Ma rencontre avec Orlandini

Qui sont les membres de ce forum ? leur age , leur métier, leur rapport à la musique. Vous voulez leur souhaiter leur anniversaire ? C'est le lieu pour ça
Verrouillé
Philippe Nollet
Official Member
Official Member
Messages : 211
Enregistré le : 05 décembre 2005, 19:29
Contact :

14 août 2006, 14:46

(discussion datant de Juin 2006)



Alain Orlandini : Oui, donc j’ai pas lu toute votre bio, je l’ai seulement parcourue…

Philippe Nollet : Ça commence bien…

Alain Orlandini : C’est un ami journaliste qui m’a conseillé votre livre, il m’a dit : « Tiens, je viens de lire un truc sublime sur Prince, tu devrais y jeter un œil… ». Vous en avez vendu beaucoup, au fait ?

Philippe Nollet : 1800, au dernier pointage. Mais le dernier pointage est vieux d’un mois. Donc, vous disiez que vous aviez seulement parcouru. Un peu court pour se faire une idée, non ?

Alain Orlandini : Non mais je peux vous dire quand même une ou deux choses, notamment sur le style, qui est excellent… on sent vraiment la patte d’un vrai écrivain, il y a un « grain » dans votre écriture, ça ne fait aucun doute… d’ailleurs je vais faire une page dans le numéro de Rock’n’Folk de Juillet sur le livre, à la fin d’un article que j’ai rédigé sur les récents concerts de Las Vegas… Bon, c’est pas un livre furieusement analytique, par contre, c’est pas ce que j’appellerais une thèse, quoi, une somme érudite consignée au jour le jour sur l’itinéraire de Prince… donc c’est sans doute pas encore la bio définitive à ce jour, mais pour moi c’est quand même ce qui s’est fait de mieux en français… mais je me répète : ça croule pas de références…

Philippe Nollet : Je sais, le livre n’avait pas vocation à ça, de toute façon, même si on y trouve plus d’infos qu’on ne le dit parfois, je connais des grands fans de Prince, qui le suivent depuis longtemps, qui ont appris quelques trucs en le lisant, comme quoi… moi j’ai voulu aborder la question en tant qu’artiste, pas en tant que bibliothécaire poussiéreux planqué derrière ses montagnes de dossiers, ça c’est sûr… le problème, je pense, c’est qu’on a oublié qu’un livre, et même une biographie, doit être un objet littéraire avant tout… si c’est pour aligner des tonnes d’infos et oublier l’écriture en cours de route, ça s’appelle un listing, c’est pas la peine…

Alain Orlandini : Vous avez eu de la presse ?

Philippe Nollet : Un peu, MuziQ a bien aidé, Jazz Hot mi-figue mi-raisin mais ils ont bien compris le bouquin, c’est déjà ça… il y a un passage à Campus aussi, et on a fait toutes les radios, en annonce ou en interview, plus quelques petits journaux comme Le Lombard, Le Soir ou la Quinzaine Littéraire…

Alain Orlandini : Et, dans l’avant-propos, le fait d’égratigner les confrères, c’est quoi ? Un règlement de comptes ? De la promo ?

Philippe Nollet : Ni l’un ni l’autre, je ne supporte tout simplement pas qu’on se foute du lecteur… je me répète, mais affirmer sûr de soi que Miles Davis était saxophoniste, par exemple, ça confine à l’incompétence crasse… Blanchet, je ne l’ai pas vraiment égratigné, j’ai juste précisé que sa bio n’en était pas vraiment une, mais une compilation, presque, de ses papiers déjà écrits auparavant dans Rock’n’Folk… Blanchet sait écrire et connaît son sujet… Mais Boudsocq, l’avant-dernier en date, non, je ne peux pas lire ça, parce qu’en plus d’être truffé d’erreurs c’est très mal écrit… d’ailleurs on voit où il en est : écrire une bio-gadget en poche dans une collection économique, avec les mêmes approximations, d’ailleurs… une sorte de Quizz de A à Z mal foutu qui servira, au mieux, à caler une étagère…

