques minutes de temps libre pour parcourir la « Diamonds & Pearls Room » où sont exposées quelques tenues iconiques de la tournée, tandis qu’un écran diffuse des extraits de « Willing & Able », « Gett Off » et « Diamonds & Pearls » live à Londres ; la « Sign O’ The Times room », elle aussi avec des tenues d’époque et la batterie couleur pèche de Sheila E., enfin le bureau de Prince est aussi accessible. Ici notre guide nous donne quelques explications sur les différents livres, photos, et objets présents. Le bureau n’aurait pas bougé depuis 2016. Dans les grandes lignes c’est vrai. Néanmoins il y a de très modestes modifications depuis mes premières visites. Mais rien qui ne trahisse la manière dont Prince travaillait ici. On nous propose de nous rendre dans l’ « editing bay »

Bureau mieux rangé actuellement

I like 2 watch

L’editing bay, une petite pièce consacrée au montage vidéo, où plusieurs « chaises de réalisateur » (director chair) nous attendent. Cette partie est réservée à l’ « Ultimate tour », il y a donc 16 places. Notre guide nous explique comment Prince regardait avec le groupe, le volume à fond, les concerts qu’ils avaient donnés les jours passés afin de débriefer. Elle vante aussi ses talents d’homme de scène, de chef d’orchestre et illustre cela avec une première vidéo. Il s’agit d’un long extrait d’un document qui circule de manière non officielle sous le nom «Life O The Party – On the Road with Prince and the NPG »

Elle évoque ensuite que les personnes qui en parlent le mieux sont ceux avec qui il a travaillé, et lance alors un petit montage d’interventions de Levi Seacer Jr, Kip Blackshire, Jeff Katz (photographe), et Sal Greco (ingénieur), lors des panels des Celebrations 2017 et 1018.

Enfin, pour montrer quel incroyable artiste de scène il est, nous pouvons regarder deux titres. Le premier est « Let’s Go Crazy » à Manchester en 2014, diffusé par Prince à l’époque, et le second totalement inédit (enfin !!!) : Nothing Compares 2 U au Zenith aussi en 2014. Quel plaisir de voir de très nombreuses têtes connues lors des plans sur les spectateurs (plans différents de Crazy2cool).

Fin de la session vidéo, direction les studios

Méditation et Studio B

Avant d’accéder au Studio B, nous passons par la Galaxy Room, une petite télé diffuse un montage du show Oprah Winfrey avec principalement les moments où il est au piano, et celui où il lui présente la pièce où nous sommes. Il s’agit d’un lieu très exigu, avec des constellations fluorescentes sur les murs. Cachés dans cet univers d’étoiles et de planètes, on trouve 7 symboles, volontairement à l’envers. C’est un lieu de repos et de méditation. Mais aussi de passage entre la partie business, et neutre de Paisley Park, et les studios d’enregistrement.

Nous arrivons dans le studio B. La table de mixage 48 pistes est longuement présentée, tout comme la manière dont Prince enregistrait de façon analogique. On nous montre même un bout de bande, en nous expliquant que cela représente une seconde de musique, donc ça nous laisse imaginer les kilomètres stockés dans le Vault. On a même le droit à une rapide démonstration du montage « à l’ancienne » (découpe et collage de bande magnétique).

Notre guide raconte alors la manière dont Prince travaille, et comment il pose d’abord une voix guide sur les morceaux pour qu’ils soient mixés, avant de revenir mettre définitivement sa (ses) voix. Elle parle aussi de la manière dont il peut arriver avec un titre dans une version assez brute. Et nous fait écouter ce qu’était la première ébauche de Rock N’ Roll Love Affair, avec juste une batterie, une guitare acoustique, et sa voix « naturelle », suivie de la version studio pour comparer. Pour elle, la plupart des morceaux de « Originals » viennent de ces enregistrements bruts. Elle poursuit sur la thématique de la voix, et diffuse alors le mix dont on a déjà parlé dans les reports de la Celebration, à savoir la fin de Breakdown, qui mélange la prestation de Montreux, et la version studio, sauf qu’à la fin tous les instruments sont retirés petit à petit, afin d’écouter le travail harmonique incroyable que Prince réalise en s’enregistrant des dizaines fois. L’effet est garanti et la chair de poule aussi. Une autre histoire est racontée par plusieurs guides (je l’avais vu aussi lors de la dernière Celebration) : Le son des enceintes dans le studio est vraiment incroyable mais aussi très fort, et riche en basse. Un des murs du studio est mitoyen à celui des toilettes. La légende veut que Prince jouait à un tel niveau que les meubles se décollaient littéralement de l’autre côté du mur, dans les toilettes (ou salle de bain… à voir selon les traductions). Pour Prince il est important d’entendre la musique, mais aussi de la ressentir littéralement pendant qu’il créé. Ces moniteurs sont réglés dans ce sens.

