Après l’article sur les rappeurs qui ont samplé Prince, nous ne pouvions pas ne pas parler des chansons de Prince qui utilisent des samples.
Bien qu’il soit auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste, Prince n’a pas hésité à échantillonner des œuvres d’autres artistes pour compléter ses propres compositions à plus ou moins grandes échelles. Si dans les années 80, il piochait allègrement dans les disques d’effets-sonores (on pense notamment aux bruits de foule dans « Pop Life », le collage de l’intro d’ « If I Was Your Girlfriend » et beaucoup d’autres pris dans les différents volumes d’ « Authentic Sound Effects » créés par Jac Holzman), c’est à partir de 1990 que Prince reprend vraiment des bouts de chansons d’autres artistes, et n’en utiliser qu’un simple échantillon ou carrément en faire une boucle sur laquelle il construit une chanson. Les exemples sont nombreux (une centaine). Comme pour la playlist des rappeurs qui ont samplé Prince, la liste ci-dessous n’est pas exhaustive et la sélection est subjective. Elle vise à mettre les différentes façons dont Prince a utilisé cette technique qui a enrichit son œuvre jusque dans ses dernières années.
Une liste plus exhaustive des samples utilisés par Prince peut être consultée sur le site Princecoveredsongs/songs sampled by Prince.

1. James Brown : Funky Drummer (1970)

Qui dit sample, dit James Brown, un des artistes les plus samplés de l’histoire. Le break de batterie de Clyde Stubblefield sur ce morceau de 1970 a été repris des milliers fois par des artistes de tous genres, du rap à la pop en passant par la dance et la chanson française. Cet élément musical se retrouve aussi chez Prince dans plusieurs morceaux dont « Thunder » (non-crédité), « Good Judy Girlfriend » de Carmen Electra (crédité) et le remix qu’il a fait de « Love…Thy Will Be Done » pour Martika (le ‘Prince mix’ – l’usage du sample n’y est pas crédité).


2. The Cocteau Twins : Fifty-Fifty Clown (1990)


Pour rester sur « Love…Thy Will Be Done », la version originale contient un sample de la chanson « Fifty-Fifty Clown » du groupe Cocteau Twins. Prince a clamé son amour pour ce groupe à quelques reprises, en citant par exemple leur album « Four-Calendar Café » (1993) comme un disque à écouter (dans le magazine 10,000) et les déclarera comme source d’inspiration pour la chanson « Tic Tac Toe », parue sur l’album « Plectrumelectrum » en 2014. Une signature sur le label Paisley Park Records aurait même été en discussion à un moment. En 1991, Levi Seacer a déclaré que Prince pouvait apprécier LL Cool J (à retenir pour la suite), que Bon Jovi, Fishbone et Cocteau Twins. Dans une interview restée dans les tiroirs de Rolling Stone depuis 2014 et publiée après en avril 2016, le journaliste demande à Prince quel genre de musique il aime écouter. Sa réponse : « Ce que j’aime, ce sont les choses que je ne peux pas faire. Ce que je ne ferais jamais. Comme la musique des « Cocteau Twins ». Je ne pourrais jamais faire ça ».

« Fifty-Fifty Clown » sort mi-septembre 1990 dans l’album « Heaven Or Las Vegas ». Une boucle tirée de l’intro de ce morceau sert de base pour « Love…Thy Will Be Done » et apparait pendant toute la durée de la chanson. Avec tout ce respect de la part de Prince, on pourrait penser qu’il a samplé la musique du groupe en leur demandant leur accord et en leur versant une compensation financière. Que nenni. L’emprunt à cette chanson n’est mentionné nulle part et le groupe découvrira ça en écoutant ce morceau à sortie et qui deviendra un tube mondial. Interrogé sur ce point, le bassiste des Cocteau Twins répondra « à l’époque, le sampling était assez nouveau, et aucun de nous ne savait vraiment quelles étaient les règles. Et pour être honnête, nous étions juste très flattés que quelqu’un que nous aimions vraiment kiffe nos trucs, donc nous n’avons jamais pensé à demander de l’argent ou des royalties. »