Alain Orlandini : Moi c’est sûr que j’attends encore LE grand livre sur Prince qui pourrait allier les deux façons de travailler, en fait, une somme monumentale d’infos, inédites ou pas, et un style comme le vôtre, puissant, poétique par moments, vous voyez ? Il y a aussi un autre aspect, dont je sais que vous l’avez travaillé, survolé en tout cas, dans le livre, c’est la dimension existentielle, presque psychanalytique, de Prince. Je crois que c’est un point fondamental à traiter si on veut percer vraiment les secrets de l’artiste, et qui passe sûrement par la dissection monomaniaque, presque, des rares choses qu’on ait sous la main, finalement, pour éclairer notre lanterne : ses textes d’abord, bien sûr, plus son propre parcours de vie qu’on lui connaît, avec son enfance tumultueuse et aussi, je sais que ça fait bondir certains, son problème de taille, qui n’est pas pour rien dans la ténacité de ce mec effectivement très petit, l’opiniâtreté qu’il a eue à renverser tous les obstacles… Un Prince de 1 mètre 85 ne serait peut-être pas allé puiser en lui-même tellement de forces pour repousser tellement de limites…

Philippe Nollet : Pour moi en tout cas la taille de Prince n’est pas du tout un problème, on m’a allumé là-dessus alors que j’ai sciemment mis le doigt sur les termes « nain », « nabot », etc, pour les vider complètement de leur sens, montrer que ça n’avait absolument aucune importance, vous savez, comme quand vous répétez plein de fois un mot et qu’il en vient à perdre toute sa substance… ce qu’il faut comprendre c’est qu’il s’agit d’un procédé d’écriture, c’est-à-dire vider un terme de son contenu en le surexposant jusqu’à l’outrance, vous voyez ? On touche là à une forme de caricature qui, surchargée à l’extrême, évacue la question : le mot « nain », qui d’abord pour moi n’est absolument pas une insulte ou quoi que ce soit de dévalorisant, donc je suis surpris aussi que ça gêne tellement de gens, finalement, ce mot est tellement employé – mais pas tant qu’on le croit – que son objet n’existe plus, à la fin du livre. Enfin, tout le monde ne l’a pas compris, c’est pourtant un procédé courant en littérature.

Alain Orlandini : Oui, c’est ça, alors que c’est comme je l’ai dit tout à l’heure toute la question du repoussement des limites, un Prince avec la carrure de Springsteen n’aurait jamais écrit un morceau comme « She loves me for me », il faudra qu’on me prouve le contraire en tout cas…

Philippe Nollet : C’est Sisyphe et son rocher, finalement, ce Prince-là… toujours il revient, transforme ses échecs en réussites personnelles selon les années qui passent, ses orientations artistiques, sa propre vie aussi, pas très gaie apparemment, avec son enfance, la perte de son enfant en 1996…

Alain Orlandini : Vous n’avez pas abordé le thème de son enfance dans le livre…

Philippe Nollet : Non, par respect. J’estimais ne pas avoir le droit de toucher à ça. D’autant qu’on n’en connaît que ce qu’ont déjà écrit d’autres, mais sur quelles bases ? Prince c’est quelqu’un qui a toujours eu à lutter, en fait, et besoin de démontrer que dans l’adversité on n’avait besoin que de se battre et non de geindre dans son coin, c’est aussi une grande leçon ça…

Alain Orlandini : En même temps il y a une grande sérénité en lui, deux côtés en fait, un côté très brouillon, et l’autre très zen, détaché… je viens de le voir en concert à Vegas, et surtout j’ai assisté aux répétitions, qui sont souvent bien plus révélatrices de l’âme véritable d’un musicien, il s’est produit quelque chose d’assez étonnant à un moment… le groupe répétait, le volume à fond, vraiment ça jouait fort… les fans gueulaient devant les barricades du cordon de sécurité, et lui, Prince, fou de musique et vendeur d’environ cinquante millions d’albums, il était allongé par terre sur le dos, comme recueilli en prière, en croix, seul dans un coin, les yeux au ciel grands ouverts, l’air complètement déconnecté de la réalité, mais planté au sein même de la terre, quoi… Puis il s’est levé, a fendu la foule silencieusement sans un regard pour elle, mais pas méprisant, non, plutôt comme touché par une sorte de grâce, il y avait là quelque chose de très fort qui touchait, il faut bien le dire, à une espèce d’inspiration divine, c’était un moment tout bonnement magique, incroyable…