Nous quittons la partie « console » pour entrer dans la cabine, qui est assez grande. Deux pianos à queue trônent là, ainsi qu’une table de ping-pong qu’on nous invite à utiliser. C’est le moment où chacun passe devant l’objectif pour la fameuse photo devant le visage de Prince, avec une cloud bleue à nos pieds. L’un des pianos est violet. Il aurait été livré une première fois, mais pas dans le bon violet, Prince aurait montré la couleur du canapé où il était assis à ce moment-là pour exiger le même violet. Le piano sera livré dans la bonne teinte, mais juste après sa disparition. Notez bien cette histoire, j’y reviendrai rapidement à la fin.

Une fois que tout le monde s’est fait tirer le portrait, nous retournons sagement dans l’atrium.

Ruff Enuff

Direction le fameux studio A, côté cabine, c’est-à-dire qu’on ne va pas là où il y a l’immense table de mixage. Deux énormes enceintes sont dressées, autour d’un écran de télé. La guide nous explique où nous sommes, qu’une interview inédite de Prince a été tournée ici, et qu’on va en regarder un extrait. Il s’agit en fait d’une vidéo diffusée depuis pas mal de temps à Paisley Park. Tournée à l’époque de Rave (cf. le DVD « Rave Un2 The Year 2000 »), on y voit Prince répondre brièvement à quelques questions, improviser un blues seul, puis avec Larry Graham. Fun fact : Morris Day avait les mêmes enceintes chez lui, Prince les voyant aurait exigé les mêmes à Paisley Park. On nous explique que le dernier projet de Prince était un disque qui devait sortir chez Blue Note avec Mononeon, Adrian Crutchfield, Kirk Johnson, etc.. et on nous fait écouter « Ruff Enuff » (voir « Black Is The New Black » dans cet article)

Derrière une vitre sont exposés La boite à rythme original Linn LM-1, et un clavier Oberheim, instruments bien connus des habitués du podcast Violet. Rapidement notre guide évoque quand et sur quels morceaux on peut les entendre de manière très significative (When Doves Cry par exemple).

On traverse alors « le couloir des influences », ce couloir où une gigantesque fresque présente un Prince conquérant et puissant avec à sa droite ses influences (Sly Stone , James Brown, Miles Davis, Larry Graham, Earth Wind And Fire, Joni Mitchell etc..), à sa gauche ceux qu’il a influencés, mais en réalité exclusivement ceux qu’il a produits (The Revolution , The Time, The Family, Mazarati, Vanity 6, Apollonia 6, …). Nouveau « fun fact », notre guide raconte que Prince a donné le titre « Kiss » à Mazarati, et n’étant pas content de ce qu’ils en avaient fait, a décidé de le reprendre…. C’est sur que c’est plus noble que de dire « en entendant le résultat, il a volé leurs arrangements »

Studio C

Ce qui est agréable c’est que la visite ne se fait pas à la hâte. Et on évolue tranquillement dans l’antre Princière. La configuration du Studio C est un peu différente. Avec une « control room » vraiment petite, où on trouve là encore du matériel de mixage et d’enregistrement mais de manière bien moins imposante que dans le studio A ou B. Un petit écran diffuse le clip de Plectrum Electrum puisqu’elle a été tournée dans la pièce qui va suivre.

La guitare que George Benson a offert à Prince est accrochée au mur (ci dessus en photo). Ce qui ne permet pas de voir l’autographe suivant

On sort une nouvelle fois de la zone de « mixage » pour aller dans l’espace dédié aux musiciens. Au niveau de la structure, la salle est plus simple. C’est un rectangle qui sert surtout de salle de répétition, avec des miroirs au mur pour travailler les chorégraphies et mises en scène. Depuis l’ouverture du musée c’est devenu la « purple rain room », mais depuis quelques mois les choses ont encore évolué. Maintenant cette pièce est consacrée à Diamonds and Pearls et une exposition de clichés noir et blanc de Randee St Nicholas.