3. Tower Of Power : Squib Cakes (1974)

Autre groupe qui a profondément marqué Prince, les Tower Of Power, cités notamment dans l’inédit « Schoolyard » et dans « Minneapolis » de MPLS. Le batteur du groupe en particulier, David Garibaldi, était un des batteurs favoris de Prince et de Morris Day lorsqu’ils étaient jeunes. Il a travaillé avec Roger Linn sur la programmation de Linn LM1, et c’est donc lui que l’on entend indirectement sur « 777-9311 ». Quelques années plus tard, c’est l’introduction à la batterie de « Squib Cakes » jouée par Garibaldi qui est transformée en boucle pour faire le beat pour « Release It ». Certes, ce n’est pas le morceau le plus emblématique de The Time, mais le fait que Morris Day et Prince soient des batteurs talentueux et compétitifs choisissent de sampler une de leurs références mérite d’être signalé.
Comme pour les Cocteau Twins, l’emprunt ne sera pas crédité.

4. The Jimi Hendrix Experience : Little Miss Lover (1967)

Batterie encore, piquée à une autre idole princière. L’influence de Jimi Hendrix sur Prince n’est pas un secret et n’est plus à démontrer, mais le nom du batteur Mitch Mitchell, a rarement, voire jamais été cité dans l’univers princier. C’est pourtant son jeu sur « Little Miss Lover » qui est samplé sur « Tick, Tick, Bang ». La version originale de cette chanson finalement parue sur « Graffiti Bridge » date de 1981 et était très différente, avec plus de synthés et une « vraie » batterie jouée par Prince et un beat différent. Pourquoi ce choix quelques années plus tard avec le risque de se retrouver avec une plainte sur le dos de la part des héritiers de Hendrix pour absence de crédit ? On ne le saura peut-être jamais.

5. The Chambers Brothers : The Time Has Come (1967)

Autre groupe qui tenait une place particulière dans le cœur de Prince et que l’on entend par procuration sur la B.O. de « Graffiti Bridge », The Chambers Brothers. La partie d’harmonica qui sert d’ouverture pour leur titre « I Can’t Stand It » sera reprise pour « Thieves In The Temple ». Lors de la Celebration de 2022, l’ingénieur Tom Garneau qui avait participé à l’enregistrement de ce titre explique : « Prince sait jouer de l’harmonica. Mais pour « Thieves In The Temple », il m’a demandé la chanson des Chambers Brothers « I Can’t Stand It ». Elle commence par un harmonica qui va et vient. Il voulait que je le sample avec une des machines qu’on avait pour pouvoir le manipuler avec son synthé. Il a donc rejoué cette partie avec son synthé à partir du son du sample. » Cette partie samplée et rejouée sera utilisée quelques années plus tard pour « Black MF In The House ».
L’album des Chambers Brothers sur lequel figure « I Can’t Stand It », « The Time Has Come », semblait faire partie des disques favoris de Prince puisqu’il fait partie de ceux qu’il a rachetés lors du dernier Record Store Day qui a précédé sa disparition.

6. James Brown : Mother Popcorn (1969)

James Brown, encore et toujours, mais cette fois-ci, l’emprunt sera beaucoup plus évident, bien que non-crédité une nouvelle fois. Les cuivres de « Mother Popcorn » et les paroles chantées par Prince (« Remind me of something James used to say : « I like ’em fat, I like ’em proud, Ya gotta have a mother for me… ») font partie intégrante de « Gett Off ».

L’origine de la rythmique de « Gett Off » quant à elle semble plus complexe à tracer et pourrait bien venir du morceau « The Boomin’ System » de LL Cool J, produit par Marley Marl et qui sample à la fois « Funky Drummer » et « The Payback » de James Brown comme l’avait fait En Vogue pour leur titre « Hold On ». Une version instrumentale de ce morceau de LL Cool J a été recréée par Simon Harris pour le volume 6 de sa série « Beats, Breaks & Scratches » paru en 1990.

