La Celebration continue et le programme de la troisième journée est le suivant :

– Panel avec Bob Cavallo, manager de Prince pendant son premier âge d’or (79-88) avec Bobby Z. comme interviewer.

– immersion dans le Studio A de Paisley Park et visite d’autres pièces.

– visionnage d’une partie d’un concert du Musicology Tour,

– concert de Funk Soldiers (émanation du NPG menée par Kirk Johnson).

Panel avec Bob Cavallo

Bob Cavallo a fait partie du trio de manager (Cavallo, Ruffalo et Fargnoli) de Prince entre 1979 et 88 (ils ont été virés début 89). Il n’y a pas eu d’échanges avec le public et la discussion a été conduite par Bobby Z. Ses propos concernaient essentiellement et naturellement la partie business, et quelques anecdotes peuvent être relevées :

– Cavallo, Ruffalo et Fargnoli ont été sous contrat avec Prince à partir de 1979. A la période de l’album et de la tournée « 1999 », ce contrat arrivait à expiration. Pour le renouveler, Prince a posé une seule condition: Il veut jouer dans un film.

– La Warner était frileuse pour financer le film « Purple Rain » (avances sur recettes), mais était d’accord pour le distribuer. Cavallo a trouvé une astuce en se servant sur les royalties qui n’avaient pas encore été versées pour l’album « 1999 ». Prince a investi tout cet argent dans le film (5 millions de dollars) et Cavallo a complété avec 2 millions. Le film a finalement rapporté 70 millions de dollars de recettes. Warner avait imposé une assurance pour pouvoir reprendre la main sur le film (en renvoyant le réalisateur notamment) s’il n’était pas fini dans les délais. Le tournage avait pris beaucoup de retard et ce risque a été évité de justesse en tournant les séquences musicales sur une petite semaine au lieu des quatre prévues initialement.

– Cavallo avait suggéré une suite ou un spin-off à Purple Rain centrée autour de The Time, nommée « Purple Rain : Further adventures of The Time ». L’histoire racontait une aventure fictive et burlesque  de The Time à Las Vegas sous fond d’arnaques au casino, les seuls alliés de Morris Day étant les strip-teaseuses. La participation de Prince se serait limitée à une séquence musicale. Prince a évidemment répondu : « ton histoire, c’est de la merde ».

– C’est la Warner qui a demandé à Cavallo et Ruffalo, reconnus dans le métier, de travailler avec Prince. Prince dit à Cavallo « si tu veux vraiment me connaitre, viens t’installer à Minneapolis ». Cavallo, étant bien installé avec sa famille à Los Angeles, ne peut pas accepter. Il propose alors à un de ses jeunes employés, Steve Fargnoli, le deal suivant : « je sais que tu veux être associé dans notre boite. Je te propose de l’être, à condition que tu suives Prince et que tu t’installes à Minneapolis ». Fargnoli accepte, le duo de managers (Cavallo, Ruffalo) devient Cavallo, Ruffalo et Fargnoli, ce dernier étant principalement chargé de Prince.

– C’est le studio The Complex qui a donné à Prince l’idée de construire Paisley Park. The Complex était un lieu d’enregistrement de musiques, films et programmes télés ouvert par Earth Wind And Fire (également managés par Cavallo et Ruffalo). Prince a juste dit « je veux la même chose à Minneapolis» à Cavallo qui s’est ensuite lancé dans la construction du lieu dans lequel nous sommes.

Immersion dans le Studio A de Paisley Park

Nous sommes accueillis par Jason Miller, l’ingénieur de studio (et non pas ingénieur du son). Il a été embauché à Paisley Park en 2014. Miller préparait tout le matériel et faisait les réglages nécessaires avant que Prince n’arrive dans le studio et commence à travailler (micros, batterie, synthés…). Comme pour les autres techniciens, les interactions avec l’artiste étaient limitées. Une fois le matériel prêt, Miller quittait le studio pendant que Prince s’enregistrait tout seul (batterie et claviers dans la cabine, basse, guitare et chant à la console). Miller confirme qu’en 2014 (et jusqu’à la fin), Prince enregistrait encore sur des bandes analogiques (tapes), à l’ancienne. La numérisation était ensuite faite par Miller ou Joshua Welton. Nous avons ensuite droit à la diffusion de la chanson « Rock And Roll Love Affair », piste par piste, dans l’ordre dans lequel elles ont été enregistrées : batterie, deux couches de guitare, la basse, les synthés puis les voix. Nous sommes ensuite invités à passer derrière la console pour écouter « Stare » pour mieux apprécier la qualité sonore. Nos yeux se baladent dans la pièce et on peut voir quelques CD’s qui traient : Celine Dion, Jacob Armen, Rhonda Smith, Newpower Soul et des cdr. Nous revisitons ensuite les pièces où sont exposées les reliques des films, « Purple Rain », « Under The Cherry Moon » et « Graffiti Bridge » qui contient quelques objets en plus par rapport à la dernière fois (le script d’UTCM notamment).

