Schkopi.com : Prince et Minneapolis Sound

À la veille de cet hommage populaire en « grande pompe » et unique pour un artiste français, je pense évidemment à ses proches mais aussi aux fans qui sont en souffrance comme nous l’avons été il y a bientôt 2 ans...

Nostalgie quand tu nous tiens.

Mon 1er concert à 7 ans (merci Maman) au Pavillon de Paris en 1979 et au 1er rang s’il vous plaît a été violent pour la brindille que j’etais. Le son et les hurlements du public trop forts pour mes ptites oreilles, les mouvements de foule en délire, les évanouies qui défilaient devant mes yeux et ce géant blond avec des billes bleues qui transpirait comme s’il sortait de sa douche. L’extase a pris le dessus sur la peur. En sortant, j’ai dis à ma mother « on revient demain ! » C’etait le 1er jour du reste de ma vie d’accro aux concerts et à l’idole des jeunes.
7 ans plus tard et un paquet de concerts de JH (toujours avec mother), Eye’m falling in love 4 sur la scène du Zénith et ce fut le drame !! Les posters de Johnny dans ma chambre, remplacés par ceux de
J’ai quand même toujours continué à suivre ma mother aux concerts de « son Johnny » (en province et en Europe) et elle est même venue voir « mon Prince » une fois. Je me souviendrais toujours de ses mots après le show « je comprends mieux pourquoi tu es fan, il est sexy avec sa guitare mais pas du tout mon genre »

Donc oui, on peut écouter et aimer Johnny & Prince surtout en live. Et oui, ils avaient quelques points communs : la perfection scénique pour nous offrir le meilleur, des bêtes de scène tellement timides devant un micro en interview, généreux en amitié mais pas que, une enfance perturbée par le manque d’amour, l’amouuur de l’Amérique, une passion pour les luxueuses villas dans des pays loin de chez eux (et du fisc ), le clash avec leur maison de disque, les femmes...

Bonne route Johnny et please un kiss à ma maman, Prince, George, David, Freddie, James, Bob, Jimi...

PS : ça manquait un topic sur JH. Voilà c’est fait

Johnny c'est Victor Hugo, chronique de Michel Guerrin dans Le Monde d'aujourd'hui.
Un extrait où il cite une anecdote marrante avec Jean Rochefort :

L’acteur moustachu, qui tournait avec Johnny dans un film de Patrice Leconte, L’Homme du train (2002), dîne dans une brasserie avec son camarade. Il y a du monde, notamment un groupe de trente hommes. Rochefort raconte : « Tout à coup, il est évident que c’est Johnny Hallyday. Alors c’est un silence absolument total, ces garçons ne parlent plus, ils mangent en se plantant la fourchette dans la joue parce qu’ils fixent Johnny Hallyday, et ces braves jeunes gens entendent la phrase suivante, que me lance Johnny : “Dis donc, Jean, il y a Laetitia [son épouse] qui arrive vendredi, elle m’a fait un potage au potiron, tu veux qu’elle t’en descende un Thermos ?” Cassés. Cassés les jeunes gens… »

J'ai bcp réécouté la chanson QQchose de Tennessee depuis trois jours,
il y a une grande fragilité dans sa voix, c'est très beau :

Pardon pour celles et ceux qui n’ont pas FB.

https://www.facebook.com/lennykravitz/v ... 912433390/

Trop mimi le kiss de Lenny sur le frond de Johnny.

Les fans de Johnny ont la « chance » de pouvoir dire bye bye à leur idole contrairement à nous

Overdose de Johnny perso. Il est partout, dans tout les médias. Il n'avais pas le quart du talent de Prince...

nini33 a écrit :Overdose de Johnny perso. Il est partout, dans tout les médias. Il n'avais pas le quart du talent de Prince...

pourquoi comparer ? La peine des fans, c’est certain, elle peut entre comparable.
Les habitants de la terre doivent se demander ce qui se passe chez nous, Français.

Mais Johnny, c’est un monument.

oui rien a voir. Ont célèbre plus une popularité qu'un talent.

nini33 a écrit :oui rien a voir. Ont célèbre plus une popularité qu'un talent.

C'est peut-être vrai. Mais qu'est ce que c'est que cette prétention que nous avons, nous fans de Prince, à mépriser de nombreux autres artistes, et à mépriser encore plus leurs fans ?