Les différents volumes de « Beats, Breaks & Scratches » concoctés par Simon Harris semblent être restés très longtemps près des consoles à Paisley Park. Ces compilations contiennent des effets sonores multiples piochés à droite et à gauche (chansons, films, disques d’effets, émission TV, dessins animés…) et des instrumentaux recréés par le DJ Simon Harris. On en trouve les premières traces sur le maxi « Shake » de The Time, qui intègre différents samples, bruitages et instrumentaux pour construire les remixes. D’autres bruitages seront repris de ces compilations par Prince et son entourage, jusqu’au milieu des années 90. Des exemples en vrac :
– l’instrumental du « Boom Mix » de Shake est « 100 BPM – Ruff Loop » (qui reprend la boucle de « If It Ain’t Ruff » de N.W.A., et qui est à la base un sample d’ « A Star In The Ghetto » d’Average White Band),
– les rires diaboliques en ouverture de ce même « Boom Mix » de « Shake » que l’on retrouvera plus tard sur « 7 » et « 2 Whom It May Concern » (également utilisé par Naughty By Nature sur leur morceau « Yoke The Joker » en 1991),
– le « Come On Ya’ll » que l’on entend sur « Get Wild » et « Black MF In The House »,
– les dialogues du film « Little Ceasar » que l’on entend sur « Goldies Parade »,
– l’effet de scratch « Spinback » sur « Push », « Peace », « I Am A DJ », « Slave », « The Good Life (Big City Remix)….

Prince lui-même sollicitera Simon Harris pour lui travailler sur un remix de « The Most Beautiful Girl In The World » et « Standing At The Altar ».

Pure spéculation : Nous avons évoqué le « deal » non-financier conclu entre Prince et Marley Marl lorsque ce dernier s’est fait pincer pour une utilisation non-autorisée d’un extrait d’ « Under The Cherry Moon » dans l’article concernant « Prince samplé par les rappeurs ». On peut se demander si l’utilisation retouchée du beat « The Boomin’ System » (refait par Harris en « Boomin’ Beat ») pour « Gett Off » et surtout ses dérivés dont « Gangster Glam » ne ferait pas partie de ce deal.

7. Aretha Franklin : Rock Steady (1971)

Encore une artiste de légende qui a bercé la jeunesse de Prince : Aretha Franklin. Une boucle de « Rock Steady » servira de base pour construire « Daddy Pop ». Nous ne pouvons que vous conseiller de réécouter l’épisode de Violet consacré à « Diamonds And Pearls » et l’analyse de « Daddy Pop » par Nicolas Gabet sur la façon dont Prince a exploité ce sample.
A noter également que les paroles récitées par Elisa Fiorillo (Oh daddy / Oh, sock it to me / You’re The Best) sur ce titre sont en fait reprises de scènes du film « Which Way Is Up? » avec Richard Pryor. Cette comédie était particulièrement appréciée par Prince puisqu’elle a été samplée également sur « Return Of The Bump Squad » sans parler de son thème repris à de nombreuses occasions en concert.

8. Kool and the Gang : Chocolate Buttermilk (1969)

Le break de batterie de « Chocolate Buttermilk » (joué par George « Funky » Brown) a été samplé par de nombreux artistes, dont Prince pour des titres inclus sur le maxi-single de « Cream ». On retrouve ce break sur le « NPG Mix », « Things Have Gotta Change (Tony M. Rap) » et sa suite « 2 The Wire (Creamy Instrumental) ». Ce maxi de « Cream » fourmille de samples parmi lesquels on peut citer les cordes de « High Fashion » (de The Family), les cuivres de « Love Or Money », et des effets que l’on réentendra sur « My Name Is Prince ».

9. Indeep : When Boys Talk (Acapella) (1983)

Parmi les effets sonores marquants du maxi-single de « Cream » (« 2 The Wire », « Get Some Solo »), de « My Name Is Prince » et « However Much U Want », chacun aura remarqué le gémissement féminin. Ce petit cri a longtemps été attribué à Kim Basinger, mais il s’agit en fait d’un sample du morceau « When Boys Talk » d’Indeep. Ce son, que l’on entend à 1’15, avait été samplé par Toni Tony Tone en 1990 (bien connu et suivi par Prince puisqu’il compte dans ses rangs d’anciens musiciens de Sheila E.) pour leur tube « Feels Good ».



