Après la sortie tonitruante en novembre dernier du « 1999 Super Deluxe », et alors que Warner s’apprête à perdre les droits de distribution nord américains de leur back catalogue princier dès l’année prochaine*, l’Estate de Prince Roger Nelson semble être de retour, non seulement pour nous faire quelque peu oublier les derniers événements d’ampleur qui ont bouleversé le monde (pandémie de la Covid19, meurtre de George Floyd à Minneapolis), mais surtout pour proposer aux fans un nouveau coffret commémoratif qui s’annonce tout simplement monstrueux.  8 CD, 13 LP, l’album original remasterisé, toutes les faces B et remixes de l’époque enfin réunis, plus de 40 titres studios inédits, un double CD live enregistré à Utrecht et le concert de Paisley Park du 31 décembre 1987 avec Miles Davis en DVD, ce sera une partie du programme qui nous attendra dès la rentrée ! 

OH YEAH…!

En 1987, Prince faisait un état du monde implacable avec la chanson « Sign O’ The Times », éclaireur d’un futur double-album qui allait s’avérer être son chef-d’œuvre absolu. Catastrophes naturelles, épidémie du SIDA, course effrénée vers l’Espace, ravage de la drogue et violences urbaines, cette litanie de faits divers chantée comme s’il s’agissait de paroles déversées par un prompteur humain résonne curieusement avec notre année 2020 secouée de maux similaires.

Mais la chanson « Sign O’ The Times » est l’arbre qui cache la forêt, non pas seulement de l’album qui le porte, le neuvième par ordre d’apparition dans la chronologie princière, mais également d’un parcours créatif devenu légendaire au fil des ans.

Entre 1985 et 1987, la frénésie d’écriture musicale de Prince va connaître un pic créatif absolument phénoménal, que peu d’artistes peuvent s’enorgueillir d’avoir atteint. Il en résultera matière à sortir suffisamment de fulgurances pour constituer des albums officiels (« Around The World In A Day », « Parade » et « The Black Album »), des productions annexes (The Family, Mazarati, Madhouse, Jill Jones, Sheila E. et Taja Sevelle), mais également de nombreux projets avortés.

Ce sont ces derniers qui vont amener une pierre supplémentaire à un édifice sonore d’anthologie alors en pleine construction. Alors qu’il se remet du tournage (et du bide) de « Under The Cherry Moon », d’aucuns pouvaient penser que Prince allait se poser pour analyser les raisons de cet échec, sans pour autant entamer son crédit à fabriquer des albums essentiels.

Le dernier en date, « Parade » sorti fin mars 1986, n’échappe pas à la règle. Cette facilité déconcertante à évoluer sur les rivages de la pop, du jazz, du psychédélisme et même du classique sans perdre pour le moins du monde de vue ses racines funk, lui permet de s’éloigner un peu plus encore des recettes de « 1999 » et « Purple Rain », ses deux plus gros succès commerciaux. Toujours entouré de The Revolution, et plus spécifiquement de Wendy Melvoin et Lisa Coleman, alors même qu’il se prépare à une tournée mondiale impromptue, il trouve néanmoins le temps de se lancer dans la production  d’un tout nouveau projet baptisé « Dream Factory ».

1 + 1 + 1 Is 3

D’avril à juillet 1986, le projet n’arrête pas d’être modifié. D’abord pensé comme un album simple, celui-ci va alors se muer en un double-album où Prince ne va cesser d’ajouter et de retrancher certains titres, avant de laisser tomber définitivement l’idée de le sortir, sans doute parce que la séparation avec son groupe semble inéluctable.

« Dream Factory » est officiellement abandonné en septembre 1986 suite à la dislocation de The Revolution, effectuée à l’issue de l’ultime concert au Japon de sa tournée Hit’n’Run. Prince rebondit alors sur un autre projet en finalisant à l’automne « Camille ». Sous ce pseudo transgenre, accentué par l’utilisation d’une voix accélérée en studio, Prince réunit en tout et pour tout huit morceaux prêts à être publiés. Mais encore une fois, Prince se ravise et va fusionner ces deux projets distincts afin d’en accoucher d’un troisième intitulé « Crystal Ball ».

Alors que l’année 1986 arrive à son terme, Prince semble détenir la formule magique qui va le pousser à présenter pour la première fois à Warner son premier triple-album. Persuadé de posséder un nouvel album majeur, le Kid de Minneapolis rêverait de pouvoir sortir son nouvel opus en tout début d’année 1987. Reçu en grandes pompes par les executives de la Major de Burbank, Prince va toutefois ravaler sa fierté.

