a keepsake from purple
Posté : 21 juin 2016, 17:24
Bonjour,
Je ne suis pas l’actualité de Prince avec autant de minutie que vous, les « fams », mais sa voix m’accompagne depuis longtemps, l’histoire a commencé en décembre 1979 :
Chaque année mon oncle et ma tante, qui résidaient alors aux Etats-Unis, arrivent en France pour les vacances d'hiver. Dans la valise de leurs enfants, les nouveautés musicales destinées à notre soirée du Nouvel An.
Parmi eux, la pochette bleu pâle de l’album « Prince », c’est le choix de ma cousine Ariane, elle le trouve « so cute » et puisque son frère tente de s’y opposer, nous ferons de "I Wanna Be Your Lover "et "I Feel for You " nos couplets favoris de cette fin d’année.
Décembre 1980 : Surgi de l’enfer des bibliothèques, « Dirty Mind »
Même si l’album a échappé à la censure des parents, nous l’écartons prudemment de la Play List du Nouvel An, déconcertées par l’énergie, la rigueur tranchante, explicite, de l’écriture. Ces qualités que nous n’avons pas su reconnaître l’année précédente nous surprennent.
Ce garçon à peine plus âgé que nous possède la détermination, l’inspiration des maîtres classiques, impératif et singulier, déjà complètement, absolument Prince.
21 avril 2016 : Mes souvenirs se brisent, pulvérisés, émiettés, déraisonnablement, inexplicablement.
Plus de cinquante ans de mémoire préverbale, musicale, littéraire, picturale, s’effondrent, emportant d’impeccables mentors dans une vertigineuse faille émotionnelle.
Cantates de Jean-Sébastien Bach, tragédies de Racine, tableaux de Zurbarán, concerts de Prince s’entrechoquent dans un cauchemar qui ne veut pas finir.
Prince a incarné les archétypes les plus puissants de la psyché, avec, courage, intensité, force de conviction ; Nous n’avons peut-être pas encore pris toute la mesure de son exceptionnelle intelligence musicale et scénique.
Il m’est difficile d’accepter que le magistral médium de cet univers artistique ne soit plus parmi nous.
Merci à vous qui animez site et forum, vos commentaires et partages d’information sont un réconfort.
Je ne suis pas l’actualité de Prince avec autant de minutie que vous, les « fams », mais sa voix m’accompagne depuis longtemps, l’histoire a commencé en décembre 1979 :
Chaque année mon oncle et ma tante, qui résidaient alors aux Etats-Unis, arrivent en France pour les vacances d'hiver. Dans la valise de leurs enfants, les nouveautés musicales destinées à notre soirée du Nouvel An.
Parmi eux, la pochette bleu pâle de l’album « Prince », c’est le choix de ma cousine Ariane, elle le trouve « so cute » et puisque son frère tente de s’y opposer, nous ferons de "I Wanna Be Your Lover "et "I Feel for You " nos couplets favoris de cette fin d’année.
Décembre 1980 : Surgi de l’enfer des bibliothèques, « Dirty Mind »
Même si l’album a échappé à la censure des parents, nous l’écartons prudemment de la Play List du Nouvel An, déconcertées par l’énergie, la rigueur tranchante, explicite, de l’écriture. Ces qualités que nous n’avons pas su reconnaître l’année précédente nous surprennent.
Ce garçon à peine plus âgé que nous possède la détermination, l’inspiration des maîtres classiques, impératif et singulier, déjà complètement, absolument Prince.
21 avril 2016 : Mes souvenirs se brisent, pulvérisés, émiettés, déraisonnablement, inexplicablement.
Plus de cinquante ans de mémoire préverbale, musicale, littéraire, picturale, s’effondrent, emportant d’impeccables mentors dans une vertigineuse faille émotionnelle.
Cantates de Jean-Sébastien Bach, tragédies de Racine, tableaux de Zurbarán, concerts de Prince s’entrechoquent dans un cauchemar qui ne veut pas finir.
Prince a incarné les archétypes les plus puissants de la psyché, avec, courage, intensité, force de conviction ; Nous n’avons peut-être pas encore pris toute la mesure de son exceptionnelle intelligence musicale et scénique.
Il m’est difficile d’accepter que le magistral médium de cet univers artistique ne soit plus parmi nous.
Merci à vous qui animez site et forum, vos commentaires et partages d’information sont un réconfort.