10. CFM Band : Jazz It Up (Jam Mix) (1991)

« Arrogance » sur l’album « Symbol » paru en 1992 est un des premiers titres de Prince sur lequel l’utilisation de sample est officiellement reconnue et créditée (en dehors du film « Batman » sur la B.O.). Les crédits mentionnent trois chansons :
– « I Know You Got Soul » d’Eric B. & Rakim,
– « Niggaz 4 Life » de N.W.A.,
– « Jazz It Up (Jazz mix) » du groupe de house français CFM Band (crazy french man band).
Bizarrement, ou princièrement, ces emprunts sont très difficiles à déceler tant ils sont très courts et noyés dans le mix pour les deux premiers. Pour le « Niggaz 4 Life », il ne s’agit d’une demi-seconde d’un cri quelconque. Ce morceau de N.W.A. sample, dans sa version complète, une partie de la flute d’intro d’ « Around The World In A Day ». « I Know You Got Soul » d’Eric B. & Rakim est noyé dans le mix et n’aurait jamais été reconnu s’il n’était pas crédité. Quant au sample de CFM Band, le crédit est erroné puisque le sample utilisé ne vient pas du Jazz Mix de Jazz It Up, mais du Jam Mix (le « here he is » en intro).

11. Lowell Fulsom : Tramp (1967)

Autre chanson de l’album « Symbol » (1992) à mentionner clairement l’utilisation d’un sample, « 7 » avec l’emprunt de la rythmique de « Tramp » de Lowell Fulsom. « 7 » reprend également le « evil laugh » d’une des compilations de Simon Harris déjà entendu sur le « Boom mix » de Shake et « 2 Whom It May Concern » sorti peu de temps avant l’album. A noter que ce sample de « Tramp » avait été repris à l’identique et avec succès l’année qui a précédé la sortie de « 7 » par deux groupes de rap : EPMD pour le titre « Rampage » avec LL Cool J, et Cypress Hill pour le titre « How Could I Just Kill A Man ».



12. Fishbone : Lyin’ Ass Bitch (1985)

Fishbone, groupe californien de rock/funk/fusion, a été probablement inspiré par Prince – leur album de 1991, « The Reality of My Surroundings » avec Susan Rogers comme ingénieure est un petit bijou. Le maitre s’est permis de sampler la voix du chanteur Angelo Moore, reprise d’un de leur morceau de 1985, « Lyin’ Ass Bitch » pour « Billy Jack Bitch ». Tout est correctement crédité et…..ah bah non. Si l’emprunt est bien mentionné dans le livret, il semble, selon les propos de Moore, que Prince n’a pas daigné demander l’autorisation, et qu’il n’a rien payé ! Sacré Prince. « Billy Jack Bitch » contient une composition de Michael B. Nelson destinée à son groupe, les Hornheadz (soit les NPG Hornz sans Prince), intitulée « New Dell Inn » (sortie en 1994). Cet instrumental comprenait un bout « Well You Needn’t » de Thelonius Monk. Prince a décidé de retirer cette partie de Monk pour la version finale et officielle de « Billy Jack Bitch ».



13. Salt-N-Pepa : Expression (1990)

S’il y a un groupe de rap que Prince semblait bien aimé, c’est bien Salt-N-Pepa. Cela s’est traduit par des reprises en concert de « None Of Your Business » et surtout « Shoop ». Ce dernier titre, sorti en 1993, mentionne Prince dans ses paroles avec la phrase « like Prince said you’re a sexy mutha ». Cette phrase a été samplée dans un premier temps pour un remix de « The Most Beautiful Girl In The World » resté inédit, puis transformé en « like you said you’re a sexy mutha » prononcé par Mayté pour la version « Staxowax » de ce morceau. Une autre chanson de Salt-N-Pepa a bien été samplée (et sans être créditée) à la même période : « Expression » et ses « oh yeah oh yeah » pour « Hide The Bone ». Un gémissement féminin (« aw yess ») sur ce même titre vient d’un disque d’effets sonores non identifié.

14. Funkadelic : You’ll Like It Too (1981)

Si le sample original de « Shoop » n’a pas réussi à atterrir sur le maxi « The Beautiful Experience », l’intro à la batterie de « You’ll Like It Too » est bien présente sur des versions de « The Most Beautiful Girl In The World » notamment « Sexy Staxophone And Guitar ». Cette intro isolée se retrouve sur le volume 4 des « Beats, Breaks & Scratches » de Simon Harris. On la retrouvera également sur « Colors » des Steeles en 1994 et « Jam Of The Year » en 1996.