Constatant la boulimie exponentielle et sans fin de leur poulain, rapporté à des chiffres de ventes toujours solides mais en constante baisse, laissant à peine au marketing de Warner le temps de promouvoir correctement le matériel que Prince leur livre à une cadence stakhanoviste, les patrons de la maison de disques demandent pour la première fois à Prince de revoir sa copie, et d’alléger de deux faces ce « Crystal Ball » afin qu’il puisse tenir sur un double-album, bien plus facile à vendre et à faire avaler au public.

La suite, tout fan qui se respecte la connait ; Prince rentre alors à Chanhassen, direction ses studios personnels qui ne sont pas encore tout à fait ceux de Paisley Park dont les portes ouvriront officiellement le 11 septembre 1987. Il commence alors un travail de sape et d’amputation sur « Crystal Ball » pour en ressortir la quintessence que constitue « Sign O’ The Times ».

PEACH AND BLACK

Le 31 mars 1987, ce sont donc deux CD, deux vinyles, et seize titres sur vingt deux prévus initialement qui voient le jour. Servi par une pochette foutraque signée Jeff Katz censée illustrer un éclectisme sonique faussement bordélique, frappé à chaque micro-seconde du génie qui habitait alors le plus fameux résident de Minneapolis, ce nouvel opus va avec le temps s’imposer comme la Chapelle Sixtine de son auteur, alors en total état de grâce. Dans la foulée, Prince s’entourait d’un nouveau groupe centré autour de Sheila E. et se préparait à partir pour une tournée européenne de deux mois, sa plus belle d’entre toutes, celle qui allait marquer à jamais cette époque bénie des dieux en engendrant, cerise sur le gâteau, un film concert souvenir absolument définitif.

La renommée de « Sign O’ The Times », au fil des ans et des générations, n’a fait que s’accentuer, et il est désormais acquis pour de bon que cet album est à Prince ce que « L’Empire Contre-Attaque » est à « Star Wars » ; son meilleur ! Il est aussi celui de tous les fantasmes. Pendant longtemps, on s’est pris à rêver à une remasterisation qui rendrait enfin justice à tous ces morceaux de bravoure perpétuels. Pendant longtemps, on a tous voulu tenir entre les mains le projet initial tel que Prince l’avait pensé et présenté à Warner, ainsi que les multiples ébauches qui avaient amené à tel prodige. Pendant longtemps, on se demandait ce que les archives de Paisley Park pouvaient cacher comme trésors insoupçonnés de cette période dorée. Roulez tambours, sonnez trompettes, it is time !!!

VERSION SUPER DELUXE

Huit CD et treize Vinyles ne seront donc pas de trop, avouez-le, et ça tombe bien car c’est exactement le programme que nous a réservé l’Estate, représenté toujours par cette collaboration bicéphale que forme Troy Carter et Michael Howe.

Cependant, contrairement au coffret « 1999 » sorti en novembre dernier, l’Estate dont les différentes strates d’intervenants seraient soumises à des clauses de confidentialité drastiques qui feraient passer des agents du FBI pour le Club des Cinq, semble s’être fait largement tondre la laine sur le dos depuis plusieurs semaines.

Tout a commencé fin mai avec la divulgation d’une information détaillée de tous les formats disponibles à sortir ; coffrets super deluxe 8CD ou 13LP, éditions deluxe 3CD ou 4LP, versions 2CD ou 2LP (en vinyles peach ultra limités pour ce dernier), date de sortie prévisionnelle fixée au 18 septembre, tout a été balancé par inadvertance (vraiment ?) et s’est très vite retrouvé sur le Net.

Ce n’était qu’une mise en bouche puisque voilà que pas plus tard que le 8 juin au soir, soit à peine 24 heures après la date anniversaire de la naissance de Prince, Questlove balance en plein DJ Set visible en streaming, lui aussi par inadvertance (allons bon !), une partie non négligeable de ce qui va constituer ce nouveau monstre de coffret ! Bah mince alors… !!!

Mais l’honneur est sauf puisqu’il manquait des informations encore non officialisées, comme celles concernant le double CD live, le DVD et une petite poignée d’inédits qu’il restait encore à découvrir. Ouf !