Philippe Nollet : Oui je vois… Il y a de toute façon une grande sérénité en lui, il en a trop vécu je crois et puis quand même, c’est un musicien de dimension supérieure, on n’est pas là en train de parler de Britney Spears ou de Jennifer Lopez, contre lesquelles je n’ai absolument rien, mais qui font un autre métier, à la limite… On grimpe avec Prince dans d’autres sphères, je crois, donc le jugement doit, en qualité surtout, s’adapter à de telles hauteurs. Ça passe par des liens si intimes, c’est dans la fibre elle-même que ça se joue…

Alain Orlandini : Ah mais je suis entièrement d’accord, pour moi c’est un des plus grands créateurs de la musique pop, l’égal de Bowie, son art bien sûr confine au génie, c’est pourquoi je peux difficilement lui pardonner des merdes comme « News » ou « Musicology »…

Philippe Nollet : Oui, je sais, vous n’y allez pas de main morte… je ne partage pas votre point de vue, d’ailleurs, même si je suis fan de votre écriture. Vous vous êtes, à mon sens, très souvent planté dans votre appréciation de ses disques, il y avait quelque chose aussi du domaine de la mauvaise foi, je dirais, à certains moments…

Alain Orlandini : Mais c’est que je l’aime tellement, ce mec, je le place vraiment au-dessus de tous, alors je suis très exigeant avec lui, ça c’est sûr, je pense qu’il peut et qu’il doit mieux faire que des inepties comme « Lolita » ou « Dinner with Dolores »…

Philippe Nollet : Oui, je vois, je suis toujours pas d’accord avec vous, mais je comprends mieux votre approche… en même temps, je comprends bien que chez vous ça tient à une espèce d’amour contrarié, vous faites très « prétendant éconduit et déçu », il y avait même quelque chose d’assez pathétique dans votre façon de déglinguer « Musicology » ou « Rave un… ».

Alain Orlandini : Ah, celui-là, « Rave », je regrette un peu de l’avoir démoli. Je le réécoute assez souvent, depuis un certain temps, et je m’en veux un peu de ma critique dans Rock’n’Folk. Il y a au moins cinq tubes en puissance dans ce disque !

Philippe Nollet : En fait on a l’impression que vous n’écoutez le disque qu’une ou deux fois avant d’écrire votre papier, quand vous nous dites par exemple que « Fury » est un funk-rock hendrixien, franchement, je cherche en vain l’explication…

Alain Orlandini : Oui mais vous savez je manque de temps, comme tout le monde, enfin non pas comme tout le monde, j’écris aussi des ouvrages d’architecture qui me plombent mon emploi du temps, mais j’ai une telle avidité dans ma découverte d’un nouvel album de Prince que, si je ne suis pas absolument convaincu d’emblée, c’est comme si tout s’écroulait pour moi, donc je force la note, j’exagère le trait, par dépit bien sûr. Ma virulence est à la mesure de ma déception…

Philippe Nollet : En fait on arrive sans doute à un moment, dans sa carrière, où il doit nous sortir un grand disque expérimental… pour rassembler, je dirais, les fans et les puristes, les charts et l’intelligentsia pop…

Alain Orlandini : Exactement, je pense moi aussi que le moment est propice pour sortir un disque comme ça, surprenant, décalé, risqué, comme « Rainbow children » l’a été en son temps, qui n’était pas formidablement novateur, mais il y avait de l’esprit, quoi, une épaisseur… c’était vraiment de l’art, avec tout ce que ça suppose de travail, de feu intérieur et d’exigence envers soi…

Philippe Nollet : J’en parle beaucoup dans la bio, de ce disque. Je pense que c’est vraiment un album très important en soi, surtout au moment où il est sorti, à ce moment précis de la carrière de Prince… c’est le Carmel, ce disque, une œuvre intouchable…