Un chandelier conçu à partir de les futs empilés les uns dans les autres de la batterie de Kirk Johnson, éclaire la pièce. Bon… je rapporte cela pour l’anecdote, ce n’est pas très beau et ça jure un peu avec le reste. Cette pièce génère toujours beaucoup d’émotions chez moi, car c’est là que j’ai pu assister en 1999 à deux répétitions en pleine nuit. Je tente de me souvenir de la porte par laquelle je suis entré, celle par laquelle il est parti. Je tente de faire coïncider mes souvenirs et la superficie du lieu. Ce qui n’est pas simple, mais qui me fait toujours arriver à la même conclusion : ce n’est pas possible ! je n’ai pas pu le voir dans une pièce aussi petite !… et pourtant….

The beautiful collection

Notre guide nous explique que nous allons entrer dans la zone consacrée à « The beautiful collection » c’est-à-dire l’exposition actuelle dédiée aux chaussures de Prince. Les consignes (ne pas toucher, blah blah) sont rapidement données, et nous entrons dans une pièce relativement sombre. Une fois la porte fermée on entend la voix de Prince, puis un , «you’ve just access the beautiful experience », qui nous rappelle quelque chose. S’ensuit l’intro de Raspberry Beret, et les vitrines s’allument les unes après les autres synchronisées sur le « one, two, one, two, three, four » de Prince.

La visite se poursuit aux sons de Chelsea Rodgers, et Style. 300 paires sont exposées provenant de toutes les époques. C’est très impressionnant. La manière dont les talons sont renforcés par des plaques de métal est assez fascinante. Sur un écran sont diffusées des interviews de Gary Kazanchyan et Cos Kyriacou, qui sont des maitres dans l’art de la chaussure, et qui ont bien entendu collaboré avec Prince. Sur les murs des citations dont celle de Donatella Versace « He didn’t just influence my work, he epitomized what Versace stands for ».

Au centre un grand piano imprimé en 3D, avec des guitares cloud en guise de pieds (elles aussi imprimées en 3D). Le piano est transparent et d’autres paires sont à l’intérieur.

A travers cette exposition on retrouve tous les moments iconiques de l’histoire princière : le birthday concert du First Avenue en 1984, les American Music Awards de 1985, le concert final du « Purple Rain Tour » à l’orange bowl de Miami en 85, le Superbowl 2007, les clips de « Scandalous », » Batdance », « Alphabet St. » etc…. Même la paire de chaussures réalisée par Christian Louboutin est exposée.

On emprunte le « couloir du temps » pour repartir. A gauche, rien a bougé, une fresque avec des dates et des images de Prince et autres couvertures de Rolling Stone Magazine. A droite, de toutes petites fenêtres qui jadis hébergeaient des Awards et aujourd’hui d’autres paires de chaussures.

Sortez vos téléphones

La visite touche à sa fin, et nous arrivons devant la porte de la soundstage, c’est-à-dire la grande salle « de concert ». Sur la porte le fameux dessin de visage de femme qu’on voit dans le clip de « When Doves Cry », et la pochette intérieure de « Purple Rain ». La petite pièce où nous attendons s’appelle aujourd’hui l’ « Emancipation room », c’est l’ancienne « arcade room » de Prince. Fut un temps était exposé là le piano Schimmel Pegasus de Prince, celui avec le symbole sur le dessus et le couvercle motorisé que l’on voit dans le concert Rave New Year’s Eve de 1999. Il y a maintenant au mur une « symbol guitare » jaune, et la « Eye Bass » blanche.

Sur un autre mur est accroché le tableau de C’Babi Bayoc « Reine Keis Quintet » qui a servi pour la pochette de TRC. Voir l’œuvre véritable est quand même une expérience intense.

Un petit écran diffuse un extrait de la conférence de presse où il explique que depuis le 31 décembre 1999, il a repris son nom (erratum de ce qui est dit dans le podcast). Sous l’écran le manuscrit du texte que Prince lit dans la vidéo.

