Vendredi 3 Septembre je me rends de nouveau à Paisley Park.
Je commence à comprendre comment ça fonctionne, pas la peine de se pointer trop tôt, puisque de toutes façons si il se passe quelques chose ce n’est pas avant tard dans la nuit.
J’arrive donc à 1h30, me fait fouiller et entre dans la salle prévue pour les « party ».
Une fois de plus KirK J, et Morris Hayes se promènent, et une agitation particulière se fait ressentir autour du fameux couloir qui donne sur les studios.
J’en profite pour parler à Johnny Blackshire, un des 3 nouveaux de NPG. 
En effet je ne l’ai peut être pas précisé la dernière fois mais voici la formation que j’ai vu les 2 soirs. 
M Hayes au keyboard, Mike Scott à la guitare, Kirk à la batterie, et 3 nouveaux, les 3 frères Blackshire. 2 chantent uniquement à côté de l’Artist, Johnny et Dujuan, et le troisième, Kip,  chante et joue des claviers. 
Passons, je parle à un des deux chanteurs, Johnny, qui me dit qu’ils vont peut être jouer ce soir. Je lui demande depuis combien de temps il est avec NPG, car je les trouve plein de pèche, et très souriant :-). Il me répond qu’ils ne sont là que depuis 2 semaines, et qu’ils sont originaires de l’Arkansas. 
Si il parle tranquillement avec moi c’est que je l’ai déjà croisé 4 ou 5 fois en 10 jours. D’abord au Bunker, un lundi soir, ou il était venu voir Dr Mambo Combo, au concert de Lenny Kravitz, puis 3 fois à Paisley Park.
A 2 h du matin mon ami Larry Wadell de Mint Condition (qui je vous rappelle est un des meilleur groupe de Mpls) arrive, et me dit qu’il devrait y avoir un jam quelques part.
Vers 2h45 du matin, un attroupement se crée petit à petit dans le hall. La sécurité ne demande pas aux gens de retourner dans la discothèque, il va donc se passer quelques choses. 
Seulement je ne prête pas tellement attention à cela, et très vite je me retrouve assez loin dans cette masse de gens. Arrive alors Johnny, dont je viens de vous parler, qui me fait signe de le suivre. Nous faisons un grand détour, et il nous fait passer par les couloirs de Paisley Park. Des disques d’or et de platines tapissent les murs, et une petite pièce est ouverte. Je n’ai que quelques secondes pour la voir, je crois que c’est ici que l’Artist vient, un peu comme une loge. La pièce est entièrement éclairée par des néons violets (ceux qu’on trouve en discothèque, qui font ressortir le blanc… et les pellicules sur les vêtements 🙂 
La nouvelle guitare violette est là (je refuse d’employer le nom ridicule de Habibi pour cet instrument, désolé), et la pièce est parsemée d’étoiles. 
Pas le temps d’être abasourdi que je me retrouve dans la studio dont je vous ai parlé lors du premier concert.
1 minute plus tard la musique commence. 
Je pense que vous connaissez le titre de Janet Jakson : Rhythm Nation. L’instrumental est basé sur le riff de guitare de Thank you de Sly Stone (que Larry Graham chante sur scène). Kirk lance donc en boucle ce riff, mais avec la même tonalité que dans la chanson de Janet. En résumé il balance l’instrumental de Rhythm nation. L’Artist prend sa basse et commence un « Thank you » royal, il est environ 3H15. Sous prétexte que nous ne sommes pas à un « concert »,  il demande à ce que les gens dansent comme ci de rien était, et que la lumière soit éteinte.
A partir de la s’ensuit un jam/concert de plus de trois heures, où il ne prendra pas un fois sa guitare. Il y a des similitudes avec le « show » de vendredi dernier. On dirait qu’il rode ses chanteurs pour le Mill City Festival, leur laissant de longs moments d’impro. Ils interpréteront même une chanson à eux, avec l’Artist comme ingénieur du son 🙂
Mike Scott est très sollicite ce soir, constamment mis en avant, l’Artist lui demande plusieurs fois de venir à ses cotés. 
La plupart du temps, il demande une boucle (un rythme) a Kirk. Puis il se laisse aller dessus, réclamant un solo d’orgue, puis de guitare, passant de ses claviers a sa basse. 
Comme la dernière fois il joue avec les gens, pose le micro dans le public pour qu’il chante, invite des filles à danser à côté de lui. 
Par contre il ne s’est pas complètement donné le même rôle que la dernière fois. Je m’explique. Tandis que la semaine précédente, il avait un look décontracté avec un bandeau dans les cheveux, et une réelle communion avec les 20 personnes présentent, il est aujourd’hui plus sophistiqué, habillé en Versace, les cheveux lâchés, et parfaitement coiffé. C’est assez compliqué à expliquer, car il reste proche, physiquement , de nous. Cette promiscuité fait qu’il y a une véritable communion, mais elle est plus retenue, peut être du fait que nous sommes plus nombreux (environ 60).
Les titres interprétés sont surtout  prétextes à jouer et faire chanter ses nouveaux compagnons. 
Parmi les instrumentaux qui ont servis à ces jams on a pu entendre love thy will b done/one of us, talkin loud, poom poom, everybody gets funked up (George Clinton), Funky stuff (Kool and the gang)… 
D’autres titres ont été interprétés quasi intégralement. Ce qui est amusant c’est qu’il avait devant lui un pupitre avec un énorme classeur rempli de paroles de chansons, qu’il utilisait pour les reprises mais aussi pour ses propres morceaux. C’est assez incroyable de le voir chanter « Come on » en suivant les lignes du texte avec sa main. Comédie ou réel trou de mémoire peu importe. voici ce qu’il a chante, dans un ordre aléatoire. 
Thank you / Come on / Come on remix / courtin time / the good life remix / gett off / gett off houstyle / pretty men (de Rave) / le refrain de RAVE UN2 THE JOY FANTASTIC..
et en guise de cadeau un somptueux final sur POP LIFE. Moment inoubliable pour moi. La salle s’était encore un peu vidée (oui je sais cela parait absolument incompréhensible), et voila que sur cette dernière chanson nous sommes, ma douce et moi, assez proches de lui. Nos sourires doivent être communicatifs parce que voila qu’il tourne son micro dans notre direction, nous encourageant à chanter. Et nous voila en « tête à tête » avec lui l’histoire d’un instant, en train de chanter un titre mythique, en face d’un Prince hyper souriant.
Nous sommes sortis de là a 6H30 du matin, en plein jour, avec une fois encore, des millions d’images dans la tête…