Alain Orlandini : C’est précisément pour ça que quand je vois arriver un album à peine potable comme « Musicology »… ou même « 3121 », d’ailleurs, ça vole pas plus haut à mon avis, il n’y a vraiment pas de quoi bouger les consciences ni révolutionner quoi que ce soit en musique, loin de là… un morceau comme « Incense and candles », je ne le supporte physiquement pas, ça attaque mon système nerveux, j’en ferais des convulsions presque…

Philippe Nollet : Mouais… je crois pas qu’il le veuille encore, révolutionner la musique, de toute façon… c’était bon en 1985, 86, ça… moi je crois, en fait, que vous placez la barre tellement haut que vous courez à chaque fois le risque d’être forcément déçu… aucun artiste ne peut être, durant trente années, à la hauteur de son propre génie, disque après disque… même Bowie, même Zappa ont procédé à des « recentrages » plus ou moins opportunistes, en cours de route… Mozart aussi faisait du remplissage…

Alain Orlandini : Vous en pensez quoi, vous, de « 3121 » ?

Philippe Nollet : C’est un bon disque en lui-même, pas un grand disque, mais pour Prince c’est peut-être un disque un peu fait pour la forme, il puise pas dans toutes ses réserves, il n’a pas non plus le feu sacré à chaque seconde de chaque morceau, on sent quelques redites, parfois la volonté d’être dans la tonalité actuelle, mais quand on voit où en est la concurrence, les U2, les Muse, les Oasis… vous verrez, le prochain album des White Stripes, on se fera un plaisir de le massacrer, bon ou mauvais il y passera fatalement… je parle de U2 et d’Oasis mais je critique pas ces gens-là, c’est quasiment impossible de se renouveler, à terme, et ça ne m’empêche pas de prendre beaucoup de plaisir à certains de leurs disques, mais je sais de quelle façon entrer dans ce qu’on peut appeler un « album de star » : sur la pointe des pieds et sans attendre à chaque fois un chef-d’œuvre impérissable.
Avatar du membre
NewPAUerGeneration
Official Member
Official Member
Messages : 426
Enregistré le : 03 novembre 2002, 21:44
Localisation : Pau - France

14 août 2006, 15:26

Merci Philippe de cette retranscription. Etonnament riche, cet échange! Pourquoi étonnament? Parce que c'est certainement ce que Orlandini a sorti de meilleur à ce jour!
Est ce une tentative de retour en grâce à laquelle tu viens de procéder?
Philippe Nollet
Official Member
Official Member
Messages : 211
Enregistré le : 05 décembre 2005, 19:29
Contact :

14 août 2006, 15:29

NewPAUerGeneration a écrit :Merci Philippe de cette retranscription. Etonnament riche, cet échange! Pourquoi étonnament? Parce que c'est certainement ce que Orlandini a sorti de meilleur à ce jour!
Est ce une tentative de retour en grâce à laquelle tu viens de procéder?
non, je voulais rester fidèle stricto sensu à l'échange qu'on avait eu ce jour-là, et qui était effectivement assez riche

avec le coup de semonce que je viens d'avoir là (voir le sujet "Article dans R & F") ça donne un autre relief au personnage - mais je n'enlève pas une virgule de ce que j'ai écrit, bien sûr... :wink:
thebeautifu1one
Official Member
Official Member
Messages : 3488
Enregistré le : 18 novembre 2005, 13:16
fan depuis : 1984

14 août 2006, 19:38

Philippe Nollet a écrit :
avec le coup de semonce que je viens d'avoir là (voir le sujet "Article dans R & F") ça donne un autre relief au personnage -
Je ne vois pas en quoi l'écrit du sieur concernant the1 peut encore refléter un quelconque intérêt. C'est un fait que les derniers disques de Prince n'ont pas l'épaisseur de ceux des glorieuses années mais un type qui peut, après près de 30 ans de carrière, sortir des chefs d'oeuvres tels Dear Mister Man, Illusion, 3121, The word etc... c'est un cadeau bonus, un plus, une offrande. Je n'attends rien de Prince car je serai bien maladroit d'attendre encore un sursaut. Prince a dirigé ma vie artistique et musicale. Il m'a donné le goût, forgé l'envie, résuscité l'intérêt, réhaussé la conscience de tous. Même des titres moyens (moult, on ne les dénombre plus depuis une dizaine d'années), ils ont la touche, la patte, on y perçoit l'âme du bonhomme.