Los Angeles, Staples Center 28 mai 2004

Nous sommes ensuite conduits vers la grande salle (soundstage) pour la projection d’un concert du Musicology Tour. C’est celui donné le 28 mai 2004 au Staples Center de Los Angeles qui a été choisi. Comme pour le show de Vienne 2014 projeté la veille, nous n’avons pas droit au concert intégral.

• Musicology
• Let’s Go Crazy
• I Would Die 4 U
• When Doves Cry
• Baby I’m A Sta
• Shhh
• M.S.R.

La vidéo est ensuite éditée pour enchaîner avec la partie acoustique du show :

• Little Red Corvette
• Cream
• Raspberry Beret
• Jailhouse Rock
• 12:01
• Adore
• Sweet Thing
• Dear Mr. Man
• 7

Concert de Funk Soldiers

Photo: Steve Parke

Le concert de Funk Soldiers a été très bien reçu par le public présent. Le groupe est notamment constitué de Kirk Johnson, Kip Blackshire, Renato Neto, Shelby J., Chance Howard, Ida Nielsen, JD Steele, Dominique Xavier Taplin, Kat Dyson et d’une section de cuivres composée par Joey Rayfield, Keith Anderson Sylvester, Adrian Crutchfield, Uzoma Onyejiaka II, Michael Fish Herring et Lynn Grissett. D’autres membres du NPG donnaient des concerts dans d’autres salles de la ville… La set-list jouée par Funk Soldiers était surprenante pour un tribute avec des chansons rarement jouées:

• Rock N Roll Is Alive And It Lives In Minneapolis (Kip Blackshire)
• Chelsea Rogers (Shelby)
• Partyup (Chance Howard)
• Black Muse (Shelby)
• Life O’ The Party (Chance)
• Old Friends 4 Sale (Kip)
• 13 (NPG Hornz)
• U Make My Sun Shine (Kip & Shelby)
• Strange Relationship (Chance)
• Shades Of Umber (NPG Hornz)
• Why You Wanna Treat Me So Bad? (Tous)
• Guitar (Kip)
• Act Of God (Shelby)
• The Dance Electric (tous)
• Days Of Wild / Ain’t Nobody / Get Wild (Tous)
• Paisley Park (Shelby)

Autour de la Celebration

Dans les à-côtés ce soir, on peut noter :

– le « Meet And Greet » organisé par l’ancienne coiffeuse de Prince Kim Berry qui fait la promotion et des dédicaces de son livre « Diamonds And Curlz »,

– la visite de Tamar à l’Electric Fetus pour proposer un CD en édition limitée (Not In The Vault), un meet and greet et un petit showcase,

– un panel de discussions autour des livres consacrés à Prince avec Duane Tudahl, Allen Beaulieu, Jim Walsh et Chris Riemenschneide…..

– un concert d’une configuration du New Power Generation (avec Morris Hayes, Levi Seacer Jnr, Sonny T, Tony M., Damon Dickson et Tamar en invitée) au Fine Line Music Café

– un concert  de Julius Collins (Greazy Meal) accompagné par Tommy Barbarella (NPG) sous le nom de Love 2 The 9’s au Parkway.

C’est au concert de Love 2 The 9’s que nous nous rendons, les occasions de les voir en dehors de Minneapolis étant inexistantes aujourd’hui et nous avions l’assurance d’avoir une set-list exceptionnelle. Les chansons jouées par Love 2 The 9’s ce soir:

• Venus de Milo
• And God Created Woman
• Love 2 The 9’s
• Do U Lie?
• Under The Cherry Moon
• Cream
• Starfish And Coffee
• When 2R In Love
• Splash
• Crazy You
• She Spoke 2 Me
• Moonbeam Levels
•  Medley: 17 Days / Strange Relationship / Adore / I Could Never Take The Place Of Your Man / Little Red Corvette / Joy In Repetition
• Blue Light
• Mary Don’t You Weep
• How Come U Don’t Call Me Anymore
• Still Waiting
• It’s Gonna Be Lonely
• Anna Stesia
• Free
• Condition Of The Heart