Alors autant commencer par une petite information qui ne circule pas trop et que  nous sommes les premiers à vous communiquer ; l’idée initiale de l’Estate aurait été de sortir un coffret de 21 vinyles qui auraient embrassé les trois  configurations initiales auxquelles Prince avait pensé avant la sortie de « Sign O’ the Times ». Cette idée, sans doute appuyée par Warner, sera malheureusement abandonnée assez rapidement car certains titres (« Dream Factory », « Sexual Suicide », « Good Love », « Crystal Ball », « Last Heart » et « Movie Star ») appartiennent désormais à Sony puisque constituant le « Crystal Ball » sorti en 1998 et dont on peut d’ailleurs parier qu’il ressortira avant la fin de l’année pour compléter cette édition « Super Deluxe » de « Sign O’ The Times » à venir. Il faut toutefois signaler qu’une prise alternative bien plus courte du titre « Crystal Ball » sera présente dans le coffret à sortir finalement le 25 septembre, soit une petite semaine de plus que la date prévue.

Pour le reste, tous les titres manquants des différentes approches sont bien là. A commencer par les morceaux qui constituaient le projet « Dream Factory » ; le pianistique « Visions », « Wonderful Day », « Big Tall Wall » (présenté ici dans deux enregistrements différents), l’instrumental « And That Says What ? », l’éthéré « A Place In Heaven » et sa face sombre « Neveah Ni Ecalp A », « In A Large Room With No Light » enfin présenté officiellement dans l’une de ses premières moutures, le hendrixien « Witness 4 Prosecution » décliné deux fois, « Teacher, Teacher » revisité avec l’aide de  Wendy & Lisa et dont une précédente version était déjà dans le coffret « 1999 Super Deluxe », ainsi que le mythique « All My Dreams » !

Si l’on s’arrête sur le projet « Camille », le phénoménal « Rebirth Of The Flesh » **, seul titre non encore publié à ce jour, répondra bien évidemment à l’appel. Pour rappel « Shockadelica » est devenue la face B de « If I Was Your Girlfriend » (le titre sera d’ailleurs présent en versions edit et extended sur le CD consacré aux remixes et faces B), « Feel U Up » a fini sa course en face B de « Partyman » pour le « Batman » de Tim Burton (titre qu’on finira bien par avoir un jour  en version  « long stroke » si d’aventure la Bande-Originale de 1989 devait à son tour faire l’objet d’une prochaine édition Super Deluxe chez Warner), « Good Love » sera de nouveau disponible quand Sony Legacy rééditera le « Crystal Ball » de 1998, les autres titres (hors « Rockhard In A Funky Place ») ayant été inclus à « Sign O’ The Times ».

On rappellera enfin que tous les titres de la configuration « Crystal Ball » sont sortis officiellement à un moment ou à un autre ; « Rockhard In A Funky Place » donc, finira par atterrir sur le « Black Album » et  « Joy In Repetition » le fera sur « Graffiti Bridge ». Ne restait donc plus que « The Ball », ébauche du titre « I Know » sur « Lovesexy », à rester inédit. Ce n’est désormais plus le cas.

Beaucoup se seraient déjà contentés d’un tel programme, surtout si on y ajoute toutes les faces B et Remixes de l’époque dont le démentiel « La, La, La, He, He, Hee » (surtout dans sa version « hautement explosive » de plus de dix minutes), le « 7 minutes MoQuake » de « Housequake » ou la version extended de « Hot Thing ». Ce à quoi on peut également ajouter le concert audio du 20 juin 1987 enregistré à Utrecht pendant lequel le « Now’s The Time » de Charlie Parker est remplacé par le « Four » de Madhouse ou bien encore celui du 31 décembre 1987 filmé à Paisley Park avec Miles Davis*** en special guest qui constituera le DVD présent dans le coffret en lieu et place du film « Sign O’ The Times » que tout le monde possède au moins en quinze éditions différentes.

Non, ce n’était visiblement pas suffisant pour l’archiviste Michael Howe qui depuis plus de trois ans maintenant passe sept heures par jour, cinq jours par semaine à défricher le Vault. Nous avions eu 24 inédits pour « 1999 » l’année dernière, nous en aurons pas moins de 45 cette année. A la liste des morceaux sus-cités, vous aurez également le droit à « Emotional Pump », « Eggplant », « Train », « The Cocoa Boys« , « Cosmic Day », « It Ain’t Over Until The Fat Lady Sings », « Everybody Want What They Don’t Got », « Adonis & Batsheba », « Love And Sex », « Crucial (Alternate Lyrics Version) », « Walkin’ In Glory », « Blanche », « I Need A Man«  donné en son temps à Bonnie Raitt, « Soul Psychodelicide », etc.