J'ai parlé aujourd'hui avec Xenophobia de le perf de Prince au AMERICAN IDOL et le choix "discutable" des titres. Même là, en roue libre, en quasi playback (du moins instrumental), l'homme est grand, magistral, aérien, au dessus de la masse. 3121, le titre en live, est une piqure de rappel, un clin d'oeil genre "et les gars, je suis Prince, je suis the 1, je suis le meilleur et je vous dis merde!".

Orlandini a eu raison d'estinquer RAVE qui est un vrai album raté sans idée (je retiens PRETTYMAN et, je me refais pas, EYE LOVE U BUT EYE DON'T TRUST U ANYMORE) tandis que TRC est un album nettement moins honnète qu'un MUSICOLOGY pour le coup ouvertement jouissif.

Pour conclure, je n'ai pas lu R&f car j'en devine le sens et ce sens-ci me laisse pour le moins navré.

Tb1
odelay
Official Member
Official Member
Messages : 4110
Enregistré le : 07 décembre 2002, 12:11
fan depuis : 1988
Localisation : A Fraggle Rock

14 août 2006, 19:53

thebeautifu1one a écrit :TRC est un album nettement moins honnète qu'un MUSICOLOGY pour le coup ouvertement jouissif.
Heu.... :?
thebeautifu1one
Official Member
Official Member
Messages : 3488
Enregistré le : 18 novembre 2005, 13:16
fan depuis : 1984

14 août 2006, 21:49

odelay a écrit :
thebeautifu1one a écrit :TRC est un album nettement moins honnète qu'un MUSICOLOGY pour le coup ouvertement jouissif.
Heu.... :?
pitié, ne rentrons pas dans le débat TRC mais tout de même résumer mon post sur ce sujet unique est un peu...disons...réducteur :roll:

Tb1
Avatar du membre
calhounsquare
Modérateur
Modérateur
Messages : 6753
Enregistré le : 17 avril 2002, 17:58
fan depuis : 1980
Localisation : dans une galaxie lointaine, très lointaine
Contact :

15 août 2006, 00:19

Merci de nous avoir fait partager cette discution.
Calhoun Square : récits, analyses, infos
Ma boutique sur Discogs
Avatar du membre
Excalibur
Official Member
Official Member
Messages : 2518
Enregistré le : 29 septembre 2002, 20:31
fan depuis : 1984
Localisation : Brocéliande

15 août 2006, 02:21

calhounsquare a écrit :Merci de nous avoir fait partager cette discution.
Je suppose que tu devais être très fatigué... ;)
Tristan
Official Member
Official Member
Messages : 227
Enregistré le : 08 mai 2002, 16:33
Localisation : Paris

15 août 2006, 09:05

Je partage assez l'opinion d'Orlandini sur la façon dont la petite taille de Prince a peut être contribué à façonner son génie, à le contraindre à se dépasser, à forcer l'intérêt et l'amour des autres envers lui...
Philippe Nollet
Official Member
Official Member
Messages : 211
Enregistré le : 05 décembre 2005, 19:29
Contact :

15 août 2006, 10:30

calhounsquare a écrit :Merci de nous avoir fait partager cette discution.
merci à toi, je l'avais trouvée vraiment "éclairante" sur le moment, et riche d'enseignements...

orlandini m'avait demandé par ailleurs de le "re-crédibilisé" auprès des fans, j'avais refusé mais je n'étais pas contre le fait de restituer fidèlement ce qu'on s'était dit ce jour-là, tous nos bons et mauvais côtés (à lui et à moi) sans enjoliver.

il y a même une suite, aussi longue, mais le côté humain un peu déplorable du mec (que j'ai découvert depuis peu) m'incite pas trop à la poster...

celle-ci est recopiée dans les moindres détails, bien entendu, je ne l'ai pas retouchée d'une virgule (je dis ça parce qu'on me l'a demandé en MP, au cas où je voulais me "venger" - voir "Article dans R'n'Folk")
CAMILLE . THE BADMAD
Official Member
Official Member
Messages : 337
Enregistré le : 05 juin 2002, 16:48

15 août 2006, 11:52

Nollet vs Orlandini.
A quand le duel à mort , le perdant écoutera du Lorie pour sa peine.