Oui, pour moi P. est le plus grand.

Mais Hallyday rassemble des centaines de milliers de fans, et si autant de monde s'y retrouve avec lui, c'est qu'il a quelque chose. Quelque chose que je ne partage pas. Mais peut-être que c'est parce que je suis incapable de "sentir" cette chose, et c'est peut-être dommage. Peut-être que j'y perds quelque chose, comme, à mon goût, les personnes qui méprisent P. perdent quelque chose.

D'accord avec Nini33, yen a marre de cet "hommage obligatoire" à JH, t'as un peu l'impression que si tu ne verses pas ta petite larme ou ton amitié à ses fans (heu, yen avait ailleurs qu'en France et en Belgique?) tu risques presque le lynchage... Ça me fait penser aux attentats contre Charlie: qui n'avait pas sa pancarte "je suis Charlie" ne méritait quasiment pas d'exister. Je crains qu'en portant une pancarte "je suis Johnny" pour rigoler, pas mal de gens prendraient ça au 1er degré, style "ah ouais moi aussi".
Ben non, désolé, 2 semaines avant sa mort, les murs des gares étaient farcis de pubs pour une énième compil (ou reprises?) appelée "on a tous quelques chose en nous de Johnny", et moi j'ai écrit sur quelques-unes (j'ai toujours un gros marqueur dans mon sac pour ce genre de trucs...) "pas moi", et je ne vois pas pourquoi sa mort y changerait quelque chose. Fuck. Je déteste être obligé d'être associé à un truc qui ne me concerne pas.
Qu'un artiste meurt et que ses admirateurs lui rendent hommage, soit, respect, mais que le pays entier se sente obligé d'être "solidaire" de leur peine, qu'on ne parle que de ça dans les médias, que les politiques (à part quelques-uns, les plus dignes, qui avouent n'avoir rien à en dire) et journaleux le comparent à Hugo, nan mais franchement...
On atteint des sommets de ridicule dans ce pays, c'en est presque à pisser de rire, enfin, plutôt, mieux vaut en rire.

C'est vrai ça, et Roland Magdane, Michel Sardou, Michel Drucker? Nan vraiment, c'est trop affreux, j'aime mieux mourir avant!

Personne n'est obligé de lui rendre hommage. Et il vous suffit d'éteindre votre téléviseur et de ne pas lire les journaux qui en parlent pour passer à côté de cette manifestation populaire. C'est pas impossible, il est très facile en tous cas d'en diminuer l'impact.

On peut se moquer de Johnny, le trouver ringard, je l'ai moi-même fait assez souvent.
Et je pense d'ailleurs que certains en ont trop fait (Canal + dans les années 90).
Mais il ne faut pas s'y tromper : si on l'a trop moqué c'est qu'on ne pouvait pas faire autrement ! Non pas que Johnny soit si stupide que nous n'aurions pas eu assez de temps pour en rire, mais, bcp plus simplement, parce que nous n'arrivions pas, collectivement, à le "définir" plus précisément. Alors on était dans l'excès. Tout comme on l'est sans doute, encore, aujourd'hui.

Cette impossibilité est d'ailleurs une condition de la création.
Et Johnny, en chantant, calmait notre désarroi que nous avions en le voyant.

Il s'agit de position du corps ici, position par rapport au groupe, position par rapport à ce que nous pensons être la communauté, position par rapport au noyau du vivre-ensemble. C'est topologique. Jean-Philippe Smet était situé en dehors de ce cercle. La tension qui se crée ipso facto pour rentrer dans ce cercle - une entrée qui était d'ailleurs très certainement impossible - cette tension la voix de Johnny l'a canalisée, transformée, pour électriser l'intérieur du cercle tout entier (un disque !). Vous pouvez ne pas aimer ou au contraire adorer, cela ne change rien au fait que vous vous êtes dans le cercle.

Le phénomène Johnny n'était pas une mascarade, ça n'est pas si simple. Car il y avait chez lui une grande souffrance, une angoisse existentielle qu'on ne peut pas occulter, comme ça, d'un seul commentaire en bas de page. On peut d'ailleurs voir sa tentative de suicide dans les années 60 comme un indicateur des tensions qui le secouaient.