Enfin, à cette véritable avalanche de titres, il faudra également compter avec les fameuses premières versions et/ou prises alternatives, et celles-ci sont intrigantes, ne serait-ce que cette version de « I Could Never Take The Place Of Your Man » qui date de… 1979 (!!!). Ou bien encore « The Ballad Of Dorothy Parker » et ses ajouts cuivrés. Présente également la version de « Strange Relationship » de 1985 avec sa longue introduction au Sitar. Quant à « Forever In My Life », le morceau sera présenté ici dans une option « early vocals« . Enfin, on risque de ne pas se remettre de « Power Fantastic (Live In Studio, Take 1) », ni de la trompette de Miles Davis (encore lui !) sur « Can I Play With U ? », tout en se demandant si cette version ré-enregistrée de « Wally » possédera bien la même charge émotionnelle que celle décrite par l’ingénieure du son Susan Rogers

Bref, un programme tout simplement gargantuesque agrémenté d’un livret colossal. 120 pages, grand format rigide, dos carré, excusez du peu ! Cette fois-ci les intervenants seront au nombre de cinq; Daphne Brooks, professeure d’études afro-américaines et théâtrales de l’Université de Yale, Susan Rogers et Andrea Swensson disserteront sur l’impact de cet album, à la fois sur la société en général et sur la carrière de l’artiste en particulier. Enfin nous aurons le privilège de suivre une conversation entre le comédien Dave Chappelle et Lenny Kravitz, « animée » par Mathieu Bitton. Les notes de studios seront toujours du ressort de Duane Tudhal, les photos seront bien évidemment signées Jeff Katz et de nouvelles paroles manuscrites de Prince dont celles de « U Got The Look », « Hot Thing » ou « I Could Never Take The Place Of Your Man » seront également disponibles.

Dieu que l’été va être long !

« Sign O’ The Times Super Deluxe Edition » (NPG / Warner), disponible dès le 25 septembre 2020.