Raphy ca te dirait une discussion à retranscrire sur le forum
Avatar du membre
calhounsquare
Modérateur
Modérateur
Messages : 6753
Enregistré le : 17 avril 2002, 17:58
fan depuis : 1980
Localisation : dans une galaxie lointaine, très lointaine
Contact :

15 août 2006, 11:57

Excalibur a écrit :
calhounsquare a écrit :Merci de nous avoir fait partager cette discution.
Je suppose que tu devais être très fatigué... ;)
oui effectivement :lol:
Calhoun Square : récits, analyses, infos
Ma boutique sur Discogs
Avatar du membre
fabienne
Official Member
Official Member
Messages : 1035
Enregistré le : 03 janvier 2006, 03:35

15 août 2006, 12:26

Philippe Nollet a écrit :(discussion datant de Juin 2006)
Philippe Nollet : En fait on a l’impression que vous n’écoutez le disque qu’une ou deux fois avant d’écrire votre papier, quand vous nous dites par exemple que « Fury » est un funk-rock hendrixien, franchement, je cherche en vain l’explication…

Alain Orlandini : Oui mais vous savez je manque de temps, comme tout le monde, enfin non pas comme tout le monde, j’écris aussi des ouvrages d’architecture qui me plombent mon emploi du temps, mais j’ai une telle avidité dans ma découverte d’un nouvel album de Prince que, si je ne suis pas absolument convaincu d’emblée, c’est comme si tout s’écroulait pour moi, donc je force la note, j’exagère le trait, par dépit bien sûr. Ma virulence est à la mesure de ma déception…

S'il n'y a qu'une seule chose que je reprocherais à Orlandini, c'est ça : de ne pondre une critique des albums qu'après seulement 1 ou 2 écoutes.
N'importe quel fan de base sans grande culture musicale (moi par exemple :wink: ) sait qu'on ne juge pas un album de Prince au bout de deux écoutes, ou alors avec d'énormes pincettes.

Pour un gars qui se veut le spécialiste, la référence, je trouve que c'est de l'irrespect vis-à-vis du lecteur qui passe par lui pour avoir un avis éclairé.
Tout simplement, pour moi, il s'agit d'un réel manque de professionnalisme.
Avatar du membre
Moi
Official Member
Official Member
Messages : 2608
Enregistré le : 24 novembre 2005, 17:58
fan depuis : 1993
Localisation : Novillars (Doubs)

15 août 2006, 14:17

fabienne a écrit :
Philippe Nollet a écrit :(discussion datant de Juin 2006)
Philippe Nollet : En fait on a l’impression que vous n’écoutez le disque qu’une ou deux fois avant d’écrire votre papier, quand vous nous dites par exemple que « Fury » est un funk-rock hendrixien, franchement, je cherche en vain l’explication…

Alain Orlandini : Oui mais vous savez je manque de temps, comme tout le monde, enfin non pas comme tout le monde, j’écris aussi des ouvrages d’architecture qui me plombent mon emploi du temps, mais j’ai une telle avidité dans ma découverte d’un nouvel album de Prince que, si je ne suis pas absolument convaincu d’emblée, c’est comme si tout s’écroulait pour moi, donc je force la note, j’exagère le trait, par dépit bien sûr. Ma virulence est à la mesure de ma déception…

S'il n'y a qu'une seule chose que je reprocherais à Orlandini, c'est ça : de ne pondre une critique des albums qu'après seulement 1 ou 2 écoutes.
N'importe quel fan de base sans grande culture musicale (moi par exemple :wink: ) sait qu'on ne juge pas un album de Prince au bout de deux écoutes, ou alors avec d'énormes pincettes.