Abandonné par son père à la naissance, Jean-Philippe n'est jamais parvenu à construire une famille, c'était pourtant le premier de ses désirs, ça Johnny l'a dit clairement. On peut d'ailleurs faire un rapprochement avec Prince ici, à savoir comment l'oeuvre est branché sur l'homme.

La voix de Johnny est venu tranquillement adoucir les contradictions de celles et ceux qui, comme lui, vivaient le même genre d'épreuves. Et des gens comme ça, il y en a un paquet.

Certaines personnes ici manquent de dignité. Lovesymbol23 avait envie de partager quelque chose d'assez personnel et il le fait de façon très belle, je trouve. A ceux qui souhaitent débattre sur la notion d'émotion collective au sein d'une société, des dérives qui peuvent en découler, c'est un sujet intéressant, mais peut-être pourriez-vous avoir la décence de le faire ailleurs. Lovesymbol23 ne vous a rien imposé.

Edit : Lord Farell, je ne parlais pas pour toi mais pour ceux qui n'ont que de l'aigreur à exprimer. C'est déplacé.

Claude Lelouch a abusé :



Il compte mettre ça dans son prochain film ?

Excalibur a écrit :Claude Lelouch a abusé :



Il compte mettre ça dans son prochain film ?

on voit rien

minnie4343 a écrit :

Excalibur a écrit :Claude Lelouch a abusé :



Il compte mettre ça dans son prochain film ?

on voit rien

Ca vient peut-être de ton navigateur... sur dailymotion les videos sont en flash !

La même vidéo sur youtube :

Il faudra un jour faire une compilation des articles où Richard Millet parle du RER,
c'est d'une drôlerie !

https://tinyurl.com/y9xjhgxa

lord farell a écrit :Il faudra un jour faire une compilation des articles où Richard Millet parle du RER,
c'est d'une drôlerie !

https://tinyurl.com/y9xjhgxa

Quel cynisme. C'est d'une tristesse...

lord farell a écrit :Il faudra un jour faire une compilation des articles où Richard Millet parle du RER,
c'est d'une drôlerie !

https://tinyurl.com/y9xjhgxa

A propos de cet article, de son vivant Jean d'Ormesson craignait lui même que sa mort soit éclipsée par celle d'un autre, tout en évoquant le cas Jean Cocteau et Edith Piaf

Excalibur a écrit :

minnie4343 a écrit :

Excalibur a écrit :Claude Lelouch a abusé :



Il compte mettre ça dans son prochain film ?

on voit rien

Ca vient peut-être de ton navigateur... sur dailymotion les videos sont en flash !

La même vidéo sur youtube :

minnie4343 a écrit :

C'est pour Lelouch ou pour moi ?

À tout casser, Johnny, 1968 (extrait du film du même nom)
où Jimmy Page joue de la guitare
on reconnait un peu le riff du Whole Lotta love sorti un an plus tard
lui-même pompé d'ailleurs sur le You need love de Muddy waters

Lelouch qui filme, c’est indécent. Mais les caméras de partout de BFM, TF1 and Co ...

Greghost a écrit :Lelouch qui filme, c’est indécent. Mais les caméras de partout de BFM, TF1 and Co ...

Johnny Hallyday a convoqué les caméras et photographes pour tous les évènements importants de sa vie. Sa vie privée est un feuilleton qu'il a lui même vendu au public pendant plus de 50 ans. C'est d'ailleurs en partie pour ça que ce public était si large. Le fait que sa mort dépasse tout ce qui a été fait médiatiquement en France jusque là, c'est dans la logique de choses. Quelqu'un plus haut sous-entendait que les disparitions de Belmondo et Delon seraient des évènements médiatiques peut-être encore plus gros. Il se trompe, ça n'aura rien à voir. Johnny est un cas unique en terme de mobilisation des masses.

Un acteur très populaire ne pourra jamais être aussi fédérateur qu'un chanteur tout aussi populaire, du moins à cette hauteur. Un chanteur accompagne les gens d'une manière totalement différente dans leur vie de tous les jours.

odelay a écrit :Un acteur très populaire ne pourra jamais être aussi fédérateur qu'un chanteur tout aussi populaire, du moins à cette hauteur. Un chanteur accompagne les gens d'une manière totalement différente dans leur vie de tous les jours.

Oui, c'est vrai. On est bien placés pour le savoir.