CD1 : REMASTERED ALBUM

1 – Sign O’ The Times 5:02

2 – Play In The Sunshine 5:05

3 – Housequake 4:34

4 – The Ballad Of Dorothy Parker 4:04

5 – It 5:10

6 – Starfish And Coffee 2:51

7 – Slow Love 4:18

8 – Hot Thing 5:39

9 – Forever In My Life 3:38

CD2 : REMASTERED ALBUM

1 – U Got The Look 3:58

2 – If I Was Your Girlfriend 4:54

3 – Strange Relationship 4:04

4 – I Could Never Take The Place Of Your Man 6:31

5 – The Cross 4:46

6 – It’s Gonna Be A Beautiful Night 8:59

7 – Adore 6:29

CD3 : REMIXES & B-SIDES

1 – Sign O’ The Times (Edit) 3:42

2 – La, La, La, He, He, Hee 3:21

3 – La, La, La, He, He, Hee (Highly Explosive) 10:31

4 – If I Was Your Girlfriend  3:46

5 – Shockadelica 3:30

6 – Shockadelica (Extended Version) 6:12

7 – U Got The Look (Long Look) 6:45

8 – Housequake (Edit) 3:24

9 – Housequake (7 Minutes MoQuake) 7:15

10 – I Could Never Take The Place Of Your Man (Fade) 3:39

11 – Hot Thing (Edit) 3:40

12 – Hot Thing (Extended Remix) 8:32

13 – Hot Thing (Dub Version) 6:53

CD4 : VAULT, PART I

1 – I Could Never Take The Place Of Your Man (1979 Version) 3:12

2 – Teacher, Teacher (1985 Version) 3:07

3 – All My Dreams 7:23

4 – Can I Play With U ? (featuring Miles Davis) 6:29

5 – Wonderful Day (Original Version) 3:47

6 – Strange Relationship (Original Version) 6:41

7 – Visions 2:18

8 – The Ballad Of Dorothy Parker (With Horns) 4:56

9 – Witness 4 The Prosecution #1 3:59

10 – Power Fantastic (Live In Studio Take 1) 7:18

11 – And That Says What ? 1:50

12 – Love And Sex 4:11

13 – A Place In Heaven (Prince Vocals) 2:57

14 – Colors 1:01

15 – Crystal Ball (7″ Mix) 3:29

16 – Big Tall Wall #1 5:58

17 – Nevaeh Ni Ecalp A 2:33

18 – In A Large Room With No Light 3:27

CD5 : VAULT, PART II

1 – Train 4:22

2 – It Ain’t Over Until The Fat Lady Sings 2:21

3 – Eggplant (Original Prince Vocals) 5:18

4 – Everybody Want What They Don’t Got 2:08

5 – Blanche 5:36

6 – Soul Psychodelicide 12:36

7 – The Ball 4:22

8 – Adonis & Batsheba 5:27

9 – Forever In My Life (Early Vocals Version) 6:25

10 – Crucial (Alternate Lyrics Version) 6:14

11 – The Cocoa Boys 6:06

12 – When The Dawn Of The Morning Comes 6:17

13 – Witness 4 The Prosecution #2 5:03

14  – It Be’s Like That Sometimes 3:19

CD6 : VAULT, PART III

1 – Emotional Pump 4:59

2 – Rebirth Of The Flesh (Original Outro) 5:28

3 – Cosmic Day 5:39

4 – Walkin’ In Glory 5:14

5 – Wally 4:45

6 – I Need A Man 5:33

7 – Promise To Be True 3:37

8 – Jealous Girl #2 4:52

9 – There’s Something I Like About Being Your Fool 3:48

10 – Big Tall Wall #2 5:46

11 – A Place In Heaven (Lisa Vocals) 2:45

12 – Wonderful Day (12″ Mix) 7:34

13 – Strange Relationship (1987 Shep Pettibone Club Mix) 7:08

CD7 : LIVE IN UTRECHT- JUNE 20, 1987

1 – Sign O’ The Times 5:36

2 – Play In The Sunshine 4:36

3 – Little Red Corvette 1:36

4 – Housequake 4:52

5 – Girls And Boys 4:16

6 – Slow Love 5:05

7 – I Could Never Take The Place Of Your Man 10:16

8 – Hot Thing 6:15

9 – Four 6:11

10 – If I Was Your Girlfriend 5:17

CD8 : LIVE IN UTRECHT- JUNE 20, 1987

1 – Let’s Go Crazy 6:10

2 – When Doves Cry 2:46

3 – Purple Rain 5:40

4 – 1999 5:54

5 – Forever In My Life 13:12

6 – Kiss 3:33

7 – The Cross 7:44

8 – It’s Gonna Be A Beautiful Night 13:55

DVD : LIVE AT PAISLEY PARK, CHANHASSEN – DECEMBER 31, 1987

1 – Sign O’ The Times

2 – Play In The Sunshine

3 – Little Red Corvette

4 – Erotic City

5 – Housequake

5 – Girls And Boys

6 – Slow Love

7 – Do Me, Baby

8 – Adore

9 – I Could Never Take The Place Of Your Man

10 – What’s Your Name Jam

11 – Let’s Pretend We’re Married

12 – Delirious

13 – Jack U Off

14 – Drum Solo

15 – Twelve

16 – Hot Thing

17 – If I Was Your Girlfriend

18 – Let’s Go Crazy

19 – When Doves Cry

20 – Purple Rain

21 – 1999

22 – U Got The Look

23 – It’s Gonna Be A Beautiful Night Medley (featuring Miles Davis)

Et comme si cela ne suffisait pas, les collectionneurs compulsifs pourront également obtenir un coffret vinyles exclusif de tous les singles sortis à l’époque, soit « Sign O’ The Times », « If I Was Your Girlfriend », « U Got The Look » et « I Could Never Take The Place Of Your Man ». Il est à noter que la version du single « Sign O’ The Times » sera commercialisé en couleur pêche.

Trois singles inédits seront pressés pour l’occasion ; « The Cross » avec « Adore » en face B, deux versions edit de « Hot Thing » et les deux versions de « Witness 4 The Prosecution ».

Ce coffret est uniquement disponible en précommande**** sur la boutique du site officiel et sera envoyé dès le 14 août prochain. Ce coffret unique a été tiré à 1 987 exemplaires pour le monde entier.

Dès le 25 septembre, vous pourrez trouver tous les formats de cette édition Super Deluxe chez nos amis de Gibert a.k.a le meilleur disquaire du monde ; coffret 13LP+DVD, coffret 8CD+DVD, coffret 3CD, coffret 4LP, album 2LP et album 2CD

On en parle sur le forum 

* Hors « Purple Rain », « Parade », « Batman » et « Graffiti Bridge », toutes quatre musiques de films, qui resteront bien au catalogue Warner.

** Une version en répétition de ce titre avait précédemment été diffusée au moment de l’existence du feu NPG Music Club.

*** Seule la deuxième moitié de ce concert avait « fuité » en édition pirate, la première partie étant totalement inédite.

**** Ce coffret est désormais « Sold Out » et ne peut plus être commandé, à peine 24 heures après sa mise en ligne.