15. Funkadelic : Good Old Music (1970)

Pour continuer sur la lancée Funkadelic : Cette intro de « Good Old Music », encore une fois à la batterie et encore une fois sur un volume des « Beats, Breaks & Scratches » (le 7) de Simon Harris, sera repris pour l’intro de « Sex In The Summer » en 1996 (après avoir été utilisée par de nombreux rappeurs, dont le Suprême NTM pour « J’appuie Sur La Gachette »)

16. Ice Cube : What Can I Do? (Westside Remix) (1994)

Les rappeurs qui citent Prince dans leurs paroles sont légion, mais Ice Cube a particulièrement retenu l’attention du maître puisqu’il la reprise à son compte pendant plusieurs années. Pour compléter le clin d’œil, Cube s’est permis d’engager un ‘sosie’ pour illustrer la fameuse phrase « bought a house next to Prince » dans le clip de « What Can I Do ? ». Ce passage s’est retrouvé sur le remix ‘Big City’ de « The Good Life » en 1995, « Mr Happy » en 1996 et « Love 4 1Another » de Larry Graham en 1999. Le remix ‘Big City’ de « The Good Life » et « Mr Happy » contiennent également un sample (non crédité) du remix de « When I Get To Heaven » (le ‘microphone check’ et la basse).
Rappelons au passage que Prince a permis à Ice Cube de se faire la main en tant que réalisateur en 1994 en lui demandant de s’occuper du clip pour « Love Sign ».



17. Headshock : Bebop Ta Hip Hop (1994)

Autre morceau utilisé sur le remix ‘Big City’ de « The Good Life » : « Bebop Ta Hip Hop » de Headshock. Prince a tellement aimé ce morceau qu’il a réutilisé pour dans de larges proportions pour construire « Mad ». Bien évidemment, cet emprunt ne sera pas mentionné lorsque « Mad » sortira via le NPG Music Club. C’est peut-être pour cette raison que « Mad » n’a été incluse sur aucun album…va savoir. Quoi qu’il en soit, cela a donné de grands moments lives.
Pour la petite histoire, la compilation sur laquelle figure le morceau original est sorti sur un label nommé « New Breed ».

18. Stravinsky : L’Oiseau de Feu – par l’orchestre symphonique conduit par Robert Shaw (1978)

 

Tous les sampleurs invétérés piochent à un moment ou un autre dans le vaste répertoire de la musique classique. Prince allait-il faire exception ? Bien évidemment que non. Pour cet article, nous retenons « L’Oiseau de Feu » de Stravinsky. L’ingénieur Chuck Zwicky raconte qu’il écoutait ce CD à Paisley Park quand Prince est entré dans le studio où il était pour travailler sur la chanson « Shall We Dance ». Sans raison particulière, il a souhaité écouter ce CD et a décidé de le sampler (à 9’39) pour faire l’intro de ce morceau qu’il allait offrir à Brownmark. Quelques années plus tard, le CD devait encore trainer à Paisley Park puisque Prince a samplé une autre partie de « l’Oiseau de Feu » (à 10’25) pour un remix resté inédit de « Loose ! » intitulé « (Lemme See Your Body) Get Loose » légèrement différent de la version parue sur « Crystal Ball ».

19. Mila J : Blinded (2012)

 

Pour « U Know », paru en 2014 sur « Art Official Age », on peut dire que Prince et Joshua Welton ne se sont pas trop cassé la tête. Il suffit d’écouter ce « Blinded » de Mila J. sorti en 2012 et le morceau princier. Histoire dans l’histoire, Mila J. a été figurante lorsqu’elle était enfant dans le clip « Diamonds And Pearls » (Prince ne le savait pas). Contrairement à beaucoup de cas cités plus tôt, il a bien fait une demande pour avoir le droit d’utiliser le sample.

20. Jesse Johnson & Sly Stone : Crazay (1986)

On ne pouvait pas faire ce tour d’horizon sans évoquer « Crazay » de Jesse Johnson et Sly Stone paru sur l’album « Shockadelica ». Bien qu’il ait parasité la sortie de l’album de son ancien ami et collaborateur en se réappropriant le nom, Prince invite quand même ses auditeurs sur le remix de « Housequake » à jeter une oreille sur ce disque (« check it out »).

 

Sources :
https://rollingstoneindia.com/princes-lost-rolling-stone-interview-i-dont-think-about-gone/
https://faroutmagazine.co.uk/prince-song-inspired-by-cocteau-twins-tictactoe/
https://sites.google.com/site/prninterviews/home/the-face-december-1991
https://sites.google.com/site/princecoveredsongs/Home/songs-sampled-by-prince