Pour un gars qui se veut le spécialiste, la référence, je trouve que c'est de l'irrespect vis-à-vis du lecteur qui passe par lui pour avoir un avis éclairé.
Tout simplement, pour moi, il s'agit d'un réel manque de professionnalisme.
Je suis entièrement d'accord avec toi Fabienne.
Mieux vaut régner en enfer qu'être esclave au paradis-John Milton
Avatar du membre
Pat_06
Official Member
Official Member
Messages : 1847
Enregistré le : 24 janvier 2005, 12:36
fan depuis : 1989
Localisation : Morbihan

15 août 2006, 17:50

Je rentre de vacances et je vois que j'ai raté des choses... 8)

D'accord également avec Fabienne et Moi : Orlandini peut avoir vu 100 fois Prince en live, avoir les même bootlegs que moi et les mentionner dans ses interventions, tout simplement parce qu'il aime Prince (à sa façon comme chacun ici et ailleurs), je ne peux pas prendre ses articles comme des "critiques" à proprement parler.

Il sait écrire (comme pas mal ici d'ailleurs), il a un style ok mais quand on parle d'une oeuvre artistique, la forme ne remplace ni ne comble le fond. Orlandini écrit peut être ce qu'il pense, il peut se contredire ou faire preuve de mauvaise foi (comme tout le monde en est capable soit dit en passant), une critique objective n'existe pas soit, mais ses papiers ne correspondent pas à ce que j'attends personnellement d'une review sur un album. Je n'attends pas une review faite à la va-vite lors d'une seule écoute publique avec presse et petit fours, je n'attends pas non plus un avis archi personnel écrit comme "pour faire genre" ni sur ses espoirs déçus ou les états d'âme du journaliste ou ce qu'il a mangé au petit déjeuner... Par contre : j'attends qu'on me parle de la conception du disque, des musiciens qui y ont participé, du contexte dans lequel il a été conçu, du temps qu'il demandé à son auteur, de l'utilisation des instruments et de leur apport aux mélodies ou pas, des différences avec les précédents albums, des paroles et de leurs significations, de leur interprétation, bref du "sens".

Les erreurs deçi delà qui ponctuent les articles d'Orlandini me donnent raison de penser que comme un grand nombre de journalistes qui agissent dans la précipitation, il fait mal son travail point barre. Après, lire un article sur P., c'est l'occasion d'apprendre quelques petites choses qu'on ne sait pas forcément tout en n'oubliant pas qu'il y a 30% de probabilité pour que ce soit du pipeau donc à vérifier sur les sites et forums dédiés juste au cas où...
CAMILLE . THE BADMAD
Official Member
Official Member
Messages : 337
Enregistré le : 05 juin 2002, 16:48

15 août 2006, 18:24

En meme temps etre egalement d'accord avec toi meme ce n'est pas de la mauvaise foi , le contraire serait de la schizophrenie.
Avatar du membre
Pat_06
Official Member
Official Member
Messages : 1847
Enregistré le : 24 janvier 2005, 12:36
fan depuis : 1989
Localisation : Morbihan

15 août 2006, 18:30

:lol: je l'ai senti arriver celle là.
Une étoile brille environ 30 millions d'années. Prince était une méga star, nous sommes donc tranquilles.
CAMILLE . THE BADMAD
Official Member
Official Member
Messages : 337
Enregistré le : 05 juin 2002, 16:48

15 août 2006, 22:38

Evite les frappes préventives on sait pas le résultat que ca donne à long terme.
Avatar du membre
reflection
Official Member
Official Member
Messages : 2790
Enregistré le : 10 juin 2005, 23:33
fan depuis : 1986
Localisation : RENNES

16 août 2006, 01:11

tout ce buzz autour d'un connard à lunettes qui se la joue spécialiste, moi ça me dit pas comment me procurer le livre de philippe nollet!

dis phil, uhuh, comment qu'on fait?
" il a mis du beatles sur du funk, c'est ça la grande idée' bashung
Verrouillé

Retourner vers « Communauté »