Notre guide nous annonce qu’on peut sortir nos téléphones et que les pochettes de protection vont être retirées. La porte s’ouvre…

Comme par le passé plusieurs petites estrades mettent en scènes instruments et tenues de l’artiste. Sur l’écran sont diffusées diverses vidéos. Etant habitué à ne pas sortir mon téléphone à Paisley Park, je n’ai pas le réflexe de filmer cet écran. Veuillez m’en excuser. Cela débute par un montage autour du titre Kiss. Différentes performances se succèdent sur une version composée de 3 interprétations différentes au fil des tournées. Un autre montage avec « Purple Rain » cette fois est diffusé. Mais le point fort est sans aucun doute l’extrait du 1er concert « Piano and A Microphone » donné ici même à Paisley Park, le 21 janvier 2016, où Prince chante « Raspberry Beret » et …. « Paisley Park ». Je ne vous fais pas un dessin : voir Prince chanter « Paisley Park » à Paisley Park provoque une émotion et un vertige d’une force inouïe.

Un canapé nous attend, le fameux « purple couch » sur lequel Prince était assis quand il imposait à Yamaha la couleur du piano (vous vous souvenez? sinon il faut relire). On nous offre à boire, et la toute dernière guitare que Prince a reçue, celle qu’il a présentée en ces murs quelques jours avant de mourir, est accessible pour une photo. Tout comme à l’exposition « My name is Prince » de Londres et d’Amsterdam, il faut porter des gants blancs. Ça ne veut pas dire grand-chose, l’objet est fabuleux, mais pas vraiment moyen de « communier avec ». Chacun se fera une opinion… J’y suis… je joue le jeu. Dans un coin quelques manuscrits sont dans une vitrine, mais le staff ne semble pas vraiment d’accord pour qu’on en fasse des photos. Parmi ces manuscrits on trouve le morceau « Funky 4 No Reason », un autre qui semble s’appeler « Spy » , qui est très bref, et dont les paroles sont :

Hey look me over
Hey I ain’t got no money
Hey check it all out
Before the night is through you’ll see my point of view

Comme vous l’aurez remarqué, ce sont des bouts de Baby I’m a star. Enfin les autres textes sont plus connus : « My Name Is Prince », « Call My Name » et « Free the slave ».

La visite se termine dans le « NPG music club », c’est à dire la « petite salle de concert ». Elle n’a pas bougé depuis la dernière Celebration : table haute avec quelques sièges, possibilités de consommer des snacks, et une petite scène avec le micro « symbole » et d’autres instruments.

Bilan

Ma dernière visite « hors Celebration » remontait à octobre 2016. Il est évident que tout est bien moins improvisé à Paisley Park aujourd’hui. Certes les fans que nous sommes auraient mille souhaits à formuler. En préparant cet article j’ai relu mon report de 2016. Je suis surpris de voir l’amertume qui se dégageait de ma visite, payée a l’époque 100 dollars. Je n’ai pas l’impression que les différences avec celle-ci a 160 dollars soient colossales. Et pourtant j’en retire plus de positif aujourd’hui. Peut être qu’il aura fallu du temps pour accepter que ce lieu devienne ce qu’il est maintenant. Voyons le bon côté des choses. Cette visite est excessivement noble. Elle évoque EXCLUSIVEMENT l’aspect créatif de Prince. Que ce soit à travers la musique bien entendu, mais aussi des films, du style, des photos, des clips etc… Elle met en valeur son combat avec Warner et la liberté dont il a fait preuve toute sa vie. Il n’y a rien autour des gossips ou du voyeurisme. Les mariages sont à peine évoqués, l’ascenseur a disparu, et il n’y a rien à propos du décès. Même l’urne avec ses cendres n’est plus exposée. Durant toute la déambulation de la musique est diffusée en fond sonore, à ma grande surprise ce ne sont pas que les hits. On a pu entendre énormément d’extraits lives (des disques officiels « One Nite Alone » et « 21 Nights »), des titres du NPGMC, ou d’albums des années 2010. Certes c’est un budget : 160 dollars plus tout ce qui vous tend les bras dans la boutique avant de quitter les lieux. Chacun prendra sa décision en fonction de ses désirs et de ses finances.

Dans tous les cas…. Paisley Park is in our heart.

Je vous invite maintenant à découvrir la visite de l’exposition « Prince : the immersive experience » qui se tient à Chicago depuis le 9 juin 2022.