JCO8 a écrit :Certaines personnes ici manquent de dignité. Lovesymbol23 avait envie de partager quelque chose d'assez personnel et il le fait de façon très belle, je trouve. A ceux qui souhaitent débattre sur la notion d'émotion collective au sein d'une société, des dérives qui peuvent en découler, c'est un sujet intéressant, mais peut-être pourriez-vous avoir la décence de le faire ailleurs. Lovesymbol23 ne vous a rien imposé.

Edit : Lord Farell, je ne parlais pas pour toi mais pour ceux qui n'ont que de l'aigreur à exprimer. C'est déplacé.

Merci JCO8 de souligner que la dignité n’est pas dans l’ADN de tous les êtres humains, fan de Prince ou pas. Chacun.e s’exprime ici en toute liberté depuis toujours, c’est l’essence même d’un forum.

Si on zappe la récup politique, les polémiques, les blabla... c’était un très bel hommage pour (et par) les fans qui n’ont pas été frustrés comme nous l’avons été.

Peace&BWild

PS : Girl Je Suis

lovesymbol23 a écrit :Les fans de Johnny ont la « chance » de pouvoir dire bye bye à leur idole contrairement à nous

En effet le choc du 21 avril a été suivi d'une deuxième secousse lorsque nous avons appris que l'on ne laissait pas le choix d'honorer une dernière fois notre Prince.

C'était samedi dernier je crois, à la radio, l'émission Popopop d'Antoine De Caunes.
L'invité était le comédien Philippe Caubère.

De Caunes y moquait certaines paroles de chansons de Johnny, en disant qu'elles étaient "comment dire.. inégales". Il cite comme exemple celles de la chanson Que je t'aime, et en particulier l'expression "lourd comme un cheval mort". Trois jours après rebelote : un collègue de boulot me dit la même chose, en parlant de la même expression ! (peut-être a-t-il lui aussi écouté cette émission, je ne lui ai pas demandé). Ben non, moi je l'aime cette phrase. On sait bien que parfois dans les chansons les auteurs privilégient le son au sens. Mais là - outre le fait que ça sonne bien - il y a aussi du sens ! Une superbe déclaration d'amour cette chanson, de bout en bout, avec une tentative - réussie - de parler d'animalité ("Quand le ciel dans tes yeux d'un seul coup n'est plus pur", magnifique!), peut-être la chose la plus difficile à faire au monde. Opérer des déplacements à partir des pulsions primaires, Prince là-dessus était le roi. Et ici Johnny est princier.

Réécoutons ce chef-d'œuvre, où la violence des percussions rivalise avec l'intensité des paroles :



Paroles de Lucien Thibaut et Jean Renard

lord farell a écrit :C'était samedi dernier je crois, à la radio, l'émission Popopop d'Antoine De Caunes.
L'invité était le comédien Philippe Caubère.

De Caunes y moquait certaines paroles de chansons de Johnny, en disant qu'elles étaient "comment dire.. inégales". Il cite comme exemple celles de la chanson Que je t'aime, et en particulier l'expression "lourd comme un cheval mort". Trois jours après rebelote : un collègue de boulot me dit la même chose, en parlant de la même expression ! (peut-être a-t-il lui aussi écouté cette émission, je ne lui ai pas demandé). Ben non, moi je l'aime cette phrase...

Expression reprise par Renaud dans sa chanson "C'est quand qu'on va où ?" :

Soulève un peu mon cartable,
L'est lourd comme un cheval mort



Moi la phrase qui m'a toujours interpellé dans "Que je t'aime" c'est "Quand tu ne te sens plus chatte
Et que tu deviens chienne..."

Dans les textes moqués il n’y avait pas que ça. On passait du texte pro pétrole, au texte ecolo.

Du « je t’ai rencontré fin août, début juillet... »

Entre autres...

Moi c'est dans "j'ai un problème", le "quand je m'éloigne toi tu te rapproches un peu". Ca me fait toujours penser à "si tu avances quand je recule..."

Je ne savais pas que Daniel Sibony aimait à ce point Johnny !
Il en parle de façon à la fois simple et profonde.
Et en même temps il généralise,
de sorte que ce qu'il dit peut être entendu
par toute personne puissamment liée à un chanteur.
Je vous recommande vivement le visionnage de cette vidéo :

Rock Français?
Mais ke ke c'est?
Ok, je sors